L'île d'attraction (Event)

Comment est-ce que j'avais pu croire que cette belle journée se finirait bien ? Elle avait bien commencé c'était certain... Mais il n'était plus temps de penser à cela. C'était la panique partout. Un faucon avait été projeté dans un arbre à cause de la tempête. Faucon qui s'avérait être Artémis, une amie d'Achille, je crois. Une autre déesse avait été ballotée par les flots. Certains tentaient de les aider à se soigner, d'autres fuyaient. C'était la panique générale.

Achille ne lâche pas ma main, m'affirmant que cette fois, on restera ensemble. J'ai encore le souvenir un peu trop frais de ma disparition dans la grotte et je ne veux pas revivre ça.

"Oui, je ne veux pas être à nouveau séparée de toi..."

Je me rapproche un peu plus de lui en voyant la tempête qui s'intensifie encore. Il fait à présent nuit noire, toutes les attractions ont été éteintes. Mais on ne peut pas rester au bord de l'eau, c'est bien trop dangereux, surtout si la tempête continue. Une tempête qui semble tout sauf naturelle d'ailleurs... Pourquoi faut-il qu'on se retrouve toujours dans les plans foireux ?

"Non, c'est certain.. On devrait chercher un abri pour la nuit..."

Un abri, qui ne servira peut-être pas si on se fait attaquer. J'ai peur de ce qui pourrait nous arriver. Je ne doute pas qu'Achille résistera sans problème. Mais si je suis en danger, je ne sais pas comment il réagira, et je ne veux pas qu'il se mette en danger par ma faute.

"Tu as raison. J'ai vu un restaurant pendant la journée, ça me parait être un endroit solide et rempli de réserves pour tout le monde."

Dans ces moments, j'aimerai avoir une voix qui porte pour prévenir le plus de monde possible. Je me laisse emporter par l'élan d'Achille vers les attractions. Ce restaurant était très visible, j'espère que tout le monde y pensera. En attendant, il vaut mieux rester sur nos gardes.

"Fais attention, on ne sait pas ce qui peut sortir de l'obscurité..."

On en avait fait les frais dans la grotte. Qui sait ce qui pouvait sortir de l'ombre à présent...

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L'île d'attraction

Alors que j'inspectais le maillot de bain pour être sûre de sa provenance et qu'Hébé, maintenant assise à mes côtés, se mettait en tête de la retrouver, j'aperçus la propriétaire en question flotter difficilement jusqu'à nous. Je l'avais déjà vu sous sa forme de nuage, mais je pensais pas qu'elle en perdait ses vêtements, même si c'est plutôt logique finalement. La pauvre, ça doit être une situation des plus inconfortable pour elle, être ballotée par le vent, sur des dizaines de mètres, et ça en aillant perdu son maillot de bain qui se retrouve maintenant entre nos mains...

Elle me salua d'un signe que je lui rendit puis se présenta rapidement à Hébé, confirmant par la suite qu'elle était bien là propriétaire du vêtement et nous demandant de lui apporter dans un coin plus discret, derrière des arbres. L'ayant actuellement dans les mains, je me décidai à aller lui déposer moi même.

Je me levai et époussetai rapidement mes vêtements. Mon regard se posa ensuite sur la déesse de la jeunesse, je pense avoir fait du bon travail mais on sait jamais...

- Hébé, je pense que ça devrait aller, mais fait attention en te levant et évite de rester seule, tu risques d'être fatiguée, je suis désolée.

Je m'éloignai de ma patiente pour me diriger vers un arbre plutôt imposant derrière lequel je déposai le maillot de bain de la Sollerys. Je ne sais pas si Hébé nous a suivi, mais j'espère que tout va bien pour elle.

- Je reste pas loin, au cas où quelqu'un passerait par ici, je ne regarderai pas, promis.

Je me tournai pour lui laisser de l'intimité. C'est une situation vraiment particulière... La tempête continue à faire rage, comment on va passer la nuit entière ici ? Je crois que ça pourrait pas être pire...

Pile au moment où je pensais ça, je sentis quelques gouttes tomber sur mes bras. C'est pas vrai... Il ne fallut que quelques secondes pour que ces fines gouttelettes se transforme en véritable trombes d'eau et que quelques autres pour que je sois trempée jusqu'aux os... Pourquoi je n'ai pas fermé ma bouche ? Il est vraiment temps qu'on aille s'abriter quelques part. De ce que je me rappelle, il y a un restaurant dans le parc qui pourrait faire l'affaire, je pense que c'est là bas que sont allés la plupart des gens cherchant un refuge. Je ne suis pas sûre que tout le monde l'ai vu, et mieux vaut prévenir que guérir, alors autant en parler, et puis ça arrangera peut être, l'étrangeté de la situation actuelle.

