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En amour comme à la guerrePage 1 sur 2Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Apollon
Apollon
Dieu des arts
Apollon
Date d'arrivée : 16/02/2023
Nombre de récits : 441
Sexe : Masculin Pouvoir : Accord Parfait
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #ff6600
Double-comptes : Néphia

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En amour comme à la guerre Empty En amour comme à la guerre Jeu 4 Jan 2024 - 21:59
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En amour comme à la guerre


Essai n°1

Cette interminable aventure est enfin terminée, le soleil est levé, nous nous dirigeons tous vers nos chambres. Je devrais être aux anges mais je n'y arrive pas. Je suis épuisé physiquement et émotionnellement. Et pour ne rien arranger à tout ça, Artémis est partie je ne sais où en m'interdisant de la suivre. Je ne peux pas lui en vouloir, je comprends qu'elle ait besoin de solitude. Le problème c'est que moi, j'ai besoin de tout le contraire. Je donnerais n'importe quoi pour une bonne journée cocooning câlin avec ma sœur ou... Arès.

Et si j'y allais le voir ? Certes, il est rentré sitôt arrivé sur la plage mais... Je ne crois pas pouvoir tenir très longtemps avec ces sentiments qui se bousculent en moi. Je l'ai embrassé. Je lui ai crié dessus. Je l'ai enlacé. Je lui ai tenu la main. Je lui ai tiré dessus...

Maintenant que tout est fini, tout repasse dans ma tête. Je ne peux pas garder mes sentiments pour moi plus longtemps. Il faut que j'aille lui parler. Maintenant. Ce serait bête d'attendre plus longtemps, de chercher une meilleure occasion alors que nous pourrions être ensemble dès ce soir. Après tout, n'ai-je pas eu de nombreuses preuves que mes sentiments sont réciproques ? Il ne s'est pas retiré tout de suite quand j'ai voulu le prendre dans mes bras, il était triste quand j'ai disparu, il n'a rien dit quand je l'ai embrassé, il n'a pas retiré sa main de la mienne. Il s'est inquiété quand le requin m'a attaqué. Que demander de plus ? Fonçons !

Je bifurque de la route qui me menait au sanctuaire Ipomea pour me diriger vers le sanctuaire Tamarisc. Arès a sans doute regagné sa chambre. Il était épuisé, lui aussi.

J'arrive devant le sanctuaire et entre sans trop de difficulté. L'émulsion générale dû à notre retour de l'île fait que la surveillance des sanctuaires n'est pas vraiment optimale. J’interpelle un étudiant au passage en l'attrapant par l'épaule. Il me regarde d'un air étonné mais m'écoute.

- Excuses moi, tu n'aurais pas vu Arès, par hasard ?
- Je crois qu''il s'est enfermé dans sa chambre. On ne l'a pas vu depuis que vous êtes rentrés.

Je le remercie et me dirige dans la direction qu'il m'indique. Je viens rarement ici, mis à part pour voir Artémis, de temps en temps, mais je visualise environ où se trouve la chambre d'Arès.

Une fois devant, je toque avant de clencher. Évidemment, la porte est verrouillée.

- Arès ? C'est moi. Je peux entrer ? J'aimerai te parler.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Jeu 4 Jan 2024 - 22:19
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Les événements de l'île l'avaient laissé dans un état second. Il avait du mal à faire le tri dans sa tête et dans ses émotions, à prendre pleinement la mesure de tout ce qui s'était passé. La journée à la plage, pour commencer, entre le match de volleyball et tout ce qui avait suivi ; le début de la tempête, les disparitions, les visions, les tunnels, les combats... Encore une fois, il s'était retrouvé sans arme dans une bataille mais il n'avait pas eu la chance, cette fois, de dénicher un gadget comme celui qu'il avait trouvé dans la grotte de la cascade. Il savait se battre à mains nues, d'accord, mais il n'aimait pas ça.
Cela dit... parmi toute la liste, ce n'était pas le problème qui lui venait à l'esprit en premier.

Tout était confus. L'état de sa relation avec Artémis était instable depuis le restaurant, parce qu'il ne savait pas comment remettre en place tout ce qui s'était passé, et elle avait disparu quasiment dès qu'ils étaient revenus sur la plage. Quant à sa relation avec Apollon... Il soupira en ramenant la couverture sur son visage. Ça, c'était plus que confus, et plus que compliqué. La nuit sur l'île avait tout remis en question. Et faire le tri là-dedans valait tous les combats du monde.

Arès aussi avait "disparu" peu de temps après leur retour sur la plage. Il avait profité de la confusion et du chaos – et de la conversation qui avait retenu Apollon avec Artémis – pour rentrer dans son sanctuaire, laissant Perséphone aux soins des professeurs même s'il s'en voulait un peu de l'abandonner. Il ne voulait pas prendre le risque de se retrouver seul avec Apollon maintenant que le combat n'était plus là pour accaparer leur attention. Parce que tout tournait en boucle et que les visions des sirènes n'étaient finalement rien par rapport à ce qui se rejouait dans sa tête.

Apollon l'avait embrassé. Il avait pris sa main alors que l'eau envahissait les tunnels et ne l'avait lâchée que quand lui-même s'était écarté. Et c'est justement parce qu'Arès n'avait pas eu tant envie que ça de retirer sa main que les choses devenaient difficiles. Parce qu'il avait eu envie de rester dans ses bras quand Apollon s'était penché pour le réconforter, parce qu'il n'avait pas eu le réflexe de s'éloigner quand il l'avait embrassé, parce que le simple fait d'être proche de lui le poussait dans sa direction comme un aimant.
Parce que croire qu'il l'avait perdu lui avait fait bien plus mal que tout ce qu'il avait pu ressentir dans sa vie.

Il se replia sur lui-même avec un grognement. Il n'avait aucune envie de ressasser ça, aucune envie de penser au fait que la vision d'origine, avant que les boucles ne partent en vrille, n'était clairement pas qu'une question d'attirance. Parce que l'attirance, ça pouvait s'ignorer. Ou ça pouvait s'oublier s'il cédait ne serait-ce qu'une fois à la tentation. Mais ça... c'était autre chose. Et comme il l'avait si bien dit à Deimos, ce qui se passait dans les visions n'arriverait pas dans la réalité. Un baiser ne voulait rien dire ; pas pour Apollon, en tout cas. Depuis le début, il jouait, il n'y avait aucune raison que les choses soient différentes. Peut-être que s'il avait juste cédé à l'attirance, le reste n'aurait pas eu le loisir de s'installer, mais c'était trop tard pour se faire ce genre de réflexion, maintenant, non ?
Combien de temps fallait-il pour oublier tout ça et passer à autre chose ?

Arès posa une main sur ses lèvres avec un soupir étouffé. De tous les combats perdus d'avance qu'il avait vécu dans sa vie, il avait fallu qu'il choisisse celui-là...

- Arès ? C'est moi. Je peux entrer ? J'aimerai te parler.


Il se raidit, tourna les yeux vers la porte comme s'il craignait qu'elle s'ouvre avant de se rappeler qu'il l'avait verrouillée. Il ne pourrait pas entrer. Et il ne voulait pas qu'il entre, pas maintenant. Même pas du tout.

