Que cela te serve d'exemple

Je me réveille dans mon lit le sourire aux lèvres en me souvenant de mon activité d’aujourd’hui. Hier, une petite Tamarisc de cycle 1 m’a abordé car elle trouvait que son niveau à l’épée laissait franchement à désirer. Je lui ai donc gentiment proposé de lui enseigner cet art le lendemain dans la matinée. Je ne connais pas encore son niveau mais je suis sur qu’elle n’est pas si faible qu’elle le prétend et puis même si elle l’est, on débute tous quelque part et je serais ravie de lui apprendre tout mon savoir.

Je me lève et j’attends un miaulement à mes côtés. Je sais pertinemment qu’il s’agit de Murr au bord de mon lit qui s’agace que la première chose que j’entreprends en me levant est de m’habiller et non de lui donner mon amour. J’enfile en vitesse mon uniforme habituel, démêle mes cheveux et m’assois près de mon chat pour le caressais. Après quelques minutes de grattouillent il se met à ronronner. Tant qu’il n’a pas eu son affection matinal il râle toute la journée. Que c’est dur la vie de chat.

Je me lève de nouveau et part de ma chambre après avoir saluer mes colocataires suivis de près par Murr qui ne me quitte pas des yeux. Je m’apprête à sortir de mon sanctuaire pour pouvoir déjeuner mais la petite Tamarisc est déjà là à m’attendre sur le pas de ma porte. Tant pis, je mangerais un peu plus tard rien ne presse. Je souris tendrement à la fille devant moi.

- Bonjour, te sens tu prêtes à t’entraîner ?

Elle hoche la tête en signe d’approbation mais elle n’a pas l’air très sereine. Je pose ma main délicatement sur son épaule pour la réconforter.

- Ne t’en fais pas tout va bien se passer, si tu as la moindre question n’hésites pas je serais toujours là pour t’aider.

Tout en douceur, je lui explique d’abord comment on manie une épée. Après cette étape plutôt facile mais néanmoins crucial je lui montre les différentes positions de combat qu’il faut adopter conformément telle ou telle situation. Elle a l’air de comprendre et je suis ravie qu’elle se donne du mal pour réussir. Murr regard de loin la scène assis sur un tabouret. Il a bien compris que quand je donne un cours à une personne il ne doit pas me déranger, qu’il est obéissant ce chat.

- Bien maintenant que tu as assimilé tout ça que dirais-tu d’un petit affrontement ?

Elle semble un peu stressée mais accepte tout de même, c’est une preuve de détermination qui me fait sourire. Cette petite sera une très bonne épéiste si elle continue comme ça. Malheureusement, l’affrontement ne marche pas comme prévu. Elle semble constamment en déséquilibre à cause du poids de son épée qui la dirige toujours plus vers le sol ce qui est clairement un inconvénient lors d’un combat. Toutes les techniques que je lui ai apprise plutôt dans la matinée se sont comme volatilisé, ses coups sont hasardeux. Est-ce le stresse qui la rend comme ça ? Il est clair qu’elle ne peux pas continuer l’affrontement, elle risque sans faire exprès d’intégrer des défauts qu’on ne pour pas enlever par la suite.

- Et si on faisait une pause ?

Elle acquiesce et s’assoie sur une chaise de la salle commune. Voyant la Tamarisc partir, Murr s’approche de moi et me frotte les jambes. Je m’accroupis et lui gratte le menton.  Il faut que je prenne cette pause pour souffler et réfléchir mais la vérité c’est que je ne sais pas comment m’y prendre.

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J'ouvre doucement les yeux, accueillit par l'adorable petite frimousse de Saule, renversée au dessus de ma tête. Je me frotte rapidement les yeux puis offre une petite caresse de salutation à mon amie qui pour toute réponses pousse un petit cris joviale. Je me redresse et balaye la chambre des yeux et remarque que Deimos n'est déjà plus là, il a du se réveiller de bonne heure. Je délaisse mon lit et Saule le temps d'une bonne douche chaude puis je m'habille et tend ma main à Saule pour qu'elle puisse se poser dedans.

Nous sortons de notre chambre et prenons la direction de la salle communes des Tamariscs. Sur le chemin je discute un peu avec mon accompagnatrice.

- Tu as envie de faire quelque chose en particulier Saule ?

