Que cela te serve d'exemple

- Alors ne comptes pas sur moi pour jouer le rôle de mon élève. Si tu es une monstruosité alors je serais pire.

Un sourire prend place sur mon visage, c'est une réponse inattendue je dois l'avouer, mais venant d'elle c'est assez drôle. Je ne sais pas dans quoi elle s'engage, mais je la sais incapable de contourner les règles, ou alors elle sera déçue d'elle si elle en vient à la nécessité du recours à la fourberie. Je sais que malgré ce qu'elle dit, elle évitera de d'utiliser la tromperie pour parvenir à ses fin, ça fait parti de son code d'honneur, de ses valeur. Un petit rire sarcastique passe alors la porte de mes lèvres.

- J'aimerai bien voir ça princesse.

Nos échanges nous ont tous les deux mené à de nouvelles blessures, elle son épaule et mois mon ventre. Je sais que cette blessure va m'handicaper et évidement je sens la douleur et la chaleur prendre effet au niveau ne ma plaie. Mais je n'en montrerai rien, elle ne faut pas qu'elle sache, il faut qu'elle doute. Et si ce n'est pas ça qui sèmera l'incertitude, c'est la vu de ma main ensanglanté, apparaissant comme une nouvelle arme dans ce combat.

Nos échanges deviennent plus venimeux due à nos blessure, chacun de mes mouvements nécessite un appuis sur ma blessure et je sens à chacun de mes geste un vague de douleur me frapper. Heureusement pour moi, mon seuille de résistance à la douleur est particulièrement haut du à mes nombreux entrainements, j'ai arrêté de compter le nombre de fois ou je me suis volontairement blesser pour apprendre à gérer la douleur.

Alors que nous croisons à nouveau le fer, elle s'arrête pour me regarder droit dans les yeux. J'avoue être déstabilisé un tout petit instant par cette soudaine action de sa part.

- Si tu veux enfreindre les règles très bien, mais nous savons tout les deux que ce jeu entraînera ta perte car il est évident que ton pouvoir ne fait pas le poids contre le mien.

Je ne sais pas si elle essaie de m'intimider ou quoi, mais il n'en est rien, je connais son pouvoir, je sais que si elle en vient à l'utiliser, je serais sérieusement handicapé. Mais je suis d'avis, que l'important n'est pas la nature du pouvoir, mais la manière dont on l'utilise. Alors évidement je ne suis pas naïf au point de croire que tout le monde peut avoir des pouvoir digne des dieux primordiaux, mais je suis convaincu, que n'importe quel pouvoir peut se révéler utile et puissant s'il est bien utilisé. Quoi qu'il en soit, la perche qu'elle me tend, et l'ouverture qu'elle me laisse sont bien trop tentantes.

Je donne un coup fort dans sa lame qui prend un peu de distance, puis d'un geste rapide entaille durement le genou de la jambe qu'elle avait placée plus en avant. Elle perds l'équilibre mais je la rattrape par la taille et la sert contre moi, mon épée passant dans son dos. Je glisse mon autre main sur sa joue, cette même main qui porte mon sang, qui porte mes malédictions, maintenant répandues sur sa peau. Alors évidement, je n'active pas mon pouvoir, je ne tricherai pas. Cependant, je n'ai pas l'ombre d'un doute sur le fait que notre proximité additionnée au public des plus attentif, à la douleur et la suspicion de l'utilisation de mon pouvoir ne peut que la faire douter, peut-être paniquer et faire des erreurs. A ça, j'ajoute le ton le plus suave pour lui répondre.

- Je n'en serais pas si sûr si j'étais toi, belle reine des abeilles.

Si la mention de sa potentielle future forme ne lui suffit pas pour la faire angoisser, j'ai encore de la ressource. Je la sers plus fort contre moi, ma lame appuyant légèrement sur son dos et son épaule meurtrie. Je m'approche alors doucement de son oreille et y murmure de la même voix grave.

- Je te déconseille de t'éloigner, tu te couperai les ailes.

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Que cela te serve d'exemple

Nos deux lames s’entrechoquent avec force et mon cœur se met à battre plus rapidement dû au stresse qui m’envahit soudain. Je n’ai pas l’habitude d’angoisser, surtout lors d’un combat amical mais je ne veux pas perdre face à lui et je ne veux vraiment pas dîner en tête à tête avec lui. J’ai bien peur que sinon je risque de l’égorger avant l’arrivé du dessert. Allez crois en mon mensonge s’il te plaît, je sais que je ne suis pas très doué dans ce domaine et que toi tu dois atteindre le niveau du dieu des fourberies mais tout de même, tu pourrais faire un petit effort pour moi.