- Non. Dégage.


Laisse-moi tranquille. Laisse-moi penser à autre chose. Déjà qu'entendre sa voix avait fait remonter ses réflexions à la surface, il ne pouvait pas se retrouver face à lui. Pas avec tout ce qui s'était passé.

#7E0B0F#7E0B0F#7E0B0FⒸ Arès 




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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Jeu 4 Jan 2024 - 22:34
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En amour comme à la guerre

J'ai imaginé la scène environ un millier de fois depuis tout à l'heure. Le moment où Arès ouvrirait la porte. Où je pourrais enfin lui parler tranquillement sans craindre qu'un nouveau danger ne nous tombe dessus. Ce moment où je pourrais enfin lui dire que je l'aime. Que je veux passer toute ma vie à ses côtés. Que je veux être à lui et rien qu'à lui. Oui, j'ai imaginé plein de réactions qu'il pourrait avoir. Rester bouche bée, me permettant de l'embrasser tendrement tout en refermant la porte derrière moi. Lui, prenant l'ascendant sur la situation et me plaquant contre le mur. Ah, j'en frissonne d'avance. Je le veux tellement auprès de moi.

Mais les choses se sont passées autrement. Via un scénario que je n'avais pas prévu. Que ma fatigue et le pouvoir naïf de l'espoir ne m'ont pas laissé envisager. Il n'a pas ouvert la porte. Pire, il m'a dit de m'en aller. Violemment. Sans aucune forme de procès. Je sens mon cœur et l'espoir qui y résidait se briser sous le poids des mots. Je frissonne, serrant fortement les poings. Je pourrais tenter de reprendre la discussion. De le persuader de me laisser entrer. Que rester seul n'est pas une bonne idée dans son état. Mais je ne le fais pas. Je tourne les talons et fait route jusqu'au sanctuaire Ipomea.

Je connais Arès depuis longtemps. Il était mon ami bien avant tout ça. Bien avant que je ne remarque sa beauté virile. Bien avant que je ne me mette à le draguer. Bien avant que je ne tombe amoureux. C'est une chance autant qu'une malédiction. Parce que je le connais. Je sais qu'il est terriblement obstiné et têtu. S'il ne veut pas ouvrir cette porte, il ne l'ouvrira pas. Je retournerai le voir plus tard, je pense. Je ne sais plus. Toute forme d'espoir s'est envolée. Je ne suis plus que fatigue. Physique, bien sûr, mais surtout psychologique. J'ai besoin d'affection. J'ai besoin que quelqu'un reste auprès de moi. On peut dire ce qu'on veut. Que ma popularité n'a d'égale que celle de Zeus. Que je peux coucher avec qui je veux, quand je veux. Que je dois être baigné d'amour et d'adoration. La réalité est tout autre. Dans ce genre de moment, seuls les véritables sentiments comptent. Et ceux que j'aime, ceux que j'aime vraiment, ne sont pas là, à mes côtés.

RP intermédiaire (Taco Chat Bouc Cheese Pizza) : https://dea-kademeia.forumactif.com/t304-taco-chat-bouc-cheese-pizza-ft-telemaque-pandore

Ellipse - Essai n°2


Aujourd’hui est un nouveau jour. Les soucis de la veille sont oubliés. Les doutes, la peine, le désespoir. Tout ça oublié derrière les rires et l’amitié de Télémaque et Pandore. Cette superbe journée, clôturée par une excellente soirée, m’a remis du baume au cœur. Ma détermination est de retour. Cette fois-ci c’est bien éveillé et prêt physiquement et psychologiquement, que je m’apprête à affronter Arès. Pas en combat mais bien vocalement. Il est temps que je lui dise ce que je ressens et tant pis s’il ne veut pas l’entendre.

Je me rends au cours d’Éros, plus confiant que jamais. J’ai laissé passer la journée d’hier sans chercher à voir le dieu de la guerre pour le laisser souffler un peu. Je profite donc de notre cours commun d’aujourd’hui pour relancer la conversation. Malheureusement, je déchante vite. Arès est absent. Ce n’est pratiquement jamais arrivé. Il ne participe qu’à un seul cours mais il y est assidu. Son absence est anormale…

J’ai énormément de mal à me concentrer durant toute la leçon si bien qu’Éros me demande, à un moment donné, de quitter le gymnase. Sans me gronder mais tout en bienveillance. Il sait, c’est évident. Après tout, il est le dieu primordial de l’amour. Il a forcément compris ce qu’il se passait.

Je m’excuse auprès de mon professeur mais le remercie intérieurement de sa gentillesse à mon égard. Je ne dois pas laisser passer cette opportunité !

J’interpelle le premier Tamarisc que je vois en quittant le gymnase.

– Hey ! Est-ce que tu sais où est Arès ?

Il ne semble pas étonné par ma question.

– Il n’est pas sorti de sa chambre depuis deux jours. Le sanctuaire est tellement calme que ça en fait peur. Ses collocs arrivent à peine à entrer et il ne mange rien. Bref, il déprime. On pense que c’est le contre-coup de votre aventure sur l’île.

Je remercie l’étudiant et file à la cantine. Cet idiot n’est pas sorti de sa chambre depuis que nous sommes revenus de l’île ? Sans manger, sans boire ? On a beau être des dieux, il va se faire du mal pour rien ! Et Achille et Hector, ils ne peuvent pas lui donner quelque chose ? Qu’est-ce qu’ils sont inutiles ces deux-là !

Arrivé dans le réfectoire, je prends l’un de nos plateaux magiques et y visualise des plats qu’Arès a l’habitude de manger quand on se retrouve ici, avec Artémis, après le cours d’EPS. Je sais qu’il aime la nourriture à base de viande. J’espère qu’il va accepter de les prendre.

Je me rends ensuite jusqu’au sanctuaire Tamarisc, mon plateau plein de nourriture entre les mains. Les étudiants me regardent un peu bizarrement mais me laissent passer. Ils doivent peut-être se dire que je suis envoyé par quelqu’un. Peu importe. Ce n’est pas comme si j’allais laisser qui que ce soit m’empêcher d’aller le voir. Même Déméter ne pourrait rien faire pour m’arrêter.

J’arrive devant la porte, pose le plateau au sol et clenche. Évidemment, toujours fermé. Je toque, espérant qu’Arès n’est pas en train de dormir.

– Arès ? Tu es là ? C’est moi, je peux entrer ? Je t’ai apporté à manger.

Je ne suis pas sûr que ce sera si simple mais je ne compte pas partir sans me battre.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Ven 5 Jan 2024 - 17:49
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Il avait essayé. Pendant les deux derniers jours, il avait essayé de reprendre sa vie comme s'il ne s'était rien passé ; comme après la cascade, il s'était dit qu'une fois la fatigue évacuée, il retournerait en cours, passerait du temps avec Perséphone, s'entraînerait, bref, ce qu'il faisait en temps normal. Mais chaque fois qu'il faisait l'effort de se lever, il n'arrivait pas à faire plus de quelques pas vers la porte avant de se sentir écrasé par un poids qu'il n'arrivait pas à repousser.