Elle me répond d'un signe négatif de la tête, il va falloir qu'on trouve de quoi s'occuper un peu. Soudain, je suis attiré par des voix dans la salle commune, mais surtout une que je reconnais bien, Hippolyte. Allons voir ce qu'il se passe, si je peux commencer ma journée en la charriant, ce sera bon présage. Un sourire se pose sur mes lèvres à cette idée. Je fini par l'apercevoir à l'autre bout de la salle commune accompagné d'une petite que je ne connais pas. Elle à l'air de lui donner un cour d'escrime, observons un peu comment ça se passe. Je m'adosse à un mur, un peu dans la pénombre et reste silencieux pour ne pas que l'on me remarque.

Au premiers abord, tout semble bien se passer, l'amazone lui montre les bases du combat à l'épée et la petite à l'air de bien comprendre et exécute les mouvements sans trop de difficulté. Puis Hippolyte lui propose un combat pour mettre en pratique la théorie, je n'ai rien à redire sur sa méthode d'entrainement pour le moment, j'aurais sûrement fais la même chose, mais bon, je ne lui dirais pas. Cependant, bien qu'elle semblait avoir compris la théorie, lorsqu'il s'agit de la mettre en pratique, l'apprentie a comme tout oubliée... Le stress joue sûrement, elle ne devait pas être prête pour un vrai combat aussi vite finalement. la professeur propose une trêve et la jeune fille va s'assoir sur une chaise alors que Murr viens réclamer des caresses à sa maîtresse.

C'est ce moment que je choisis pour sortir de l'ombre. Saule prend son envole dans la sale et s'annonce en tournant un peu en rond dans les airs. Quant à moi, une simple remarque suffira accompagnée d'un sourire amusé.

- Bien le bonjour votre majesté, je vois qu'on a du mal à transmettre son savoir à ses élèves.

Je sais qu'elle déteste qu'on l'appelle comme ça, et la voir fulminer me fais bien rire j'avoue. Mais elle a l'air perdue et je n'ai pas envie de la laisser se dépatouiller toute seule. Est-ce que je fais ça seulement pour être gentil et l'aider ? Non, bien sûre que non. Si je peut l'embêter par la même occasion, pourquoi se priver ? J'ai eu l'occasion de prendre du recul sur la situation ce qui permet de voir assez rapidement quel est le problème de son élève.

- Si vous me le permettez très chère...

Je me dirige alors vers le présentoir d'épée et attrape un katana, puis le tend à la petite. Elle l'attrape et je lui fais signer de se lever.

- Ton épée était trop lourde, celle-ci devrait être plus maniable pour toi et tu devrais moins perdre l'équilibre. Ton point fort est ta vitesse, ce katana est l'arme la plus adaptée pour toi je pense. Vas-y essaie.

Elle a l'air un peu hésitante, mais m'écoute et exécute les mouvements qu'elle à appris plus tôt. Ses gestes sont plus précis mais encore un peu hasardeux.

- Essaie, de plus t'appuyer sur ton pieds droit lorsque tu fais une rué vers l'avant, tu veux aller trop vite et te concentre sur tes bras, mais les jambes sont tout aussi importantes.

Elle recommence en appliquant mes conseille et même si c'est pas parfait il y a du progrès, elle est motivé et fait de son mieux, c'est le principal. Je pense qu'elle a du perdre un peu confiance en elle, le fléau de tous les combattants. Si on ne croit pas en ses capacités, il est dur d'arriver à ses fins. Je lui offre alors un sourire sincère et m'approche d'elle pour lui ébouriffer gentiment les cheveux.

- Tu vois tu y arrives, le reste n'est qu'une affaire de travaille et de rigueur. Mais il faut aussi que tu apprennes à garder ton calme, c'est crucial dans les situations dangereuses. Si tu paniques, tes mouvements seront toujours hésitants, il faut qu'ils soient fluides. Essaie d'anticiper les actions de ton adversaires et de tout mettre en œuvre pour le mettre en difficulté.

Saule vient se poser sur mon épaule et frotte sa tête contre ma joue. Je lui souris et lui gratouille la tête, ce qui m'est plutôt utile puisque je n'ose pas regarder l'amazone. Je n'ai pas envie qu'elle voit mon côté gentil et protecteur de trop près.

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Toujours en câlinant Murr j’essaie de trouver une solution malheureusement je n’ai pas vraiment le temps car j’entends un bruit d’aile. Même si je sais d’où provient ce son je lève la tête pour apercevoir une chauve-souris et pas n’importe quelle chauve-souris. Saule.

- Bien le bonjour votre majesté, je vois qu'on a du mal à transmettre son savoir à ses élèves.