- Il y a un restaurant dans le parc d'attraction, je pense que c'est le meilleur endroit pour s'abriter pendant la nuit, et logiquement c'est là haut que tout le monde va se diriger. Je pense qu'on devrait en faire de même, et essayer de rester ensemble. Crié-je pour être sûre qu'on m'entende avec tout le bruit environnant.

J'attendis impatiemment que Néphia eu finit de s'habiller, la pluie battant fortement sur mon corps me faisant légèrement grelotter, où est passé la chaleur de cette après-midi ?

Lorsque la Néphélée fut fin prête, je m'empressai de rejoindre le restaurant, courant à petit pas, manquant de trébucher plusieurs fois, essayant de temps en temps de regarder si on m'avait suivis, sans vraiment voir quoi que ce soit, la pluie troublant de plus en plus ma vue. J'appelais Néphia et Hébé qui, je l'espérais, ne devaient pas être très loin, pour m'assurer que je ne suis pas complétement seule. Mais la tempête faisait un bruit monstre, entre la mer déchaînée, le vent secouant les arbres vigoureusement, faisant s'entrechoquer feuilles et branches et le bruit de la pluie battante sur le sol, difficile de discerner quoi que ce soit. Seule des voix lointaines me parvinrent aux oreilles, mais honnêtement je n'ai aucune idée de si elles appartiennent, aux filles ou a d'autres personnes et ça m'inquiète beaucoup...

Alors que je continuais à trottiner, je dûe piler pour ne pas percuter, Hébé juste devant moi. Après un rapide coup d'œil je vis également Néphia qui tenait la manche d'un dieu que je n'ai encore jamais rencontré. Je ne sais pas du tout comment elles ont pu passer devant moi, je suppose que j'ai du faire des détours inutiles ou dévier de ma trajectoire initiale sans m'en rendre compte. Enfin quoi qu'il en soit, je ne suis plus seule, c'est tout ce qui compte ! Et on est qui plus est accompagné d'un dieu qui, certe n'a pas l'air ravie de notre présence, mais semble aussi être capable de nous défendre. C'est plutôt rassurant.

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Île d'attraction

Je suis arrivé juste à temps sur la rive avant que le pont ne disparaisse totalement. J'ai eu chaud. Mais de ce que je vois, tout le monde n'est pas dans le même cas que moi. Je vois une déesse se cogner le crâne contre un rocher, aïe ça a dû faire mal, et un oiseau qui s'avère être également une déesse qui s'est pris un palmier. Ce n'est pas leur jour de chance pour elles. Heureusement, je vois des personnes qualifiées venir à leurs secours.

D'ailleurs l'une des déesses tient un... maillot de bain dans ses mains ? Je comprends vite à qui est sa propriétaire quand un nuage se trouve beaucoup trop près de la terre ferme. Elle a sûrement dû prendre peur à cause de la panique des autres étudiants. Donc Néphia est ici. Pourquoi fallait-il qu'elle soit également bloqué sur cette île ? Elle se rend compte à quel point la situation peu mal tourner ? Mais je ne fais pas plus attention à la petite Nephélée. Vu son caractère bien trempé qu'elle peut faire preuve elle va réussir à se mettre en sécurité, j'en suis persuadé.

La météo se gâte et le ciel devient de plus en plus sombre. Une tempête risque d'éclater et on ferait mieux de bouger d'ici si on ne veut pas se faire frapper par la foudre. Par contre je vois aux expressions de peur des personnes à côtés de moi que peu de mythos sont rassurés par la situation. Un pont qui disparaît, une tempête qui se prépare, c'est peu rassurant en effet. Mais ils n'arriveront à rien si ils s'affolent.

Je sens une goutte d'eau couler sur mes cheveux à présent sable puis elles se multiplient pour former une averse. Super il ne manquait plus que ça.

Des personnes arrivent sur la rive pendant que d'autres décident de faire cavalier seul pour tenter de braver la pluie. Je décide de faire la même chose. Me détacher du groupe restant près de rive pour aller dans un lieu sûr seul. Je n'ai jamais joué très collectif et de toute façon, avec qui j'aurais pu y aller ?