Il profite de sa proximité avec moi, pour lancer un coup sur mon épée qui lui donne le temps d’un instant la voie libre et profite de mon manque de défense pour entailler sévèrement mon genou le plus près de lui. Un léger cri que j’arrive à étouffer à la fin passe mes lèvres et avant que je ne puisse me défendre et lui faire payer cet affront je perds l’équilibre à cause de mon genou meurtri. Je me prépare à me réceptionner à la va-vite au dernier moment mais Lenneth est plus rapide que moi et m’attrape fortement par la taille, son épée passant dans mon dos. J’essaie de me libérer de son emprise grâce à ma force brute mais rien y fait, il a plus de force que moi.

Comme si la situation n’était déjà pas assez gênante, il glisse sa main ensanglanté sur ma joue et si je suis d’abord heureuse qu’il n’utilise pas son pouvoir comme je l’avais espéré, ma position délicate ne me laisse pas vraiment la possibilité de m’échapper de son emprise. Je le fusille du regard, sachant pertinemment qu’il ne va pas me lâcher pour si peu mais ça me fait du bien de décharger ma frustration sur lui. Sa phrase me met le doute quand à l’utilisation de son pouvoir, surtout que me transformer en abeille est plutôt cohérent et m’handicaperais énormément mais je fais mine de ne pas me laisser déstabiliser, en tout cas pas par cette phrase. Je commence à comprendre son petit jeu et il ne me plaît vraiment pas.

Quand il approche ses lèvres du creux de mon oreille pour y murmurer d’autres paroles qui en ferait pâlir plus d’un, un frisson me parcours l’échine et je décide qu’il est plus que dangereux que je reste comme ça. Alors si le coup de pieds dans ses testicules me donne particulièrement envie juste pour lui montrer que les hommes peuvent se montrer très faible, ma rationalité décide de donner un coup brusque dans son tibia ce qui me laisse à peine deux secondes pour lui taillader le bras mais Lenneth récupère trop vite à mon goût ses moyens et attrape violemment mon bras, l’immobilisant et je ne peux faire autrement que laisser tomber mon épée sur le sol, vaincu.

Je ne me débats plus, je laisse mes muscles se détendre et Lenneth desserre son emprise, comprenant très bien qu’il vient de remporter ce duel. Je recule d’un pas pour souffler en toute tranquillité et parce qu’être aussi proche de l’Arai est trop dérangeant, bien plus que je ne voudrais l’admettre. Je ferme les yeux, souffle un dernier coup et lui tends ma main en signe de respect.

- Félicitation, c'était un beau combat.

J’ai beau ne pas aimer perdre je reste respectueuse envers mon adversaire même si c'est lui.

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J'avais finalement réussit à mettre l'amazone en position délicate. l faut dire que c'est une très bonne combattante, d'autant plus que l'épée est son arme de prédilection, ce qui n'est pas mon cas. Disons que je m'en sort, mais c'est loin d'être ce que je maitrise le mieux contrairement à elle. Enfin je ne peux pas me plaindre, c'est moi qui ai proposé ce combat. Et je vais encore moins me plaindre sachant que je touche la victoire du bout des doigts.

mais alors que je la tenais fermement contre moi, ma lame barrant dangereusement son dos, Hippolyte donna un violent coup dans mon tibia. J'avoue, j'ai peut-être été un peu trop confiant. Je ne m'attendais pas forcément à ce coup là, ce qui m'a déstabilisé un tout petit instant. Malgré sa courte durée, il fut assez long pour permettre à mon adversaire de me taillader le bras de sa lame. Je serres les dents encaissant la douleur avec un simple râle dissonant. J'ignore la douleur au mieux, l'entaille n'est pas profond, c'est plus l'adition de toutes mes blessures qui m'affaiblissent plutôt que chacune individuellement. J'attrape alors à son bras et le bloque dans son dos. Mon regard n'est plus joueur ou mesquin, simplement ferme et dur, montrant que je ne me laisserai pas avoir une seconde fois.

Finalement, mon adversaire laisse tomber son épée, signifiant qu'elle s'en arrête là et que donc, j'ai gagné. Elle comme moi pouvons enfin nous détendre. Je la relâche et elle s'éloigne naturellement de moi. Nous prenons un temps pour souffler, se calmer des tensions qui tiraillent nos muscles il y a quelques instants encore. Je jette un œil mes blessure, plus particulièrement celle sur mon ventre, ça ne saigne presque plus. Je crois que je ne remercierai jamais assez mon sang de s'être adapté à mes besoins et de coaguler aussi vite. Je reprend mon souffle lorsque je vois Hippolyte me tendre la main. Elle accepte et assume sa défaite pleinement et courageusement, ça ne m'étonne pas d'elle, mais c'est toujours bon à voir. Je me redressai un peu et pris sa main en hochant la tête, dépourvue de toute raillerie.

