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Artémis
Déesse de la chasse
Date d'arrivée : 16/02/2023
Nombre de récits : 425
Sexe : Pouvoir : Nature sauvage
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #660099
Double-comptes : Mégara - Télémaque
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Re: Les Maux d'Argos Mar 27 Aoû 2024 - 14:08
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Les Maux d'Argos
La voix d'Arès m'était à peine parvenue. Il manquait d'entrain dans sa demande. Je ne savais pas quel mal il avait chopé, mais ça le ramollissait. Et j'avais un compte à régler avec Momos d'abord. Donc non, je n'allais pas fermer ma gueule. Pas tout de suite du moins. Il se détourna pour s'en prendre à Pandore. Très bien, enquête dans ton coin. Si elle t'envoie pas chier vu la manière dont tu lui as demandé.
"À part ceux qui sont assez en colère pour affronter le panthéon Tamarisc en combat singulier, vous ressentez quoi ? Je connais bien le contenu de la boîte, je peux vous aider à les identifier.
- Rien du tout. Je suis en pleine forme. J'aimerai juste qu'on me laisse en paix pour chercher des informations. Mais apparemment, je dois aider les autres à se débarrasser de leur mal pour qu'on me foute la paix. Alors soit."
Je ne cherchais pas de reconnaissance ou à me faire apprécier comme avait sorti l'autre. En revanche, je faisais partie de ceux qui se souciaient de garder les gens en vie. Mais si on continuait à me faire chier, je pouvais aussi jeter les indésirables en pâture aux créatures des Terres. Parce que je connaissais cet endroit et ce qui le peuplait. Pas eux.
J'étais étonnée d'entendre quelqu'un m'appeler de la sorte. En me retournant, je vis Hécate, hache posée sur l'épaule. Je levai un sourcil, attendant de savoir ce qu'elle me voulait. Elle semblait se retenir... Je ne lui avais pourtant rien fait. Encore une atteinte par de la colère incontrôlée ? Mais finalement, au lieu de m'engueuler comme elle semblait avoir envie de le faire, elle annonça vouloir me suivre car j'étais une de celles qui connaissaient le mieux les terres. Bien, il y avait encore des gens intelligents dans ce groupe.
Je me reconcentrai sur ma tâche première : les mener dans les Terres pour retrouver Argos et les débarrasser de leur mal. Alors que je regardai vers l'horizon, je sentis des changements par rapport à mes dernières sorties. Aucune créature, et les ombres semblaient fuir mon regard. C'était... étrange.
"Vous êtes plus nombreux que je ne l'imaginais. Quand vous aurez fini de vous battre entre vous, vous pourrez commencer à avancer. Je me dois de vous prévenir, cependant. Vous ignorez beaucoup de choses sur l'extérieur. Je vous déconseille de vous éloigner du chemin, les terres désolées ne sont pas aussi... gentilles qu'à l'accoutumée."
Non mais pour qui il se prenait lui ? Il n'a pas d'ordre à me donner ! Je serrais les dents. D'où il connait mieux l'extérieur qu'Hermès ou moi ? Je regardai le chemin qui s'étalait face à nous. Mais je ne bougeai pas. Pourquoi est-ce qu'on suivrait bêtement cette route ? C'était sûrement un piège. Le regard d'Apollon me fit comprendre qu'il comptait avancer.
"Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée..."
Mais il commençait déjà à avancer. Ne voulant pas le laisser en tête de groupe, surtout dans son état, j'accélérai mon pas pour me retrouver à ses côtés. Je jetai un coup d'oeil en arrière. La plupart semblait suivre le groupe. Comment on ferait si quelqu'un décidait de ne pas suivre le chemin et de s'enfoncer dans les ombres ? Est-ce que cette personne disparaitrait ? Est-ce que je devrais aller la chercher en laissant le groupe avancer ? J'étais sûre que certains seraient comme moi et ne voudraient pas écouter un ordre donné. Mais j'avais préféré combattre cette envie de faire le contraire pour notamment veiller sur mon frère.
Nous arrivons finalement devant une tablée entière de nourriture. Ouais, un piège donc... Au moment où je m'en approchai, je vis l'air qui bougeait comme quand il faisait extrêmement chaud. Mais je n'avais plus le temps de m'interroger à ce sujet quand je sentis la faim me tirailler les entrailles. Apollon se jeta automatiquement sur la nourriture avant que je n'ai pu l'en empêcher. Une voix dans ma tête me soufflait que si on ne finissait pas ce repas, on ne pourrait pas continuer à avancer. Tout le monde ou presque se mit à manger. Je les regardai sans réussir à arrêter ceux qui se trouvaient près de moi.
Alors que j'allais céder à la tentation, je vis Apollon qui se mit à vomir... sur Déméter... Il s'excusa aussitôt mais je vis qu'elle se retenait. Beaucoup. Quel mal l'habitait ? La colère aussi ? Bon sang, on était mal barré. Elle lui tendit quelque chose mais elle avait l'air vraiment sur le point de tuer quelqu'un. Je lui tendis un récipient d'eau.
"Euh oui... Je vais aller m'occuper de lui. Tiens pour... nettoyer."
Ouais, elle avait dû voir mon coup d'éclat de tout à l'heure. On discuterait de tout ça plus tard. Je me tournais vers Apollon.
"Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as bu au festival ? C'est la nourriture ou Argos ?"
Mais les autres semblaient aller bien. Ils semblaient juste dégoutés par ce qu'ils mangeaient. Et je doutais que tous ceux ici n'avaient pas bu, surtout avec Dionysos dans le coin.
"Est-ce qu'on a seulement moyen de finir tout ça..? Il y en a tellement...
- On est presque une vingtaine et la nourriture ne réapparait pas, ça devrait le faire."
Mon ventre grogna et je finis par me résoudre à commencer manger du sucré. Une part de gâteau, une deuxième, une troisième... Qu'est-ce qui m'arrivait ? Pourquoi j'avais autant faim ? Encore un truc de la boite de Pandore ! Au début c'était bon, mais plus je mangeais, plus c'était fade...
"À part ceux qui sont assez en colère pour affronter le panthéon Tamarisc en combat singulier, vous ressentez quoi ? Je connais bien le contenu de la boîte, je peux vous aider à les identifier.
- Rien du tout. Je suis en pleine forme. J'aimerai juste qu'on me laisse en paix pour chercher des informations. Mais apparemment, je dois aider les autres à se débarrasser de leur mal pour qu'on me foute la paix. Alors soit."
Je ne cherchais pas de reconnaissance ou à me faire apprécier comme avait sorti l'autre. En revanche, je faisais partie de ceux qui se souciaient de garder les gens en vie. Mais si on continuait à me faire chier, je pouvais aussi jeter les indésirables en pâture aux créatures des Terres. Parce que je connaissais cet endroit et ce qui le peuplait. Pas eux.
J'étais étonnée d'entendre quelqu'un m'appeler de la sorte. En me retournant, je vis Hécate, hache posée sur l'épaule. Je levai un sourcil, attendant de savoir ce qu'elle me voulait. Elle semblait se retenir... Je ne lui avais pourtant rien fait. Encore une atteinte par de la colère incontrôlée ? Mais finalement, au lieu de m'engueuler comme elle semblait avoir envie de le faire, elle annonça vouloir me suivre car j'étais une de celles qui connaissaient le mieux les terres. Bien, il y avait encore des gens intelligents dans ce groupe.
Je me reconcentrai sur ma tâche première : les mener dans les Terres pour retrouver Argos et les débarrasser de leur mal. Alors que je regardai vers l'horizon, je sentis des changements par rapport à mes dernières sorties. Aucune créature, et les ombres semblaient fuir mon regard. C'était... étrange.
"Vous êtes plus nombreux que je ne l'imaginais. Quand vous aurez fini de vous battre entre vous, vous pourrez commencer à avancer. Je me dois de vous prévenir, cependant. Vous ignorez beaucoup de choses sur l'extérieur. Je vous déconseille de vous éloigner du chemin, les terres désolées ne sont pas aussi... gentilles qu'à l'accoutumée."
Non mais pour qui il se prenait lui ? Il n'a pas d'ordre à me donner ! Je serrais les dents. D'où il connait mieux l'extérieur qu'Hermès ou moi ? Je regardai le chemin qui s'étalait face à nous. Mais je ne bougeai pas. Pourquoi est-ce qu'on suivrait bêtement cette route ? C'était sûrement un piège. Le regard d'Apollon me fit comprendre qu'il comptait avancer.
"Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée..."
Mais il commençait déjà à avancer. Ne voulant pas le laisser en tête de groupe, surtout dans son état, j'accélérai mon pas pour me retrouver à ses côtés. Je jetai un coup d'oeil en arrière. La plupart semblait suivre le groupe. Comment on ferait si quelqu'un décidait de ne pas suivre le chemin et de s'enfoncer dans les ombres ? Est-ce que cette personne disparaitrait ? Est-ce que je devrais aller la chercher en laissant le groupe avancer ? J'étais sûre que certains seraient comme moi et ne voudraient pas écouter un ordre donné. Mais j'avais préféré combattre cette envie de faire le contraire pour notamment veiller sur mon frère.
Nous arrivons finalement devant une tablée entière de nourriture. Ouais, un piège donc... Au moment où je m'en approchai, je vis l'air qui bougeait comme quand il faisait extrêmement chaud. Mais je n'avais plus le temps de m'interroger à ce sujet quand je sentis la faim me tirailler les entrailles. Apollon se jeta automatiquement sur la nourriture avant que je n'ai pu l'en empêcher. Une voix dans ma tête me soufflait que si on ne finissait pas ce repas, on ne pourrait pas continuer à avancer. Tout le monde ou presque se mit à manger. Je les regardai sans réussir à arrêter ceux qui se trouvaient près de moi.
Alors que j'allais céder à la tentation, je vis Apollon qui se mit à vomir... sur Déméter... Il s'excusa aussitôt mais je vis qu'elle se retenait. Beaucoup. Quel mal l'habitait ? La colère aussi ? Bon sang, on était mal barré. Elle lui tendit quelque chose mais elle avait l'air vraiment sur le point de tuer quelqu'un. Je lui tendis un récipient d'eau.
"Euh oui... Je vais aller m'occuper de lui. Tiens pour... nettoyer."
Ouais, elle avait dû voir mon coup d'éclat de tout à l'heure. On discuterait de tout ça plus tard. Je me tournais vers Apollon.
"Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as bu au festival ? C'est la nourriture ou Argos ?"
Mais les autres semblaient aller bien. Ils semblaient juste dégoutés par ce qu'ils mangeaient. Et je doutais que tous ceux ici n'avaient pas bu, surtout avec Dionysos dans le coin.
"Est-ce qu'on a seulement moyen de finir tout ça..? Il y en a tellement...
- On est presque une vingtaine et la nourriture ne réapparait pas, ça devrait le faire."
Mon ventre grogna et je finis par me résoudre à commencer manger du sucré. Une part de gâteau, une deuxième, une troisième... Qu'est-ce qui m'arrivait ? Pourquoi j'avais autant faim ? Encore un truc de la boite de Pandore ! Au début c'était bon, mais plus je mangeais, plus c'était fade...
Codage par Libella sur Graphiorum
Momos
Dieu de la raillerie
Date d'arrivée : 31/08/2023
Nombre de récits : 136
Sexe : Pouvoir : Bourde et Rires
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #8A0808
Double-comptes : Narcisse - Astérios
Nombre de récits : 136
Sexe : Pouvoir : Bourde et Rires
Cycle : 3
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Double-comptes : Narcisse - Astérios
Re: Les Maux d'Argos Mer 28 Aoû 2024 - 19:59
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"C'est parti pour les ennuis!»
Mais quelle était désagréable cette fille. Ô sans doute pas plus que lui actuellement, mais tout portait à croire qu’elle avait l’espoir de sauver l’école toute seule, sinon pourquoi serait-elle partie sans attendre les autres ? Momos serra les dents, se retenant de répliquer pour éviter d’ajouter plus de problèmes qu’il y en avait déjà et partir dans une dispute inutile alors qu’il avait un marionnettiste à tabasser, néanmoins il ne se gêna pas pour lui prodiguer un conseil qu’il estimait utile :
« Evite quand même de frapper les autres, même si tu estimes que ce n’est pas fort. Surtout si cette colère est aussi incontrôlable comme ça. »
Après tout, il ne s’était jamais vu dans un tel état auparavant et il craignait qu’il surréagisse en voyant l’un de ses amis se prendre un coup à nouveau. Il n’avait pas envie de perdre le contrôle de ses sentiments et commencer à souhaiter dépasser d’autres limites que celles de ses blagues. Et puis, il faisait du mal aux gens... Oui, ils étaient atteint d'un mal par sa faute... Et si l’autre marionnettiste manipulait également tout ceux à qui il avait demandé de l’aide ? Momos craignait que ce soit le cas. Un sculpteur de pantins qui en devenait un, ce serait ironique. Donnant une légère tape plus ou moins amicale sur l’épaule d’Hermès, le dieu de la raillerie se rendait compte que d’autres élèves avaient rejoint la partie ; dans le lot, Dionysos, il ne manquait plus qu’un Hélyantos pour reformer leur chambre. Peut-être auraient ils dû inviter Hélios. Entendant une remarque sur la boîte de Pandore, il arqua un sourcil.