Ce n'était pas la première fois de sa vie qu'Arès ressentait un tel besoin de solitude. Les gens qui l'avaient connu à l'époque de la garderie l'avaient déjà vu disparaître, généralement plusieurs jours, quand ses émotions devenaient trop chaotiques pour qu'il parvienne à les gérer. Au fond, c'était déjà presque un miracle qu'on sache où le trouver ; il avait plutôt tendance à dénicher des endroits loin de tout pour être sûr de ne croiser personne. Même les rares interactions avec Achille et Hector étaient parfois trop à supporter. Il aurait tué pour une chambre individuelle où personne ne serait venu le chercher.

Pour ne rien arranger, au nœud d'émotions dans sa tête s'ajoutait la culpabilité d'avoir repoussé Apollon avec autant de violence deux jours plus tôt. C'était plus fort que lui. Il n'avait jamais aimé s'énerver contre le dieu des arts et depuis qu'il avait pris conscience des raisons pour lesquelles sa perspective sur lui avait changé, c'était pire. Une part de lui avait juste envie de le prendre dans ses bras et de lui dire de ne plus jamais le lâcher. Une autre, d'un pessimisme écrasant se grimant en réalisme, le persuadait que c'était inutile. Qu'il valait mieux simplement ne pas le croiser jusqu'à ce que les sentiments s'effritent et que leur amitié puisse redevenir ce qu'elle était.

Alors il avait séché le cours de sport, pour la première fois depuis une éternité. Ça aurait impliqué de le côtoyer de trop près, sans aucune barrière pour l'empêcher de s'approcher. Tant qu'il n'aurait pas digéré tout ce qui s'était passé sur l'île – sous l'île, en l'occurrence – c'était hors de question. De toute façon, ces deux derniers jours, Apollon n'était pas revenu. Soit il avait mal pris sa réponse, soit il avait décidé de passer à autre chose. Peut-être les deux. Tant mieux. Ou tant pis. Difficile à dire.

- Arès ? Tu es là ? C’est moi, je peux entrer ? Je t’ai apporté à manger.


Comme s'il l'avait invoqué en pensant à lui. Un instant, Arès hésita, les doigts crispés sur le bord de son oreiller. Ses pensées chaotiques des deux derniers jours se battaient en duel.
Entre. Embrasse-moi, reste avec moi, ne disparais plus jamais.
Je ne veux pas te voir. Je ne veux pas penser à toi. Reviens quand je n'aurais plus envie de te toucher.

Il ferma les yeux. Serra les poings dans le silence de sa chambre pour contenir l'agressivité qui cherchait systématiquement à prendre l'ascendant quand il se trouvait dans un dilemme. Le ton qu'il employa était moins violent que la dernière fois, les mots mieux choisis, peut-être. Mais le fond du message restait le même.

- J'ai pas faim. Laisse-moi tranquille, s'il te plaît...


Sa voix manquait terriblement d'énergie et de substance, contrecoup de deux jours de solitude où il n'avait parlé que par monosyllabes ou grognements, et où il avait à peine bu en dehors des fois où il avait réussi à se traîner sous la douche pour essayer d'exorciser ses pensées sous l'eau chaude, puis froide. Les deux s'étaient avérées totalement inutiles.

#7E0B0F#7E0B0F#7E0B0FⒸ Arès 




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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Ven 5 Jan 2024 - 18:21
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En amour comme à la guerre

La réponse se fit un peu attendre. Je me demande même, un instant, s’il n’est pas vraiment endormi. Mais la voix que je voulais entendre finit par retentir derrière la porte.

– J'ai pas faim. Laisse-moi tranquille, s'il te plaît...

Cette réponse ne me surprend pas vraiment. Vu la violence avec laquelle il m’a repoussé, il y a deux jours, je me doutais bien que ce ne serait pas si simple. Mais la peine que je ressens actuellement n’est pas celle que je prévoyais. Je ne suis pas triste à cause de ses paroles. Je suis triste parce que sa voix est beaucoup plus faible que la normale. Il semble si fatigué…

– D’accord, je m’en vais. Mais je te laisse le plateau devant la porte. Essaie de manger un peu, ça te fera du bien.

J’aimerai continuer. Lui dire tout ce que j’ai sur le cœur. Que je n’aime pas la faiblesse de sa voix. Que j’aimerai pouvoir lui parler face à face. Le voir, le toucher. Lui dire que je l’aime. Que je veux rester avec lui pour toujours. Mais ça ne sert à rien. Il ne me laissera pas entrer et je ne veux pas dire ce genre de choses à travers une porte. Alors, je m’en vais. Prêt à repasser le lendemain, un nouveau plateau dans les mains.

Ellipse – Essai n°10


Cela fait huit jours que je me rends quotidiennement devant la porte d’Arès, au sanctuaire Tamarisc. Que je toque, qu’il me dit de m’en aller, que je laisse un plateau plein de nourriture pour le retrouver vide le lendemain. Aujourd’hui, neuvième jour de cette ronde journalière, j’entre, plateau en mains, dans le sanctuaire des combattants. Habitués, les étudiants ne font même plus attention à moi. Il y a quelques jours, l’un d’entre eux, pensant bien faire sans doute, m’a proposé de me prendre le plateau pour aller le déposer au dieu de la guerre. Je crois que j’ai refusé un peu trop froidement. Il s’est figé sur place, surpris au possible que je sois capable de ce ton. Je m’en excuse, petit Tamarisc, mais je ne laisserai personne d’autre s’occuper de cette tâche. Je veux, personnellement, vérifier que l’état d’Arès s’améliore. Attendant, patiemment, le jour où je pourrais, à nouveau, le voir.

Mais, une fois devant la porte de la chambre, j’ai l’immense surprise de la voir s’ouvrir lorsque je pose ma main sur la poignée. À l’intérieur, personne. Le lit, que je suppose être celui d’Arès, est sens dessus-dessous mais inoccupé. Je pose le plateau dessus et quitte le sanctuaire à toute vitesse. Il est sorti. Enfin ! Ça signifie qu’il va mieux !

En sortant, je me pose une seconde la question d’où il pourrait être avant de me diriger vers les terrains d’entraînements extérieurs. S’il n’y est pas, je serai obligé de vérifier tous les gymnases uns par uns. Le seul endroit où je suis certain de ne pas le trouver dans les lieux sportifs, c'est la piscine. Il y a aussi la possibilité qu’il soit allé voir Perséphone aux jardins de printemps mais ce n’est pas ce qui m’est venu le premier à l’esprit.

Bingo ! Bien joué Apollon. Tu le connais bien, ton amoureux. Le voilà en train de frapper des mannequins d’entraînement à mains nues. Un Tamarisc qui s’entraîne est un Tamarisc en bonne santé. Allez, c’est le moment.

Je m’approche et m’arrête en bordure du terrain, à l’arrière du champ de vision d’Arès.

– Je vois que tu as fini par sortir. Ton dernier repas t’a été livré sur ton lit mais il sera sûrement froid quand tu auras terminé.

