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Au coucher du soleil [ft. Héraclès]
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Circé
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Déesse de la sorcellerie
Circé
Date d'arrivée : 22/02/2024
Nombre de récits : 23
Sexe : Féminin Pouvoir : Sortilèges
Cycle : 3
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Déesse de la sorcellerie
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Au coucher du soleil [ft. Héraclès] Empty Au coucher du soleil [ft. Héraclès] Jeu 21 Mar 2024 - 0:34

Au coucher du soleil
Avec Héraclès

L’œil aiguisé de la déesse avait trouvé sa cible en la personne d’Héraclès. Depuis quelque temps, son ami avait un comportement des plus inhabituels. S’il s’évertuait à faire bonne figure et que la plupart des imbéciles tombaient dans son jeu sans se poser de question, la magicienne, elle, n’était pas dupe. Pour commencer, le jeune homme lui consacrait beaucoup moins de temps et d’attention qu’à l’accoutumé ce qui rendait la situation assez inacceptable. Il fallait avouer que la déesse appréciait les instants passés aux côtés du garçon et les voir s’amoindrir sans explication l’agaçait. De plus, lui et Mégara se tournaient déjà autour à la garderie alors pourquoi n’étaient-ils plus vus ensemble depuis quelque temps ? Non vraiment, il y avait de plus en plus de pièce de puzzle, mais pas d’ordre cohérent. Il était temps que Circé mène l’enquête et découvre le fin mot de cette histoire.

C’est d’un pas déterminé qu’elle fendit la foule d’élèves à travers les couloirs de l’académie pour rejoindre Héraclès devant sa classe. Elle se planta devant lui en relevant le menton avec élégance et fierté. Puis elle appuya le bout de son index contre le torse du jeune homme.

- Toi, moi, dans ma chambre après les cours, lança-t-elle sans plus d’introduction d’un ton légèrement autoritaire.

Mais, chose inattendue, il refusa. La jeune femme eut un mouvement de sourcil surpris alors qu’elle senti une chaleur désagréable monter en elle. Il venait vraiment de lui refuser un rendez-vous ? Devant d’autre élève ? La déesse ne perdit pas de sa superbe, se contenant. Elle lui adressa un léger mouvement de menton vers le haut en signe de vexation puis tourna les talons pour s’en aller. La jeune femme se mordit la lèvre, agacée. Alors comme ça, monsieur ne s’occupait plus d’elle et l’envoyait sur les roses lorsqu’elle venait lui proposer un moment à deux ? C’était tout de même aberrant ! Bien, s’il le prenait ainsi, elle allait prendre les choses en main.

***

Depuis le rejet de l’après-midi, Circé avait trouvé un moyen de se calmer un peu. Trichant sur son humeur en avalant l’une de ses préparations qui avait pour but de détendre et apaiser l’esprit, elle souffla longuement. Certains diraient qu’il s’agissait d’une drogue, mais il n’en était rien. Il s’agissait d’une préparation de son invention après tout et elle avait conscience que son tempérament flamboyant risquait d’être mis à mal si elle ne prenait aucune précaution. Elle avait décidé d’aller voir son ami, certes, mais elle devait éviter de se présenter en colère. Cependant, elle avait besoin de toutes ses capacités cérébrales et avait donc prit une dose très légère pour ne pas altérer sa capacité de réflexion.

La déesse referma la porte de sa chambre derrière elle pour traverser les longs couloirs de son sanctuaire. Le comportement d’Héraclès était anormal. Il devait s’être passé quelque chose. Mais quoi ? C’était exactement ce qu’elle allait découvrir. Et, si comme elle le pensait, il allait mal, il y avait un endroit qu’il appréciait de visiter pour se vider la tête.

