L'Ile d'attraction

Il était plus que temps qu'on foute le camp d'ici. La tempête faisait rage et je n'avais pas envie de finir à la flotte. Arès semblait aussi très pressé de partir. C'est vrai que lui et Poséidon...

"J'ai testé la foudre. Pas le bon plan."

Je me mets en marche, dans le but certain de fuir les questionnements. Vous avez pas besoin de savoir pourquoi j'ai été frappée par la foudre... Je regarde autour de nous et vois qu'il y a plusieurs groupes qui se sont formés. J'espère que personne n'est seul, sinon il risque certainement de passer un sale quart d'heure. Une minute... La copine d'Achille, Mégara, n'était pas avec lui à l'instant ? Je fronce les sourcils. S'il s'agite comme ça, c'est qu'elle a disparu. Encore. Quelqu'un en a vraiment après Achille, ou après elle.

Je ne sais pas où elle est, mais si elle est seule, elle risque d'avoir grandement du mal à se défendre. Je ne connais pas son pouvoir, mais à première vue, elle n'a pas l'air d'une mortelle très offensive. Faut espérer qu'on arrivera à la retrouver rapidement, mais pour l'instant, il faut se mettre à l'abri.

Etonnamment, le chemin se passe sans encombre pour notre groupe. Epuisés, trempés, on arrive finalement devant le restaurant. Un restaurant aux allures lugubres sans les lumières. Cette décoration de piraterie pourrait cacher un monstre dans chaque recoin. Comme un automatisme, je sors mon arc, au cas où.

"Apollon ? Tu peux éclairer la salle principale s'il te plait ?"

Autant essayer d'y voir clair, vu qu'il a sa lyre à portée de main. A première vue, à part les meubles habituels qu'on retrouve dans un restaurant, il n'y a rien d'anormal. J'entends la porte qui s'ouvre derrière nous et un autre groupe arrive. Plusieurs groupes arrivent au compte goutte. Je ne sais pas qui était sur l'île à la base. Mais il va falloir qu'on veille les uns sur les autres car je doute que Mégara reste la seule disparue.

J'aperçois alors Acéso dans un coin du restaurant. Je me précipite pour aller la voir et la prendre dans mes bras. Mon élève et amie va bien, je me sens soulagée.

"Tout va bien ? Tu n'as rien ?"

Qui a dit que j'étais tactile uniquement avec Apollon ? Faut le mériter, c'est tout... Encore un petit câlin et je la relâche. Je n'ai pas vu Chioné encore, j'espère qu'elle va bien. Je balaie la salle du regard. Il n'y a rien ici, on va avoir besoin de forces.

"Je vais aller explorer un peu."

Acéso peut venir avec moi, ou rester avec son groupe de base, je ne l'oblige à rien. Elle a sûrement d'autres personnes qu'elle veut voir ici, je crois qu'elle s'entend bien avec mon frère. Je me dirige vers les hublots et regardent rapidement à l'intérieur. Lorsque j'aperçois ce que je pense être un décor de cuisine, je rentre dedans, après avoir fait apparaitre mon arc à nouveau, prête à tirer sur le moindre monstre. Il nous faut de la nourriture, j'espère trouver de quoi faire ici.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction [Évent]

La remarque de ma sœur semble faire tiquer Arès. C’est vrai qu’il n’est pas au courant de cette histoire avec Zeus. Je dois être le seul à le savoir en dehors des deux concernés, d’ailleurs. Étant donné que je l’ai soigné cette nuit-là. Enfin, on y pensera plus tard. Je ne pense pas que ce soient les pouvoirs de Zeus qui soient à l’œuvre de toute façon. La tempête ok mais le pont ? Je ne crois pas que la disparition d’édifices face partie de ses capacités.

De toute façon, cette histoire me rappelle un peu trop ce qu’il s’est passé dans la grotte le jour du Carnaval de Printemps. J’en ai encore des frissons. Un groupe d’élèves prisonniers, livrés à eux-mêmes dans une zone inconnue qui ne semble pas leur vouloir du bien. Ça ne m’étonnerait pas que le monstre de la derrière fois, qui s’appelle un Sphinx d’ailleurs, je l’ai appris entre-temps, ne montre le boût de son nez.

