Codage par Libella sur Graphiorum

Non non non ! Il ne pouvait pas laisser quelques petites beautés qui méritaient elles aussi se mettre en valeur comme ça ! Entre les peaux sèches à cause du changement de saisons ou les activités, les sourcils qui rebiquaient, les maquillages mal fait… Ça, non non ! Narcisse était trop bon, du moins c’était comme ça qu’il se qualifiait, et jamais il ne pourrait laisser quelqu’un ne pas connaître cette joie et cette fierté d’être beau ou belle !  Il n’y avait pas besoin de grands choses pour la plupart du temps ; quelques lotions pour la peau, d’autres pour les cheveux, un peu de maquillage et parfois même de parfum et hop ! le tour était joué ! Le jeune homme ne pouvait pas comprendre comment certains pouvaient se laisser aller : une bonne hygiène de vie avec un bon rythme de sommeil respecté pouvait aussi donner une peau magnifique et un regard plus que radieux… Dommage que les helyantos faisaient tout le temps la fête, plus personne était surpris de voir leur tête de merlan fris.

Ariane était une bonne amie, qu’en dis-je ! une excellente amie ! Une jeune demoiselle que Narcisse trouvait toute mignonne et défendait contre ceux qui pourraient avoir une mauvaise langue de vipère. Tailler les gens comme ça, c’était une honte ! Oui. Horrible ! Et elle est toute choupie justement, mais elle ne prenait pas assez soin d’elle. C’était inacceptable ! Si elle se cherchait un copain voire un potentiel mari, elle devait être la plus belle de toutes les femmes à ses yeux ! Et pour ça, Narcisse allait aider !

Peut-être avait-il demandé un peu trop brusquement à sa petite camarade de le laisser la maquiller, mais Ariane devait assez bien le connaître pour comprendre qu’il voulait juste l’aider. Il lui avait demandé de la rejoindre au panthéon des Sollerys afin qu’il puisse lui présenter quelques produits et faire quelques tests sur elle. Evidemment, toutes les allergies étaient possibles et JAMAIS ô grand JAMAIS Narcisse ne prendrait le risque de faire rougir la peau de son amie comme ça ! les autres par contre…
Toctoctoc. Ce n’était ni un colocataire, ni un référent, ni un huissier de justice qui frappait à sa porte, mais bel et bien sa magnifique petite Ariane ; Narcisse bondit de son lit pour s’empresser de lui ouvrir la porte.

« Coucou ! Je vais m’occuper de toi, ne t’inquiète pas, on va passer un bon moment ! »

Il tendit sa main pour prendre le paquet. Il afficha un fin sourire, essayant de ne pas montrer qu’il était plus ému que devant la fin d’une tragédie.

« Je t’en remercie ma petite Ary. Entre, je t’en prie. »

Il la fit entrer, lui présentant son coin de chambre ; lit bien fait, aucune poussière, on pouvait y voir non seulement un coffre bien fermé dans lequel étaient cachés des livres qu’il n’assumait pas devant ses camarades et surtout beaucoup de cosmétiques sur des étagères. Ah bah oui, il fallait bien pouponner ce beau visage, n’est-ce pas ? Il fit signe à sa camarade de s’asseoir sur son lit pour déposer sur son bureau le paquet de gâteau.

« J’espère que le trajet ne t’a pas trop fatiguée. Tu transpires un peu ? J’ai de quoi t’essuyer le visage si tu le souhaites. »

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Ariane sortit un petit mouchoir, ce qui fit sourire Narcisse. Elle était une véritable petite lady, elle pensait bien à toujours avoir un petit morceau de tissus sur elle pour s’essuyer le front transpirant ou du maquillage qui aurait coulé. Il la vit même commencer à triturer ses cheveux afin de les mettre en arrière et de les dégager de ses cheveux. Ariane, comme elle était incroyable ! Il pouvait s’estimer heureux de la compter parmi ses amis. Il gloussa légèrement avant de prendre un bandeau dans ses affaires et le lui mettre délicatement afin que rien ne puisse déranger son travail.