Légèrement vêtue, la jeune femme rejoignit l’océan d’été. Ses pieds nus glissèrent dans le sable doré chauffé par les rayons déclinant du soleil. Quelques émanations s’amusaient sur la plage. Leurs silhouettes se dessinaient devant l’horizon saphir aux reflets d’été. Mais aucune n’avait la carrure de son ami. La déesse ne s’attarda pas sur les ombres un peu trop joyeuses qui l’entouraient et tourna la tête sur la gauche. Elle entama une marche lente mais précise, sachant parfaitement où elle allait. Elle longea quelques rochers avant de se retrouver face à une haute falaise. Sans hésitation, la déesse se glissa dans une petite aspérité derrière laquelle s’ouvrait une crique dissimulée à la vue de tous. Une petite plage de sable fin brillait sous la lumière de la fin d’après-midi alors que la mer allait et venait dans un mouvement lent et régulier. Il y a avait une sorte de petit salon aménagé spécifiquement dans un coin de la plage, doté de coussin et de larges serviette colorées. Il y avait des sièges suspendus à des cocotiers et une petite banquette d’extérieur. Là, dans l’eau au loin, il y avait une silhouette solitaire qui nageait inlassablement. Circé l’observa en silence tandis que la brise faisait soulever ses longs cheveux d’ébène et le tissu léger de ses vêtements. Les petites chaînes d’or qui couvraient ses bras et le haut de sa tête tintèrent imperceptiblement, faisant scintiller le soleil sur sa peau. Elle attendait.

Lorsqu’Héraclès rejoignit enfin la plage pour sortir de l’eau, la déesse s’avança vers lui et leva une main. Elle tenait un petit flacon d’huile de massage entre ses doigts et l’agita avec un petit sourire au jeune homme.

- Pour le vent que tu m’as mis devant autant de monde cette après-midi, tu peux te faire pardonner avec un massage, trésor.

Son sourire s’élargit. Elle avait mis de côté le ton autoritaire et l’attitude impétueuse. Son regard d’émeraude se planta dans celui du garçon pour lui faire comprendre qu’elle ne s’en irait pas. Non, elle refusait qu’il la chasse alors qu’il y avait clairement quelque chose qui n’allait pas.

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Héraclès
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Le champion d'Olympus
Héraclès
Date d'arrivée : 18/11/2023
Nombre de récits : 21
Sexe : Masculin Pouvoir : Force Herculéenne
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : cc3300
Double-comptes : Hadès

Le champion d'Olympus
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Au Coucher Du Soleil
Héraclès
feat.
Circé


 

 



 

 

You can count on me like one, two, three
I'll be there
And I know when I need it,
I can count on you like four, three, two
And you'll be there
'Cause that's what friends are supposed to do

Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’Héraclès avait fait ses premiers pas au sein de la Dea Kademeia, retrouvant avec un enthousiasme non dissimulé bon nombre des camarades qu’il s’était fait depuis l’époque pas si lointaine de la Garderie. Il s’était adapté avec aisance à ce nouveau rythme de vie, enchaînant sans broncher heures de cours, entrainements, moments de détente dans son Sanctuaire, sans bien sur oublier les soirées animées qui étaient régulièrement organisées dans un sanctuaire ou un autre. Oui, tout semblait sourire au Champion d’Olympus, et il rendait ce sourire à quiconque croisait ses iris dépareillés.

Et tout le monde y croyait …

C’était sans doute aussi bien. Même s'il ne prenait aucun plaisir à devoir jouer la comédie pour garder la face, cela valait probablement mieux que de devoir expliquer dans le détail les raisons de sa morosité. La simple idée d’évoquer l’incident faisait remonter en lui la vision du corps exsangue de Mégara au milieu de l’eau et avec elle, le poids des remords qui pesaient sur ses épaules depuis ce jour. Fort heureusement, hormis Hestia, Demeter et Hadès, personne d’autre n’était dans le secret de ce qu’il s’était passé, réduisant ainsi les chances qu’on vienne le questionner à ce sujet. Mais le revers de la médaille, c’était qu’en dépit des apparences, pour quelqu’un aussi souvent entouré qu’il ne l’était, Héraclès se sentait plus seul que jamais. C’était sans doute le prix à payer pour avoir blessé celle à qui il avait avoué son amour.