J’en était sur, qui d’autre que lui se promène dans le sanctuaire des Tamarisc avec une chauve-souris ? Je donne une dernière caresse à Murr, me relève et souris mon interlocuteur - bien sûr c'est un sourire forcé et n'importe qui pourrait le voir - qui n’est autre que Lenneth. Ce type n’est pas bien méchant je dois bien l’admettre mais il ne rate jamais une occasion de me charrier comme par exemple en m’appelant « Votre Majesté ». Il le sait pourtant que bien que je sois la Reine des Amazones je n’aime pas ce titre car je ne veux pas me sentir supérieur aux autres et c’est justement pour ça qu’il agit de la sorte. Me voir sur les nerfs le fait sourire et ça me frustre davantage.

- Si vous me le permettez très chère…

- Bonjour Lenneth, je-

Je ne te permets pas mais ça tu ne risques pas de l’entendre car tu es bien trop occupé à te diriger vers le présentoir plutôt que de m’écouter. Charmant.

Il prend un katana est le donne à la petite et commence à lui donner des conseils. Suis-je en train de rêver ? N’étais-ce pas moi qui lui donné un cours ? Bon, j’étais en difficultés mais ça je ne peux pas lui. Je ne veux pas lui donner une raison supplémentaire pour me taquiner.

- Lenneth que crois-tu faire avec cette demoiselle qui a demandé mon aide ? J'insiste sur le "mon" pour bien lui faire comprendre Je me débrouillais très bien avant ton irruption.

Bien évidemment c'est faux mais je refuse de perdre contre lui. Or je dois forcer de reconnaître qu’il est un très bon professeur. Il a compris ce qu’il n’allait pas contrairement à moi. Et je me crois être une bonne épéiste ? Je crois que je devrais rester sur la lance ça vaut mieux.

- Tu vois tu y arrives, le reste n'est qu'une affaire de travaille et de rigueur. Mais il faut aussi que tu apprennes à garder ton calme, c'est crucial dans les situations dangereuses. Si tu paniques, tes mouvements seront toujours hésitants, il faut qu'ils soient fluides. Essaie d'anticiper les actions de ton adversaires et de tout mettre en œuvre pour le mettre en difficulté.

Il n’y a quelque chose qui ne va pas dans la façon dont Lenneth enseigne l’épée. Enfin non, il y a quelque chose qui ne va pas chez Lenneth tout cours. Depuis quand il est si… gentil ? Avenant ? Protecteur ? C’est une partie de lui que je n’avais jamais vu et qu’il n’avait certainement pas envie de me dévoiler vu comment il se cache derrière sa chauve-souris. Monsieur aurait honte ?

Je m’approche sufisament de Lenneth pour le froler et lui chuchote à l’oreille pour que la petite ainsi que les autres Tamarisc n’entendent pas notre conversation. Le pauvre, je ne voudrais pas non plus qu’il se ridiculise devant tous.

- Voyons nous cela, monsieur est doux comme un agneau à ce que je vois. S’en est presque mignon.

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Je guette du coin de l'œil les réactions de l'Amazone et il est très claire que mon intervention  ne lui plait pas du tout, et je dois bien avouer que si je peux si je peut rajouter quelques chose à mon palmarès d'action faisant sortir Hippolyte de ses gonds, je ne suis franchement pas contre.

- Lenneth que crois-tu faire avec cette demoiselle qui a demandé mon aide ? Je me débrouillais très bien avant ton irruption.

Pour toute réponse je lui lance un regard en coin accompagné d'un des rire les plus arrogant que j'ai en stock. Je la vois presque bouillir de l'intérieur pour mon plus grand plaisir. Je reconcentre mon attention sur la petite et l'encourage comme je peux. La pauvre est toute tendue, il faut qu'elle se calme. La précision viens avec la souplesse des mouvement, rigide comme elle est, elle n'arrivera pas à grand chose.

Même avec l'arrivée de Saule, je remarque qu'Hippolyte semble assez confuse. Il est vrai que je n'ai jamais usé de tendresse devant elle, mais me voyait elle comme un monstre incapable d'empathie qui se serait moqué des difficulté de cette petite ? J'avoue que je suis un peu vexé, mais bon, ce n'est pas si étonnant que ça au final, je suis bien trop fier pour montrer une quelconque marque de défaillance face à cette femme en particulier.

Je vois la reine s'approcher dangereusement de moi et fais mine de l'ignorer. Je sens que je vais prendre une réprimande, est-ce que j'aurais été trop tactile avec la petite selon elle ? ou alors elle m'en veux vraiment beaucoup d'être intervenue en faveur de son élève ? Quoi qu'il en soit je la laisse s'approcher, je contrerai son attaque s'il le faut. Contre toute attente, Hippolyte viens presque se coller à moi pour chuchoter à mon oreille.

- Voyons nous cela, monsieur est doux comme un agneau à ce que je vois. S’en est presque mignon.