Nous arrivons finalement au fameux restaurant, sans plus de soucis. Si on oublie le fait que la copine d’Achille semble avoir, encore, disparue. C’est à se demander si elle n’essaie pas de le fuir. Enfin, elle réapparaitra comme une fleur quand on se sera tapé tout le boulot. Comme d’habitude.

- Apollon ? Tu peux éclairer la salle principale s'il te plait ?

Je lève ma lyre et augmente sa luminosité pour éclairer toute la salle. Ouai. Pas très rassurant. Les pirates ce n’est pas vraiment mon délire. Surtout quand on est trempé jusqu’aux os. Je relève une mèche de mes cheveux, tombée devant mes yeux, et essaie vainement de souffler dessus. Bon, heureusement que le concours de maillots est déjà passé.

Mais il y a plus grave. Plusieurs autres groupes arrivent dans le restaurant et je crois bien qu’on a un deuxième disparu sur les bras. Acéso et Néphia semblent dire qu’Hébé s’est volatilisée. Ok. Super. De mieux en mieux.

Je hoche la tête quand ma sœur annonce qu’elle va explorer un peu le restaurant. C’est vrai, qu’en toute logique, on n’a pas vu plus que la pièce principale durant la journée. Des toilettes à la rigueur mais c’est tout. Je reste à côté d’Acéso tout en réfléchissant à mes prochaines actions.

– Je crois que les cours d’Hestia vont nous être utile, Acéso. J’espère que tu es d’attaque. On ne sait pas trop ce qu’il va se passer à partir de maintenant.

Je lui pose une main réconfortante sur l’épaule pendant que je parle. Je sais que mes paroles peuvent faire un peu peur mais j’ai confiance en ses capacités. Elle est une excellente guérisseuse. Par contre, elle est jeune et encore fragile. J’espère que cette histoire ne va pas être du même acabit que notre aventure printanière.

C’est alors que je vois Arès et Perséphone se diriger vers une autre pièce. J’étais en train de me demander si je n’allais pas suivre Artémis mais, sans vraiment réfléchir à ma décision, je me suis mis à les suivre eux. Je pourrais me trouver en excuse en me disant que ma sœur aime sa solitude et sa tranquillité, ce qui est vrai, mais je crois que j’ai juste envie de rester à proximité d’Arès. Depuis ce que Perséphone m’a dit après le match de volley, j’ai une sorte de pincement au cœur quand je le regarde. Je sais bien qu’il peut se débrouiller tout seul mais bon, ce n’est plus mon cerveau qui décide à l’heure actuelle.

Et, quand j’ouvre la porte derrière eux et que je me rends compte que ce magnifique spécimen masculin vient de retirer sa veste pour la mettre sur les épaules de Perséphone, je me dis que j’ai finalement fait un excellent choix.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction

Heureusement pour nous le chemin s'était passé sans encombre. Bon on était trempés, mais au moins personne n'est blessé. Je fus rassurée en voyant une lumière provenir de l'intérieur du restaurant, visiblement on est pas les premiers arrivés.

J'entrai en trombe dans le bâtiment et constatai qu'effectivement nous n'étions pas les premiers, loin de là, plusieurs groupes étaient déjà formés. Nous ne somme pas seuls, c'est un sacré avantage si on veux sortir de ce bourbier. Un soupir m'échappai alors que j'essorai mes cheveux et mon maillot de bain. Toute cette histoire pourrai bien se finir finalement, plus de peur que de mal ! Je me retournai vers mes compagnons avec un sourire rassurant aux lèvres. Mais tout de suite un détail me sauta aux yeux, il nous manquait quelqu'un... Où est Hébé..? Je balayai rapidement la salle du regard la pensant déjà être en train de vagabonder entre les groupe mais je ne vis pas même l'ombre de la déesse. Je senti les battement de mon cœur s'accélérer et me précipitai de nouveau à l'extérieur, espérant la voir arriver en trainant des pieds, mais rien... Je l'appelais de nombreuses fois jusqu'à ce que ma gorge soit trop serrée par l'angoisse pour laisser passer un énième son. C'est pas vrai, où est elle ? Et si elle était blessée ? C'est moi qui ai proposé d'aller au restaurant, si elle venait à être blessée ça serait ma faute ! Un coup de tonnerre me força à retourner m'abriter dans le bâtiment. Je vis des regards se poser sur moi, je voulu leur expliquer clairement la situation mais les seuls mots qui sortirent de ma bouche étaient..