Ce jour-là ressemblait malheureusement à ceux qui l’avaient précédé. Son sommeil avait été troublé par des cauchemars dont il n’avait aucun mal à imaginer l’origine, et qu’il peinait grandement à ne pas ressasser alors qu’une journée de cours des plus chargées l’attendait. Arpentant le couloir qui le menait à la salle où devait se tenir la classe, il répondait par de petits signes de tête amicaux à ceux qui le saluaient, sans pour autant prendre le temps de s’arrêter. Pas de bavardage inutile, pas de “Hey ! Quoi de neuf, Héraclès ?”, juste une apparence de normalité suffisante pour convaincre le tout venant que tout allait bien. Mais Circé n’était pas le tout venant.

Lorsqu’il entendit retentir le claquement abrupt des talons de la Magicienne et qu’il la vit fondre sur lui tel un fauve n’ayant d’yeux que pour sa proie du moment, il savait qu’elle venait pour en découdre, et qu’elle ne le lâcherait pas avant d’avoir obtenu satisfaction. Car si elle était du petit nombre de Mythos qu’il considérait comme ses amis les plus proches, elle comptait également parmi les plus orgueilleux, avec la susceptibilité inhérente que cela impliquait. Et il y avait fort à parier qu’elle avait peu apprécié le silence radio que lui avait infligé Héraclès ces semaines passées. Elle campa devant lui, arborant comme une parure le petit air impérieux qu’elle aimait adopter avec lui, avant d’exiger un tête à tête dans l’après-midi.

Les fois où il lui avait refusé une telle requête se comptaient sur les doigts d’une main. et elles impliquaient toutes un engagement antérieur avec Mégara. Et bien que ça ne soit définitivement pas le cas aujourd’hui, le Tamarisc n’avait pas le cœur à se retrouver à la merci des questions inquisitrices de son amie. C’était encore trop tôt pour cela.

- … Désolé Circé. Pas aujourd’hui. avait-il fini par lâcher laconiquement, au terme d’un léger soupir qui avait recouvert son expression joviale d’un léger voile de mélancolie.

Sa réaction ne se fit pas attendre, et comme il l’imaginait, il put lire sur les traits gracieux de la jeune femme les traces de l’affront qu’il venait de commettre sciemment. Sans plus de cérémonies, elle le laissa planté là, au beau milieu d’un petit attroupement d’élèves curieux, après une volte-face qui ne manquait pas de théâtralité. Cela aurait même pu le faire sourire si faire faux bond à Circé ne venait pas ajouter un poids supplémentaire sur la conscience bien déjà bien tourmentée du Champion d’Olympus. Mais même pour elle, il ne se sentait pas prêt à rompre cet isolement qu’il s’était imposé. Il avait besoin de temps pour digérer tout ça et retrouver un semblant de cette ingénuité qui le caractérisait. Car sans cela, il craignait de voir son émotivité à fleur de peau provoquer une nouvelle catastrophe. Et il était hors de question pour lui de risquer de blesser une autre personne à qui il tenait. Il serait toujours temps de se faire pardonner plus tard, du moins il l’espérait.

***

Le bruit blanc des vagues qui tentaient en vain de submerger Héraclès avait pour lui le mérite de parvenir à l’apaiser, telle une ôde au calme et à la sérénité. Sans relâche, la mécanique parfaitement huilée des muscles du héros lui faisait fendre les flots sans la moindre réticence, ses bras se déroulant en un crawl fluide le long de la rive de cette petite crique isolée qu’il affectionnait tout particulièrement. A l’abri des regards indiscrets et des rencontres inopportunes, il pouvait s'adonner en toute quiétude à de longues séances de natation, tout en laissant son esprit vagabonder. Il s’était toujours senti à l’aise dans cet élément, libre. Et c’est donc tout naturellement qu’il était venu explorer l’Océan d'Été sitôt arrivé à la Dea Kademeia, à la recherche d’un endroit où il pourrait nager au calme. Mais lorsqu’il le trouva au détour d’une promenade avec Circé, il sut pertinemment que la Sollerys s’y inviterait de manière permanente, poussant le vice jusqu’à y faire invoquer un petit oasis de confort pour pouvoir s’y prélasser avec langueur tandis que lui enchaînait brasse et dos crawlé.