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L'île d'attraction [Évent]

Artémis me laisse l’ausculter sans broncher. Aussi fière qu’elle soit, elle se rend bien compte de la situation dans laquelle nous sommes. D’autant plus qu’elle sait bien que je ne lui ferai jamais de mal. Alors que la nuit est maintenant totale, je fais apparaître ma lyre pour pouvoir l’observer correctement. Elle arrive à bouger son bras, c’est déjà une bonne nouvelle. Mais le mouvement est loin d’être fluide. Or tirer à l’arc demande une force importante du haut du corps. Malheureusement, dans l’état actuel des choses, je ne peux rien faire. Rien n’est cassé, ses muscles ont juste besoin de repos.

Arès arrive alors vers nous, traînant Perséphone derrière lui. Le connaissant, il n’a pas dû la lâcher depuis que le pont a commencé à disparaître. La pauvre va aussi peut-être avoir mal au bras.

– Elle est blessée ? Tout va bien ?
– Rien de grave... Ne t'en fais pas.

Je n’ajoute rien. C’est à ce moment-là que la limite de la fierté de ma sœur est franchie. Que je connaisse ses faiblesses est une chose. Que les autres les connaissent en est une autre. D’autant plus si ça peu l’handicaper au combat.

– On ne doit pas rester là, c'est trop dangereux... Il y a un restaurant au milieu des manèges. Je pense qu'il sera assez solide et grand pour tous nous accueillir, et il y aura de la nourriture pour nous redonner des forces. Il faut tenter de faire passer le mot à tout le monde...

Artémis attrapa alors mon bras. Comme prévu, on dirait que sa tête tourne.

– Doucement. Tu risques d’avoir quelques pertes d’équilibre au début.

C’est alors que l’instinct de soigneuse de Perséphone prends le dessus. Elle se précipite sur Artémis, tirant Arès qui me bouscule au passage. Loin de moi l’idée de refuser un contact avec le dieu de la guerre mais le mouvement de la Sollerys était un peu trop brusque à mon goût. Bon, j’imagine que ça lui arrive quand elle panique.

– Tu as mal quelque part ? Laisse-moi te soigner.

C’est vrai. J’ai tendance à oublier que le pouvoir de Perséphone agit aussi sur les dieux. Je ne sais pas trop pourquoi mais, dans ma tête, la déesse du printemps a le pouvoir de faire pousser des plantes. C’est certainement idiot mais bon.

Bon, par contre, je connais ma sœur et elle ne va pas tarder à se plaindre de la quantité de personnes autour d’elle.

– Merci Perséphone. Ne t’inquiète pas, ce n’était rien de grave, je suis sûr que ton pouvoir a fait son travail.

Le motif de fleur disparait du dos d’Artémis tandis que je l’aide à se lever véritablement cette fois-ci, gardant ma lyre dans une main pour éclairer le passage.

– Bon, et si on allait à ce restaurant dont parlais Artémis ? Je sais pas vous mais le temps ne me dit rien qui vaille.

Et bon sang, pourquoi on se retrouve toujours dans ce genre de situation la nuit ? On ne peut pas se faire attaquer par un monstre géant en plein jour non ? C’est trop demander ?

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L'île d'attraction [Évent]

Heureusement, Acéso a l’air d’avoir immédiatement compris la situation. Ah, quelle chance de tomber sur elle ! Une amie Sollerys si gentille et attentionnée. Je n’ose imaginer la gêne si mon maillot avait atterri à côté de quelqu’un comme Arès ou Achille. Vas-y pour leur expliquer le problème.

Elle vérifie à nouveau que tout est ok avec Hébé avant de me suivre vers l’arbre que je lui ai indiqué et de me rendre le saint bout de tissu. Étrange à dire quand est soi-même une déesse mais au bout d’un moment, j’en avais marre de cette situation.

– Je reste pas loin, au cas où quelqu'un passerait par ici, je ne regarderai pas, promis.
– Merci beaucoup. Ne t’inquiète pas, j’ai confiance en toi.

Acéso est beaucoup trop adorable pour tenter du voyeurisme. Je n’ai aucun doute là-dessus. Bon, maintenant, on respire. On se calme. Ok, Acéso est là, je ne risque rien. Tout est ok. Tout va bien.