- Hébé... Hébé elle...

D'accord, ça va pas du tout, il y a autant de peur que de mal cette fois ci... Je senti ma respiration se saccader et tout mon corps s'engourdir de picotements très peu agréables. Hestia m'aurait surement dit que je suis en train de faire une crise d'angoisse, et je pense qu'elle aurait raison. Respire Acéso, respire !

Alors que j'essayai de me concentrer au maximum pour reprendre mon calme, je senti des bras m'entourer, j'amorçai un geste défensif mais me stoppa en me rendant compte que la personne qui m'enlaçai était Artémis. Pile au bon moment, on peut toujours compter sur elle. Je lui rendit son étreinte avec toutes mes maigres forces, m'accrochant à elle comme à une bouée de sauvetage. Je posai ma tête sur son épaule et fermai les yeux un instant, sentant une petite larme dévaler ma joue, de décompression surement. La présence de ma professeur et ses bras réconfortants autours de moi eurent pour effets de me détendre presque immédiatement. Je pris tout de même quelques grandes inspirations et passai rapidement une main sur mon visage.

- Tout va bien ? Tu n'as rien ?

- Je vais bien, mais Hébé a disparue, ça sera ma faute si il lui arrive quelque chose...

Mon amie me prit à nouveau dans ses bras pour un dernier câlin rapide avant de partir explorer le reste du restaurant. Lorsqu'elle fut partie je remarquai Apollon à mes côtés, il semblait réfléchir.

– Je crois que les cours d’Hestia vont nous être utile, Acéso. J’espère que tu es d’attaque. On ne sait pas trop ce qu’il va se passer à partir de maintenant.

Il accompagna ses paroles d'une main rassurante sur mon épaules. S'il restait encore une petite part d'angoisse en moi, mon protecteur venait de l'écraser sans vergogne. Je soufflai une dernière fois avant d'annoncer, d'un calme olympien.

- Excuse moi, j'ai perdu mes moyens, mais ça va mieux maintenant, je sais ce qu'à dit Hestia, "céder à la panique c'est condamner le patient". Je marquai une petite pause et lui adressai un regard confiant et déterminé Tu peux y aller, je vais aller faire un tour pour voir si il reste pas des blessés.

Il partis ensuite rejoindre Perséphone et... Arès, il me semble que c'est ça son nom. Heureusement que je les ai dans ma vie ces deux là, je ne sais pas ce que je ferai sans leur soutien quotidien.

Je m'engageai alors dans le restaurant, vagabondant entre les gens pour voir si il restait des blessés. Après un rapide coup d'œil, je vis Chioné non loin de moi, elle semblait regarder quelque chose dans le creux de ses mains avec une mine inquiète. La demi-déesse était accompagnée d'une fille que je ne connaissais pas. Je m'approchai d'elles pour voir ce qui n'allait pas.

- Chioné, est-ce que tout vas bien ?

Après un rapide coup d'œil je vis que ce qu'elle contemplait n'était pas quelque chose mais quelqu'un. Une très très petite fille était étendue dans ses mains, elle semblait évanouie, et pas en super bon état. Je vais sûrement avoir un peu de mal à soigner une émanation aussi petite mais ça vaut le coup d'essayer.

- Je peux peut-être faire quelque chose pour elle.