J’ai terriblement envie, et besoin, de lui parler mais je me fais violence pour ne pas le brusquer. Hors de question qu’il me glisse à nouveau entrer les doigts et qu’il retourne se terrer dans sa chambre.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Ven 5 Jan 2024 - 18:32
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Il mangeait malgré lui, soit parce qu'il trouvait la force d'ouvrir la porte de lui-même, mais généralement parce qu'un de ses colocs récupérait le plateau en entrant. Dire qu'il allait mieux aurait été un euphémisme, mais il ne pouvait pas rester isolé éternellement. L'entêtement d'Apollon à lui apporter de la nourriture l'empêchait quotidiennement de penser à autre chose et il n'arrivait pas à savoir s'il devait s'en agacer ou pas. Plusieurs fois, il avait été tenté d'ouvrir la porte. De l'attirer à l'intérieur, l'embrasser, le toucher à défaut de pouvoir avoir plus ; chaque fois, il n'avait pas fait plus de deux pas avant de faire demi-tour, soit pour se replier dans son lit, soit pour s'asseoir à côté, la tête serrée dans les mains à s'en faire mal au crâne.
Quoi qu'il fasse, quoi qu'il pense, il était incapable de se contenter de ça. Et c'était tout le cœur du problème.

Pourtant, contrairement au dieu des arts qui continuait de venir chaque jour avec la même demande, l'esprit d'Arès commença à se lasser de tourner en boucle. Rester reclus dans sa chambre ne lui viderait pas la tête, ça avait même totalement l'effet inverse. Et même pour lui, l'enfermement finissait par devenir pesant. Alors il avait fini par franchir les quelques mètres qui le séparaient de la porte puis à sortir, ignorant absolument tous les commentaires, tous les regards et toutes les réactions qui avaient pu se faire sur son passage. Les gens étaient surpris de le voir ; et lui n'avait pas envie de les voir.

Il marcha en ligne droite, sans lever la tête de peur de croiser des regards familiers. Sortir était une chose, communiquer en était une autre et il n'avait pas envie qu'on lui adresse la parole. Il voulait juste trouver une nouvelle façon de se vider la tête, une qui marche, parce que la seule chose qu'avaient fait ses douches jusque-là, c'était s'assurer que ses colocs ne le balancent pas dans un lac au bout de trois jours.

Le terrain d'entraînement n'était pas très peuplé. À cette heure-là, la plupart des gens étaient en cours ou déjà en train de manger. Tant mieux. C'était pour ça qu'il était sorti maintenant – et aussi pour être sûr de ne pas croiser Apollon dans le couloir. Lui dire de partir à travers une porte était facile, devoir l'esquiver dans un espace réduit, beaucoup moins.

Ça faisait des jours qu'il n'avait pas mis les pieds face à un mannequin d'entraînement mais les réflexes n'avaient pas attendu pour revenir. Et autant s'isoler avait calmé ses émotions, autant se défouler à mains nues sur un pantin en bois lui faisait un bien fou. Frapper sans réfléchir, quitte à s'érafler les phalanges de la main droite quand il tapait un peu au-dessus du bord de sa mitaine, c'était quand même plus efficace que de se noyer dans sa propre tête.

- Je vois que tu as fini par sortir. Ton dernier repas t’a été livré sur ton lit mais il sera sûrement froid quand tu auras terminé.


Il se raidit. Il avait tellement l'habitude de l'entendre à travers une porte qu'il avait presque réussi à oublier à quel point sa voix, en personne, était agréable. Ou peut-être que c'était juste d'avoir pensé à lui presque en permanence depuis des jours. Arès déglutit et baissa les yeux sans se retourner ni tourner la tête. S'il se retrouvait face à lui maintenant…
Non. Non, rien du tout. Il ne se passerait rien. Hors de question.

- D'accord…


Pourquoi est-ce qu'il était venu le chercher jusqu'ici ?

- C'est pas parce que je suis dehors que j'ai envie de parler.


Il avait quand même arrêté de frapper le mannequin d'entraînement. Mais il n'avait pas envie de lui parler, et surtout pas envie de lui faire face.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Sam 6 Jan 2024 - 10:22
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En amour comme à la guerre

À l’entente de ma voix, Arès s’arrête brusquement dans son mouvement. J’ai l’habitude de ce genre de réaction. Depuis que je m’amuse à le draguer, il s’est progressivement mis à frissonner et à se stopper à mon contact. Mais c’est la première fois que le simple fait de lui parler entraîne cette réaction. Je veux dire, on se connait depuis longtemps. Il a l’habitude de discuter avec moi. Nos jeux n’étaient qu’une continuité. Du moins, c’est ce que j’ai toujours cru…

– C'est pas parce que je suis dehors que j'ai envie de parler.

Je m’en doutais mais ça m’attriste quand même. Je respire un grand coup pour me donner le courage de continuer. Il m’aime, j’en suis sûr. Il y a eu bien trop de signes. Il ne peut pas juste être très réceptif à mes techniques de drague, ce n’est pas possible. Il n’aurait pas fait tout ce qu’il a fait dans l’eau sinon. Il ne m’aurait pas serré la main…

– Je m’en doute. Tu n’as jamais été très bavard, de toute façon. C’est moi qui ai besoin de parler. Tu peux te contenter d’écouter, si tu veux.

Parfois, j’ai peur. Peur que tout ce que j’ai fait ait fini par détruire notre amitié. Mais si je ne l’avais pas fait, serais-je tombé amoureux de lui ? Est-ce que ça aurait été une meilleure version de l’histoire ? Je n’en sais rien mais ce qui est fait est fait. Je l’aime et je ne peux pas changer ça.

– Arès je…

Allez, courage, Apollon. Ça fait dix jours que tu es prêt à le dire. C’est maintenant ou jamais.

– Je t’aime !

Wow, je ne m’attendais pas à ce que soit si simple. Finalement, ce ne sont que trois petits mots comme les autres. Trois petits mots qui font tellement de bien quand ils sortent enfin.


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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Sam 6 Jan 2024 - 12:40
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Peut-être qu'il aurait dû rester dans sa chambre. Au fond, elle était censée s'adapter à ce qu'ils demandaient, elle aurait sûrement pu lui générer un mannequin d'entraînement sans qu'il ait besoin de sortir. Il aurait aussi pu juste utiliser ceux du sanctuaire Tamarisc. Mais il avait décidé d'aller dehors, quitte à croiser des gens, et il avait fini par croiser la personne qu'il n'avait pas du tout envie de voir. Pourquoi fallait-il qu'il ait une voix aussi… aussi… urm.

- Je m’en doute. Tu n’as jamais été très bavard, de toute façon. C’est moi qui ai besoin de parler. Tu peux te contenter d’écouter, si tu veux.