« Ne t’inquiète pas, ma belle Ary, comme ça c’est parfait, tu verras : rien ne pourra venir sur ton visage. »

Il lui prit doucement le visage tandis qu’elle parlait, commençant à examiner sa peau. Rien à dire, elle était déjà belle, mais quelques lotions supplémentaires pourraient rendre encore plus parfait ce teint. L’entendant s’excuser, Narcisse afficha un fin sourire avant de lui appuyer doucement sur le nez.

« Pourquoi t’excuser ? Me laisser m’occuper de toi est le plus beau des cadeaux et le fait que tu m’aies préparé des gâteaux en respectant mon régime alimentaire me rend encore plus heureux. »

Il n’était pas vraiment végan, mais disons qu’il n’aimait pas spécialement la viande et qu’il préférait largement le poisson à toute cette viandaille dont il ne supportait pas l’odeur. Néanmoins, il n’en mangeait que peu, si ce n’était qu’une fois par semaine. Il estimait trouver assez de protéines dans les végétaux.

« Et si tu as chaud, laisse-moi ouvrir la fenêtre. Nous irons boire lorsque ce sera terminé. Ce ne sera pas long, qu’en dis-tu ? »

Il lui caressa la joue avec son pouce pour la rassurer puis ouvra la fenêtre. Il n’avait pas fait spécialement attention à la chaleur de la pièce, c’était sa faute. Il y avait assez de vent à l’extérieur pour rafraîchir la chambre assez rapidement et Narcisse supposa que cela fera l’affaire ; dans le pire des cas, ils n’auraient qu’à rejoindre la salle commune. Il prit quelques lotions pour les poser sur sa table de chevet.

« Donne-moi ton bras, je vais te faire quelques petites expériences sur ton bras, pour voir si tu réagis ou non à quelques produits. Certes ils sont naturels, mais si nous pouvons être allergique au pollen ou aux fruits, je suppose qu’il en est de même pour ces petites lotions non ? »

Il sourit, prenant délicatement le bras pour y poser quelques gouttes. Il prit évidemment un petit mouchoir sur lequel il déposa un peu d’eau, prêt à essuyer les cosmétiques si jamais il y avait un problème.

« Dis-moi si jamais ça brûle, que je nettoie tout ça. D’accord ma petite princesse ? »

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Narcisse veillait sur le bras de la jeune demoiselle. Il ne semblait pas y avoir d’allergie, mais baisser sa garde était une mauvaise idée ; à n’importe quel moment, Ariane pouvait ressentir une sensation de brûlure. Il sourit au surnom qui, bien entendu, lui faisait plaisir.

« Enfin quelqu’un qui comprend de quel rang je suis. »

Il gloussa. Oui, pour sûr, il devait être un prince charmant dans les contes de fées. Dommage qu’il préférait plutôt être la princesse. A la question de son amie, le jeune homme afficha un sourire.

« Je t’en remercie ma puce, mais déjà sache qu’il ne faut jamais trop se maquiller, sinon ça ne peut qu’abimer ton visage. Plus tu te peintureras la tête, et moins ta peau pourra respirer. C’est pour cette raison que je ne maquille que mes yeux. »

Les lotions ne faisant rien, Il constata que c’était bon. Il essuya le bras pour ne pas la laisser pleine de produits avant de prendre une lavette propre pour lui nettoyer à l’eau claire le visage.

« Pour ma peau, je l’hydrate tous les jours. Je fais attention de prendre des produits 100% naturels et qui sont de bonnes qualités. Je fais souvent mes propres cosmétiques et je pourrais t’en faire également. Il ne faut pas hésiter non-plus à mettre des crèmes de jours et des crèmes de nuit, faire quelques gommages mais pas trop pour ne pas abîmer la peau et s’il y a un beau soleil qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid, mettre de la crème solaire. Mais pour commencer, un bon rythme de sommeil et une bonne alimentation font aussi l’affaire. »

Il commença à regarder ses produits, jugeant lequel utiliser en premier.

« Pour les vêtements, c’est tout simple ; il faut utiliser les couleurs qui te font le mieux. Il ne faut pas par contre que ce soit le vêtement qui te porte, mais l’inverse, donc les idiots qui disent qu’il faut porter du noir ou du rouge vif alors que tu es d’un blond très clair sont des idiots. Il faut compter aussi le teint, le sous-teint, la couleur des cheveux et des yeux. Toi, par exemple, les couleurs pastel, poudrées sont magnifiques sur toi, car elles n’effacent pas ton adorable petit minois. Et pour le maquillage… »

Il lui appuya vivement sur le nez avec un grand sourire.