« La boîte est moins con que certains, pourtant ils ne meurent pas devant leur miroir le matin… S’ils se regardent dedans, bien évidemment. »
Il laissa échapper un long soupir d’agacement, jugeant qu’ils allaient être trop nombreux pour aller botter des postérieurs. Ce serait inutile de compter sur une potentielle discrétion de leur part, mais il allait falloir s’assurer qu’ils ne tombent pas dans des pièges aussi ridicules les uns que les autres.
Lorsque le groupe entama son voyage, Momos resta en retrait en essayant de ne pas écouter les autres. Sa mauvaise humeur, il devait la garder pour lui-même et pas en faire profiter ses camarades. Se mordant la langue à plusieurs reprises, il supposa à un moment que porter son attention sur une chose pourrait peut-être l’aider, alors il choisit de rester concentré sur Hébé pouvait être une bonne technique pour oublier son agressivité. Il la porta comme une enfant à la moitié du voyage afin que la jeune fille n’ait pas mal aux pieds, mais il n’entama pas la conversation, se contentant tout simplement d’être une mule.
La faim se fit ressentir, énervant un peu plus Momos qui se demandait quand est-ce qu’il allait enfin être libéré de ses mauvais sentiments. Après, est-ce qu’il pouvait vraiment se plaindre vu qu’il était un brin fautif ? C’était à croire que bientôt ce marionnettiste allait envoyer un insecte quelconque le corrompre et le transformer en créature pleine de haine ; manquerait plus que deux personnes en costumes d’animaux l’aident par la suite, ce serait totalement ridicule. Laissant échapper un long soupir, le dieu regarda sa petite camarade qu’il portait en se demandant si elle aussi commençait à être aussi affamée qu’eux, pourtant il n’ose pas poser la question en craignant de se montrer plus agressif qu’il ne l’espérait.
Lorsqu’ils parvinrent à une grande table, il posa Hébé au sol pour regarder la nourriture en faisant la grimace. Il inspecta la nourriture en arquant un sourcil.
« Ça sent le piège à plein nez… »
Il croqua dans une pomme et fit une drôle de tête à cause du goût : c’était répugnant. Enfin soit, ils pouvaient consommer sans avoir de problèmes, du moins il l’espérait. Pour l’instant il se sentait bien si ce n’était qu’il ressentait toujours de la colère. Il posa dans les mains de la déesse de la jeunesse quelques aliments qu’il supposa être bons en laissant les autres faire leur petite vie et lorsqu’il termina de servir la petite, il en fit de même pour Hermès et Dionysos. Et pauvre Apollon, voilà qu’il vomissait sur Déméter. Malgré sa colère, il laissa échapper un petit rire, nerveux malheureusement.
« PUTAIN ! Je n’arrive même plus à me foutre de la gueule des gens ! C’est la crise ! »
A quoi servait un dieu des railleries s’il ne pouvait plus se moquer des autres correctement ?! Là il avait l’impression d’avoir été ce type à lâcher un petit rire nerveux sous le coup de la colère pour ne pas se laisser exploser ! Etouffant un cri, Momos regarda de nouveau la table en étant bien plus qu’énervé pour prendre du salé. Il aurait préféré du sucré mais supposa que pour certains ce serait plus facile de manger des gâteaux et des fruits plutôt que d’autres plats bien qu’ils semblaient avoir tous le même goût.
« Ne te force pas à manger Apollon si tu es malade ; on ira vomir tous ensemble sur Argos et son marionnettiste. »
Et il se fera bien plaisir ! Momos continua de manger en espérant que ça calmerait aussi bien sa faim que sa colère, veillant toujours sur les alentours, notamment sur sa Déméter. Bon sang, il avait envie d'en coller une à Apollon pour lui avoir vomi dessus, mais d'un côté il était malade... Bichette... Il fallait garder leur relation secrète... Il devait rester calme.
Pandore
Gardienne de la boîte
Date d'arrivée : 21/08/2023
Nombre de récits : 40
Sexe : Pouvoir : Boîte à malice
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #33617B
Double-comptes : Arès, Écho
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Double-comptes : Arès, Écho
Re: Les Maux d'Argos Mer 28 Aoû 2024 - 21:00
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Les Maux d'Argos
- Rien du tout. Je suis en pleine forme. J'aimerai juste qu'on me laisse en paix pour chercher des informations. Mais apparemment, je dois aider les autres à se débarrasser de leur mal pour qu'on me foute la paix. Alors soit.
- Ouais, tu as l'orgueil ou l'espoir, quoi.
Elle s'étira avec désinvolture. Difficile de dire lequel des deux avait affecté Artémis, vu qu'elle semblait parfaitement déterminée et convaincue de pouvoir avancer toute seule et sauver tout le monde sans problème. Ils auraient tout le temps de le constater plus tard. L'orgueil évoluaient souvent vers la prétention ou la prise de risques inconsidérée ; l'espoir, vers la simplicité et l'optimisme excessif. Dans les deux cas, ça devenait dangereux à terme. Mais c'était l'occasion d'observer l'évolution de la chose.
Argos s'était vraiment levé du très, très mauvais pied ce matin. C'était un peu étrange. Du peu qu'elle savait de lui, ce n'était pas le genre de type à faire un sale coup pareil. Mais bon, pouvait-on vraiment se fier à une réputation ? Peut-être qu'il faisait ça régulièrement et qu'il ne s'était jamais fait prendre, tout simplement.
Ce qui n'était clairement pas normal, par contre, c'était qu'il puisse contrôler la boîte et l'empêcher de revenir aux côtés de Pandore. N'importe qui pouvait l'ouvrir, d'accord, mais il n'aurait pas dû être capable de l'empêcher de récupérer les maux, ni de court-circuiter les propriétés de téléportation de son cube. Est-ce que c'était un truc lié aux terres désolées ? Ça expliquerait pourquoi il avait l'air de communiquer avec les ombres. C'était bien ce qu'il faisait, non ? Sinon, elles n'auraient pas ouvert un chemin aussi évident.
Par curiosité, et par esprit de contradiction, Pandore s'éloigna légèrement du groupe. Elle tendit la main en direction du bord du chemin et la retira aussi vite quand une ombre commença à danser dangereusement autour de sa main. D'accord, message reçu. Qu'il communique avec les ombres ou qu'il les contrôle, elles étaient déterminées à les empêcher de quitter la route. Et comme elle tenait à rentrer avec sa main toujours accrochée à son corps, Pandore se résolut à suivre tout le monde malgré l'évidence du piège. De toute façon, à part faire demi-tour et rentrer, ils n'avaient pas d'autre choix.
En marchant, elle s'amusa à essayer de deviner qui avait récupéré quoi. Momos, la colère, ce n'était pas bien compliqué ; Apollon n'avait pas l'air bien mais pour l'instant, c'était difficile de savoir si c'était la douleur ou la maladie ; Arès avait l'air d'avoir écopé du désespoir, à en croire le regard qu'il avait eu après sa petite pique ; Déméter ne faisait que manger depuis qu'elle était arrivée et même pour elle, ça faisait beaucoup, donc famine. Pour les autres, c'était difficile à déterminer sans qu'ils le disent, elle ne les connaissait pas assez. A priori, Hermès n'avait pas récupéré quelque chose qui affectait la personnalité, ce qui était sans doute une bonne chose. Elle n'osait pas l'imaginer avec le vice ou l'orgueil.
Leur route finit par les mener à un banquet et Pandore sentit presque aussitôt son estomac crier famine. Elle grimaça. De tous les maux de la boîte, c'était l'un de ceux qu'elle trouvait les plus désagréables à supporter. Oui, il y avait à manger pour combler leur faime, mais elle savait comment ça fonctionnait. Elle l'avait déjà récupéré après avoir ouvert malencontreusement sa boîte ; elle n'était pas pressée de manger de la cendre.
Les premières bouchées avaient le mérite d'avoir un goût normal, mais ça n'allait pas durer. À un moment ou un autre, ça coincerait, elle le savait très bien. Avant qu'elle ait le temps d'aider beaucoup, Apollon se mit soudain à vomir et Pandore ne put s'empêcher de ricaner. C'était plus fort qu'elle ; l'ironie de la situation était magnifique.
- Ah, Apollon, tu es malade. Ça fait quel effet, de subir un mal de simple mortel ?
Elle ne put s'empêcher de rire. Pas méchamment - quoique - mais vu comme il se plaisait à rappeler leur condition de mortel aux autres, c'était un sacré coup du sort qu'il ait le plus humain de tous les maux de la boîte. Elle pourrait presque y lever son verre... Tiens, d'ailleurs, il y avait quoi à boire autoru de cette table ?
- Eh, Dionysos ! Il y a que du thé et des jus de fruit là-dessus, t'as pas un peu d'alcool en réserve ?
Parce que quitte à manger tout ce qu'il y avait sur la table, autant en faire une fête, plutôt que de boire des tisanes. Tant que tout disparaissait, c'était bon, non ? L'alcool aiderait à faire passer le goût de poussière qui faisait grimacer tout le monde.
#33617B#33617B#33617BⒸ Pandore
Amphitrite
Néréide reine des océans
Re: Les Maux d'Argos Jeu 29 Aoû 2024 - 21:46
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Tous.
Une aventure par delà les frontières.
Les maux d'Argos.
Accrochée au bras d'Arès, je ne pris pas la peine d'observer tout autour de moi. Je ne pensais qu'à une chose, ma petite personne. Car oui, même si mon instinct me poussa à m'immiscer près du dieu de la guerre, maintenant que j'y étais, je n'en ressentais étrangement plus le besoin.
« Vous êtes plus nombreux que je ne l'imaginais. Quand vous aurez fini de vous battre entre vous, vous pourrez commencer à avancer. Je me dois de vous prévenir, cependant. Vous ignorez beaucoup de choses sur l'extérieur. Je vous déconseille de vous éloigner du chemin, les terres désolées ne sont pas aussi... gentilles qu'à l'accoutumée. »
La mystérieuse voix se présenta une nouvelle fois à moi. Ainsi je regardai à gauche, puis à droite, devant, et derrière moi. Je ne m'étais pas aperçue que d'autres élèves m'accompagnaient. Le chemin s'illumina, accentuant la noirceur du lieu autour de nous, comme le cadre d'un tableau lugubre. C'est alors que nous progressions, sans prendre la peine de réfléchir à ce qui pouvait bien nous attendre tout au bout de la lumière.
Je m'arrêtai un instant, lâchant par la même occasion le bras d'Arès, afin d'observer d'un léger coup d'oeil, les frontières de l'école s'éloigner. Enfin une aventure digne de ce nom, où je comptais bien en être l'héroïne. Je levai le menton, tout en rejoignant le groupe d'Apollon qui n'avait pas l'air dans son assiette. Je ne compris pas tout de suite le mal qui le rongeait, trop occupée à remettre en cause sa fragilité qui me décevait. On va dire que c'est ça, être un artiste de renom.
Plus on s'éloignait de l'école, plus je me sentais... reine. J'imaginais être accompagnée de ma garde royale, prête à accepter mes ordres. Mais la faim commença à me tirailler. Mon estomac grondait de plus en plus fort, me forçant à trainer des pieds pour camoufler ce bruit gênant, indigne d'une reine. Enfin, nous nous retrouvions face à cet immense banquet. J'étais joie, jusqu'à ce qu'Apollon vomisse sur Déméter. Ignoble, répugnant, comment pouvais-je partager cette aventure avec une personne sans aucune classe ? Décevant, décevant, décevant !!
- Argh mais quelle horreur !!
Formant un pistolet avec mes doigts, je me mis à arroser la figure d'Apollon. Pour être honnête, à aucun moment j'avais pensé à le nettoyer, mon but était d'éradiquer cette immondice. Je priais pour que l'odeur s'évapore au passage, car même si c'était un dieu, il ne vomissait pas des notes de musique.
Puis, mon estomac se réveilla encore une fois, et pour moi, c'en était trop. Je devais me nourrir, sinon j'allais y laisser ma peau. Je m'installai non loin d'Arès et d'Apollon et me mis à manger, encore et encore. En tant que végétarienne, je fis attention à mes choix, jusqu'à ce que j'aperçoive ce gros morceau de poulet... Personne n'y verra rien.
- Eh, Dionysos ! Il y a que du thé et des jus de fruit là-dessus, t'as pas un peu d'alcool en réserve ?
Quelle idée de génie ! Les mains prises d'une grosse cuisse de poulet, la bouche pleine :
- Qu'on m'apporte un calice de champagne !
« Vous êtes plus nombreux que je ne l'imaginais. Quand vous aurez fini de vous battre entre vous, vous pourrez commencer à avancer. Je me dois de vous prévenir, cependant. Vous ignorez beaucoup de choses sur l'extérieur. Je vous déconseille de vous éloigner du chemin, les terres désolées ne sont pas aussi... gentilles qu'à l'accoutumée. »
La mystérieuse voix se présenta une nouvelle fois à moi. Ainsi je regardai à gauche, puis à droite, devant, et derrière moi. Je ne m'étais pas aperçue que d'autres élèves m'accompagnaient. Le chemin s'illumina, accentuant la noirceur du lieu autour de nous, comme le cadre d'un tableau lugubre. C'est alors que nous progressions, sans prendre la peine de réfléchir à ce qui pouvait bien nous attendre tout au bout de la lumière.