Il y venait seul depuis quelques jours. Depuis l’incident en fait. Ici, l’espace de quelques instants, il pouvait feindre d’oublier. De tout oublier. Il se dépensait jusqu’à être trop fatigué pour réfléchir, puis finissait par rentrer jusqu’à sa chambre où il s’endormait tant bien que mal. Et après sa confrontation avec Circé, il avait ressenti le besoin impérieux de venir se délester de ce sentiment de culpabilité qui le tenaillait. Cela aurait sans doute fonctionné … si la Magicienne ne s’était pas tenue, droite et fière, sur l’étendue dorée de sable fin au moment où il émergeait non loin de la plage.

Evidemment qu’elle allait venir lui demander des comptes après qu’il l’ait refoulée. Évidemment qu’elle saurait où venir le chercher. C’était la Grande Circé, dont la fierté ne saurait souffrir un tel affront sans exiger réparation. Et tandis qu’il quittait les reflets azur de l’eau pour s’avancer vers elle, une vérité implacable s’imposait à lui : cette fois, il ne pourrait pas fuir. C’est donc vêtu d’un short de bain noir et rouge qu’il se présenta à elle, un air vaguement contrit sur le visage face à la mine triomphante de son amie.

- J’imagine que si je refuse, tu vas me transformer en loutre, ou un truc du genre ?

La détermination qui se lisait dans les iris virides de Circé était claire. Elle ne partirait pas avant d’avoir des réponses. Mais était-il seulement prêt à lui en donner ? Détournant légèrement le regard, Héraclès ajouta :

- Écoute, Circé, je … Je t’ai dit que j’étais désolé. Et je le pensais. Je ne voulais pas te mettre un vent … C’est juste que … Je ne suis pas vraiment de bonne compagnie en ce moment …

Il se doutait bien que ni ces vagues explications, ni sa mine de chien battu ne suffiraient à la convaincre de le laisser tranquille. Mais foutu pour foutu, l’honnêteté était la seule carte dont il savait jouer.
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Au coucher du soleil
Avec Héraclès

Les reflets du soleil s’agitaient au rythme sautillant des vagues. Une myriade de paillettes d’or avaient couvert l’océan tandis que les bijoux aux mille éclats de la déesse semblaient l’intégrer au décor aussi sûrement qu’une reine sur un trône. La peau d’Héraclès scintillait également, l’eau ruisselant sur son corps pour attraper les rayons bénis par Hélios. Pourtant, il y avait une expression sur son visage qui le rendait étranger au paysage. Habituellement, lorsqu’il quittait la mer pour rejoindre le rivage, le garçon revêtait un large sourire aussi éblouissant que pouvait l’être le soleil lui-même. Aujourd’hui, dans cette fin d’après-midi, ce soleil semblait éteint. Circé dévisagea son ami sans rien ajouter à sa phrase. Elle attendait qu’il accepte sa proposition et la débarrasse du flacon d’huile qu’elle lui tendait. Il n’en fit rien. À la place, c’est un air contrit qui accueillit l’affirmation de la déesse.

- J’imagine que si je refuse, tu vas me transformer en loutre, ou un truc du genre ?

Un sourire malicieux étira les lèvres de la magicienne qui haussa un sourcil. Amusée, elle posa une main sur la hanche pour balancer le poids de son corps sur sa jambe gauche.

- Moi ? C’est mal me connaître, ironisa-t-elle.

Cependant, malgré son air joueur, son regard n’avait pas perdu en détermination et elle le garda bien planté dans celui hétérochrome de son ami. S’il pensait qu’il pourrait la faire partir à l’aide de trait d’humour, il était sacrément loin du compte. Et la magicienne osait espérer qu’il la connaissait tout de même mieux que cela et pourrait anticiper ce que signifiait le langage de ses iris.
Le regard dépareillé du héros se détourna de ceux de la déesse, comme s’il tentait de fuir ses injonctions pour se dérober à ce moment.