Il tiqua et serra les poings. Il n'avait pas envie de l'écouter non plus. En vérité, il avait simplement envie de se tenir le plus loin possible de lui, le temps d'oublier tout ce qui s'était passé sur l'île. Si on avait réussi à leur faire oublier toute une vie en claquant des doigts, est-ce qu'on ne pouvait pas aussi leur faire oublier ce genre de choses ? Avaient-ils besoin de passer le reste de leur existence avec les visions des sirènes en tête ?
Est-ce que c'était vraiment la vision des sirènes qui le dérangeait le plus ?

Arès ramena une main toujours fermée contre ses lèvres en continuant de fixer le sol. Non, il n'y avait pas que ça. Mais ça aurait quand même joué s'il avait pu les oublier. Parce qu'il n'aurait pas l'impression d'avoir déjà pu voir ce que serait une vie à ses côtés.

- Arès je…


Il avait fait un pas sans même s'en rendre compte. Un pas pour s'éloigner de lui et ne pas ressentir chaque mot comme la traction d'un aimant dans sa direction. Mais il se figea dans son mouvement quand les mots suivants brisèrent le silence.

- Je t'aime !


Un instant, il crut qu'il les avait imaginés. Un reliquat des illusions des sirènes, une preuve de plus que son cerveau tournait trop en boucle depuis qu'il avait commencé à s'isoler. C'était absurde. Il ferma les yeux. Peut-être qu'il aurait pu y croire, s'il n'était pas aussi viscéralement persuadé que c'était impossible. Son esprit ne lui en laissa pas le temps. Il écrasa le moindre semblant de réalisme qu'auraient pu porter ces trois mots sous le poids d’une incrédulité qui n'avait aucune envie de céder la place.

Il aurait pu répondre, mais les seules paroles qui remontaient vers ses lèvres lui semblaient trop violentes et trop cruelles. Le fragment infime de chance que ce soit vrai, le risque de le blesser, furent plus forts que le besoin d'affirmer à voix haute qu'il était incapable de le croire. Pas forcément parce qu'il le croyait capable de mentir.
Juste parce que c'était impossible. Tout simplement.
Il referma la bouche sans un mot, tourna un peu la tête pour le regarder une fraction de seconde à la dérobée par-dessus son épaule, puis s'éloigna avant que le nœud qui lui serrait la gorge ne devienne trop étouffant.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Sam 6 Jan 2024 - 18:05
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En amour comme à la guerre

Je savais que ce ne serait pas simple. Je le connais. Arès est têtu, borné, et intelligent juste quand ça l’arrange. Mais il est aussi mignon, sexy, gentil et tellement adorable quand on apprend à le connaître. Je ne sais pas quand et comment je suis tombé amoureux de lui mais je sais pourquoi. Je sais, qu’aujourd’hui chaque minute que je passe loin de lui est une minute perdue. Comment peut-il avoir un tel effet sur moi ? Comment peut-il autant me donner envie de le prendre dans mes bras ? De l’embrasser ? Alors que je pourrais le faire avec n’importe qui d’autre. Mais c’est lui que je veux ! Lui, aujourd’hui et pour toujours.

Je crois que le fait qu’il se soit un peu retourné est encore pire que tout. J’ai pu croiser son regard un instant. Un minuscule instant mais qui a suffi à faire s’emballer mon cœur. J’ai tellement envie de le voir en face à face. J’ai tellement envie de lui parler. Encore et encore. Mais qu’est-ce qu’il m’a fait ?

Chaque pas qu’il fait pour s’éloigner de moi est comme un coup de couteau dans l’estomac. Je ne peux pas mentir, je m’en doutais. Mais ça ne rend pas l’échec plus facile. Je serre les poings alors que je sens une larme couler sur ma joue. Je l’essuie rapidement, soufflant un grand coup. Je ne peux pas abandonner maintenant. Parce que la douleur de se faire rejeter n’est pas comparable à celle que je ressentirai si j’abandonnai l’idée de rester à ses côtés.

Ellipse – Essai n°16


Je sors du sanctuaire Sollerys, déterminé comme jamais. Ces derniers jours n’ont pas été faciles. Je suis retourné voir Arès cinq fois et il s’est enfui cinq fois. Il ne prend même plus la peine de me répondre. Au fur et à mesure, dire « je t’aime » devient de plus en plus facile pour moi. Ironiquement, la douleur du rejet ne diminue pas d’essai en essai. Mais je m’accroche. Parce qu’il le faut.

Aujourd’hui, j’ai décidé de jouer sur l’effet de surprise. J’ai demandé à Écho de changer ma coupe de cheveux. Rasé sur les côtés, bouclé sur le dessus. Ça me fait un peu bizarre mais ça change. Par contre, je suis maintenant certain que les prochains Échos d’Olympus raconteront mes péripéties. Peu importe. J’espère seulement que cette histoire se terminera bien.

La raison pour laquelle j’ai choisi de demander cette coupe à l’oréade est également parce que j’avais besoin d’une information. Je voulais la confirmation qu’Arès irait au cours d’EPS d’aujourd’hui. Confirmation que j’ai obtenue.

Je me rends donc au cours d’Éros, sous le regard étonné des passants. Il est vrai que je n’ai pas changé de coupe depuis un moment. Mais ce n’est pas de leur étonnement dont j’ai besoin, mais du sien.

J’ai un moment de panique en ne voyant pas l’élu de mon cœur dans les vestiaires mais je me calme en le voyant sur le terrain. Je ne vais pas pouvoir vraiment lui parler pendant le cours mais sa proximité suffira, pour le moment.

Éros passe devant moi en me souriant alors que je sors du vestiaire. Il sait tout et il a l’air de plutôt s’amuser. J’ai même l’impression qu’il mijote quelque chose.

- Bien, tout le monde. Aujourd’hui, on va travailler votre coopération et votre précision. Je vais former des binômes de niveau et vous allez vous affronter en 1v1 sur un terrain de basket.

Notre professeur forme les binômes au fur et à mesure et, très rapidement, il ne reste plus que deux joueurs en attente : Arès et moi.

– Bien, mettez-vous ensemble sur le terrain 1, tous les deux. Essayez de vous ménager. Prenez le temps. Je ne voudrais pas que quelqu’un soit blessé.

Il met ensuite un ballon dans les mains d’Arès avant de se tourner vers moi avec un clin d’œil tellement peu discret que le dieu de la guerre a très bien pu le voir. Bon, à moi de jouer maintenant. J’avoue que le fait de me faire aider par le dieu primordial m’énerve un peu mais on ne va pas gâcher cette opportunité pour autant.

Je me rapproche d’Arès et lui sourit.

– Allons-y. On maîtrise cet exercice tous les deux.

Il est ironiquement bien choisi étant donné nos antécédents dans ce sport.


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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Sam 6 Jan 2024 - 18:17
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Ces derniers jours avaient été un supplice. Lutter contre ses émotions était un exercice trop nouveau, trop compliqué pour lui qui avait juste l'habitude de les laisser se transformer en colère et de tout détruire. Sauf qu'évidemment, la personne qui perturbait les siennes faisait partie des rares contre qui il avait du mal à s'énerver. Alors il se défoulait ailleurs. Sur des mannequins d'entraînement, sur tout ce qui passait à sa portée, ou sur tous ceux qui faisaient l'erreur de venir lui taper sur les nerfs. Le sanctuaire Tamarisc n'avait pas tardé à retrouver son agitation habituelle, et beaucoup considéraient que les événements de l'île lui étaient sortis de la tête. C'était peut-être le cas pour la partie simple – la tempête, le requin, les combats, même la sensation de noyade. Mais le reste refusait de disparaître, et le fait qu'Apollon soit toujours en train d'essayer de lui parler n'arrangeait rien. Arès faisait tout son possible pour ne pas le regarder, ne pas rester trop longtemps près de lui. C'était épuisant.