J'en ai le souffle coupé pendant un instant. Hippolyte qui se test à la raillerie, on aura tout vu ! Est-ce que Deimos va se mettre à câliner l'entièreté de l'académie ? Je ne m'attendais vraiment pas à ça j'avoue. Mais il faut que je me reprenne, je ne vais pas la laisser gagner comme ça, elle croit pouvoir me défier sur mon terrain de jeux, bin voyons ! Rira bien qui rira le dernier.

J'attrape le menton de l'Amazone et le tourne vers moi pour planter un regard intense dans le sien. Je prend ensuite une voix suave pour répliquer.

- Et alors ? Seriez vous jalouse princesse ?

Un air de défi dans le regard, c'est à celui qui lâchera l'autre des yeux en premier, et je ne suis pas décidé à perdre. Mon sourire narquois s'amplifie toujours plus, bien décidé à la faire craquer.

Mais un petit raclement de gorge nous interrompe et je tourne le regard vers la petite avec irritation. Elle semble bien gênée de sa petite hauteur, elle baisse la tête. Sa petite voix devenue timide se viens briser la tension palpable qui s'était installée.

- Je vous remercie pour votre aide, je me sens prête à reprendre madame Hippolyte.

Je m'écarte de l'Amazone en levant les mains en l'air en signe de paix. Je sors un de mes petit sourire innocent, comme si je n'avais jamais rien fais et me retourne pour prendre la direction de la sortie de la salle commune.

- Si je ne suis plus d'aucune utilité, je vais vaquer à d'autres occupations.

Je fais quelques pas de plus mais une petite voix m'interpelle. Un sourire me vient, victoire.

- Attendez ! Vous m'avez bien aidé, si madame et vous n'y voyiez pas d'inconvénient, j'aimerai que vous restiez.

Je me retourne et lance un rapide regards victorieux à Hippolyte. Puis mon regard se tourne vers l'apprentis épéiste.

- Ca ne me pose pas de problème, mais je ne veux pas que ça dérange madame.

Je prend soin d'appuyer légèrement sur le "madame". Je croise mes bras sur mon torse avec un petit sourire malin alors que la petite se retourne vers sa professeur avec un regard interrogateur. J'ai hâte de voir ce qu'elle va répondre. Est-ce qu'elle va privilégier l'apprentissage de son élève au dépit de sa fierté ? Ou alors me rejeter potentiellement au dépit de son apprentis ?

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J’ignore toujours pourquoi j’ai eu un élan de raillerie, peut-être que Lenneth détins sur moi plus que je ne voudrais l’admettre, mais en tout cas une chose est sur je le regrette amèrement. La taquinerie est sa spécialité, potentiellement la chose qu’il arrive le mieux à faire, c’était d’une évidence qu’il allait renchérir de plus belle.

Il m’attrape le menton et m’observe avec une telle intensité que je ne peux pas décrocher mon regard du sien. S’en est presque hypnotisant.

- Et alors ? Seriez vous jalouse princesse ?

Moi jalouse ? Jamais. Le fait qu’il devienne gentil avec moi ne m’intéresse pas, il me collerait encore plus. Par contre se serait avec plaisir qu’il regarde ailleurs que dans mes yeux c’est déstabilisant. Je peine à lui faire ça tant il a de l’assurance, tout le contraire de moi à l’heure actuelle. Mais je ne lâche pas, je ne veux pas perdre face à son petit jeu qui accroît de plus en plus son sourire.

- Pas le moins du monde.

Un raclement de gorge peu assuré se fait entendre et Lenneth lâche enfin mes yeux. Je fais de même pour voir ce qu’il se passe en retenant que j’ai tout de même gagné à son petit jeu du regard. Je vois la petite Tamarisc toute gêné par notre présence qui a sans doute dû la déranger. Oh non pauvre petite. Depuis l’interruption de Lenneth je l’avais complètement oublié je suis navrée.

- Je vous remercie pour votre aide, je me sens prête à reprendre madame Hippolyte.

Aussitôt Lenneth s’écarte de moi et fait comme si de rien n’était. C’est cela, tu veux paraître sympathique devant la cycle 1 mais ton sourire ne trompe personne. Je lui chuchote tout de même un « j’ai quand même gagné » pour qu’il ne soit pas non plus trop heureux de cette conversation. Ça a l’air de lui faire ni chaud ni froid pour mon plus grand malheur. Pourquoi suis-je la seule a être déstabiliser par sa présence ? Non en faite j’ai la réponse. C’est un homme qui passe son temps à me taquiner et à me sortir sottise sur sottise ce qui n’est pas mon cas.