Je m'arrêtai un instant, lâchant par la même occasion le bras d'Arès, afin d'observer d'un léger coup d'oeil, les frontières de l'école s'éloigner. Enfin une aventure digne de ce nom, où je comptais bien en être l'héroïne. Je levai le menton, tout en rejoignant le groupe d'Apollon qui n'avait pas l'air dans son assiette. Je ne compris pas tout de suite le mal qui le rongeait, trop occupée à remettre en cause sa fragilité qui me décevait. On va dire que c'est ça, être un artiste de renom.
Plus on s'éloignait de l'école, plus je me sentais... reine. J'imaginais être accompagnée de ma garde royale, prête à accepter mes ordres. Mais la faim commença à me tirailler. Mon estomac grondait de plus en plus fort, me forçant à trainer des pieds pour camoufler ce bruit gênant, indigne d'une reine. Enfin, nous nous retrouvions face à cet immense banquet. J'étais joie, jusqu'à ce qu'Apollon vomisse sur Déméter. Ignoble, répugnant, comment pouvais-je partager cette aventure avec une personne sans aucune classe ? Décevant, décevant, décevant !!
- Argh mais quelle horreur !!
Formant un pistolet avec mes doigts, je me mis à arroser la figure d'Apollon. Pour être honnête, à aucun moment j'avais pensé à le nettoyer, mon but était d'éradiquer cette immondice. Je priais pour que l'odeur s'évapore au passage, car même si c'était un dieu, il ne vomissait pas des notes de musique.
Puis, mon estomac se réveilla encore une fois, et pour moi, c'en était trop. Je devais me nourrir, sinon j'allais y laisser ma peau. Je m'installai non loin d'Arès et d'Apollon et me mis à manger, encore et encore. En tant que végétarienne, je fis attention à mes choix, jusqu'à ce que j'aperçoive ce gros morceau de poulet... Personne n'y verra rien.
- Eh, Dionysos ! Il y a que du thé et des jus de fruit là-dessus, t'as pas un peu d'alcool en réserve ?
Quelle idée de génie ! Les mains prises d'une grosse cuisse de poulet, la bouche pleine :
- Qu'on m'apporte un calice de champagne !
Tyché
Déesse de la chance
Date d'arrivée : 13/09/2023
Nombre de récits : 61
Sexe : Pouvoir : Lucky Star
Cycle : 1
Couleur(s) de parole : 6633ff
Double-comptes : /
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Sexe : Pouvoir : Lucky Star
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Double-comptes : /
Re: Les Maux d'Argos Jeu 29 Aoû 2024 - 22:09
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Toujours accompagnée d'Hippolyte, Tyché avait quitté la Forêt d’Automne pour se rendre à l’une des ouvertures de la barrière. Comme elle l’avait espéré, ils rejoignirent plusieurs autres élèves. Savoir que des camarades de panthéon, et plusieurs autres Tamarisc, étaient là pour les escorter et les protéger suffit à gonfler ses espoirs que tout soit résolu sans complications. Bien que Tyché soit restée en retraite le temps que ses aînés commencent à essayer de se mettre d’accord quant à une marche à suivre, la petite déesse était extrêmement curieuse de ce nouvel environnement qu’elle découvrait. Les Terres Désolées étaient loin de ressembler à ce qu’elle imaginait. Il n’y avait pas de vilains monstres terrifiants prêts à leur sauter à la gorge, et si le terrain ne donnait pas envie de s’arrêter pour un pique-nique, il n’y avait pas de rivière de lave, ou de terribles abîmes prêts à s’ouvrir sous leurs pieds pour les happer. Sa peur étant encore plus atténuée par l’Espoir dont elle était victime, Tyché n’était pas loin de s’écarter inconsciemment du groupe. Il n’y avait, heureusement, rien qui capte spécialement son attention dans cet environnement, qui lui aurait donné envie de s’éloigner pour l’examiner.
Emboîtant le pas au groupe, Tyché fut bien plus surprise lorsqu’ils tombèrent face à un énorme festin. Ses yeux s’illuminèrent à cette vision, et la faim qu’elle ressentit ne fit que lui donner plus envie de se jeter sur la table. Tyché était une terrible gourmande après tout. Tout comme ses pairs, elle se mit à engloutir la nourriture comme si elle n’avait rien mangé depuis des jours. Elle faisait, d’ordinaire, attention à ses manières à table -sauf lorsqu’elle grignotait entre les repas, mais c’était une autre histoire-, mais ici, délicatesse et bonnes manières étaient oubliées. Elle attrapait à pleines mains le plat le plus proche pour le porter à sa bouche, prenait à peine le temps de mâcher et de respirer avant de passer au mets suivant. Elle fit démonstration d’un talent que seule Hippolyte connaissait jusqu’ici : faire disparaître une quantité impressionnante de nourriture dans son petit corps. Cependant, plus elle mangeait, plus la nourriture perdait son goût. Rapidement, Tyché eut l’impression de mâcher une pâte sans goût, qui ne faisait que lui assécher la bouche. Quand elle tâche de boire un peu de jus, ce dernier manqua de lui rester en travers de la gorge, il était épais, écoeurant même. Elle grimaça, mais la faim continuait de la tenailler, la poussant à reprendre une nouvelle bouchée, comme pour convaincre son estomac qu’elle faisait tout pour le remplir. Elle sentait qu’elle avait déjà trop mangé, et la nourriture, de moins en moins alléchante, ne faisait rien pour résorber le dégoût qu’elle sentait.
Finalement, Tyché commença à fouiller dans ses poches et son sac, déposant sur la table tous les bonbons qu’elle transportait constamment avec elle. Elle finit triomphalement avec une demi-douzaines de caramels, plusieurs bonbons fruités, et deux chocolats qui avaient un peu fondus dans sa poche. Elle en fourra un dans sa bouche, vérifiant que le goût n’avait pas changé, avant de s’écrier : “-Courage tout le monde, on a presque tout mangé !” pépia-t’elle, tâchant de remonter le moral des autres convives. “J’ai quelques bonbons si vous n’en pouvez plus de cette nourriture sans goût.” Elle dût quand même se faire violence pour reprendre une énième bouchée de la nourriture au goût de cendre, et convaincre son estomac de ne pas se rebiffer contre ce traitement. Calant le bonbons dans un coin de sa joue, elle continua à mâcher, se concentrant sur le maigre goût plus prononcé du bonbon au milieu du reste de nourriture infâme.
Emboîtant le pas au groupe, Tyché fut bien plus surprise lorsqu’ils tombèrent face à un énorme festin. Ses yeux s’illuminèrent à cette vision, et la faim qu’elle ressentit ne fit que lui donner plus envie de se jeter sur la table. Tyché était une terrible gourmande après tout. Tout comme ses pairs, elle se mit à engloutir la nourriture comme si elle n’avait rien mangé depuis des jours. Elle faisait, d’ordinaire, attention à ses manières à table -sauf lorsqu’elle grignotait entre les repas, mais c’était une autre histoire-, mais ici, délicatesse et bonnes manières étaient oubliées. Elle attrapait à pleines mains le plat le plus proche pour le porter à sa bouche, prenait à peine le temps de mâcher et de respirer avant de passer au mets suivant. Elle fit démonstration d’un talent que seule Hippolyte connaissait jusqu’ici : faire disparaître une quantité impressionnante de nourriture dans son petit corps. Cependant, plus elle mangeait, plus la nourriture perdait son goût. Rapidement, Tyché eut l’impression de mâcher une pâte sans goût, qui ne faisait que lui assécher la bouche. Quand elle tâche de boire un peu de jus, ce dernier manqua de lui rester en travers de la gorge, il était épais, écoeurant même. Elle grimaça, mais la faim continuait de la tenailler, la poussant à reprendre une nouvelle bouchée, comme pour convaincre son estomac qu’elle faisait tout pour le remplir. Elle sentait qu’elle avait déjà trop mangé, et la nourriture, de moins en moins alléchante, ne faisait rien pour résorber le dégoût qu’elle sentait.
Finalement, Tyché commença à fouiller dans ses poches et son sac, déposant sur la table tous les bonbons qu’elle transportait constamment avec elle. Elle finit triomphalement avec une demi-douzaines de caramels, plusieurs bonbons fruités, et deux chocolats qui avaient un peu fondus dans sa poche. Elle en fourra un dans sa bouche, vérifiant que le goût n’avait pas changé, avant de s’écrier : “-Courage tout le monde, on a presque tout mangé !” pépia-t’elle, tâchant de remonter le moral des autres convives. “J’ai quelques bonbons si vous n’en pouvez plus de cette nourriture sans goût.” Elle dût quand même se faire violence pour reprendre une énième bouchée de la nourriture au goût de cendre, et convaincre son estomac de ne pas se rebiffer contre ce traitement. Calant le bonbons dans un coin de sa joue, elle continua à mâcher, se concentrant sur le maigre goût plus prononcé du bonbon au milieu du reste de nourriture infâme.
Hermès
Dieu du voyage
Date d'arrivée : 31/07/2024
Nombre de récits : 72
Sexe : Pouvoir : True Journey
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #B768A2
Double-comptes : ///
Nombre de récits : 72
Sexe : Pouvoir : True Journey
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #B768A2
Double-comptes : ///
Re: Les Maux d'Argos Sam 31 Aoû 2024 - 8:56
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Dark Impetus
Ils se divisent, donc, au rythme de leurs maux. Oh, ce n'est clairement pas une féroce dispute ou un casus belli. Mais ce sont les petites graines de la discorde. Et celles-ci ne passent pas vraiment au niveau du ventre du Voyage, qui se masse actuellement l'abdomen. C'est qu'un loup, ça a la tête dure. Alors une louve divine qui a été déplacée d'un point à l'autre … Eh. Légitime.
Bon. Cela a quand même participé à cette discorde – Eris, tu te serais tellement amusée –, surtout par l'intervention de Momos. « Mon héros railleur. » Petits mots soufflés alors qu'il l'aide à se relever. Mais, rapidement, aider Télémaque à se redresser. Poser sa main sur son épaule. « Toi, tu es le héros le plus confortable du monde. Mais. J'espère que tu ne t'es pas trop fait … » Il s'arrête un instant, se tenant un peu la poitrine. Une inspiration. Un souffle légèrement agacé. Pas la chute. Autre chose. Cette foutue chose. Il secoue la tête. Pas la peine d'en parler. Il n'en parlera pas, de toute façon. « Pas trop fait mal ? » La douleur est plus désagréable. Et s'étend. Toujours. Si seulement la boîte avait fini entre ses doigts … ? Au moins, s'il avait eu à subir ça, cela aurait été pour la bonne cause. Laquelle ? Celle de comprendre les combinaisons pardi ! S'il y a bien une chose que Pandore n'a jamais partagé avec lui, c'est bien ça.
D'ailleurs. Elle est là. Différente. Plus … directe. Plus … franche. Plus … Oh. Ce n'est pas le moment. Quoique. Si la fin de cette stabilité doit arriver, est-ce qu'il ne faut pas en profiter un peu ? Quitte à avoir mal, autant mêler ça à une dose de plaisir. Non. Pas le bon moment. En plus, c'est qu'il commence à y avoir du monde, en effet. Et diviser pour mieux régner commence à devenir une réalité à mettre en place. Arès … Déméter … Athéna … Hécate … Apollon … Télémaque … Momos … Tant d'autres ... Ah d'ailleurs. « Je confirme, Artémis. J'ai un nombre de tentatives à mon actif … Par contre, question importante pour toi. » Masser sa poitrine, un instant. « Tu n'as pas de puces j'espère ? » Quoi ? C'est essentiel.
La situation fini irrémédiablement à évoluer. Comme toute bonne histoire, un narrateur désigne le rythme. Et Argos – ou son foutu marionnettiste, encore – semble avoir pris ce rôle. Cela devrait l'agacer. Mais pas tant que ça. Il est dans la nature du Voyage de chercher la contradiction. Alors, il contredira le narrateur. D'une façon ou d'une autre. Il faut juste trouver la logique de son piège. Et les armes qu'il compte utiliser. Alors. Il l'écoute. Comme si chaque mot pouvait avoir son importance. Puis il observe la manifestation. Un sentier. Cela semble être sa première ponctuation pour passer d'un chapitre à l'autre. Des ombres. Curiosité maladive, ou intérêt pour l'histoire … Hermès fini par approcher, lors de cette avancée, en direction des ombres. Un mouvement. Puis un recul. « Ok. Donc, restez bien dans la lumière. Tout ça. » Il pourrait tenter. Il se rappelle d'un arbre précisément. Il pourrait calculer sa distance, en demandant un peu d'aide à Télémaque, pour savoir si son pouvoir est capable d'ignorer les ombres. Mais une distorsion spatiale aussi proche d'ombres aussi altérées. Mauvaise idée. Même pour lui.