Je plaçai mes mains au dessus de celles de Chioné et utilisai mon pouvoir pour soigner la blessée. Je dû me concentrer beaucoup plus que d'habitude et cela pris un peu plus de temps, mais je crois que je m'en suis bien sortie. Avec précaution je retirai mes mains et examiner le résultat. la petite émanation à déjà l'air en meilleur état, mais il va falloir attendre qu'elle se réveille pour en avoir le cœur net.

- Ça devrait aller je pense, et vous, pas d'autre blessures ?

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction [Évent]

Je le pensais déjà avant mais chaque action d’Hébé me rappelle à quel point elle est… particulière. Durant les fêtes Helyantos, nous attendons toujours autant que nous craignons les animations qu’elle organise. En tout cas, elle n’a pas l’air d’avoir particulièrement d’appréhension à parler à Deimos. Ça ne m’étonne pas vraiment venant d’elle. Ce qui m’étonne plus, c’est sa réaction à lui. Je pensais qu’il s’énerverait plus que ça. Enfin, à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Ce qui m’importe c’est qu’il ait bien réagit à ma présence. Ce demi-sourire montre bien que j’avance avec lui ! Nos entraînements lui deviennent plus supportable, je crois.

Enfin bref, il y a plus important. Nous courrons presque sous la pluie battante et arrivons finalement au restaurant dont Acéso parlait tout à l’heure. J’ai à peine le temps de souffler et d’essorer un peu mes cheveux que mon amie se mets à crier. Elle sort en trombe et crie le prénom d’Hébé encore et encore. Je comprends alors ce qu’il se passe. Un murmure se répands parmi ceux qui sont arrivés au restaurant. Hébé a disparu. Apparemment, une mortelle aurait subi le même sort quelques minutes plus tôt. Mais, comment ? Pourquoi ? Je n’ai rien ressenti. Je ne ressens aucune forme de magie dans l’air. La tempête en elle-même étant beaucoup trop forte pour me permettre de percevoir quoi que ce soit.

Oh non, je sens que la panique monte. Je dois faire quelque chose sinon je vais à nouveau me dématérialiser et ce n’est vraiment pas le moment !

Je cours me cacher dans un coin de la pièce. Peu importe si on m’a vu, ce n’est pas important. Ce qui importe c’est que je dois me calmer. Oh bon sang. Deux d’entre nous ont déjà disparu d’une façon tout à fait incompréhensible. Qu’allons-nous faire maintenant ? Allez Néphia, pense à ce qu’Écho fait pour te calmer habituellement. Oh Écho, tu me manques déjà tellement. Je ne pensais pas dépendre autant de toi avant aujourd’hui. Allez, respire. On inspire. On expire. On inspire. On expire. Encore. Encore une fois. Ça va aller. J’espère.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction

Accompagnée de Médée et de la petite émanation toujours évanouie dans mes mains, on court le plus vite possible pour ne pas être trempée jusqu’aux os. Malheureusement pour nous, je n’ai compris qu’après que cette technique n’est qu’une légende urbaine parce que voilà la vérité : on se prend beaucoup plus de gouttes d’eau en courant qu’en marchant. Mais au moins on arrive assez rapidement au restaurant et la foudre n’a pas eu le temps de se manifester, j’en suis rassurée.

J’ouvre la porte et l’angoisse me prends aux tripes. Il fait sombre et l’endroit me paraît trop lugubre. Bien trop lugubre. La pluie qui ne cesse de déferler n’arrange pas beaucoup les choses. Génial. Avec prudence nous rentrons en faisant bien attention où nous mettons les pieds, un piège peu si vite arriver.

Par chance, je vois des visages que je reconnais ouvrir la porte et Apollon éclair la pièce. La situation dans laquelle nous sommes ne me réjouis absolument pas mais au moins, on voit l’endroit. La pièce où nous sommes est décorée d’une façon très.. spéciale reprenant l’univers des pirates. C’est censé me rassurer ? Parce que je ne le suis pas du tout. Limite je préférais quand il n’y avait pas de lumière. Bon au moins nous sommes tous au complet. Enfin je crois. Vu la tête de certain et les murmures que j’entends je doute fort de mon affirmation en faite. Des personnes ont vraiment disparu ? Ça m’inquiète de plus en plus.