« …Quelque chose de discret. Seuls les moches ont besoin de se cacher derrière autant d’artifices. »

Un masque pour commencer à hydrater ce petit minois. Narcisse attrapa le pot pour y plonger le doigt et commencer à y étaler sur tout le visage de son amie.

« Ça, c’est pour hydrater ta peau. A en faire une fois par semaine, deux si jamais il fait trop chaud ou que le soleil se montre agressif. »

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« D’où je ne suis pas gentil ? C'est la nature qu’il faut disputer ! Elle, elle est méchante avec ces pauvres âmes. Vraiment. » répondit Narcisse en se tenant le coeur, comme s'il avait vraiment à faire de la “laideur” de certains.

Enfin si. Il avait quelque chose à faire ; quelques cosmétiques à leur mettre sur le visage, leur donner des conseils. Dame Nature ne les avait pas gâtés, mais Narcisse lui leur donnait cette chance de ne pas être répugnants. Puis derrière de sales têtes se cachaient de belles âmes, du moins c'était ce qu'il se disait. Il y avait juste à lire cette histoire avec cette fille aux tendances zoophiles qui se laissait être séquestrée par un monstre égocentrique aux premiers abords dans un château en plein milieu d’une forêt pour finalement finir dans une romance avec lui après s'être rendu compte qu’il avait des qualités. Ah la la. De la DarkRomance comme on n’en faisait plus ; mais elle a donné de bonnes leçons au jeune sollerys qui remarqua que la pauvre Ariane s'était figée. Il sourit.

« Détends-toi. Trop de stress abîme la peau, ma petite pelote de laine. »

Il regarda ses maquillages ; poudre, rouge à lèvres, fard à paupière… il avait de tout pour pouvoir satisfaire les besoins d’être beau de tout le monde. Il sortit un baume à lèvres parfumé à la framboise pour le mettre de côté ; il l'offrira à son amie pour qu'elle ait les lèvres bien hydratées.

« Je t'apprendrai alors. A toi je ne peux jamais rien refuser. Et crois-moi que tu es belle comme ça, ma petite Ary~ »

Narcisse revint vers elle avec un tendre sourire.

« Belle physiquement et dans l’âme. Tu es celle qui se rapproche le plus de moi et de la perfection. Le raffinement n’est qu’une façon de vivre. Je peux t'apprendre à marcher sans faire tomber des livres sur ta tête si tu le souhaites. »

Il prit une nouvelle lavette propre avant de commencer à nettoyer doucement le masque ; si elle n'avait pas l’habitude du cosmétique, il n’allait pas lui imposer dix minutes à porter du produit sur la peau de suite. Il donnera les produits avec un petit récapitulatif.

« Ary, je ne suis pas un dieu, je ne demande rien en échange. Puis je te l'ai déjà dit ; ton amitié m’est précieuse. Tu es un véritable petit bijou. »

Il sourit, tentant la plaisanterie.

« Peut-être que je devrais te porter comme un collier, un peu comme une améthyste. »

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Elle se rabaissait à nouveau ? Narcisse roula des yeux ; et ben, elle ne savait pas avec qui elle avait à faire ! Il lui pinça doucement le nez.

« Si tu te trouves plus laide que la plupart des gens, crois-moi que je peux toujours aller leur brûler le visage si ça te permet de cesser de dire des sottises. Prends soin de toi et tu verras que tu es plus belle que la moitié de cette école.»

Le visage nettoyé, l’héros sourit, content. Ce produit allait faire grand bien à sa meilleure amie et pour sûr il lui en offrirait. Peut-être pourrait-il lui demander si elle souhaitait un parfum en particulier ; les extraits de certaines fleurs ou de certains fruits n'étaient pas difficiles à obtenir. Ariane prit son sac et prit une améthyste qu’elle lui donna. Curieux, Narcisse accepta la pierre qu’il inspecta dans tous les sens en écoutant la demoiselle.