Glissant sa capuche sur sa tignasse, il retrouve le groupe qui a pris un peu d'avance. Passe à côté de Pandore. « Dans une situation normale … Quelles sont les limites de la Boîte ? Son fonctionnement ? Je sais. Pas une situation ordinaire. » Et peut-être pas le meilleur interlocuteur pour en parler. « Mais … J'ai besoin de c... » Il ferme sa main. L'ouvre. Les paupières closent. Calme. Calme. « J'ai besoin de comprendre. Et de voir les fils. » Pour le moment. Il peut encore réfléchir. Mais la vérité est là. Il ne le pourra plus, à un moment. Il ne le pourra plus. Et cela l'agace franchement. Car s'il veut lui faire bouffer la poussière, il doit réfléchir. Car réfléchir fait partie de son instinct. Il le fait comme il respire. Mais si le cerveau capte la marée d'information que son corps envoie chaque seconde, même respirer deviendra impossible.
Il observe ce petit monde. Des amis et d'autres, qu'il connaît moins. Arès prend en charge Apollon. Normal. Dionysos est là, tout comme Perséphone et Amphitrite. Dionysos hein … Eh. Selon les maux, la triade qu'ils forment entre le Voyage, la Raillerie et l'Alcool … Cela pourrait presque lui faire oublier la douleur. Le mot important est presque.
Un chemin donc. Puis, finalement, un banquet. Et une nouvelle forme de douleur. Celle de la faim dévorante. C'est pas vrai. Mais c'est pas vrai. Un regard vers Momos. Un piège ? « Pas seulement … C'est totalement du sadisme. » Il dit ça avec un sourire mauvais. La douleur continue, malgré la faim. Mais les règles sont les règles. Et s'il veut voir les fils … Il doit tenter de pousser le système. Alors. Il commence à manger. C'est normal. Au départ. Mais ça ne le devient bien moins … Poussière. Cendre. Il sort une pomme de son sac. Croque dedans. Pour essayer de supporter le dégoût. Jusqu'à ce qu'un bruit résonne. Un bruit pas courant chez des divinités qui ne sont pas alcoolisées.
« Apollon … ? » Un regard posé sur lui … La capuche toujours sur la tignasse, il approche. Un peu. Se met à son niveau. Il écoute puis pose une pomme dans la main d'Apollon. Les réactions de Pandore, qui donne une réponse tout en charriant. Ne pas réagir. Inutile. Cela fait partie du jeu. Une infusion devrait faire du bien. Au moins pour lui enlever ce goût en bouche. Mais … il ne peut pas rester. Il fini par attraper quelque chose d'autre à manger. Et mélange ça avec une pomme. Un regard. Vers Arès. Depuis quand il est défaitiste lui ? Et ça continue. Ça continue …
Proposition d'alcool. « Ça devient difficile de garder les idées claires de toute façon … » On sort une nouvelle pomme. Croque dedans. Mâche. Pour que la purée fasse passer le goût. Puis on continue. Encore. Alors que le regard fixe les ombres.
« Information and Knowledge.
Two currencies that have never gone out of style. »
Two currencies that have never gone out of style. »
Signature © Perséphone
Dionysos
Dieu du vin
Date d'arrivée : 19/02/2023
Nombre de récits : 195
Sexe : Pouvoir : Ivresse addictive
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #ff3333
Double-comptes : Œdipe
Nombre de récits : 195
Sexe : Pouvoir : Ivresse addictive
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #ff3333
Double-comptes : Œdipe
Re: Les Maux d'Argos Sam 31 Aoû 2024 - 14:34
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Les Maux d'Argos
On avait un beau groupe, une quasi-vingtaine de personnes. Je m’apprêtais à observer les tensions continuer à s’alimenter en dégustant un verre de vin, mais malheureusement Argos vient tout ruiner en nous demandant d’avancer. Il pouvait pas attendre un peu celui-là ? N’empêche, je suis drôlement excité pour une simple dispute.. j’ai l’étrange impression que cela ne me ressemble pas..
Enfin bref, je suivis le groupe, me disant que j’aurai bien le temps de déguster un ou deux verres plus tard. Après, je dois dire que l’ambiance n’était pas très.. apaisante. Mais bon, c’est pas des zones remplis d’ombre des terres désolées qui vont m’empêcher de boire de l’alcool.
Après un certain moment à suivre le chemin mentionné par Argos, on atteignit un endroit un peu particulier, avec un.. banquet ? Aaah, je comprends mieux ! Argos a du mal socialement, donc c’est sa manière de nous inviter pour faire une fête ! Pas besoin de nous mettre la pression avec des maux bizarres ou des ombres enfin, il faudra lui dire qu’une carte d’invitation aurait suffit. Allez, à table ! Surtout que je suis affamé. Attends une minute.. comment ça je suis affamé ? J’ai mangé avant de venir pourtant.. c’est.. étrange..
Je suis tellement affamé que je n’ai pas le temps d’attendre Argos. J’espère qu’il nous excusera de nous être servi par nous mêmes, mais on a faim. D’ailleurs tout le monde semble avoir faim. Bizarre. Bon, pas de temps à perdre avec des réflexions inutiles ; je m’emparai de tout ce qui me paraissait appétissant, et dévorai la nourriture instantanément. Pourtant.. j’ai presque l’impression d’avoir encore plus faim.. et puis, plus je mange, plus la bouffe commence à perdre son goût..
Soudain, j’entendis un bruit que - en tant que dieu du vin qui organise beaucoup de soirées et qui a la possibilité d’augmenter le taux d’alcool des gens - je connaissais bien. Apollon venait de vomir sur Déméter. Il n’y a vraiment rien qui va dans cette phrase. Déjà Apollon qui vomit, alors que je ne l’ai jamais vu vomir dans une de mes soirées, et sur Déméter ? Je veux bien que tu gerbes, mais sur une Tamarisc ? T’es atteint par le mal de “j’ai plus de cerveau” ? Enfin bref, je lui souhaite bonne chance, parce qu’apparemment Déméter lui a donné rendez-vous demain, et à mon avis il va passer un sale quart d’heure.
Puis, après avoir continué à manger pas mal de nourriture - toujours avec de moins en moins de goût, j’entendis une voix m’appeler.
"Eh, Dionysos ! Il y a que du thé et des jus de fruit là-dessus, t'as pas un peu d'alcool en réserve ?"
Mais quelle génie cette Pandore. Moi qui voulais boire, c’est le moment parfait ! Et puis mes boissons auront sûrement plus de goût que ce qu’il y a sur la table.
"C’est ma tournée !"
J’avais quelques verres avec moi, mais heureusement il y en avait pas mal sur le banquet. J’en remplis quelques un de vin rouge que je portais avec moi, et je changeai l’eau ainsi que les jus de fruits sur la table en alcools et cocktails divers et variés.
"Ces verres là c’est du rouge, là du champagne et là-bas c’est plutôt des alcools forts. Je vous ai fait des cocktails aussi, et si vous avez envie de quelque chose en particulier, n’hésitez pas à venir me voir directement !"
Pour ma part, je pris plusieurs verres de rouge. Evidemment, je baissai mon taux d’alcool par la suite, au cas où le danger arriverait. Après tout, vu que la bouffe était vraiment horrible, j’ai compris qu’il n’était pas en train de nous faire une fête.. ou alors il est vraiment nul en organisation. Déjà pour ne pas venir à sa propre fête, et puis sérieux, mettre le poisson à côté des choux à la crème, j’ai jamais vu ça.
Enfin bref, je suivis le groupe, me disant que j’aurai bien le temps de déguster un ou deux verres plus tard. Après, je dois dire que l’ambiance n’était pas très.. apaisante. Mais bon, c’est pas des zones remplis d’ombre des terres désolées qui vont m’empêcher de boire de l’alcool.
Après un certain moment à suivre le chemin mentionné par Argos, on atteignit un endroit un peu particulier, avec un.. banquet ? Aaah, je comprends mieux ! Argos a du mal socialement, donc c’est sa manière de nous inviter pour faire une fête ! Pas besoin de nous mettre la pression avec des maux bizarres ou des ombres enfin, il faudra lui dire qu’une carte d’invitation aurait suffit. Allez, à table ! Surtout que je suis affamé. Attends une minute.. comment ça je suis affamé ? J’ai mangé avant de venir pourtant.. c’est.. étrange..
Je suis tellement affamé que je n’ai pas le temps d’attendre Argos. J’espère qu’il nous excusera de nous être servi par nous mêmes, mais on a faim. D’ailleurs tout le monde semble avoir faim. Bizarre. Bon, pas de temps à perdre avec des réflexions inutiles ; je m’emparai de tout ce qui me paraissait appétissant, et dévorai la nourriture instantanément. Pourtant.. j’ai presque l’impression d’avoir encore plus faim.. et puis, plus je mange, plus la bouffe commence à perdre son goût..
Soudain, j’entendis un bruit que - en tant que dieu du vin qui organise beaucoup de soirées et qui a la possibilité d’augmenter le taux d’alcool des gens - je connaissais bien. Apollon venait de vomir sur Déméter. Il n’y a vraiment rien qui va dans cette phrase. Déjà Apollon qui vomit, alors que je ne l’ai jamais vu vomir dans une de mes soirées, et sur Déméter ? Je veux bien que tu gerbes, mais sur une Tamarisc ? T’es atteint par le mal de “j’ai plus de cerveau” ? Enfin bref, je lui souhaite bonne chance, parce qu’apparemment Déméter lui a donné rendez-vous demain, et à mon avis il va passer un sale quart d’heure.
Puis, après avoir continué à manger pas mal de nourriture - toujours avec de moins en moins de goût, j’entendis une voix m’appeler.
"Eh, Dionysos ! Il y a que du thé et des jus de fruit là-dessus, t'as pas un peu d'alcool en réserve ?"
Mais quelle génie cette Pandore. Moi qui voulais boire, c’est le moment parfait ! Et puis mes boissons auront sûrement plus de goût que ce qu’il y a sur la table.
"C’est ma tournée !"
J’avais quelques verres avec moi, mais heureusement il y en avait pas mal sur le banquet. J’en remplis quelques un de vin rouge que je portais avec moi, et je changeai l’eau ainsi que les jus de fruits sur la table en alcools et cocktails divers et variés.
"Ces verres là c’est du rouge, là du champagne et là-bas c’est plutôt des alcools forts. Je vous ai fait des cocktails aussi, et si vous avez envie de quelque chose en particulier, n’hésitez pas à venir me voir directement !"
Pour ma part, je pris plusieurs verres de rouge. Evidemment, je baissai mon taux d’alcool par la suite, au cas où le danger arriverait. Après tout, vu que la bouffe était vraiment horrible, j’ai compris qu’il n’était pas en train de nous faire une fête.. ou alors il est vraiment nul en organisation. Déjà pour ne pas venir à sa propre fête, et puis sérieux, mettre le poisson à côté des choux à la crème, j’ai jamais vu ça.
Codage par Libella sur Graphiorum
Hippolyte
Reine des Amazones
Date d'arrivée : 07/09/2023
Nombre de récits : 77
Sexe : Pouvoir : La déchéance d'un homme
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #9966ff
Double-comptes : Chioné & Deimos
Nombre de récits : 77
Sexe : Pouvoir : La déchéance d'un homme
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #9966ff
Double-comptes : Chioné & Deimos
Re: Les Maux d'Argos Sam 31 Aoû 2024 - 16:02
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Les Maux d'Argos
Accompagnée de Tyché, nous avons à peine rejoint les autres courageux - ou suicidaires, tout dépendait du point de vue - qui se sont glissés dans les terres désolées que les problèmes pointent déjà le bout de son nez. Seulement, ce ne sont pas des problèmes liés à Argos ou à une potentielle épreuve. Non, juste des divergences entre les différents mythos sur place. Ce n’est vraiment pas le moment de se prendre la tête avec des futilités. Notre priorité est d’éradiquer le mal qui nous ronge. Parce que, malgré que je ne comprenne toujours pas ce qu’a subi Tyché, chez certaines personnes, c’est plutôt flagrant. En particulier la colère. Alors il ne faut pas traîner si on veut ressortir de cette histoire sans séquelles psychologiques ou physiques.
Quand je comprends que l’un des divergents au sein du groupe est la non-coopération d’Artémis pour rester ensemble, je veux d’abord lui expliquer les enjeux ou plutôt les potentiels enjeux car au final nous ne connaissons rien de ce que tout ça implique. Mais en réfléchissant, je me rends vite compte que ça ne servirait à rien. Je connais Artémis et elle ne changera pas facilement d’avis. Elle a toujours préféré faire bande à part. Et son frère est certainement le plus à même de la convaincre alors j’observe simplement la situation de loin pour pouvoir intervenir si ça s'envenime.
Et après quelques complications et interventions supplémentaires, la voix d’Argos se fait entendre en même temps que l’apparition d’étranges ombres. A la fin de son discours très peu rassurant, j’aperçois en effet, une zone plus lumineuse traverser les terres désolées. Je respire profondément. La situation empire et ce n’est pas pour me faire plaisir. Je serre un peu plus la main de Tyché et n’ayant pas vraiment le choix, avance dans ce chemin. D’ailleurs la déesse de la chance a l’air d’être attirée par cet atmosphère pesante et les décors sombres qu'offrent les terres désolées. Elle faillit plusieurs fois s’écarter du chemin, ce qui m’étonne un peu. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est une pleurnicharde mais dans ce genre de situation je ne doute pas qu’elle doit avoir peur. Il y a-t-il l'inconscience dans les maux de la boîte ?