Je reporte mon attention sur la petite émanation. J’ai essayé du mieux que je pouvais de la mettre hors de porter de la pluie mais elle a quand même reçu quelques gouttes. Des petites gouttes pour moi qui suis de taille normale mais de grosses gouttes pour elle. J’espère que son état ne va pas empirer à cause de la pluie. Et si elle tombait malade en plus de s’être évanouie la pauvre ? Je ne me le pardonnerais pas.

- Chioné, est-ce que tout vas bien ?

Je relève la tête et remarque qu’Acéso est juste devant moi. Quand s’est-elle rapprochée ? J’étais tellement dans mes pensées concernant l’émanation que je ne l’ai pas entendu arriver. Par contre, j’ai bien l’impression que la déesse du processus de guérison n’est pas vraiment dans son assiette. Peut-être plus maintenant mais son visage me témoigne qu’elle a pleuré. Ça me fend le cœur. Mais il est vrai que personne n’est vraiment rassuré dans ce genre de circonstance.

En voyant l’émanation, Acéso utilise son pouvoir et même si la fée ne reprend toujours pas ses esprits je vois qu’elle a déjà une meilleure mine. Je remercie mon amie avec un petit sourire. La situation ne me permet pas de faire plus mais ce sourire est sincère et je sais qu’Acéso l’a compris.

- Je vais bien merci. Et toi ? Ça n’a pas l’air d’aller, tu vas bien ?

Même si elle a l’air d’aller bien à présent, son état m’inquiète. Nous sommes devenu amie depuis peu par conséquent je ne sais pas si elle est du genre à exprimer ce qu’elle ressent ou non mais j’aimerais bien qu’elle se confit si elle va mal. De toute façon, je ne compte pas aller explorer les pièces du restaurant, ou en tout cas pas tout de suite donc si je peux rester là et l’aider je ne dis pas non.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction

J’ai l’impression que le chemin jusqu’au restaurant est interminable. Pourtant on s’est dépêché, c’est presque si on a couru. Mais entre la pluie qui s’abat de plus en plus fort sur nos têtes et les filles – surtout la blonde – qui parlent derrière moi, je me surprends moi-même à ne pas avoir craqué. Et croyez-moi, j’ai pensé un nombre incalculable de fois à les faire taire d’une quelconque façon. Mais je me ravisé au dernier moment à chaque fois. Certainement à cause de notre situation qui ne s’y prêtait absolument pas. Elle sont stressée je veux bien l’admettre, même moi je ne suis pas très serein face à tout ça.

On entre enfin au restaurant où pas mal de personne sont déjà là à parler ou juste souffler et quand je pense que nous sommes en sécurité, je voix la déesse aux cheveux bleus – même si je mettrais ma main à couper que ce n’est pas sa couleur naturel et qu’elle a été également pris dans le piège de ce foutu Hermès – s’agiter et regarder à l’extérieur. Que fait-elle ? Que veut-elle voir dans tout ce déluge ? Quand elle arrive enfin à parler je crois comprendre la situation. Hébé ce ne serait pas par hasard le nom de la blonde qui m’a agressé verbalement tantôt ? Je crois bien que si.

Je regard autour de moi. La petite Néphélée est là. Mais pas Hébé. Elle a disparu ? C’est possible un truc pareil ? Pourtant je l’ai bien entendu jacasser au moins jusqu’on atteigne le restaurant. Certes, elle n’a pas l’ait d’être une personne très futé mais de là à se perdre alors qu’on est dans le restaurant ce n’est pas possible. Il doit forcément se passer quelque chose. Le pont et la pluie n’étaient que le début des emmerdes. Cette histoire va beaucoup plus loin que ça.