Je souris à la petite pour lui faire comprendre que nous pouvons recommencer l’entraînement en douceur mais elle ne me regarde pas. Elle fixe plutôt l’Arai qui commence à s’en aller. J’ai soudain un mauvais présentement.

- Attendez ! Vous m'avez bien aidé, si madame et vous n'y voyiez pas d'inconvénient, j'aimerai que vous restiez.

Je le savais. Pourquoi faut-il toujours qu’il fasse son ange auprès des plus jeunes ? Qu’est-ce qu’il peut me désespérer par fois. Enfin plutôt souvent. Et au vu de son petit regard victorieux que j’ai bien envie d’écraser à l’heure actuelle, il avait tout préparé. M’aime-t-il autant pour vouloir rester toujours auprès de moi. Cet Arai est vraiment étrange, je ne le comprendrais jamais.

La petite me fixe en attende d’une réponse. Je ne veux pas la décevoir, tant pis si je dois encore me coltiner cet abruti mais je dois garder mon sang-froid et la privilégier.

- Et bien, si c’est ce dont tu souhaites pourquoi pas.

Ses mots n’avaient tellement pas envie de sortir de ma bouche qu’ils ne sont absolument pas naturelles. On aurait dit un robot. Je te haïe Lenneth, je te haïe.

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l'Amazone semble irrité par la requête de la petite, il semblerai que j'ai fais mouche. J'attend  sa réponse avec impatience, est-ce que je l'aurais énervé au point de refuser ça à la petite ? nous allons le savoir bien vite.

- Et bien, si c’est ce dont tu souhaites pourquoi pas.

Ces mots avaient un gout très amer dans la bouche de la jeune femme ont dirait. Le ton qu'elle avait employé pour répondre entrait en parfaite contradiction avec le sens de sa phrase. Ses mots m'autorisait à rester alors que son ton semblait m'intimer de partir au plus vite. M'enfin c'était à attendre, je sais bien qu'elle me déteste et honnêtement ça se comprend, mais tant pis, moi ça me fait bien rire.

La petit semble ravie se m'avoir comme second enseignant, elle sourit de plus belle et semble à nouveau motivée à bloc.

J'avoue que je ne suis pas professeur à l'origine et je n'ai pu l'aider simplement parce que j'ai pu observer ses défauts. Mais maintenant je ne serais pas trop quoi lui faire faire. Je décide de laisser un peu l'Amazone tranquille et de me concentrer sur la jeune Tamarisc. Est-ce qu'il serait plus judicieux de lui faire à nouveau ce battre maintenant ? Je ne sais pas trop. Pourquoi ne pas essayer, même si je ne pense pas, peut-être que je me suis trompé sur le problème initial.

- Et si on réessayait un combat, contre moi cette fois, histoire que tu puisse voir d'autre style de combat, je ferais doucement promis, le but est que tu apprennes à réagir en fonction de l'adversaire.

La petite semble d'accord et va déjà se placer sur le terrain. Je regarde Hippolyte normalement, sans espièglerie. Il faut que je reprenne mon sérieux, cette gamine essaie d'apprendre, je ne vais pas gâcher ça, je me suis engagé à l'aider maintenant, je vais éviter de trop faire l'idiot.

- J'espère que ça ne te dérange pas, essayons de coopérer un peu maintenant que nous sommes sur le même bateau, même si je sais que ça ne te plait pas.

Je lui adresse un regard pour lui prouver ma bonne foie. Puis me dirige sur le terrain face à la petite. Je me met en garde et donne le top départ à la petite. Elle fonce alors vers moi et utilise tout ce qu'elle a apprise avec Hippolyte ce matin. Je pars tout ses coups facilement mais ne renchéris pas pour la laisser utiliser ses mouvements comme elle le veux. Elle s'en sors mieux, elle veux toujours aller trop vite, et bâcle un peu ses coups mais c'est déjà mieux que tout à l'heure. Je l'encourage un peu alors qu'elle se d'émotive en voyant qu'elle n'arrive pas à me toucher.

- D'accord maintenant essaie de bloquer mes attaques.

J'utilises les mêmes mouvements qu'elle et fait en sorte de ne pas frapper trop fort. Elle s'en sort pas trop mal, elle me laisse pas mal d'ouverture mais pour une débutante, c'est pas si mal. elle finit par trébucher en reculant et je la rattrape avant qu'elle ne s'écrase au sol. Je la ramène droite et lui offre un sourire sincère.