En marchant encore un peu dans les terres, nous apercevons quelque chose qui dénote complètement du climat froid et oppressant des lieux. Un banquet est disposé là, sur notre chemin et nous invite à en dévorer le contenu. Au même moment, la sensation de faim que je ressens depuis le début et que j’avais presque un peu oubliée à cause du contexte de la situation, se transforme en un soudain mal de ventre monstrueux et une faim insatiable. Je veux manger chaque miettes de nourriture, chaque infime gorgée de boisson jusqu’à ce que mon ventre explose. Je n’ai jamais ressenti une sensation aussi forte. Je n’ai jamais particulièrement était gourmande. Alors vouloir me jeter sur ce banquet comme une malpropre qui n’avait pas mangé pendant des semaines est vraiment très surprenant. Mais je n’arrive plus à réfléchir et je lâche la main de Tyché pour profiter au mieux de ses mets. Je mange de tout mon soûl, en respirant à peine entre chaque bouchée sans m’occuper de ce que pense les autres convives. Ma seule préoccupation est de me remplir l’estomac.
Malheureusement, plus je mange, plus les aliments se retrouvent fades. Puis sans goût. Pour enfin devenir aussi écœurant que de la cendre. Malgré ça, je ne peux m’empêcher de manger même si je le regrette automatiquement. Alors quand Tyché propose de manger les petites friandises qu’elle a ramené, je ne dis pas non et en prends un. Puis deux. Ils ont vraiment meilleur goût ceux là. Mais ma faim ne s’étanche toujours pas. A contre coeur, je délaisse les caramels de la petite déesse pour revenir vers les aliments sur le banquet. J’imagine que c’est dans notre intérêt de finir tout ce qui est reposé ici comme la nourriture n’est pas illimitée même si pour l’instant je n’y vois pas le bout.
Quand je comprends que l’un des divergents au sein du groupe est la non-coopération d’Artémis pour rester ensemble, je veux d’abord lui expliquer les enjeux ou plutôt les potentiels enjeux car au final nous ne connaissons rien de ce que tout ça implique. Mais en réfléchissant, je me rends vite compte que ça ne servirait à rien. Je connais Artémis et elle ne changera pas facilement d’avis. Elle a toujours préféré faire bande à part. Et son frère est certainement le plus à même de la convaincre alors j’observe simplement la situation de loin pour pouvoir intervenir si ça s'envenime.
Et après quelques complications et interventions supplémentaires, la voix d’Argos se fait entendre en même temps que l’apparition d’étranges ombres. A la fin de son discours très peu rassurant, j’aperçois en effet, une zone plus lumineuse traverser les terres désolées. Je respire profondément. La situation empire et ce n’est pas pour me faire plaisir. Je serre un peu plus la main de Tyché et n’ayant pas vraiment le choix, avance dans ce chemin. D’ailleurs la déesse de la chance a l’air d’être attirée par cet atmosphère pesante et les décors sombres qu'offrent les terres désolées. Elle faillit plusieurs fois s’écarter du chemin, ce qui m’étonne un peu. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est une pleurnicharde mais dans ce genre de situation je ne doute pas qu’elle doit avoir peur. Il y a-t-il l'inconscience dans les maux de la boîte ?
En marchant encore un peu dans les terres, nous apercevons quelque chose qui dénote complètement du climat froid et oppressant des lieux. Un banquet est disposé là, sur notre chemin et nous invite à en dévorer le contenu. Au même moment, la sensation de faim que je ressens depuis le début et que j’avais presque un peu oubliée à cause du contexte de la situation, se transforme en un soudain mal de ventre monstrueux et une faim insatiable. Je veux manger chaque miettes de nourriture, chaque infime gorgée de boisson jusqu’à ce que mon ventre explose. Je n’ai jamais ressenti une sensation aussi forte. Je n’ai jamais particulièrement était gourmande. Alors vouloir me jeter sur ce banquet comme une malpropre qui n’avait pas mangé pendant des semaines est vraiment très surprenant. Mais je n’arrive plus à réfléchir et je lâche la main de Tyché pour profiter au mieux de ses mets. Je mange de tout mon soûl, en respirant à peine entre chaque bouchée sans m’occuper de ce que pense les autres convives. Ma seule préoccupation est de me remplir l’estomac.
Malheureusement, plus je mange, plus les aliments se retrouvent fades. Puis sans goût. Pour enfin devenir aussi écœurant que de la cendre. Malgré ça, je ne peux m’empêcher de manger même si je le regrette automatiquement. Alors quand Tyché propose de manger les petites friandises qu’elle a ramené, je ne dis pas non et en prends un. Puis deux. Ils ont vraiment meilleur goût ceux là. Mais ma faim ne s’étanche toujours pas. A contre coeur, je délaisse les caramels de la petite déesse pour revenir vers les aliments sur le banquet. J’imagine que c’est dans notre intérêt de finir tout ce qui est reposé ici comme la nourriture n’est pas illimitée même si pour l’instant je n’y vois pas le bout.
Codage par Libella sur Graphiorum
Télémaque
Disciple insatiable
Date d'arrivée : 07/09/2023
Nombre de récits : 110
Sexe : Pouvoir : Je te retrouverai
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #00cc00
Double-comptes : Artémis - Mégara - Harmonie
Nombre de récits : 110
Sexe : Pouvoir : Je te retrouverai
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #00cc00
Double-comptes : Artémis - Mégara - Harmonie
Re: Les Maux d'Argos Sam 31 Aoû 2024 - 20:02
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Les Maux d'Argos
Je ne savais plus où donner de la tête. Et ça semblait être allé si vite. Alors qu'Hermès faisait revenir Artémis, un loup apparut et parla avec sa voix donc je compris qu'elle s'était transformée avant d'arriver. Certainement pour partir plus vite d'ici. Ah non, elle voulait s'enfoncer pour... découvrir quelque chose ? Ça ne m'étonnait pas vraiment, j'avais beaucoup entendu parler des Terres Désolées grâce aux récits de mon cher Voyageur. Et d'un coup, je me sentis défaillir. Je me retrouvai par terre, une masse sur moi, étouffant un léger cri de douleur. J'avais fermé les yeux par réflexe et, en les rouvrant, je compris que mon ami était tombé à cause d'Artémis. Elle semblait en colère. Et en même temps pas tant que ça, c'était bizarre. Surtout quand Momos s'en prit à elle, je crus vraiment qu'elle allait lui sauter à la gorge, mais elle se contenta de sourire. Je ne savais pas vraiment ce qui était mieux. Je saisis la main tendue mais mon visage changea quand je vis sa réaction. A mon tour, je posai une main sur son épaule, appuyé d'un regard pour être sûr qu'il allait bien sans le demander à haute voix.
"Je dirais que ça va mais..."
Je bougeai les doigts de ma main gauche et mon bras.
"Je me sens engourdi... La douleur semble courir le long de mon bras."
Il se reconcentra sur Artémis et je retins mon souffle lorsqu'il posa sa question. Il allait y avoir des morts à ce rythme. Pourquoi tout le monde s'en prenait à la Déesse de la Chasse ? C'était à cause des maux que l'on ressentait tous ? Finalement elle leva les yeux au ciel.
"Pour qui tu me prends ? Pas de ça sur moi."
Sa voix était étrangement calme. Tant mieux, on éviterait peut-être une bagarre du même type que celle qui avait eu lieu pendant l'île. Ça avait l'air assez violent. Mais elle comme Arès semblaient différents, et beaucoup moins agressifs. C'en était limite plus flippant. Je me détournai finalement en entendant le dieu s'adressait assez sèchement à Pandore. Je reculai d'un pas, me cachant un peu derrière Hermès quand elle évoqua la soirée où on avait réconforté Apollon. Je n'étais pas certain que c'était une bonne idée de lui rappeler ça.. J'évitai le regard du dieu de la guerre. Je ne répondis pas à mon amie, sachant très bien quel mal m'habitait, je n'avais pas besoin de plus d'explications. J'avais mal. Je portai une main à mon épaule quand je sentis le mal remonter encore. Je posai ma tête sur l'épaule d'Hermès, en sentant une légère faiblesse dans mon corps.
Puis, la voix d'Argos retentit encore et un chemin de lumière apparut. Je frissonnai en voyant les ombres qui se mouvaient tout autour de nous. Il n'y avait qu'un seul chemin mais ça ne pouvait être qu'un piège. Mon regard balaya la foule. Artémis s'était proposée de mener la danse avec Hermès mais elle semblait à présent réticente à l'idée d'avancer. Cependant, elle finit par céder en voyant le mal-être d'Apollon. Je pouvais comprendre. Je finis par les suivre. En arrivant, je vis Apollon vomir sur Déméter. J'aurai pu aller le voir, mais il semblait y avoir du monde autour de lui déjà. Vu son état, j'imaginais sans mal qu'il avait besoin de respirer, pas d'être assailli. J'irai le voir un peu plus tard. Je vis Amphitrite qui l'arrosait. Qu'est-ce qui lui prenait ? C'était vraiment pas sympa... Et en même temps, vu les Tamarisc à côté, il y en aurait bien un qui lui ferait comprendre de le laisser tranquille. Mon ventre qui grogna me fit comprendre que j'avais un autre problème à gérer. La faim. Tout avait l'air appétissant. Et aussi bien trop facile.
Pourtant, tout le monde s'était résolu à manger. J'avais aussi cette sensation que tant que toute la nourriture ne serait pas mangée, on serait pris au piège ici. Je me résolus à mon tour à piocher ça et là de la nourriture. Au début, c'était un goût assez normal. Mais j'avais toujours aussi faim. Mais plus je mangeai et plus le goût était écœurant. Ça me restait sur l'estomac. Pourtant, il grognait toujours autant. J'entendis Pandore qui demandait de l'alcool.
"Vous êtes sûrs que c'est une bonne idée ? Il faudrait peut-être garder nos moyens pour le combat contre Argos non ? Et si les ombres attaquent..."
Mais j'avais l'impression que personne ne m'écoutait. Je baissais un peu la tête. Ce n'était pas comme si j'avais l'habitude. Je posai soudain une main sur la table pour me retenir et l'autre sur mon torse. La douleur se propageait encore. Je fermai les yeux et serrai les yeux, essayant de ne rien laisser paraître. Je ne voulais pas être un fardeau pour les autres, il fallait que je tienne. Je pris une grande inspiration et recommençai à manger, laissant de côté la boisson puisqu'il n'y avait plus que de l'alcool. Je n'avais rien contre Dionysos, mais je doutais vraiment qu'être alcoolisé nous serait bénéfique.
La voix d'Amphitrite résonna à nouveau près de la table, demandant à être servie. Je levai les yeux au ciel. C'était le moment vraiment... Puis, je me rappelai ce qu'avait dit Pandore à Artémis un peu plus tôt. Et je compris ce qui l'habitait. Ouais, j'allais rester loin d'elle, je n'aimais pas vraiment les gens avec beaucoup d'orgueil. C'était ceux qui passaient leur temps à me rabaisser, je n'avais pas besoin de ça.
Je me rapprochai un instant de Tyché et vis ce qu'elle avait déposé sur la table. Je pris un des bonbons. Hmm, ça ne nourrissait pas mais ça enlevait le goût de cendre, au moins un instant.
"Merci Tyché, c'était une très bonne idée."
Je finis par chercher du regard ceux que je connaissais mieux. Mais je restais proche de Tyché et Hippolyte pour le moment, fermant à nouveau les yeux en sentant une douleur dans ma poitrine. Le banquet touchait enfin à sa fin, mais notre faim n'était pas encore rassasiée. Je restais un instant sans voix quand il parla d'un sacrifice. Nous devions laisser quelqu'un derrière nous, c'était horrible. Le silence se fit et je balayai l'assemblée tout en réfléchissant. Est-ce que je devais me proposer ? Je voulais aider mais je ne savais pas si je l'étais plus ici ou sur le chemin pour trouver le nôtre.
"Je dirais que ça va mais..."
Je bougeai les doigts de ma main gauche et mon bras.
"Je me sens engourdi... La douleur semble courir le long de mon bras."
Il se reconcentra sur Artémis et je retins mon souffle lorsqu'il posa sa question. Il allait y avoir des morts à ce rythme. Pourquoi tout le monde s'en prenait à la Déesse de la Chasse ? C'était à cause des maux que l'on ressentait tous ? Finalement elle leva les yeux au ciel.
"Pour qui tu me prends ? Pas de ça sur moi."
Sa voix était étrangement calme. Tant mieux, on éviterait peut-être une bagarre du même type que celle qui avait eu lieu pendant l'île. Ça avait l'air assez violent. Mais elle comme Arès semblaient différents, et beaucoup moins agressifs. C'en était limite plus flippant. Je me détournai finalement en entendant le dieu s'adressait assez sèchement à Pandore. Je reculai d'un pas, me cachant un peu derrière Hermès quand elle évoqua la soirée où on avait réconforté Apollon. Je n'étais pas certain que c'était une bonne idée de lui rappeler ça.. J'évitai le regard du dieu de la guerre. Je ne répondis pas à mon amie, sachant très bien quel mal m'habitait, je n'avais pas besoin de plus d'explications. J'avais mal. Je portai une main à mon épaule quand je sentis le mal remonter encore. Je posai ma tête sur l'épaule d'Hermès, en sentant une légère faiblesse dans mon corps.