Des personnes vont déjà explorer les environs du restaurant pour voir si nous sommes bien en sécurité dans cet endroit – faudrait plus qu’ici aussi il se passe des trucs étranges – et pour certainement se réapprovisionner. Le but premier d’un restaurant en somme. D’autres personnes au contraire, préfèrent rester tranquille et parler avec leurs proches pour voir comment ils vont. Bonne idée mais étant donné que je ne suis proche de personne ça risque d’être compliqué pour moi alors je vais me pencher plus sur la solution de faire un tour dans le restaurant.

Et c’est quand je veux me diriger vers les escaliers que je la vois. La petite Néphélée est recroquevillée dans un coin de la pièce. A cette vue, je sens mon cœur se serrer. Elle a l’air d’aller vraiment mal. Pourquoi ? Enfin je veux dire, c’est normal vu la situation de se sentir mal mais à ce point ? C’est la disparition d’Hébé qui l’a met dans cet état ? Je dois être trop insensible pour comprendre.

Finalement au lieu d’aller à l’étage comme je le souhaitais auparavant, mais pas se dirige tout naturellement vers la Néphélée pour une raison que j’ignore. Je vois pas ce que je peux faire pour elle, je vais plus la déranger qu’autre chose. Je suppose que les personnes qui s’isolent préfèrent être seul. Mais sait-on jamais. Et puis vu dans l’état qu’elle se trouve actuellement, mieux vaut que quelqu’un reste près d’elle au cas où elle se dématérialise encore une fois. C’est affaire tout ça.

Je m’agenouille pour être un peu près à ça hauteur et je reste un moment comme ça, sans rien dire, seulement en la regardant. Je fais quoi moi maintenant ? Je suis venu jusqu’à elle, je ne peux pas partir là, ce serait irrespectueux et je ne veux pas qu’elle se sente plus mal qu’elle ne l’est déjà. Après elle ne relève pas la tête donc à tout moment elle ne veut pas me voir, ce que je comprendrais tout à fait, qui voudrait me voir pour aller mieux ? Personne.

Il faut que j’arrête de réfléchir et de me torturer l’esprit pour des choses simples, ça ne me va vraiment pas. Je pose ma main sur son épaule pour lui faire parvenir ma présence.

- Qu’as-tu ? C’est la disparition d’Hébé qui te mets dans tout ces états ? Ou la tempête ? Ou le fait peut-être que nous sommes piégé sur cette île pour une durée non déterminé ? Si j’étais toi j’éviterais de te dématérialiser une nouvelle fois surtout avec tout ce monde, après je dis ça tu fais ce que tu veux de cette information.

Ah, les sentiments et la compassion c’est vraiment pas mon domaine de prédilection non plus. J’ai essayé au moins mais pas sûr que ça lui remonte le morale.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction

J’avançais en direction de ce qui me semblait être le lieu le plus sûr ; le restaurant. La tempête était rude, et il était dur de voir vraiment où on avançait. Néanmoins je savais très bien où était ma destination, et je continuais à marcher malgré tout dans sa direction. Alors que je commençais presque à regretter d’être parti seul, j’arrivai au niveau de ce fameux restaurant, et comme je l’avais prévu, il y avait l’air d’avoir du monde à l’intérieur.

Alors que j’entrai dans ce lieu à l’ambiance assez.. macabre ? Je remarquai tout de suite que personne ne se sentait à l’aise. En même temps dans cette situation, un rien peut faire peur. Comme des costumes de pirates. Sérieux, pourquoi est-ce que le seul restaurant de l’île a pour thème un domaine ayant pour symbole une tête de mort ? J’espère que ce n’est pas prémonitoire de notre destin..

Il y avait déjà des groupes qui s’étaient formés, ce qui paraissait logique. Certains partaient par diverses portes pour explorer le lieu, d’autres préféraient rester dans la pièce principale, pour la plupart par peur ou angoisse. Je vis notamment Acéso, semblant triste, accompagnée de Chioné et d’une autre personne se trouvant dans les mains de la Lobellus, que je ne connaissais pas. J’aurais bien été les voir mais bon, cette situation est déjà assez tendue, si j’approche Chioné ça risque de s’empirer, donc je vais éviter. Et puis, savoir qu’elles sont là est déjà suffisant.