- Tu t'en sors bien ! tes mouvement sont plus fluide maintenant, mais fait attention à ne pas trop te précipiter, tu fais des erreurs en voulant aller trop vite. Je m'adressai ensuite d'une voix plus forte à Hippolyte loin de nous. Tu as peut-être d'autres remarques ?

Je n'ai peut-être pas pu tout voir, en étant aussi près de la petit Tamariscs, ce n'est pas forcément évident d'analyser chacun de ses mouvements. Nous revenons vers Hippolyte, j'attend de voir ce qu'elle va dire de tout ça, est-ce qu'elle fera une remarque sur moi au passage, va savoir.

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Lenneth a beau être un idiot les trois-quarts du temps, il peut se montrer sérieux quand le moment l’exige. Ce qui est… étonnant à voir. Je n’ai jamais douté qu’il puisse être sérieux quand il le souhaite mais le voir enseigner l’art de se battre à la petite Tamarisc sans la brusquer la moins du monde est une facette de l’Arai que je n’avais pas encore vu ou malheureusement à de trop peu nombreuses occasions. Il faudrait qu’il laisse plus souvent ses sarcasmes de côtés.

Lenneth me lance un regard pour une fois sans double sens ou espièglerie et je ne peux lâcher des yeux ce regard sincère. J’hoche la tête en guise de réponse. Fait donc, sur ce coup je pense que tu t’y connais plus que moi même si je ne te le dirais jamais à haute voix.

- Je vais faire un effort. Pour la petite.

Je n’ai pas envie que la Tamarisc qui a usé de tout son courage pour me demander son aide voit un conflit éclater entre l’Arai et moi. Il n’en est pas question. J’ai déjà plus ou moins échoué dans ma mission en laissant Lenneth m’aider et en réagissant à ses sarcasmes alors il est hors de question que je me dispute avec lui. Si il veut qu’on parle cela attendra la fin de l’entraînement et pas avant. Par contre, il y a une grande différence entre me montrer courtoise et devenir la plus gentille des Amazones. Qu’il ne s’attende pas à trop de ma part.

Il s’entraîne alors avec la petite Tamarisc et même si elle a encore des difficultés, ce qui est tout à fait normal vu son cycle, elle se débrouille bien mieux que lorsque je l’ai affronté tantôt. L’arme n’était donc évidemment pas la bonne. J’aurais dû le comprendre en la voyant, ça ne me ressemble pas de ne pas comprendre quelque chose d’aussi évident. Au final je suis bien contente que Lenneth soit arrivé, grâce à lui j’ai pu reprendre mon sang-froid et voir la situation de l’extérieur. Qu’est-ce qu’il m’énerve celui-là à toujours arriver au bout moment et à trouver une solution à tout. Cela me rappelle le jour de notre rencontre à la garderie. Il m’a échappé un conflit inutile avec une personne tout à fait désagréable sur le moment. C’est sarcasmes incessant viennent peut-être de là, il pense savoir tout mieux que personne. Mais qu’il ne s’en fasse pas trop, je te prouverais rapidement que ce n’est pas tout le temps le cas.

- Tu as peut-être d'autres remarques ?

Comprenant qu’ils ont finit leur petit entraînement et que Lenneth lui a donné ses conseils, je m’approche d’eux pour intervenir. Je souris à la petite Tamarisc et lui caresse les cheveux.

- Je suis très fière de toi, tu t’es surpassée en seulement une séance. Mais pour perfectionner encore plus ta technique au combat j’aimerais que tu te positionnes en position d’attaque s’il te plaît.

Elle s’exécute sur le champ et je me retrouve de nouveau au problème que je percevais lorsqu’elle se combattait contre Lenneth.

- Il faudrait que tu écartes davantage tes jambes et que tu les fléchies un peu de façon à ce que tu puisses plus facilement te déplacer lors d’un combat pour esquiver un coup par exemple.

Je lui en avait déjà un peu parlé tout à l’heure en travaillant les positions de bases mais ce n’est qu’en situation réelle que j’ai compris qu’il fallait d’autant plus se baisser surtout contre une personne dotant d’une grande taille comme Lenneth. Si elle veut bien attaquer cette position est primordiale.

- Par contre, tu ne dois pas baisser ton arme. Elle est un prolongement de ton corps, si elle est baissée ton centre de gravité sera automatiquement dirigé vers le bas et il te sera alors bien plus difficile d’attaquer. Un katana est certes plus légère qu’une épée mais elle reste tout de même lourde durant un combat qui dure longtemps. Pour éviter de baisser ton arme fasse à son poids, tu n’as qu’une chose à faire c’est de te muscler. Si tu ne sais pas quel exercices faire, je pourrais t’en donner ne t’en fait pas.

