Planter la hache de guerre ?

Je souris face à l’insulte donné par Arès. Il ne veut pas admettre qu’il est en difficulté alors que je vois très clairement qu’il galère. Le dieu de la guerre ne dit rien de plus et s’en va pour détruire – ou en tout cas essayer – le golem. C’est si drôle de le voir se mordre les doigts à chaque fois qu’il lui coupe un membre mais qu’il repousse. Finalement, je suis heureux de l’avoir croisé aujourd’hui et j’aimerais le voir tout les jours si ça me permet de me foutre de sa gueule. Les rôles sont inversé Arès, pour une fois c’est toi qui a le nez au sol.

Je me savoure ce moment mais après quelques minutes je commence à m’ennuyer fort. Et puis regarder Arès galérer c’est bien mais j’ai d’autres chats à fouetter, je ne voudrais pas rentrer chez les Tamarisc trop tard surtout que j’ai cette fichu dissertation à faire et je refuse de perdre  davantage de temps à cause de cet imbécile !

Je sais ce que je dois faire, à vrai dire j’y ai réfléchi tout à l’heure quand je me demandais encore quelle option prendre. Et ce qui me dégoûte le plus c’est que je vais devoir collaborer avec lui. Au moins je ne vais pas me battre à ses côtés c’est déjà ça. De toute façon mes poings n’auraient pas été très efficaces contre un golem de lave.

Je me lève de mon rocher et me rapproche un peu tout en restant tout de même à une bonne distance du golem, je ne voudrais pas devenir sa cible, ça c’est le rôle d’Arès. Ça va être compliqué vu la taille du monstre mais tant qu’il possède des yeux ça devrait le faire. Si j’ai bien compris le golem se régénère à chaque fois qu’Arès lui tranche une partie de son corps mais si il est immobilisé l’autre crétin pourra en faire de la brochette en toute tranquillité.

- Fais moi plaisir et écartes toi de mon chemin tu gênes !

Je suis pratiquement sûr qu’il fait mine de ne pas m’avoir entendu ce crétin mais tant qu’il ne cache pas le visage du golem il ne me dérange pas. Je voulais juste lui dire qu’il gênait parce que c’est drôle de le voir en colère. Bref, je dois arrêter de penser à lui pour me concentrer. Je me rapproche encore un peu du golem et lui crie dessus pour avoir son attention. Au moment où ses yeux sont fixés sur moi j’utilise mon pouvoir. Il ne se passe rien et m’ayant dans son viseur il se dirige vers moi. Et merde pourquoi tu ne t’immobilises pas ? Fort heureusement, il commence à ralentir et avant qu’il ne soit trop près de moi s’arrête. Je l’ai échappé belle, j’aurais eu l’air de quoi moi à courir comme une fillette pour ne pas qu’il m’attrape ? Sans perdre le regard du golem je m’adresse à Arès.

- Tu sais ce qu’il te restes à faire, dégomme le.

Et vite de préférence, je ne sais pas combien de temps je vais tenir face à ce colosse mais pas question de le dire à Arès.

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Planter la hache de guerre ?

Le golem de lave est toujours sous l’emprise de mon pouvoir tandis qu’Arès lui tranche des parties de son corps pour le rendre de plus en plus petit. Et à côté de ça, le dieu de la guerre a décidé qu’il serait plus judicieux de se plaindre de mon aide. J’essaie de faire comme si je ne l’écoutais et reste concentré sur ma cible car sinon j’aurais été tout à fait capable de lâcher le golem pour me battre contre cet imbécile. Et j’aurais dû le faire, parce que d’après les dires de ce foutu dieu il n’a pas besoin de moi. Alors que si je n’avais pas été là il aurait fini à la tombée de la nuit et hors de question de perdre du temps inutilement surtout si je devais partager ce temps avec Arès. Regarder Arès se battre est d’un ennui.