Oui, parce que d’après les conversations que j’ai entendues, deux personnes seraient déjà portées disparues. Sans aucune autre explication. Peut-être se sont-ils perdus ? Ou peut-être qu’il y a plus que ça.. peut-être que quelqu’un, voire quelque chose est derrière tout ça.. Enfin, j’imagine que pour pouvoir percer le mystère de cette île et de ces disparitions, il va falloir d’abord trouver quelques indices. On ne peut pas compléter un puzzle sans pièces. C’est pour cela que je m’enfonce dans une pièce dans laquelle personne ne semble se trouver, histoire de participer à l’exploration et d’en apprendre un peu plus sur ce lieu.

Codage par Libella sur Graphiorum

L'île d'attraction

Au bout d’un moment, je décidai de me mettre en marche, alors que je remarquai que la plupart des gens étaient déjà partis. La tempête faisait rage, et plus j’avançais, moins je voyais ce qu’il y avait autour. J’avais rapidement perdu le groupe, marchant seul dans cette horrible pluie.

Ah, pourquoi est-ce que je suis resté aussi longtemps dans cette attraction, pourquoi est-ce que je n’ai pas été plus rapide pour traverser ce pont, pourquoi ai-je même eu l’idée d’aller sur une île qui avait apparu au beau milieu de nulle part ? Alors que je me lamentais, pensant ne jamais trouver ce foutu restaurant, je vis de la lumière. En m’y approchant, je découvris une porte que je poussai, me laissant entrer dans un lieu où plusieurs personnes étaient déjà réunies. Enfin !

Il y avait par exemple Acéso qui se trouvait avec Chioné et Phellée, ou encore Deimos ainsi qu’une jeune fille dont je ne me souvenais plus le nom. Tous ne semblaient pas être à leur meilleur, ce qui se comprenait, mais ce qui donnait aussi à l’ambiance un ton plutôt silencieux. Comme si le lieu et la situations dans laquelle nous nous trouvions n’était pas déjà assez glauque..

Surtout qu’au détour de quelques conversations, je crus comprendre que nous portions déjà deux disparues. Hébé, ce qui m’attristait particulièrement vu que je la connais bien et que son caractère rayonnant aurait pu aider dans une situation pareille, et.. Mégara. Attends encore ? Déjà à la cascade elle faisait partie des disparus.. Faut croire que certaines personnes sont nées pour ne pas avoir de chance.

D’ailleurs, pas mal de personnes coincées sur l'île étaient déjà dans l’incident de la grotte au printemps. Comme Chioné, mais aussi Arès ou Perséphone que j’avais vu sur l’île plus tôt. En parlant de Perséphone, je ne l’ai pas revue depuis le carnaval.. j’espère vraiment qu’elle ne m’en veux pas.. c’est quand même moi qui l’avais emmené dans cette grotte. Peut-être qu’elle m’évite par peur que quelque chose du même genre se reproduise ?

Je réfléchis trop. Après tout, je l’avais vu avant que le pont ne se désintègre. Peut-être a-t-elle réussie à traverser ? J’espère pour elle, surtout que si ce n’est pas le cas et qu’elle me voit, peut-être va-t-elle vraiment croire que ma présence lui cause des problèmes ? Je ne sais vraiment pas.. Et puis par dessus tout, pourquoi est-ce que je suis autant préoccupé par ce que Perséphone pense de moi ?

J’arrêtai de penser à ça et me dis que je devrais participer à l’exploration des lieux. Quitte à être ici, autant être utile. Je pris donc la première porte que je vis, et quelle fut ma surprise quand je tombai sur Apollon, Arès, et.. Perséphone. Décidément, le destin se joue vraiment de moi.

"Oh, euh bonjour à vous.."

Moi qui était d’un naturel si éloquent et bavard, j’avais perdu mes mots.

Codage par Libella sur Graphiorum