- Écoute, Circé, je … Je t’ai dit que j’étais désolé. Et je le pensais. Je ne voulais pas te mettre un vent … C’est juste que … Je ne suis pas vraiment de bonne compagnie en ce moment …
 
Elle l’avait écouté attentivement sans pour autant perdre le port de menton légèrement hautain qui la caractérisait. Son sourire s’était perdu suite aux excuses bancales de son ami et, à nouveau, elle haussa un sourcil. S’il l’avait observé à ce moment-là, il aurait pu comprendre sans soucis qu’elle n’était ni satisfaite ni convaincue. La déesse poussa un soupir volontairement sonore pour qu’il ne puisse échapper au son malgré sa tentative de fuir son regard. Elle s’approcha alors du colosse, retrouvant son petit sourire joueur avant d’arriver à sa hauteur. Son corps si proche du sien lui permettait de sentir émaner la fraîcheur de l’eau qui ruisselait encore le long de son torse. Elle glissa une main sur son bras, le laissant descendre doucement jusqu’à sa main. Ses doigts la firent tourner lentement avant de lui coller le flacon d’huile de massage dans sa paume.

- Ça, c’est à moi d’en juger, mon grand !

Son sourire s’élargit alors qu’elle ponctua sa phrase d’une petite claque amicale sur la fesse du héros. Elle lui adressa un sourire charmeur avant de se reculer. Le regard déterminé de la déesse glissa sur le visage rabougri de son ami puis elle se tourna lentement, lui laissant bien le temps de la voir faire. Elle leva les bras pour que ses mains aillent trouver l’attache de son haut attachée derrière sa nuque. Ses cheveux, relevés en une queue-de-cheval haute, permettaient aisément à Héraclès d’avoir la vue dégagée sur le mouvement de ses doigts qui dénouaient le lien de son haut. Elle le retira l’abaissant devant elle pour libérer sa poitrine puis s’attela à retirer l’attache dans son dos. Elle tourna ensuite la tête pour lancer un regard évocateur à son ami par-dessus son épaule avant d’abandonner le vêtement dans le sable chaud et de se diriger en se déhanchant jusqu’à une serviette. Circé s’y allongea, ventre contre le sable et déposa son menton dans ses bras croisés. Elle ne dit plus un mot, attendant que son ami vienne jusqu’à elle pour entamer le massage qu’elle avait réclamé dès sa sortie de l’eau. Circé ferma les yeux, profitant de la sensation du soleil encore chaud qui glissait sur sa peau dénudée. Elle poussa un petit soupir, se délectant du sable qu’elle sentait rouler avec langueur sous son corps pour s’adapter aux formes de ses courbes.

- C’est quand tu veux, annonça-t-elle dans un petit soupir de bien-être, comme un encouragement pour le héros qui ne semblait pas se décider immédiatement.

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Tous les étudiants de la Dea Academeia ayant un jour croisé le chemin de Circé étaient certainement plus qu’enclins à lui trouver une myriade de défauts, que cela soit justifié ou non. Mais ceux qui, comme Héraclès, avaient l’opportunité de la fréquenter un peu plus assidûment devaient lui reconnaitre une qualité indéniable. Elle ne se démontait jamais. Que ce soit face à l’adversité, le mépris, la colère ou le dédain, la Magicienne parvenait toujours à conserver sa superbe dans ciller. Et tandis que son Héros Idiot avait espéré sans trop y croire que son spleen suscitterait chez elle un semblant d’indulgence, il n’en était évidemment rien.

Vu de l’extérieur, la scène était sans doute assez pittoresque : voir cette femme faisant à peu près la moitié de sa carure en imposer superbement face au Tamarisc avait quelque chose de paradoxal. Et pourtant, sans même avoir à utiliser ses potions ou ses charmes, Circé gagnait toujours contre lui. Oh, bien sûr, en temps normal, il n’opposait pas vraiment de résistance très farouche. Il ne l’avouerait pas ouvertement, mais voir la Sollerys évoluer dans son monde comme si elle en était la star était pour Héraclès une source de divertissement perpétuel. Mais aujourd’hui, tandis que ses yeux acérés traquaient la moindre de ses expressions faciales, elle devait indubitablement ressentir que le cœur n’y était pas. Et à dire vrai, il détestait l’idée qu’elle puisse le voir ainsi. Elle plus que les autres.