- Au lieu d’ouvrir ta bouche pour dire des conneries tu ferais mieux de continuer à le taillader, tu mets beaucoup trop de temps je n’ai pas que ça à faire.

Après quelques minutes à patienter et quelques autres répliques cinglantes, le golem devient si petit qu’on pourrait le confondre avec un caillou. Arès range son épée et me lance un regard noir et je ne me gêne pas pour faire de même. Je m’approche de ce qui reste du golem et lui donne un coup de pied parce qu’il nous a bien fait chier et surtout parce que ce connard d’Arès m’énerve à toujours avoir quelques chose à dire. C’est donc tout naturellement que le golem s’écrase contre le genou d’Arès. Son regard noir s’intensifie mais je m’en moque.

Je m’approche suffisamment d’Arès pour qu’il n’est d’autres choix que de me regarder dans les yeux. Des tours de passe-passe hein ? Il est en train de cracher sur mon pouvoir ? C’est une blague ? Je peux lui en faire voir quand il veut des tours de passe-passe si c’est ce qu’il veut.

- Je te signale que mes tours de passe-passe peuvent aller jusqu’à ta paralysie et vu la trouillarde que tu es tu n’apprécieras pas d’être terrifié. J’aimerais bien essayer, tiens. Te voir courber l’échine devant moi doit être bien drôle à voir.

Un sourire se forme sur mon visage en imaginant la scène. Pas aujourd'hui parce que je n'ai qu'une envie c'est de rentrer au sanctuaire. J'ai trop croisé sa gueule, je vais finir par avoir la nausée mais je garde l'idée en tête pour une prochaine fois. Ce n'est pas dans mes habitudes d'utiliser mon pouvoir sur quelqu'un de l'académie, à part sur Néphia mais c'est différent, mais je peux bien faire une exception spécialement pour Arès.

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Planter la hache de guerre ?

Pourquoi fallait-il que je croise aussi souvent Arès ? Au sanctuaire je veux bien, même si nous ne sommes pas dans le même dortoir, et heureusement d’ailleurs, nous sommes tout les deux des Tamarisc de cycle 2 donc forcément on finit par ce croiser. Mais là, dans les terres désolées ? Qu’elle était la coïncidence pour que cet abruti décide d’aller au même endroit que moi ? Les Moires ont-elles quelques choses contre moi ? Je vais finir par croire que oui.

Mais maintenant que le golem n’est plus qu’un vulgaire petit caillou, nous pouvons enfin rsortir de cet endroit. Seul. Pas question que je fasse le chemin du retour avec Arès !

Je toise le dieu de la guerre du regard puis m’écarte de lui mais pas pour son petit plaisir personnel ou parce qu’il me l’a « gentiment » demandé. Non, je ne répondrais pas à ses ordres, ses purement ma décision.

- Si t’as finis je vais y aller, j’ai d’autres choses plus importantes que voir ta gueule et t'entendre dire des conneries.

En soit je devais juste rentrer dans mon sanctuaire mais c’était très important. Voir Arès m’a fatigué psychologiquement et je n’ai qu’une envie, dormir dans mon lit. Alors je n’ai pas une seconde à perdre avec cet abruti. Ah,, je viens de me rappeler que j’ai aussi à faire la fichu dissertation de Chaos mais ça on le fera plus tard. Il a dit demain matin donc si je lui rends à 11h30 c’est bon, pas besoin de stresser.

Arès décide de s’en aller de cet endroit, comprenant qu’il n’y a plus rien à faire et je décide de faire de même mais le plus éloigné possible de lui. Et marchant un peu moins vite que lui pour ne surtout pas lui parler ou simplement me rapprocher de lui. J’ai eu ma dose de Arès pendant des moins, je ne peux plus me voir sa gueule. Par contre j’ai un autre problème, comment on fait pour sortir des terres désolées ? La course d’orientation fait aussi partie de la punition de Chaos ? Fait chier, je déteste ce prof. Je ne suis pas prêt de rentrer.

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