Je me tourne vers Lenneth pour lui signaler que j’ai terminé et mon sourire montre bien que je ne suis pas peu fière de ce que je viens de lui enseigner. Il fallait bien que je me rattrape de mon erreur de tout à l'heure, j'aurais eu l'air de quoi si je n'étais plus capable d'apprendre comment se battre ? Quelle piètre Tamarisc j'aurais fait. Mais devant l'Arai je suis heureuse de la moindre victoire. Il le faut bien avec son égo surdimensionné, je ne voudrais surtout pas que ses chevilles s'enflent de trop.

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- Je vais faire un effort. Pour la petite.

Bon sang, j'ai prévu de rester sérieux plus longtemps que ça, mais j'avoue que là la perche que me tend l'Amazone est très grande. Je me fais alors violence pour ne pas lui lancer une pics et rejoins le terrain de combat, un sourire aux lèvres. Puis le "combat" commence, et tout se passe plutôt bien. Je lui fais mes quelques remarques puis demande l'avis de ma collègue qui nous rejoins.

Elle donne alors des conseils à la petite qui s'empresse de les appliquer. Je m'écarte un peu, histoire de leur laisser l'espace nécessaire au travail, mais prête tout de même attention à ce que dis Hippolyte. Ce qu'elle dis est vrai, elle a entièrement raison lorsqu'elle parle du centre de gravité, on ne peux pas lui enlever ça. Elle a d'ailleurs réussi à repérer l'un des problème de la petite et avait rectifié le tire rapidement, c'est du bon travail.

Cependant, elle se retourne vers moi, un sourire fier si fière aux lèvres qu'on aurait dit qu'elle venait de me mettre la raclé de ma vie. Et là je ne pu garder mon sérieux. On dirait bien qu'elle s'est d'elle même mis on compétition contre moi. Je n'était pas au courent que l'on concourait pour la place du meilleur professeur. Et puis soyons honnête, il n'y a pas de quoi afficher un tel sourire vainqueur, elle n'a rien fait de plus que ce que j'ai fais avec la petite quelques minutes au paravent. Rien de plus, rien de meilleur.

- Voyons très chère, peut-on savoir ce qui justifie cet air si fier et vainqueur ? Nous ne sommes pas en compétition à ce que je sache. Le plus important est l'apprentissage de l'escrime pour cette jeune Tamarisc.

J'affiche un sourire innocent, mais que je sais très bien qu'elle va prendre pour malicieux. C'est même tout le but de ce sourire. Je sais bien que j'avais dis que je garderais mon sérieux pendant la leçon, mais jusqu'à preuve du contraire, c'est Hippolyte qui a manqué de discipline cette fois. Si même la professeur principal s'autorise à des manque de sérieux, j'estime que j'y ai bien le droit aussi.

C'est alors qu'une idée me vint en tête, une idée qui va surement en ravir certains plus que d'autres, moi en l'occurrence. Après approximativement, une demi-seconde d'hésitation, je concluais qu'il fallait la mettre en œuvre. Alors un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres.

- Cependant, si vous voulez vraiment entrer en compétition avec moi Princesse, pourquoi ne pas nous battre, ici et maintenant ? Je vous propose un duel équitable, sans magie, à l'épée, est désigné vainqueur celui qui se retrouve en incapacité de se défendre.

Je jette un petit coup d'œil à la petite à ses côtés, il faut que je trouve un argument appuyant ma proposition. Et c'est dans le regard excité de la petite que je le trouvai.

- Qui plus est, je pense qu'il serai bien de montrer un exemple de combat à plus haut niveaux à notre élève. Elle pourrait en apprendre beaucoup.

Je suis sûre qu'elle va accepter, il n'y a aucune raison qu'elle ne le fasse pas. elle s'est elle même mise en compétition avec moi et au vu de son expression fier lorsqu'elle a marqué un point, elle doit avoir sacrément envie de me faire fermer mon clapet. Heureusement pour moi, j'ai bien souvent un coup d'avance dans ce genre de jeux. Qui plus est, il va être presque impossible pour elle de trouver une excuse qui ne sous-entendrai pas qu'elle fuit le combat parce qu'elle à peur de moi. En résumé, c'est son égo et sa crédibilité de professeur qui sont mis en jeu.

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A mon plus grand regret, Lenneth n’hausse même pas un sourcil devant mon regard fier. Rien. Il reste de marbre. La seule réaction chez lui que je peux distinguer est peut-être qu’il se moque de moi ce qui a le don de m’énerver un peu. Je ne suis apparemment pas une adversaire pour lui.