Mais qu’elle ait perçu ou non la réalité de sa détresse, Circé ne s’en émut pas. Enfin tout du moins, elle ne changea pas sa posture d’un iota, se mouvant vers Héraclès avec la sensualité dont elle était coutumière pour frôler son bras du bout des doigts. Un contact auquel il s’était habitué avec le temps, sans y attacher une quelconque lascivité. Tout naïf qu’il soit, il avait vite compris qu’il ne s’agissait pour elle que d’une façon comme une autre de lui démontrer son affection, et jamais il ne l’avait perçu autrement, malgré les charmes indéniables de la sulfureuse brune. Il se laissa donc manipuler sans mot dire, recevant à la fois le flacon d’huile dans sa main, et le plat de la sienne sur son postérieur dans un claquement sonore. Son sourire satisfait venait ponctuer ce qui était une parfaite démonstration de leur dynamique amicale. Elle aimait jouer, il aimait la voir faire, même lorsque c’était à ses dépends.

De la même manière, la façon débordante de sensualité avec laquelle elle se dénuda dos à lui était typique. La pudeur était un sentiment que tout deux n’éprouvaient que rarement. De fait, elle avait presque élevé au rang d’art le fait de  jouer avec ses limites sans jamais les outrepasser. Héraclès savait combien Circé aimait plaire. Une formalité quand on avait ses atouts et qu’on savait les mettre en valeur à la perfection comme elle le faisait. Ses charmes étaient indéniables, même pour lui. Et si son cœur n’avait pas été déjà pris, il y aurait sans nul doute été sensible. Mais dans cette hypothétique réalité, ils n’auraient sans doute pas développé le degré de confiance et d’affection qui caractérisait leur amitié aujourd’hui. Elle l’aurait probablement reléguée au même rang que ses autres soupirants, vu comme un candidat potentiel à une transformation en cochon ou autre créature sauvage dont elle était parfois entourée. Non. Au final, aussi peu conventionnelle que soit leur association, c’est ainsi qu’il l’aimait, même dans des moment où, comme aujourd’hui, son cœur n’y était pas.

Résigné à son sort, les yeux vairons d’Héraclès se posèrent sur les courbes solaires de son amie déjà alanguie sur le sable chaud de la plage, attendant qu’il la rejoigne, ce qu’il finit par faire d’un pas peu assuré. S’agenouillant à ses côtés sans mot dire, il ouvrit le flacon de lotion pour en verser quelques gouttes dans ses mains, qu’il frotta ensuite l’une contre l’autre. Au moment de les poser sur le dos nu de la Magicienne, il eut involontairement un léger tressaillement. La pensée fugace qu’il aurait pu lui faire du mal lui traversa l’esprit. Il revit brièvement ses paumes recouvertes du rouge poisseux du sang de Mégara, et cette vision le troubla à nouveau. Finissant par poser ses doigts sur les épaules de Circé, il entreprit alors de les masser doucement. Mais il n’était pas à l’aise, contrairement à d’habitude.

- Dis le moi si … si je te fais mal. Ok ?

Sa voix était empreinte d’une inquiétude que trahissait son ton mal assuré.
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Circé
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Au coucher du soleil
Avec Héraclès

La magicienne ferma les yeux en sentant les rayons déclinants du soleil caresser sa peau. Elle les laissait traverser son épiderme et s’infuser en elle comme s’il s’agissait de petite fleurs de chaleur qui écloraient à la surface de son corps. Elle aimait la plage, Circé. La façon langoureuse dont le sable aux reflets d’or se mouvait contre ses courbes. Le bruit frais que faisaient les vagues en froissant le rivage. La façon dont elles avaient de se dérober vers le large puis de retrouver l’écume sur le sable humide. Ce mouvement perpétuel et hypnotisant. Les myriades de diamants qui habillaient l’intensité de la mer. La ligne de l’horizon à la fois nette, brutale, et pourtant imperceptible par la brume qui s’évaporait entre l’eau et le bleu pur du ciel. Le vol majestueux des oiseaux aux grandes ailes blanches. Et enfin le soleil à la lumière de feu et aux rayons de miel. C’était ainsi qu’elle aimait passer son temps libre, Circé. Caressée par la plage et réchauffée par le ciel. Là, les yeux clos et le dos offert, elle ressentait jusque dans son ventre la braise qui tombait le long de sa colonne vertébrale et elle soupira d’aise. Les autres entités peuplant l’académie avaient tort de ne pas s’attarder plus régulièrement en ces lieux. Cela dit, à bien y regarder, Circé n’aurait pas apprécié de croiser une ribambelle de gamins pour la plupart immature fouler le sol moelleux de la plage.