- Merci.

Mes yeux allèrent ensuite à la petite qui nous regardait encore du bord du terrain. J' m'approchai d'elle, et lui ébouriffai les cheveux affectueusement.

- J'espère que ça t'as plut et que tu as pu retenir pas mal de chose. Bon courage pour la suite de l'entrainement. Lui dis pas, mais tu as une bonne prof.

Je dis cette dernière phrase à voix basse à la jeune, pour qu'il n'y ai qu'elle qui puisse l'entendre, et ça à au moins eu le don de la faire rire. Je m'éloignai ensuite d'elle et revint vers l'Amazone.

- Je te raccompagne à l'infirmerie ? C'est sur mon chemin.

Il faut dire, que même si je ne saigne plus, je reste blessé, il va donc falloir que je passe entre les doigts avisé d'Hestia ou de ses apprentis. Et vu que je l'ai touché au genou, elle risque d'avoir du mal à marcher. Finalement, je passe un de ses bras autour de mon épaule, bien que je la sens réticente et nous allons aux devants de sacrés sermons de l'infirmière. En arrivant devant la porte, je me permet une dernière phrase mon esprit joueur étant légèrement revenue.

- A dans deux jours au soir alors, promis je ferais les choses bien, tu passeras la meilleure soirée de toute ta vie princesse.

Puis je la laisse aller aux bon soins des médecins, qui me prennent rapidement en charge à mon tour. Je me laisse dorloter, réfléchissant et ayant déjà hâte de notre prochaine rencontre.

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Que cela te serve d'exemple

Ma main dirigée dans la direction de Lenneth, je doute une fraction de seconde qu’il ne va pas la saisir mais c’est mal le connaître car il me serre tout naturellement la main après avoir repris son souffle. L’Arai a beau aimé par dessus tout me taquiner, il ne m’aurait pas laisser me ridiculiser en publique, il a de bons côtés. D’ailleurs, moi qui pensait qu’il allait fêter sa victoire haut et fort, ne prononce qu’un simple merci avant de rejoindre la petite Tamarisc et lui ébouriffe les cheveux en un geste attendrissant. Je dois bien admettre que je ne connais pas vraiment le Lenneth là. Il adopte un comportement très différent avec les autres qu’avec moi. Il n’est peut-être pas aussi méprisable que je le pensais. Je dis bien peut-être.

Je souris à la petite Tamarisc qui jette un coup d’œil dans ma direction et est prête à la rejoindre quand Lenneth revient à mes côtés. A-t-il oublié de me dire quelque chose ? Je pensais qu’après le match nous n’aurions plus rien à nous dire. Dommage.

- Je te raccompagne à l'infirmerie ? C'est sur mon chemin.

Je ne sais pas pourquoi je sens le piège. Enfin si je sais pourquoi, il y a toujours un piège avec lui. Et puis j’ai suffisamment rempli mon cota « être avec Lenneth » pendant au moins deux semaines, pas besoin qu’il m’accompagne. J’ai beau avoir l’épaule et le genoux en piteux état, je sais me débrouiller toute seule. Et surtout sans lui.

- Je sais que tu ne peux plus te séparer de moi mais-

Je ne suis même pas sûr qu’il est entendu le début de ma phrase parce qu’il place mon bras sur son épaule. Le bras où je ne suis pas blessée d’ailleurs quel gentleman, on pourrait presque croire qu’il s’inquiète pour moi.

Nous marchons donc jusqu’à l’infirmerie même si dans mon cas Lenneth me traîne plus que je ne marche à cause de mon genoux, ça fait longtemps que je n’ai pas combattu mon corps prend un peu de temps à se réhabituer à la douleur, sous les regards inquisiteurs des personnes que nous croisons. Ils n’ont jamais vu quelqu’un être blessé ? Enfin soit, arrivés à l’infirmerie l’Arai me lâche et je suis bien soulagé que nous nous éloignons l’un de l’autre même si je le remercie dans ma tête de m’avoir porté jusqu’ici, le chemin aurait été beaucoup plus compliqué dans le cas contraire.

- A dans deux jours au soir alors, promis je ferais les choses bien, tu passeras la meilleure soirée de toute ta vie princesse.

Pour simple réponse, je lui affiche un regard dégoûté exagéré et ouvre la porte de l’infirmerie, brisant notre contact visuel. J’avais presque oublié notre histoire de pari et je suis plus que frustrée de devoir faire ce qu’il me demande. C’est qu’il est drôlement confiant d’ailleurs, j’espère pour lui que ce dîner sera à la hauteur de ce qu’il me vend.

Codage par Libella sur Graphiorum