Puis, la voix d'Argos retentit encore et un chemin de lumière apparut. Je frissonnai en voyant les ombres qui se mouvaient tout autour de nous. Il n'y avait qu'un seul chemin mais ça ne pouvait être qu'un piège. Mon regard balaya la foule. Artémis s'était proposée de mener la danse avec Hermès mais elle semblait à présent réticente à l'idée d'avancer. Cependant, elle finit par céder en voyant le mal-être d'Apollon. Je pouvais comprendre. Je finis par les suivre. En arrivant, je vis Apollon vomir sur Déméter. J'aurai pu aller le voir, mais il semblait y avoir du monde autour de lui déjà. Vu son état, j'imaginais sans mal qu'il avait besoin de respirer, pas d'être assailli. J'irai le voir un peu plus tard. Je vis Amphitrite qui l'arrosait. Qu'est-ce qui lui prenait ? C'était vraiment pas sympa... Et en même temps, vu les Tamarisc à côté, il y en aurait bien un qui lui ferait comprendre de le laisser tranquille. Mon ventre qui grogna me fit comprendre que j'avais un autre problème à gérer. La faim. Tout avait l'air appétissant. Et aussi bien trop facile.
Pourtant, tout le monde s'était résolu à manger. J'avais aussi cette sensation que tant que toute la nourriture ne serait pas mangée, on serait pris au piège ici. Je me résolus à mon tour à piocher ça et là de la nourriture. Au début, c'était un goût assez normal. Mais j'avais toujours aussi faim. Mais plus je mangeai et plus le goût était écœurant. Ça me restait sur l'estomac. Pourtant, il grognait toujours autant. J'entendis Pandore qui demandait de l'alcool.
"Vous êtes sûrs que c'est une bonne idée ? Il faudrait peut-être garder nos moyens pour le combat contre Argos non ? Et si les ombres attaquent..."
Mais j'avais l'impression que personne ne m'écoutait. Je baissais un peu la tête. Ce n'était pas comme si j'avais l'habitude. Je posai soudain une main sur la table pour me retenir et l'autre sur mon torse. La douleur se propageait encore. Je fermai les yeux et serrai les yeux, essayant de ne rien laisser paraître. Je ne voulais pas être un fardeau pour les autres, il fallait que je tienne. Je pris une grande inspiration et recommençai à manger, laissant de côté la boisson puisqu'il n'y avait plus que de l'alcool. Je n'avais rien contre Dionysos, mais je doutais vraiment qu'être alcoolisé nous serait bénéfique.
La voix d'Amphitrite résonna à nouveau près de la table, demandant à être servie. Je levai les yeux au ciel. C'était le moment vraiment... Puis, je me rappelai ce qu'avait dit Pandore à Artémis un peu plus tôt. Et je compris ce qui l'habitait. Ouais, j'allais rester loin d'elle, je n'aimais pas vraiment les gens avec beaucoup d'orgueil. C'était ceux qui passaient leur temps à me rabaisser, je n'avais pas besoin de ça.
Je me rapprochai un instant de Tyché et vis ce qu'elle avait déposé sur la table. Je pris un des bonbons. Hmm, ça ne nourrissait pas mais ça enlevait le goût de cendre, au moins un instant.
"Merci Tyché, c'était une très bonne idée."
Je finis par chercher du regard ceux que je connaissais mieux. Mais je restais proche de Tyché et Hippolyte pour le moment, fermant à nouveau les yeux en sentant une douleur dans ma poitrine. Le banquet touchait enfin à sa fin, mais notre faim n'était pas encore rassasiée. Je restais un instant sans voix quand il parla d'un sacrifice. Nous devions laisser quelqu'un derrière nous, c'était horrible. Le silence se fit et je balayai l'assemblée tout en réfléchissant. Est-ce que je devais me proposer ? Je voulais aider mais je ne savais pas si je l'étais plus ici ou sur le chemin pour trouver le nôtre.
Codage par Libella sur Graphiorum
Athéna
Déesse de la sagesse
Date d'arrivée : 25/06/2023
Nombre de récits : 62
Sexe : Pouvoir : Chemin de la Victoire
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #3C4C6F
Double-comptes : Achille / Thésée
Nombre de récits : 62
Sexe : Pouvoir : Chemin de la Victoire
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #3C4C6F
Double-comptes : Achille / Thésée
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 13:18
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Les Maux d'Argos
Je me sentis mal. Faible. Impuissante. J'avais l'impression de porter le monde sur mes épaules. Je ressentais un mal profond ronger mon coeur petit à petit, l'obscurcir à chaque nouveau pas que je faisais dans les Terres Désolées. J'avais beau être compagnie de Déméter, je me sentais dépassée par les événements, comme si je n'avais plus aucun contrôle dessus. Je marchais droit devant moi jusqu'à arriver, avec d'autres de nos camarades Mythos devant un immense banquet. La voix d'Argos me vrilla les oreilles lorsque je l'entendis. Ses instructions étaient très claires, même si je ne pus m'empêcher de me sentir oppressée par l'extérieur de l'académie. Je plissais les yeux en regardant l'immense banquet dressé devant nous. Une faim foudroyante me tordit le ventre. J'avais pourtant passé la journée à manger avec Déméter...
— J'ai faim... J'ai si faim...
Je vis Apollon manger. Il ne fut d'ailleurs pas le seul puisque tout le monde se mit à manger. Je scrutais du regard les fruits que je pouvais consommer, la salade, les olives, l'eau fraîche, le thé et les jus de fruits. Je m'approchais des mets et je ne pus me retenir de les manger et les boire sans l'élégance que je pouvais avoir durant l'après midi. J'étais affamée. Assoiffée. Je vis mes camarades manger tout autant que moi, mais plus le repas se poursuivait, moins ils ne semblaient y trouver du plaisir ou une quelconque satiété. Je devais bien avouer que moi non plus... La nourriture eut un goût de cendre dans ma bouche et Apollon en avait même vomi. Il semblait être si mal en point... Déméter aussi. Je la savais gourmande, mais même pour elle, cela prenait des proportions démesurées... Je finis par légèrement m'éclipser, me mettre sur le côté, assise sur une souche. Mon estomac me tordait de douleur. Cette sensation très désagréable ne partait pas et ce, peu importe la quantité de nourriture que j'avalais, comme si j'étais dotée d'un appétit insatiable, comme tous mes camarades, certains plus que d'autres... La cendre, la fumée, rien de tout ce que je mangeais n'était bon au fil du repas. Mais nous devions tout manger... Tous... Déméter s'approcha de moi et me tendit de quoi manger une nourriture un tant soit peu meilleure. Je tendis les mains vers elle, tremblantes par la faim qui me tenaillait intensément...
— Merci, Déméter...
Je dévorais les pommes à ma portée tandis que je regardais le banquet se vider petit à petit. Nous devions tout manger pour avancer et nous étions coincés ici tant qu'il restait une miette... Je me forçais pour retourner au banquet et manger les affreuses victuailles qui s'y trouvaient. Je comblais le goût infect de ce que j'avalais par une pomme de Déméter, bien meilleure, mais qui ne me rassasiait pas plus... Je donnais de ma personne au mieux pour terminer cet infernal repas... Jusqu'à ce que la voix d'Argos transperce l'air une nouvelle fois pour nous donner de nouvelles instructions. Je retournais sur ma souche d'arbre pour l'écouter et réfléchir. Plus ses ordres défilaient, plus j'étais horrifiée. Nous devions laisser quelqu'un ici... On désapprouva l'idée. Moi non plus, je n'étais pas d'accord...
— On ne peut pas sacrifier l'un des nôtres... Il veut affaiblir notre effectif pour augmenter ses chances de nous vaincre... Il sait qu'il n'a aucune chance si nous sommes tous ensemble... Il cherche à nous diviser.
Les ombres dansaient près de nous. L'heure tournait et le mal nous rongeait lentement. Prendre la parole m'était difficile. Je peinais à me concentrer et mon analyse de la situation et de la stratégie à employer pour nous en sortir refusaient de m'aiguiller. Nous n'étions pas dans un combat. Nous étions déjà piégés... Je baissais la tête, fermant les yeux quelques instants, les mains jointes. J'avais beau ressasser, nous ne pouvions qu'obéir...
— Mais nous n'avons pas le choix... Qui plus est, nous n'avons rien qui nous prouve que les ombres ne feront rien à la personne que nous laisserons derrière...
C'est alors que je sentis un poids conséquent écraser mes épaules, ma poitrine et mon ventre. Je commençais à trembler, les larmes commençant à couler de mes yeux. Je ne pleurais pourtant jamais. Mais c'était la première fois que je me sentais aussi... Impuissante.
— J'aimerais être plus utile... Je ne sers à rien dans la résolution de ce problème... Je suis désolée... Je n'arrive pas à échafauder un plan pour contrer le sien. Je manque de données... Pardon. Je n'arrive pas à réfléchir !
Je respirais faiblement, silencieusement, ma tête dans mes mains. Je me sentais minable. Misérable. Inutile. J'allais donner raison à tous ceux qui doutaient de moi. À ce rythme, c'est moi qu'on allait finir par abandonner là, au milieu de toutes ces ombres, seule... Pitié... Pas ça...
Codage par Libella sur Graphiorum
Et dans sa main droite, la déesse de la victoire, Niké. Et c'est marrant parce que... Oui. On sait.
Achille
L'invincible
Date d'arrivée : 18/04/2023
Nombre de récits : 190
Sexe : Pouvoir : Invulnérabilité
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #FF3E3E
Double-comptes : Athéna / Thésée
Nombre de récits : 190
Sexe : Pouvoir : Invulnérabilité
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #FF3E3E
Double-comptes : Athéna / Thésée
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 15:22
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Les Maux d'Argos
Les Terres Désolées. On s'en fait toute une montagne alors que pour l'instant, je vois rien qui pourrait m'effrayer. Rien qui pourrait me mettre en danger. Je vois alors les autres Mythos qui ont eu envie de voir l'extérieur. On est beaucoup à faire ça. Enfin, moi, j'ai pas l'impression d'avoir un quelconque mal. Je me sens bien. Même très bien... Voire, je me suis jamais senti aussi bien, en fait. Vivant, puissant, je marche la tête haute sur le chemin qui se dégage devant moi. On arrive devant un banquet colossal. Tiens ? J'ai bien envie de taper dedans... On doit manger. Il me le dira pas deux fois, ce Lobellus... Je frappe ma main avec mon poing, sourire fier aux lèvres. Un banquet de bienvenue à l'extérieur. C'est que c'est sympa, ça... Je sens qu'autour de nous, y a des ombres partout. Il veut qu'on ait mangé avant de lui ravaler la façade à la phalange. Faudrait pas le décevoir... Alors je me mets à manger en grandes quantités, avec appétit. C'est que j'ai faim, en fait... Mais plus on tape dedans et moins c'est goûteux. Pourtant, on a toujours faim. Apollon mange jusqu'à vomir sur Déméter. Ah, on dirait qu'il a énervé ma référente. Il va se faire étriper... Ah ? Bon, ben nan. C'est de moins en moins bon. J'ai l'impression de bouffer de la cendre. Je laisse tomber mon bout de pain sur la table. Je suis encore sympa de pas le jeter au sol...
— Il est dégueu, ce banquet...
Même pas un tzatziki décent pour l'accompagner... Nan mais il sait qui il reçoit dans sa fête de merde ?! Le héros qui ne connait qui ne connaît ni la peur, ni la douleur, qui vient à bout de n'importe quel combat, l'Invincible ! Je me promets de lui mettre la beigne de toute son immortalité quand je le croiserai entre quatre yeux. Une fois toute la nourriture infecte engloutie, Argos reprend la parole. Je pousse un rire silencieux. On est trop. Il a peur...
— On est trop, hein... Tout seul, je les éclate, lui et toutes ses ombres, alors tous ensemble...
Mais. Ça implique de sacrifier quelqu'un. Le laisser ici au milieu de nulle part, sans être sûr de pouvoir le retrouver après avoir poncé la tronche d'Argos. Je vois du coin de l'oeil Athéna qui a l'air d'être une épave. Pour elle aussi, ça a l'air de puer... Je suis le seul à être opérationnel et à pas avoir de problèmes dans ce groupe, en fait, ou comment ça se passe ?!
— Laisser quelqu'un ici. Ça pue le traquenard... J'ai pas confiance. Mais si on peut pas faire autrement...
Je regarde autour de moi. On est plusieurs à dire que c'est une mauvaise idée. Mais on a pas l'air d'avoir le choix... On est pas mal de Tamarisc. Bonne force de frappe. Enfin, si Arès se sort les doigts du derche... Même si Hécate a l'air d'être d'une humeur bien belliqueuse aujourd'hui... On a de quoi faire de bonnes stratégies avec Hippolyte. Jusqu'à preuve du contraire, Argos est un homme. Mais même avec la moitié de ma puissance, j'aurais l'impression d'écraser un moustique. Ce serait pas intéressant s'il est encore moins résistant et fort... Je le plaindrais presque. Presque...
— Va falloir choisir qui reste ici pour que les autres partent...
Si je devais faire un choix, ce serait forcément quelqu'un avec qui j'ai pas beaucoup combattu... Mais j'aime quand même pas l'idée de sacrifier quelqu'un pour avancer. On a trop de bons éléments dans ce groupe. Ça va pas être simple de faire un choix...