Certainement grâce à la présence rassurante de la déesse du processus de guérison, je réussi à me rematérialiser assez rapidement. C’est aussi parce que la surprise de la disparition du pont est passée et que je sais que je suis coincée avec des personnes compétentes. Quoi qu’il se passe, nous réussirons certainement à nous en sortir. J’essaie d’être optimiste là-dessus. Même si la présence d’Écho me manque. Avec elle à mes côtés, je me matérialise toujours très vite !

Et c’est alors, pile au moment où j’ai fini de remettre mon maillot, que la pluie se met à tomber. De la pluie, que dis-je. Le déluge ! J’entends Acéso crier à côté de l’arbre.

– Il y a un restaurant dans le parc d'attraction, je pense que c'est le meilleur endroit pour s'abriter pendant la nuit, et logiquement c'est là-haut que tout le monde va se diriger. Je pense qu'on devrait en faire de même, et essayer de rester ensemble.

Je sors de derrière l’arbre, plus trempée qu’après être allée me baigner et rejoint la petite déesse.

– Tout à fait d’accord, dépêchons-nous !

Je suis Acéso, également suivi, je crois, par Hébé. Direction, un abri ! Je vois de quel restaurant elle parle. J’ai espionné des conversations par là-bas cet après-midi. Oh bon sang, j’ai hâte de ne plus être sous cette pluie !

Mais alors que je suivais la petite déesse, un autre dieu attrapa mon regard. Nous commencions à être pas mal à nous diriger dans la même direction, par petits groupes. Mais lui est tout seul. C’est dangereux. Dans ce genre de situation, il vaut mieux être au moins en binômes.

Sans plus réfléchir, je cours rejoindre Deimos et l’attrape par sa veste.

– Tu vas aussi vers le restaurant ? Tu ne devrais pas rester tout seul, c’est dangereux.

Même pour un Tamarisc. Même si, en l’occurrence, il est un peu moins tête brûlée que d’autres de ses colocataires de sanctuaire. Un tout petit peu moins.

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L'Ile d'attraction

Pourquoi est-ce que je n'avais pas réussi à changer cette foutue trajectoire ? Me voilà mal en point maintenant... Rien de grave, comme je l'avais dit à Arès, autant par fierté que parce que c'était ce que je pensais. J'avais déjà vécu bien pire. Apollon connaissait mes faiblesses, et je crois bien que c'était le seul avec qui je me laissais vraiment aller, surtout quand ça n'allait pas. Devant les autres, j'essayais de faire bonne figure.

Je n'avais pas vu Perséphone de prime abord. Elle se faisait discrète, comme souvent. Aussi, je sursautais en sentant sa main dans mon dos. Mais je me sentis soudain beaucoup mieux. La magie de la déesse faisait son effet. D'abord hésitante, je finis tout de même par lâcher le bras de mon frère. Je ne m'en éloignais pas pour autant.

Je regardais alors autour de moi, me rendant vraiment compte de la proximité avec tout le monde. Oula, oula... Trop de monde d'un coup... Comme si Apollon avait senti que ça m'oppressais, il remercia Perséphone pour qu'elle s'écarte de moi.

"Merci Perséphone, et merci Apollon. Grâce à vous, je me sens d'attaque pour affronter... peu importe ce qui nous attend."

Ouais, ouais, je sais dire merci, pas besoin de le relever...  La lyre d'Apollon nous éclairait et je pus ainsi regarder tout autour de nous. Beaucoup avaient formé des groupes. C'est bien, il ne fallait pas être trop. Mais il ne fallait pas rester seul non plus. Je regardais notre groupe. Deux Tamarisc plutôt portés sur les combats rapprochés et à distance, un Ipomea doué pour les attaques à distance et spécialisé dans la lumière et une Sollerys capable de soigner autant que de faire des gros dégâts. Nous formions une sacrée équipe. Et en y réfléchissant, je me disais aussi que certains n'auraient pas la chance d'avoir des combattants à leurs côtés. Chioné, Acéso... Elles étaient sur l'île, j'espérais qu'elles allaient bien.

J'ouvris la marche alors que la pluie commençait réellement à tomber fortement.

"Allons-y, restons groupés, on ne sait pas ce qui peut arriver..."

Par instinct, je m'étais mise devant. Voir de nuit n'était pas vraiment un souci pour moi. Mais heureusement pour les autres, Apollon pouvait nous éclairer et montrer un peu le chemin. Il ne restait plus qu'à tenter d'atteindre le restaurant sans encombre...

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