Le temps s’égraina avant qu’elle ne sente le sable glisser légèrement sous son corps. La déesse ne prit pas la peine de rouvrir les yeux pour constater la présence de son ami. Elle le devinait dans les mouvements lents du sable qui roulait contre son ventre. Par la fraîcheur d’une ombre au-dessus de son dos qui bloquait les rayons de soleil. Circé resta muette, un sourire satisfait s’étirant sur ses lèvres en constatant que le héros avait fini par céder à sa requête. Le petit son net du bouchon qui s’ouvrait pour libérer le flacon parvint à son oreille, à travers le bruit des vagues et des oiseaux. Héraclès prenait son temps, laissant la déesse sans contact pendant quelques secondes qui semblèrent plus longues qu’à l’accoutumée. Elle entendit le frottement de ses mains. Sentit son corps se penche au-dessus d’elle. Et puis, hésitant, le premier contact de ses doigts sur ses épaules. Il entama un massage aux gestes incertains, beaucoup plus doux que la façon dont il pouvait lui empoigner les épaules avec confiance. Circé ouvrit un œil, interpellée par son attitude timorée. Elle dévia l’iris vers son ami, mais ne l’interpella pas. Elle ressentait, à travers sa peau, les doutes qui semblaient avoir pris possession du héros idiot. Il n’était pourtant pas du genre à se poser grand nombre de questions. En réalité, elle l’aimait bien cette simplicité qui caractérisait le colosse d’Olympus. Mais cette insouciance presque enfantine qu’émanait le tamarisc semblait éteinte.

- Dis le moi si … si je te fais mal. Ok ?

La déesse rouvrit les yeux, repositionnant son menton dans le creux de ses bras. Elle haussa un sourcil avec nonchalance pendant qu’une seconde de silence s’écoulait. Le comportement du héros était définitivement inhabituel. Jamais il ne lui avait posé pareille question ni ne s’était montré hésitant dans ses gestes. Circé avait noté l’éloignement du tamarisc avec la maîtresse des mots alors que tout les poussait à se retrouver plus fort que n’importe qui une fois à l’académie. Si la magicienne avait eu quelques intuitions concernant la corrélation entre l’état du héros et l’éloignement avec la femme qui faisait battre son cœur, ce petit massage imposé lui donnait de nouveaux indices. Pourquoi avait-il peur de lui faire mal au point de buter sur les mots et de déposer ses doigts comme si le dos de la magicienne était fait de verre ? Avait-il blessé une personne qu’il aimait ? Pouvait-il s’agir de Mégara avec qui il avait pris de la distance ? La magicienne se savait intelligente et lorsqu’il s’agissait d’analyser les petits détails, elle était le maître. Après tout, la réussite de chacune de ses potions reposait sur les détails.

- Ça n’a jamais été le cas autrefois. Pourquoi les choses auraient-elles changées aujourd’hui ?

L’enchanteresse tourna la tête et lui lança un regard pointu par-dessus son épaule. Sa question n’était pas innocente. Elle était déjà assez persuadée d’avoir compris la trame de l’histoire bien que n’ayant pas son déroulé. Elle n’attendait pas véritablement que le héros lui réponde, mais plutôt qu’il confirme son hypothèse silencieuse. Son regard d’émeraude n’était pas glacé, mais tranchant et calme à la fois. Comme l’eau d’une onde pure traversant le tamarisc dans son entièreté et s’immisçant en lui pour lire les troubles qui l’habitaient.

Elle aurait pu aller plus loin, demander ce qu’avaient donc fait ses mains pour qu’il soit si troublé à l’idée de la toucher ou lui faire mal. Mais, malgré son caractère piquant à la limite du corrosif, elle ne voulait pas frapper son ami alors qu’il ne semblait déjà pas loin d’être à terre. Elle le laissa donc avec cette simple question et son regard comme seule perche à attraper.

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