Codage par Libella sur Graphiorum
Perséphone
Déesse du printemps
Date d'arrivée : 25/01/2023
Nombre de récits : 111
Sexe : Pouvoir : Floraison Funèbre
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #f0a4af
Nombre de récits : 111
Sexe : Pouvoir : Floraison Funèbre
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #f0a4af
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 15:25
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J’étais restée en retrait quelques minutes, ne sachant pas vraiment vers qui me diriger. Les douleurs que je ressentais depuis un moment maintenant semblaient s’être intensifiées depuis que j’avais franchis la barrière. Ajouter à ça des conversations animées entre les dieux, je ne me sentais pas apte à m’intégrer au reste du groupe. C’est Dionysos qui vint rompre ma solitude en s’approchant de moi. Je ne l’avais même pas vu arriver. - Perséphone.. si tu es là aussi, c’est que tu as entendu Argos n’est-ce pas ? Tu te sens.. bizarre ?
- Diony’ ! Oui… je crois va encore se retrouver dans de beaux draps… Je ressens des douleurs inexpliquées un peu partout, j’ai l’impression que c’est plus fort depuis que j’ai passé la barrière. Et toi ?
Argos reprit la parole ce qui n’avait rien de rassurant, cette histoire je la sentais très mal, en plus de cette sensation qui me rongeait de l’intérieur. Le groupe décida d’avancer, de suivre la lumière sur le chemin des terres désolées. J’avais qu’une envie, forcer tout le monde à faire demi-tour, et laisser les professeurs régler ce problème. Ils étaient quand même beaucoup plus puissants que nous, et ce n’est pas pour rien qu’on avait l’interdiction de franchir la barrière magique de protection. Enfin, prise par l’élan du groupe, je décidai de suivre la masse à coté de Dionysos. Arès était en tête de marche, sans grande surprise, et avec Apollon. Je l’observais de loin, ne souhaitant pas m’incruster dans son groupe d’amis. Depuis la déclaration du dieu des arts, j’étais un peu gênée de me retrouver avec Arès car j’avais été une mauvaise amie, incapable de ressentir l’amour qu’il y avait entre les deux. J’avais été aveugle, et ne mettais pas montrée suffisamment digne de confiance pour qu’il puisse s’ouvrir à moi.
En plus d’avoir mal dans tout le corps, la faim commençait à se faire ressentir. Le mal de ventre provoqué par ça, accentuait mes douleurs et ça devenait de plus en plus compliqué. J’avais comme des spasmes irréguliers dans tout le corps, comme si on me plantait des aiguilles à des endroits stratégiques pour me faire souffrir. Je m’installai à coté de Dionysos, et malgré la faim, j’étais incapable d’avaler quoique ce soit. J’essayais pour calmer le mal, mais la douleur ne partait pas. Je faisais complètement abstraction de tout ce qui pouvait se passer autour de moi, les discussions, les bruits des couverts qui claquaient sur les assiettes… Juste la voix d’Athéna, plus calme et réfléchie que la moyenne, parvenait à franchir le brouillard qui avait envahi mes pensées.
Le sacrifice… encore et toujours une histoire de sacrifié et de disparition, mon rôle préféré, et ce malgré moi. Elle avait raison, en se séparant, on allait être beaucoup plus vulnérable, mais en même temps, si on ne respectait pas ses règles, qui sait ce qu’Argos nous réservait ? Athéna manquait étrangement d’assurance et de conviction, la tristesse semblait la submerger, pendant que moi, je me sentais de plus en plus comme une bombe à retardement. La douleur s’intensifiait encore et encore, et j’avais peur d’une chose : moi-même. Dans ces conditions, je craignais de ne pas savoir contrôler mon pouvoir et de faire vivre un véritable enfer à tous mes camarades en plus des maux qu’ils subissent tous.
Je regardais Diony faire son… Diony en servant de l’alcool à tout le monde. Je lâchai un sourire qui se termina directement par une grimace à cause des douleurs. J’étais contente qu’il parvienne à « s’amuser » malgré la situation, j’aurai aimé en faire autant, lâcher prise et pouvoir me détendre, mais si je me laissais porter par l’instant, ma magie allait éclater au grand jour et mettre à terre tout le monde. Je déposai ma main sur la sienne, tant pis pour la discrétion, et je pris la parole. D’abord une première fois, mais ma voix fût inaudible à coté de tous ces grands dieux en plein festin, je recommençai alors, cette fois-ci avec plus de conviction et de puissance.
- Les amis, je pense que je devrais rester ici… Je sens que ma magie m’échappe et, si ça doit arriver, ça risque d’être très dangereux pour tout le monde…
Les étudiants ne connaissaient pas, pour la plupart, la partie sombre de mon pouvoir. Arès avait eu l’occasion de la tester, d’autres l’ont vu durant les différents tristes évènements. Pour pas qu’elle ne déborde, je passais mes journées à faire attention à mes émotions, mais là, ma concentration allait automatiquement vers les zones de douleur et je sentais que si ça continuait, je n’allais plus savoir la contenir. J’espérais qu’ils me fassent confiance, qu’Arès et Dionysos ne m’empêchent pas de rester seule, et sur la touche, encore une fois. Bon au moins, cette fois ci, c’était mon choix.
Hécate
Déesse de la nouvelle lune
Date d'arrivée : 31/12/2023
Nombre de récits : 75
Sexe : Pouvoir : Torche brillant dans les ténèbres
Cycle : Cycle 2
Couleur(s) de parole : #9966ff
Nombre de récits : 75
Sexe : Pouvoir : Torche brillant dans les ténèbres
Cycle : Cycle 2
Couleur(s) de parole : #9966ff
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 18:32
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Le groupe se rassemble, les dieux finissent par sortir du cadre protecteur de l'académie à la recherche de ce qu'Hécate estime être une simple chimère. Surtout que la route n'a rien de rassurer, aucune ombre, aucun ennemi, mais une désagréable sensation touche la tamarisc. Artémis a eu certes la présence d'esprit de l'accepter à leur côté, mais ils ne sont clairement pas en position de force. Hécate se méfie de tout, ses nerfs sont à vif, même si elle fait son mieux pour le cacher. Elle avance, ne donnant qu'un vif coup d'œil sur un groupe de plus en plus gros qui converge en un seul point. Un point qui se trouve être une table de banquet, remplis de nourriture appétissante. Une odeur de mets, mélangeant des odeurs épicée, ainsi que sucrée embaume l'air. Gggrrrrrblblbl
Le ventre d'Hécate se met à gargouiller bruyamment, comme appeler par toute cette nourriture, la faim arrive pour attirer Hécate dans ce qu'elle imagine être un piège. Surtout quand on entend Argos s'amusait de la situation. Cet alors qu'une bande d'abrutis, Apollon en tête, se jette sur la nourriture. Sa main est crispée sur sa hache, la tenant avec fermeté. Elle est s'y concentrée sur ce qui se passe autour d'elle qu'elle ne voit pas Déméter et Athéna s'approcher et sursaute quand Apollon touche de son divin vomi la déesse de la moisson. Hécate lui lance un regard entre le furieux et le dégoûter. Dire qu'elle s'imagine que des nymphe groupie aurait été honoré d'une telle "bénédiction".
Une partie d'elle, furieuse, aurait sans hésitation, attaqué Apollon pour un tel affront. Si d'autre, plus rapide, n'aurait pas profiter de son temps de dégoût pour arranger la situation. Devant Artémis, Déméter et Arès, Hécate préfère ne rien faire. Elle se rapproche juste de la table en observant les ombres. Elle est bien d'accord avec Momos, c'est un piège.
"Et voilà que l'on nous engraisse comme des porcs que l'on conduit à l'abattoir."
Hécate observe la nourriture, une pomme rouge et brillante. Son ventre se met à nouveau a gargouillé. Ses yeux rivés sur la pomme, elle semble incapable d'en détourner le regard. Toute son attention est tournée vers cette pomme. Elle regarde sur sa droite, puis sur sa gauche, avant de prendre timidement la pomme et de finir par croquer dedans prudemment, avant de la dévorer avec une rare ardeur. Le premier temps, le gout est sucrée, mais avec le temps, il disparaît puis finit par ressembler à celui de la cendre. Hécate finit par faire un pas en arrière du banquet. Plus elle mange, moins c'est intéressant et plus elle a faim. Dégouter, elle regarde les autres boire de l'alcool est les juge du regard. Jusqu'à entendre la voix de Perséphone qui craint que son pouvoir finissent par mal tourné.
"- Et rester ici en jouant le jeu d'Argos ? N'importe quoi. C'est encore plus dangereux que n'importe lequel de nos pouvoirs."
Elle se rapproche d'elle et pose sur elle sa torche.
"- Je ne laisserais personne en arrière et si tu dois rester, je resterai avec toi. Mon pouvoir te protégera du tiens, je peux l'affaiblir autant temps qu'il le faudra, mais il n'est pas question que l'on t'abandonne dans un endroit aussi dangereux. Nous diviser doit aussi faire partie de sa stratégie, nous ne devons pas jouer son jeu."
Hébé
Déesse de la jeunesse
Date d'arrivée : 04/08/2024
Nombre de récits : 45
Sexe : Pouvoir : Retour en enfance
Cycle : 1
Double-comptes : Cassandre
Nombre de récits : 45
Sexe : Pouvoir : Retour en enfance
Cycle : 1
Double-comptes : Cassandre
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 19:07
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Les maux d’Argos
Bon, le moins que l’on puisse dire c’est que réunir plein de jeunes dieux soumis aux maux de la boite de Pandore ne créait pas une ambiance de paix et de tranquillité. Ça criait, se poussait, se fâchait, se lançait des piques acerbes… Bref si le but d’Argos était de mettre le chaos, il fallait reconnaître que c’était plutôt réussi… La petite déesse avait haussé les épaules quand cette pensée lui avait traversé l’esprit. Elle n’avait rien contre le chaos en fait, bien au contraire… Le chaos, c’est la vie, la fougue, le changement, la jeunesse est chaotique par essence… L’ordre, imperieux, statique, immuable, figé dans sa soit-disant perfection, ça, ça lui filait des sueurs froides en revanche.
En plus, pour sa part, elle continuait de se sentir bien et puis, de toute façon les dieux étaient immortels alors bon… Ils ne risquaient pas grand chose au final, à part peut-être louper la prochaine grande fête, pas de quoi en faire un drame non plus… Bon, c’est vrai que c’est sympa les fêtes quand même, et qu’elle-même serait vivement contrariée de ne pas participer à la prochaine… Mais voilà quoi, c’est pas la mort non plus… Bref, Hébé n’était pas inquiète, elle regardait sa fratrie s’engueuler, d’un œil amusé, en mangeant sa sucette (suivie des diverses friandises qu’elle piochait dans son sac) comme on mangerait du pop-corn au cinéma.
Elle avait levé le nez quand Momos avait couvert ses oreilles,fronçant les sourcils, d’où il se permettait de couper le son de son divertissement lui ? Elle avait secoué la tête pour se dégager mais sans succès. Elle avait fermé les yeux et s’apprêtait à le ramener à l’âge des couches culottes quand il retira ses mains. Il lui avait signalé qu’elle risquait de tomber malade en ne mangeant que des sucreries.
Elle avait brièvement levé les yeux au ciel, il fallait toujours qu’il joue les papa poules celui là… Pourtant, elle n’avait même plus sa forme enfantine là… Bon, après elle était immature, elle le savait et en était fière, les adultes sont d’un ennui mortel… C’est ça qui l’ennuyait surtout voir ses frères et soeurs se transformer progressivement en grands trucs ennuyeux, raisonnables (beurk), avec le sens des responsabilités (re-beurk) et une attirance limite obsessionnelle pour la reproduction ( Stop ! j’vais vomir là !). Finalement la jeune fille avait poussé un soupir agacé.
« Oui Momos, je sais. Mais j’ai faim ! Et Argos m’avait pas envoyé de mémo, hein donc j’ai pris ce qu’il y avait sur les stands. La prochaine fois, tu demanderas aux méchants de mieux organiser la sortie scolaire ! »
Elle ponctua sa phrase en lui tirant la langue et lui tourna ostensiblement le dos. Nan mais c’est vrai quoi, à la fin ! Momos a reporté son attention sur les autres, se joignant à l’ambiance conflictuelle générale et Hébé a pu continuer de grignoter tout en regardant « Grabuge sur l’Olympe » en direct live. A la question de Pandore, elle avait haussé les épaules en répondant qu’elle ne ressentait absolument rien de bizarre avant d’engloutir, d’une bouchée, un énorme beignet.
Et puis, la voix d’Argos avait de nouveau retenti. Ne pas s’écarter du chemin… Bon, ça avait l’air plutôt facile pour le moment… Enfin jusqu’à ce que son attention soit attirée par un mouvement dans les ombres.