Il avait quand même fini par décider de retourner en cours, déjà parce que c'était son seul cours et que ça lui manquait. Malgré tout, pour éviter de prendre ne serait-ce qu'une seconde le risque de se retrouver seul avec Apollon dans les vestiaires – ou juste de le voir dans les vestiaires, en fait – il avait sauté cette étape, arrivant directement en tenue par la porte principale du gymnase. En cours, ils n'étaient pas en tête à tête, ça serait forcément plus simple.

Enfin, c'était vite dit. Parce que le voir sortir des vestiaires parvint quand même à faire vaciller sa résolution. Est-ce qu'il était vraiment capable de le côtoyer pendant tout un cours ?
...
Il avait changé de coiffure ?
Malgré lui, Arès n'avait pu s'empêcher de le regarder, sitôt qu'il avait franchi la porte. Ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas attardé autant sur son physique sans détourner le regard. Son visage, sa carrure beaucoup trop mise en valeur par sa tenue de sport, ses yeux... Est-ce qu'il était vraiment obligé d'être aussi beau tout le temps ? Même sa nouvelle coiffure, aussi troublante soit-elle vu qu'il n'avait pas changé de tête depuis des siècles, lui allait terriblement bien. Tout lui allait bien, c'était crispant. Arès détourna la tête avant d'être surpris à le dévisager, se concentrant du mieux qu'il pouvait sur Éros pour calmer les battements de son cœur.
Si ces sentiments étaient supposés disparaître un jour, ils prenaient vraiment trop leur temps.

À mesure que le dieu primordial formait des binômes pour son exercice du jour, Arès sentit sa gorge se serrer. Il avait un mauvais pressentiment. Peut-être parce qu'il avait la sensation qu'Éros pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert, ce qui était profondément insupportable, ou peut-être parce que le groupe du cours se réduisait et que ni lui ni Apollon ne se retrouvaient associés à quelqu'un d'autre. Est-ce que les profs avaient vraiment le droit de se mêler de la vie des étudiants comme ça ? Ça ne les concernait pas...

Ballon dans les mains, il crut percevoir un clin d'œil sans être sûr de l'avoir vraiment vu. Il eut aussi un mouvement de recul, songeant très sérieusement à s'enfuir quand la main d'Éros, qui s'apprêtait à le contourner, se posa avec une force insoupçonnée sur son épaule.

- Tu as séché beaucoup de mes cours, Arès. Je te déconseille de recommencer.


En temps normal, il s'en fichait. Les menaces avaient même tendance à le mettre encore plus en colère et ç'aurait été mentir de prétendre qu'il n'eut pas envie de lui lancer son foutu ballon au visage. Mais Éros était responsable du seul cours auquel il participait, premièrement, et surtout, il semblait avoir un peu trop d'informations qu'Arès n'était pas pressé de voir exploitées d'une manière ou d'une autre. Il ne manquerait plus qu'il décide de lui imposer des heures de colle et qu'il s'arrange pour les lui faire passer seul avec Apollon.
Alors il resta, et il garda son ballon, même s'il le serrait presque assez fort pour le faire éclater. Le dieu primordial dut d'ailleurs s'en apercevoir puisqu'il se permit un dernier commentaire avant de rejoindre un autre binôme.

- Et n'abîme pas le matériel.


Pas le temps de se demander s'il parlait juste du ballon ou de l'innombrable quantité de choses qu'Arès avait brisées pour se passer les nerfs. Dès qu'Éros se fut éloigné, Apollon s'approcha avec son sourire insupportablement craquant ; Arès recula d'autant. Il préférait garder ses distances.

- Allons-y. On maîtrise cet exercice tous les deux.

- Ouais, je m'en souviens.


Il s'en souvenait même un peu trop bien, et le ton sec de sa voix en disait long sur la question. C'était ce foutu match de basket qui avait tout déclenché. Il avait perdu sur bien des plans ce jour-là.
Au moins, cette fois, Apollon ne s'amusait pas à jouer torse nu, c'était toujours ça de pris.

Enfin, torse nu ou pas, il restait une distraction. Arès s'aperçut qu'il avait laissé s'installer un moment de flottement, troublé par sa nouvelle coiffure qui donnait envie de redécouvrir son visage, et il déclencha le match dans un premier mouvement abrupt pour concentrer son attention ailleurs. Jouer en faisant en sorte de ne surtout pas le regarder, c'était faisable, non ? Il avait à peu près réussi la dernière fois.
Bon, il avait perdu cette fois-là, mais il avait quand même réussi à détacher son regard. Autant se concentrer sur ça.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Sam 6 Jan 2024 - 19:07
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En amour comme à la guerre

Sa réponse, sèche au possible, montre bien qu’il a beau être revenu en cours, il n’est pas redevenu lui-même pour autant. Cette situation a beau faire écho au match de basket que nous avons disputé par le passé, en réalité, tout a changé. Mes sentiments pour lui et son regard pour moi ont totalement bifurqués. Je suis heureux de l’effet que je lui fais. La coiffure d’Écho semble faire son travail. Je l’ai vu me regarder un peu trop intensément pour être un hasard. Mais il n’est pas prêt à m’écouter pour autant. J’avoue que je commence un peu à désespérer. Comment peut-il être si froid alors que je lui ai déjà dit, six fois, que je l’aime ? S’il m’aime vraiment, comme j’en suis pratiquement certain, alors pourquoi ne réagit-il pas ? Il pourrait me dire quelque chose quand même. Oui, non, je t’aime, moi non plus. Quelque chose !

Mais s’il y a un langage que nous maîtrisons tous les deux, c’est le langage du corps. S’il ne veut pas me parler, je vais devoir observer ses réactions pour comprendre ses intentions. Et, comme Éros lui a gentiment fait comprendre qu’il n’avait pas intérêt à essayer de s’enfuir, j’ai là l’occasion parfaite de le faire. Je n’aime pas vraiment le fait qu’on me prenne en pitié ou qu’on considère que j’ai besoin d’aide pour quelque chose de si personnel mais je n’ai pas non plus le luxe de pouvoir refuser l’aide de notre professeur. Alors autant l’exploiter un maximum.

Quand Arès se jette brusquement en avant, courant et dribblant jusqu’au panier, je laisse mon corps bouger de lui-même. Un coureur sans ballon sera toujours plus rapide qu’un dribbleur. D’autant plus que je suis naturellement plus rapide qu’Arès. J’arrive donc à me placer entre lui et le panier, les bras écartés, en position de défense.

– Voyons voir si tu t’es amélioré en shoot depuis la dernière fois. Je ne te laisserai pas dunker.