« Mais ma petite Ary. C'est trop gentil, merci. »

Il rangea précieusement la pierre dans le tiroir de sa table de chevet avec un fin sourire, tout ému de ce cadeau. Pour sûr, il le porterait. Il gardait toujours les cadeaux qu'on lui faisait, c'était important pour lui. Se tournant de nouveau vers Ariane il commença à lui mettre de la crème de jour.

« Je te promets que je la porterai. Elle sera présentée fièrement à toute l’académie, n’en déplaise aux jaloux ! »

Et des jaloux il y en avait ; il le savait et il s'en imaginait.

« Et arrête de dire que tu entaches mon aura. Déjà parce qu’il est trop étincellant pour que quelqu’un le fasse, va faire de l’ombre au soleil, et de deux, parce que tu es ma meilleure amie et que tu seras celle que je voudrais toujours à mes côtés.»

De l’ombre au soleil ; il réussissait à en faire à Apollon, il en était persuadé. Enfin soit, ce qui était certain, c'était qu’il n'allait pas laisser la petite Ariane se rabaisser de cette sorte. Elle méritait d'être mieux vu que la plupart des dieux. Il y avait juste à aller chez les Helyantos pour remarquer à quel point ils étaient immonde… entre celui du vin, le clown de la raillerie, son pote le pigeon voyageur avec un sac poubelle en guise de manteau… et on en parlait de leur référent ? A part être grand, Zeus n’avait rien pour lui. Il était moche. Oui. Aux yeux de Narcisse il était immonde, il le répugnait. Pourtant des petites beautés s’y cachaient et le jeune homme avait pitié de Tyché et de cette pauvre Hébé qui méritait de bien meilleures fréquentations… Enfin bon… certains n'étaient pas gâtés par la nature, d'autres par leurs amis et heureusement il ne faisait partie d’aucune de ces deux catégories.

Narcisse prit sa plaquette de fard à paupières et autres matériels pour les yeux, puis regarda son amie en souriant.

« Alors ? Prête à te faire maquiller, ma petite pelote ?»

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Bien sûr qu’il était déjà très beau, c’est une évidence même. Hélas, c’était parfois une malédiction avec laquelle il devait vivre. Narcisse se demandait s’il aurait été aussi attirant sans ses beaux yeux, mais après s’être retourné plusieurs fois les méninges, il comprenait qu’hélas, il serait toujours attirant. Il remercia son amie, examinant chaque cosmétique qu’il pourrait appliquer sur le visage d’Ariane. Pour sûr, il ne lui mettrait absolument rien de trop voyant ; la petite Ipoméa était quelqu’un de plutôt discrète et lui peinturer les yeux comme il le faisait pour lui ne lui irait absolument pas. Il avait sorti tout son matériel, mais seulement deux ou trois lui serviront.

« Ma petite Ary… Arrête, tu vas me faire rougir. »

Ce qui était trop tard ; ses oreilles avaient changé de couleur tellement il était ému. Pour sûr, son amitié avec Ariane, il ferait tout pour ne pas la perdre. Il récupéra doucement sa main en cachant en vain son sourire heureux avant de commencer par prendre un fard à paupière.

« Tu verras, tu seras encore plus belle après et avec un petit rien ! »

Il choisit une couleur « peau » un peu plus orange avant de commencer à l’appliquer à l’aide d’un pinceau sur la peau de la jeune fille.

« Il te faut un orange non trop voyant, mais naturel afin que ça puisse mettre en valeur la couleur de tes yeux. Je risque aussi de me faire choper par le col par certains puristes du maquillage, mais tu peux également mettre un rose très très discret. Il faut que ça souligne ton regard sympathique, pas que tu sois une femme fatale. Evidemment, on évite de trop en mettre ; juste un petit coup de pinceau et ça fait le travail… Ouvre les yeux pour voir ? Et détends-toi ; je suis un professionnel. »

Il savait qu’Ariane n’irait jamais jusqu’à ressembler à une femme fatale, une séductrice ou quoique ce soit. Non, elle était naïve, sensible et avec ses grands yeux de biches il lui fallait quelque chose de plus discret, de plus beau… puis aussi de facile à faire. Elle était libre par la suite de faire ses propres expériences, mais pour l’instant, Narcisse était prêt à la guider.