Elle était curieuse, de savoir ce que recelaient les Terres désolées en dehors de ce chemin aménagé pour eux, elle s’arrêta un instant, penchant la tête sur le côté pendant qu’elle se demandait si oui ou non, elle sortait du chemin pour aller voir. Momos avait-il surpris son envie d’exploration ? Probablement… puisqu’il entreprit de la porter comme une gamine…
« Heyyyyy mais arreteuuuuh ! J’suis trop grande là… c’est n’importe quoi ! »
Mais ses protestations n’avaient pas l’air d’atteindre Momos qui continuait à avancer comme si de rien n’était. Elle se demanda un instant si elle devait lui offrir une petite cure de rajeunissement mais son estomac se mit à gargouiller presque douloureusement. Elle farfouilla dans sac pour trouver une barre de nougat, mordit à belles dents dans la confiserie et, une idée en chassant une autre, oublia complètement qu’elle était contrariée quelques instants plus tôt.
Et c’est ainsi qu’ils arrivèrent à la grande salle. A peine, ses pieds eurent-ils touché le sol qu’Hébé se précipita sur le banquet. Son estomac criait toujours famine malgré les quantités de gâteaux et bonbons qu’elle avait déjà ingéré et tout ce sucre commençait à l’écoeurer. Ni une, ni deux, elle s’empara d’un énorme jambon qu’elle attaqua aussitôt, à même l’os, avec l’appétit d’un ogre qui n’aurait pas mangé depuis quinze jours.
Même le mémorable jet de vomi d’Apollon ne suffit pas à doucher son appétit. Elle avait même failli s’étouffer en retenant à grand peine un profond éclat de rire devant la mine courroucée de Demeter. Le visage blême d’Apollon avait cependant douché son hilarité dans la seconde. Et le buffet gargantuesque avait rapidement récupéré tout son attention
« Alors cha, ch’est churement la meilleure idée de la journée ! » s’exclama la déesse, la bouche encore pleine de viande, lorsque Pandore demanda de l’alcool à Dyonisos…
Elle s’empara d’un cocktail coloré dont elle ignorait complètement le contenu, elle l’avait juste trouvé beau, avec son dégradé glissant du jaune au rouge, on aurait dit un couché de soleil.
« Merchi Didi ! » s’exclama-t-elle d’un ton joyeux sans pour autant s’arrêter de manger.
Mais petit à petit, ses coups de dents se firent moins prononcés, elle se sentait toujours aussi affamée pourtant mais la nourriture lui laissait un goût bizarre dans la bouche… Elle fronça les sourcils, avala une grande gorgée de son cocktail puis renifla son jambon avec une moue sceptique. Rien à signaler. Il avait l’air bon, il sentait bon, alors pourquoi elle avait l’impression de mâchouiller un bout de carton ? Elle jeta un coup d’oeil aux autres… Ils semblaient tous avoir des difficultés à apprécier la nourriture.
Tyché annonça alors qu’elle avait des bonbons, pour alterner, avec la nourriture de plus en plus infecte du banquet. Hébé jeta un regard à son sac plein de victuailles, sucrées certes, mais autrement plus nourrissantes qu’un banquet de cendres. Elle se mordit la lèvre, ce n’était pas bien de garder ça pour elle toute seule, elle en prenait conscience mais d’un autre côté sa faim n’était toujours pas rassasiée… Il y allait avoir d’autres épreuves, elle risquait de mourir de faim ! Et puis c’est bien eux, qui disaient tout le temps qu’il fallait pas se précipiter, qu’il faut bien se préparer, qu’elle était trop impulsive, tout ça. Mais la seule qui avait pensé à prendre des provisions, c’était elle. Et maintenant il faudrait qu’elle partage sa précieuse nourriture avec les autres ? C’était pas juste, c’était à elle et puis elle allait encore avoir faim et… Et il fallait bien réussir à finir cette épreuve s’ils voulaient avancer… Dans un soupir aussi résigné que théâtral, Hébé hissa son gros sac à dos sur la table et l’ouvrit à la vue de tous, dévoilant ses plaisirs sucrés.
« Moi aussi, j’ai de la nourriture de dehors… J’ai pris ce que je pouvais à la fête avant de partir. Servez-vous si vous avez besoin. » bougonna la petite déesse avant de retourner s’attaquer au buffet magique, non sans avoir embarqué un paquet de beignets pour pouvoir alterner avec les aliments au goût de cheminée.
Enfin, la grande table se retrouva vierge de toute nourriture magique, la petite déesse récupéra son sac à dos avant de se diriger, avec les autres vers la sortie.
La voix d’Argos s’éleva de nouveau. Un sacrifice maintenant ? Enfin sacrifice… le mot est grand… En gros une personne devait rester ici et Argos assurait qu’aucun mal ne lui serait fait…
Et c’est là qu’Athena a fondu en larmes et, pour la première fois, depuis les premières paroles d’Argos, un voile d’inquiétude a brièvement marqué le visage de la petite Hébé. Certes, Athena n’avait jamais comptée parmi ses personnes préférées, la sagesse et la jeunesse faisant assez rarement bon ménage. Hébé trouvait qu’Athena était une rabat-joie en puissance mais il lui fallait bien reconnaître son intelligence exceptionnelle. La stratégie, les plans, les énigmes et tous ces trucs là, c’était son domaine à elle, personne ne pouvait être meilleure qu’elle à ces jeux là. La voir s’effondrer de la sorte fit glisser un frisson glacé le long de son échine.
Elle fronça les sourcils et alla se camper devant Athena
« Hey, t’as pas le droit de dire ça, Puit de sagesse ! C’est toi la plus intelligente ici »
Elle rentra imperceptiblement la tête dans les épaules, s’attendant plus ou moins à recevoir un coup… Vu les circonstances actuelles il était fort probable qu’au moins une personne dans l’assemblée prenne la mouche… Aussi poursuivit-elle à toute vitesse dans l’espoir de finir sa tirade.
« Faut juste que tu te calmes, je pense… Ça doit être un des maux de la boîte, le désespoir ou le pessimisme ou la dévalorisation de soi j’sais pas, mais en tout cas c’est pas toi ! On a confiance en toi, j’ai confiance en toi, moi en tout cas. Tu es Athena, déesse de la sagesse et de la stratégie. Personne ne peut te battre sur ton domaine si tu gardes ton sang froid. Ressaisis toi, je crois en toi. »
Bon, elle ignorait si ça allait marcher, l’éloquence, les grandes paroles tout ça, c’était pas vraiment son domaine mais bon elle avait parlé avec son coeur. Elle lui aurait bien fait un câlin pour accompagner son encouragement mais elle ignorait comment Athena le prendrait. Elle se contenta de la gratifier de son grand sourire lumineux avant de s’écarter un peu et d’écouter Persephone puis Hécate d’un air concentré.
« Je ne suis pas sûre qu’on ait la possibilité de changer les règles. On va être obligés d’abandonner quelqu’un, je pense. Mais effectivement tout seul, c’est risqué. Si vous êtes d’accord pour rester toutes les deux, ça me paraît un bon choix… Si Argos l’accepte… »
Elle n’était pas sûre, pour sa part, qu’Argos cherche à les affaiblir. Pas forcément physiquement en tout cas… Et si le but était de les affaiblir mentalement, de les plonger dans le doute et la peur, il n’avait aucun intérêt à accepter… Les forcer à choisir une seule personne et les laisser s’inquiéter de son sort serait bien plus efficace…
Codage par Libella sur Graphiorum
Arès
Dieu de la guerre
Date d'arrivée : 30/01/2023
Nombre de récits : 384
Sexe : Pouvoir : Chef de guerre
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #7E0B0F
Double-comptes : Écho, Pandore
Nombre de récits : 384
Sexe : Pouvoir : Chef de guerre
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #7E0B0F
Double-comptes : Écho, Pandore
Re: Les Maux d'Argos Dim 1 Sep 2024 - 20:09
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Les Maux d'Argos
Contre toute attente, ils parvinrent bel et bien à terminer l'immense buffet qui était apparu devant eux. Et conformément à toute attente, ce ne fut pas si simple de continuer leur route. Les ombres se massèrent pour leur bloquer le passage et Arès serra les dents. Ils n'en auraient donc jamais fini avec ce type ? Pourquoi fallait-il que tous les festivals de cette école soient maudits ? Il n'aurait jamais dû venir. Ils n'auraient jamais dû sortir. Si on leur interdisait de sortir d'Olympus, ce n'était pas pour rien. Est-ce qu'ils étaient seulements immortels à l'extérieur ?
Il connaissait cet aspect de son pouvoir. Il l'avait déjà senti absorber son énergie vitale au point que même lui avait peiné à résister à la douleur. Mais il refusait qu'elle se sacrifie. Elle disparaissait à chaque fois, à croire qu'elle était maudite et condamnée à se faire enlever, encore et encore, par des créatures des ténèbres.
D'autres personnes protéstèrent, ce qui ne le rassura qu'à moitié. Même en restant avec elle... c'était trop dangereux. Il ne croyait pas une seconde qu'on les laisserait faire. C'était comme la grotte de la cascade, comme les sirènes, ils n'avaient pas leur mot à dire et ils se contentaient d'avancer selon un plan bien trop élaboré pour eux. Athéna, en fondant en larmes, ne fit que le lui confirmer. Si même elle, qui passait son temps à élaborer des stratégies pour se compliquer la vie, n'arrivait pas à trouver de solution, il n'y en avait pas.
Il baissa la tête en serrant les poings. Il ne se sentait pas la force de débattre avec les autres pour les empêcher d'accéder à la demande de Perséphone, et il ne comprenait pas pourquoi. Il n'avait jamais été dans cet état.
Si.
Une fois.
Le souvenir du restaurant le frappa si brutalement qu'il dut crisper encore plus les poings et s'enfoncer les ongles dans la paume jusqu'au sang pour ne pas se laisser submerger. Une brûlure peu familière lui noua la gorge et lui piqua les yeux. Il serra les dents. Non, hors de question qu'il se retrouve dans le même état qu'Athéna.
Pourtant, il n'arrivait pas à trouver le courage de lui mentir. De lui dire qu'ils trouveraient un moyen de garder son pouvoir sous contrôle - impossible - ou qu'ils pouvaient s'en sortir autrement, ou quoi que ce soit d'autre qui la rassurerait. Parce qu'ils étaient dans un cul-de-sac et que rien ne changerait ce fait. Il aurait pu sacrifier quelqu'un d'autre à la place, mais à quoi bon ? Perséphone avait raison. Elle ne pouvait pas contrôler son pouvoir et dans tous les cas, il finirait par lui arriver quelque chose de grave. Il repensa à la vision des sirènes, quand Perséphone avait perdu toute maîtrise de sa magie et détruit Olympus, jusqu'à se vider de toute énergie. Rien n'empêchait que ça se produise réellement...
Aucune des deux options ne l'enchantait. Peut-être qu'il serait plus simple qu'il se jette directement dans les ombres pour épargner la discussion.
- Les amis, je pense que je devrais rester ici… Je sens que ma magie m’échappe et, si ça doit arriver, ça risque d’être très dangereux pour tout le monde…
- Quoi ? C'est hors de question.
Il connaissait cet aspect de son pouvoir. Il l'avait déjà senti absorber son énergie vitale au point que même lui avait peiné à résister à la douleur. Mais il refusait qu'elle se sacrifie. Elle disparaissait à chaque fois, à croire qu'elle était maudite et condamnée à se faire enlever, encore et encore, par des créatures des ténèbres.
D'autres personnes protéstèrent, ce qui ne le rassura qu'à moitié. Même en restant avec elle... c'était trop dangereux. Il ne croyait pas une seconde qu'on les laisserait faire. C'était comme la grotte de la cascade, comme les sirènes, ils n'avaient pas leur mot à dire et ils se contentaient d'avancer selon un plan bien trop élaboré pour eux. Athéna, en fondant en larmes, ne fit que le lui confirmer. Si même elle, qui passait son temps à élaborer des stratégies pour se compliquer la vie, n'arrivait pas à trouver de solution, il n'y en avait pas.
Il baissa la tête en serrant les poings. Il ne se sentait pas la force de débattre avec les autres pour les empêcher d'accéder à la demande de Perséphone, et il ne comprenait pas pourquoi. Il n'avait jamais été dans cet état.
Si.
Une fois.
Le souvenir du restaurant le frappa si brutalement qu'il dut crisper encore plus les poings et s'enfoncer les ongles dans la paume jusqu'au sang pour ne pas se laisser submerger. Une brûlure peu familière lui noua la gorge et lui piqua les yeux. Il serra les dents. Non, hors de question qu'il se retrouve dans le même état qu'Athéna.
- Je veux pas que tu restes en arrière...
Pourtant, il n'arrivait pas à trouver le courage de lui mentir. De lui dire qu'ils trouveraient un moyen de garder son pouvoir sous contrôle - impossible - ou qu'ils pouvaient s'en sortir autrement, ou quoi que ce soit d'autre qui la rassurerait. Parce qu'ils étaient dans un cul-de-sac et que rien ne changerait ce fait. Il aurait pu sacrifier quelqu'un d'autre à la place, mais à quoi bon ? Perséphone avait raison. Elle ne pouvait pas contrôler son pouvoir et dans tous les cas, il finirait par lui arriver quelque chose de grave. Il repensa à la vision des sirènes, quand Perséphone avait perdu toute maîtrise de sa magie et détruit Olympus, jusqu'à se vider de toute énergie. Rien n'empêchait que ça se produise réellement...
Aucune des deux options ne l'enchantait. Peut-être qu'il serait plus simple qu'il se jette directement dans les ombres pour épargner la discussion.
#7E0B0F#7E0B0F#7E0B0FⒸ Arès
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