Je dis ça mais s’il veut réellement dunker, je ne pourrais pas l’en empêcher. Je n’en ai pas la force physique. Par contre, cette petite pique gentillette me permettra de voir si entrer en contact avec moi lui ai facile ou non. Lors de notre premier match, il me serait rentré dedans sans problème. D’ailleurs, je vais même en rajouter une couche.

– D’ailleurs, dribbler en regardant le sol passe encore mais il va falloir que tu lèves les yeux si tu veux espérer mettre un panier.

Regarde moi, Arès. Tu ne peux pas juste éviter mon regard pour toujours. Pas après ce qu’il s’est passé sur l’île.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Dim 7 Jan 2024 - 13:48
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Jouer au basket contre Apollon faisait remonter des souvenirs, qu'il n'était pas sûr de vouloir affronter en face. Les mains sur sa peau, le murmure à son oreille, ces petits gestes qui lui avaient tiré un frisson, à l'époque, et qui n'étaient rien face à tous ceux qui s'étaient accumulés par la suite. S'il n'avait pas réagi à e moment-là, est-ce que les choses auraient été différentes ? Sûrement. Apollon était borné, mais il ne l'avait jamais vu tourner longtemps autour de quelqu'un qu'il laissait totalement indifférent. C'est bien pour ça qu'il aurait aimé être capable de rester indifférent, de son côté.
Ce qui aurait été beaucoup plus simple si les souvenirs de leur premier affrontement cessaient de remonter dans sa tête.

Chose qui n'avait pas changé depuis cette époque, Apollon se déplaçait toujours plus vite que lui et n'eut aucun mal à lui barrer la route. "Je ne te laisserai pas", vraiment ? En théorie, il n'avait aucun moyen de l'arrêter. Dans les faits, sa simple présence rendait plus difficile de s'approcher du panier. Une barrière presque infranchissable puisque le passage nécessitait de le bousculer. Donc de le toucher. Et pas sûr que son après-midi d'entraînement avec Artémis au carnaval soit suffisant pour contrer le problème. Parce qu'Apollon avait raison sur un point très, très important.
Il ne pouvait pas marquer quoi que ce soit s'il continuait de ne regarder que le ballon.

Son premier regard ailleurs que sur le sol fut une petite œillade en coin vers Éros, qui ne semblait pas du tout assez inattentif pour lui permettre de s'enfuir du traquenard qu'était devenu ce cours. Très bien. Quels autres choix lui restait-il ? Essayer tant bien que mal de contourner Apollon, carrément le bousculer pour passer en force, ou espérer que les conseils d'Artémis suffisent à marquer d'ici.

Il releva un peu les yeux, à peine, pas assez pour croiser son regard, juste pour avoir une idée d'où et comment il se tenait. Il n'avait absolument aucune envie de le regarder dans les yeux après ce qui s'était passé entre eux. De toute façon, il n'en avait pas besoin : quoi qu'il fasse, quoi qu'il change, le doré envoûtant de son regard était absolument indélébile dans son esprit. Il pouvait le voir même en ne fermant les yeux qu'une fraction de seconde.

- Je t'ai déjà dit de ne pas me donner de conseils.


C'étaient plus des piques que des conseils, mais le fond était le même : ça lui tapait sur les nerfs. Tant mieux, d'un autre côté, ça lui permettait au moins l'espace de quelques instants de se concentrer là-dessus. Focalisé sur cette émotion pour oublier au mieux toutes les autres, il se remit en mouvement. Pas assez vite pour véritablement réussir à éviter d'avoir Apollon sur son chemin. Évidemment, il bougeait bien trop vite pour pouvoir être contourné et il n'avait aucune intention de le laisser passer.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Dim 7 Jan 2024 - 17:00
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En amour comme à la guerre

– Je t'ai déjà dit de ne pas me donner de conseils.

Cette phrase me rappelle fortement notre premier match de basket. C’est au moment où je lui ai prodigué mes premiers conseils, murmurant à son oreille, qu’il a commencé à réagir à mon contact. C’est à ce moment-là que je me suis dit que j’allais beaucoup m’amuser si je me mettais sérieusement à le draguer. À ce moment-là que j’ai compris l’étendu de mon pouvoir sur le dieu de la guerre. Est-ce que je l’aimais déjà à l’époque ? Je ne pense pas. Du moins, je ne crois pas. Je ne suis plus sûr de rien.

Enfin si, il y a une chose dont je suis certain, je ne le laisserai pas me passer aussi facilement ! Il drible brusquement sur ma droite mais je suis immédiatement son mouvement. Il prend un écart beaucoup plus grand qu’il n’aurait dû. Cela signifie une chose : il ne veut pas de contact avec moi. L’avantage de cette situation c’est que je peux comparer ses mouvements avec ceux de notre précédent match. Et la dernière fois, il aurait pris beaucoup moins large, quitte à me rentrer dedans et entraîner une faute. Il faut dire qu’il n’a jamais été très féru de règlements.

De mon côté, j’ai tendance à respecter les règles, d’autant plus dans ce sport, mais pour pouvoir avoir les informations que je souhaite, il vaut mieux que je déclenche un contact.

Je me déporte donc suffisamment sur la droite pour que l’épaule gauche d’Arès entre en contact avec la mienne. Le choc est plus violent que ce que j’imaginais. Il n’utilise pas toute sa force mais je crois que j’ai réussi à l’énerver suffisamment pour avoir mal à l’épaule. Je l’attrape par réflexe avec ma main gauche. Elle n’est pas déboîtée mais Arès n’a pas été doux.

Alors que je me retourne, voyant au passage la fin du dunk de mon adversaire, j’entends la voix d’Éros se rapprocher de nous.

– Contact interdit tous les deux !

Il arrive finalement à mon niveau et observe ma main, toujours posée sur mon épaule.

– Ça va ton épaule ? Rien de cassé ?
– Non, tout va bien. Désolé, c’est moi qui ai initié le contact.

Notre professeur hoche la tête et laisse son regard dériver entre Arès et moi.

– Je vous ai mis ensemble parce qu’aucun autre de mes étudiants ne pourrait tenir un match contre l’un d’entre vous. Mais ne vous entretuez pas non plus.
– Oui, pardon…

J’ai eu les réponses que je voulais, donc peu importe. Même si j’ai des doutes sur sa justification. Pas sûr qu’il ne nous ait mis ensemble que pour cette raison même si elle est entendable.

– Bien, reprenez. Prends le ballon Apollon. Arès, essaie de l’empêcher de shooter. Je reviendrai vous voir plus tard.

Il s’éloigne, rejoignant un autre groupe. Je me retourne donc vers Arès, lâchant mon épaule au passage. J’ai encore un peu mal mais ça ne devrait pas m’empêcher de tirer.

– Joli dunk ! À mon tour, maintenant.