« Normalement on conseille aux yeux bruns de mettre du crayon, du mascara, des couleurs sombres, rouges… Mais toi, non, ça ne t’irait pas. Peut-être juste un peu de mascara… »

Il reposa la poudre pour prendre le maquillage dont il avait besoin.

« Il ne faut pas en mettre beaucoup pour éviter que ça coule trop et que tu en aies de partout. Puis tu as déjà de jolis cils, donc un discret ira parfaitement. N’en prends pas un noir, mais un de ta couleur ou légèrement plus sombre… »

Tandis qu’il lui parlait, il lui appliquait le produit avant de regarder son amie en reculant légèrement.

« Plus de maquillage sur les yeux ne t’irait vraiment pas. Là ça te sublime le visage… mais que dirais-tu d’essayer un peu de gloss ? »

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Elle cherchait vraiment à le faire pleurer d’émotion. Elle était trop gentille à lui rappeler qu’il était beau mais surtout, le plus important, qu’ils étaient meilleurs amis. Le jeune homme en rougissait, essayant de mieux se concentrer sur ce maquillage qu’il lui tenait tant à cœur. Passer du temps avec Ariane était ce qui lui suffirait à rendre sa semaine bien des meilleures et chaque fois qu’il sera torturé par certaines mauvaises pensées, il n’aura qu’à repenser à cet agréable moment. Ayant carte blanche, il commença à appliquer le mascara avec minutie en espérant que son amie n’aie pas la mauvaise idée de fermer les yeux au mauvais moment ; fort heureusement, ça n’arriva pas. Oui, il avait bien fait de prendre quelque chose de discret pour elle.

« Du rouge à lèvres transparent… ? »

Il ne pouvait pas lui en vouloir, elle ne s’y connaissait pas vraiment en maquillage. Il souffla du nez, amusé.

« On va dire ça. Disons que c’est un maquillage pour les lèvres qui ne tient pas vraiment longtemps. Il peut être aussi être rosé ou un peu rouge. Donc ça peut teindre un peu tes lèvres, mais pas beaucoup, c’est donc discret pour quelqu’un comme toi. »

Narcisse prit un gloss, légèrement rose et pailleté pour aller avec le côté fantaisie de son amie. Le fard à paupière était mat, il pouvait bien faire quelques folies avec elle.

« Et voilà. »

Il rangea le gloss puis mit (enfin) ses lunettes pour regarder sa meilleure amie et conclure qu’en effet son visage déjà joli était encore plus agréable à regarder. Qu’il était content de son travail, au moins si jamais elle rencontrait un prince charmant elle saura comment se maquiller pour lui. Il se leva de son lit et rangea son maquillage, tout content avant de prendre un petit miroir et le tendre à Ariane.

« Tu prends rendez-vous quand tu veux ! Je te trouverai toujours un créneau pour toi ma belle. »

Il lui retira doucement le bandeau pour lui remettre correctement ses cheveux d’aplomb avant d’entendre qu’elle avait encore un cadeau pour lui. Il en était heureux, certes, mais il craignait que quelqu’un profite un jour de sa sympathie. Quiconque tenterait de faire du mal à Ariane le regretterait.

« Je t’en remercie Ary, mais je t’ai défendu non parce que je souhaite que tu me fasses des cadeaux, mais plutôt parce que ça m’énerve de voir mon amie être persécutée. Puis les premiers cycles Tamarisc ont toujours été des problèmes et j’ai toujours eu à leur botter un peu leur arrière-train. Je suppose que je vais devoir en parler à leur référente en espérant qu’elle arrange un peu ça. Un jour il y aura une guerre entre les sanctuaires si ces enfantillages continuent. »

Il releva doucement le menton de son amie à l’aide de sa main, montrant son inquiétude.

« Puis j’ai peur qu’un jour quelqu’un abuse de ta gentillesse. Je ne peux pas être toujours là pour te protéger, qui sait si derrière mon dos profite de ta bonté pour te soutirer beaucoup de cadeaux… »

…et si c’était le cas… il avait qu’à courir vite, car Narcisse aimait bien enfermer les gens dans son petit monde…

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