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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Dim 7 Jan 2024 - 17:03
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En amour comme à la guerre

Apollon 
    
     
Penser qu'il serait capable de contourner Apollon sans le toucher était présomptueux de sa part. Ou peut-être juste qu'il avait eu un peu trop l'espoir que le respect des règles l'emporterait. Après tout, contrairement à lui, Apollon n'était pas du genre à essayer de passer en force quitte à tricher un peu, donc en toute logique il aurait dû trouver une manière de se mettre sur son chemin sans qu'ils entrent en contact. Sauf que ce ne fut pas du tout le cas. Quelle que soit la raison, le dieu des arts initia un mouvement sur le côté qui les fit se percuter au moment où Arès allait marquer. De son côté, il n'eut rien. Mais il vit du coin de l’œil Apollon se tenir l'épaule avec une grimace - la même épaule que le requin avait ouverte d'un coup de dent - et il ressentit un pincement au cœur.

En temps normal, peut-être qu'il aurait fait un pas vers lui pour s'assurer qu'il n'était pas blessé. Mais l'intervention d'Éros coupa court à cette idée dans sa tête – à moins que ce ne soient juste ses propres réticences. Ça avait l'air d'aller, mais quand même… quelle idée de se mettre aussi brusquement en travers de son chemin. L'inquiétude dut se lire dans son regard, car il perçut une petite lueur dans les yeux d'Éros avant de se crisper et de tourner la tête.

Désolé, c’est moi qui ai initié le contact. La phrase s'appliquait à tellement de choses entre eux qu'Arès tiqua. Au fond, tous leurs contact depuis leur premier match avaient été de son fait. Quand il avait décidé de "l'aider" à viser, les mains sur ses épaules au bal de printemps, le moment où il avait soigné son écorchure sur l'île, la main glissée dans la sienne avant qu'ils se retrouvent affublés d'une queue de poisson.
Le baiser qu'il avait déposé sur ses lèvres.
Il déglutit en se mordant l'intérieur de la lèvre pour se forcer à penser à autre chose.

Le dieu primordial termina sa petite remontrance. L'explication semblait un peu bancale, tout de même, mais Arès préférait nettement celle-ci à l'idée que leur professeur ait pu se mêler de ce qui se passait dans sa tête. Pas sûr que ce soit entièrement plausible, considérant le nombre de Tamarisc inscrits dans ce cours. Tant pis. Il la garda sur le devant de la scène en s'efforçant d'y croire, c'était très bien comme ça. La probabilité d'ingérence d'un prof dans ses émotions le mettait trop mal à l'aise.

Il soupira. Bon, avec l'inversion des rôles, les choses étaient un tantinet plus compliquées. La dernière fois qu'il s'était retrouvé dans cette situation, il avait été absolument incapable de récupérer le ballon ne serait-ce qu'une demi-seconde. Ou même de le toucher. Il commençait à sérieusement regretter d'être venu en cours aujourd'hui. Sécher rien qu'une fois de plus ne lui aurait pas fait de mal.

- Joli dunk ! À mon tour, maintenant.

- … Ouais.


Il s'inquiétait toujours de voir que son épaule avait l'air de lui faire mal. Il n'aimait pas le blesser ; déjà, la fois où il avait failli le faire sur l'île lui restait en travers de la gorge. Sauf qu'il était aussi incapable de lui poser la question, de s'inquiéter trop ouvertement pour lui. La dernière fois qu'il l'avait admis - en dehors d'une situation de danger mortel - Apollon l'avait embrassé. Alors oui, il y avait peu de chance qu'il refasse le même coup en plein cours, mais ce n'était pas une raison pour prendre le risque. Déjà que pour l'empêcher de tirer il devrait s'approcher un minimum de lui – même bien plus qu'un minimum – autant éviter de rejouer cette scène. Il n'avait pas encore digéré la première version.

Il s'efforça donc de se mettre en travers de son chemin et de ses lignes de tir sans risquer à nouveau de le percuter, premièrement, et en évitant autant que possible de croiser son regard pendant les instants où il levait les yeux. Autant dire qu'il avait perdu d'avance et que ça lui tapait bien sur les nerfs.

#7E0B0F#7E0B0F#7E0B0FⒸ Arès 




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Apollon
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Dieu des arts
Apollon
Date d'arrivée : 16/02/2023
Nombre de récits : 441
Sexe : Masculin Pouvoir : Accord Parfait
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #ff6600
Double-comptes : Néphia

Dieu des arts
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En amour comme à la guerre Empty Re: En amour comme à la guerre Dim 7 Jan 2024 - 17:21
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En amour comme à la guerre

Arès n’a pas l’air convaincu par le changement d’ambiance de cet exercice. En même temps, la dernière fois qu’il a essayé de me prendre le ballon en plein shoot, il a lamentablement échoué. J’ai trouvé ça très drôle, à l’époque, notamment en le voyant râler à chaque échec, recommencer encore et encore pour mieux échouer à nouveau. Il est bien connu que les dieux guerriers n’aiment pas perdre. Malheureusement, pour lui, les sports de précision sont mes sports de prédilection. Mais ça, il le savait en essayant.

Mais ce qui s’apparentait à une partie de jeux entre amis, à l’époque, a une tout autre saveur aujourd’hui. J’ai eu les informations que je voulais. Je sais qu’Arès ne veut pas me toucher et serait même prêt à mettre en jeu ses possibilités de victoire pour ça. Autrement dit, il ne veut vraiment pas me toucher, du tout, du tout. Je dois dire que c’est un peu douloureux à digérer. Moi qui ne demande que ça. Enfin non, pas que ça. Je veux le toucher mais pas seulement. Je veux pouvoir passer des matinées entières allongés à ses côtés à discuter de tout et de rien. Pouvoir me dire qu’il m’appartient, corps et âme. Et que je suis à lui, rien qu’à lui, et que j’aurai toujours des bras dans lesquels plonger quand j’en aurai besoin.

Je secoue un peu la tête pour me reconcentrer sur le présent. J’ai eu les infos que je voulais. Maintenant, je dois réussir à rétablir la conversation avec lui. Je dois comprendre pourquoi il ne veut pas me toucher. Ce n’est quand même pas mon baiser ? Je veux dire, j’embrasse franchement bien !

Je ramasse le ballon qui traînait un peu plus loin et me positionne sur la ligne des trois points.

– Ok, c’est quand tu veux. Arrête-moi.

Bon sang Apollon ! Tu es censé rétablir la conversation ! Alors arrêtes de lui envoyer des piques !

Je n’en perds pas, pour autant, ma concentration et me met en position de shoot. Bras levé, regard vers le panier, prêt à sauter. Ça allait. J’en avais presque oublié la douleur dans mon épaule. Sauf qu’au moment où je fais mon petit saut et où je déplie les bras pour tirer, la douleur me fait grimacer. Mince.

Le ballon rebondit sur le bord de l’anneau avant de rouler plus loin, sans passer par la case panier. J’ai raté. Peut-être pour la première fois de ma vie. Mais ce n’est pas ça qui m’embête le plus. Le souvenir des crocs du requin dans la chair de mon épaule est encore fraiche. Cette même épaule qui a heurté celle d'Arès. Je crois que je vais être obligé de passer voir Hestia… Maintenant…

Codage par Libella sur Graphiorum


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