- Voyons très chère, peut-on savoir ce qui justifie cet air si fier et vainqueur ? Nous ne sommes pas en compétition à ce que je sache. Le plus important est l'apprentissage de l'escrime pour cette jeune Tamarisc.

Rectification, il me considère comme une adversaire sinon il ne se serait pas exclamer à haute voix. Ce qu’il peut m’énerver. Ma crédibilité de professeur est foutu à cause de ce rustre. Mais en même temps il n’a pas tord, mon sourire de tout à l’heure n’avait pas lieu d’être, je n’ai fais que me rattraper de mon erreur passée et je le comprends grâce à sa remarque... Mais c’est à cause de lui aussi, si il ne me déstabilisait pas, je n’aurais pas perdu mon sang froid en oubliant mon rôle de professeur ! Je ne comprends pas, je suis une Amazone qui a connu la guerre et d’autres péripéties diverses et variées et je suis incapable de gagner face à ce maudit Arai.

- Cependant, si vous voulez vraiment entrer en compétition avec moi Princesse, pourquoi ne pas nous battre, ici et maintenant ? Je vous propose un duel équitable, sans magie, à l'épée, est désigné vainqueur celui qui se retrouve en incapacité de se défendre. Qui plus est, je pense qu'il serai bien de montrer un exemple de combat à plus haut niveaux à notre élève. Elle pourrait en apprendre beaucoup.

De mieux en mieux. D’abord il veut m’humilier et ensuite prétendre vouloir faire un combat avec moi ? D’autant plus que je ne peux de toute évidence pas refuser son invitation. Il a même tenu compte de la petite. Je suis piégé. Contrairement à lui, je n’ai pas du tout envie d’affronter quelqu’un encore moins Lenneth et il le sait. Il va m’entendre celui là quand la Tamarisc ne sera plus un obstacle dans notre échange. Mais pour l’instant je dois me focaliser sur un problème à la fois, je ne veux pas que la petite ne me demande plus conseil parce que je ne suis soi-disant pas sérieuse.

- Ce sourire était simplement une marque de fierté concernant la progression de mon élève rien de plus. Tu as des idées sacrément tordus.

Le sourire que j’arbore pendant cette phrase n’a quand à elle rien de fier. C’est une menace qui veut dire à ce cher Lenneth de la fermer si il veut avoir la vie sauve. J’ai beau ne pas aimer me battre, lui clouer le bec est largement une raison suffisante. Malheureusement je ne peux pas le faire ici devant la petite. J’ai déjà manquer de sérieux tantôt à cause de cet abruti, je ne peux pas recommencer mais qu’il ne s’inquiète pas, je n’oublierais pas.

Je jette un coup d’œil vers la cycle 1 et elle n’a pas l’air de me mépriser, c’est déjà ça de prix. Mon regard se redirige vers Lenneth instantanément. J’imagine que je n’ai pas d’autres choix.

- Quand à ta proposition, je suis du même avis. Rien de mieux pour approfondir les connaissances de mon élève qu’un combat digne de ce nom.

Lenneth a beau penser qu’il s’agit de « notre » élève, je ne jouerais pas ce jeu. Elle est venu me voir et même si effectivement l’Arai est venu m’aider ma fierté m’interdit de l’admettre.

Je m’approche de Lenneth suffisamment pour que la cycle 1 ne nous attende pas et chuchote à l’Arai.

- Par contre si je gagne, je ne veux plus que tu m’approches pendant deux mois, clair ?

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- Ce sourire était simplement une marque de fierté concernant la progression de mon élève rien de plus. Tu as des idées sacrément tordus.


Son sourire me parait comme une menace, et je crois bien que c'est le but. Mais j'avoue que ça me fait bien rire. Elle peut bien vouloir que je la ferme, si elle croit que je vais l'écouter, elle se met le doigts dans l'œil jusqu'à l'épaule. Ma chère, n'a pas encore croisé ma route celui qui arrivera à me faire taire en un regard.  

- Quand à ta proposition, je suis du même avis. Rien de mieux pour approfondir les connaissances de mon élève qu’un combat digne de ce nom.

Je savais bien qu'elle n'aurait d'autres choix que d'accepter ma proposition. Je l'ai un peu mise dos au mur il faut l'avouer. Enfin il lui restais le choix d'éclater ce mur en soit, même si ça fait un peu mal, elle avait une échappatoire. Quoi qu'il en soit, je suis arrivé à mes fins, j'ai ce combat.

Je remarque tout de même qu'elle prend soin de préciser que c'est son élève. J'avoue que ça me fais beaucoup rire intérieurement. Si ça l'énerve, j'ai bien dans l'intension de continuer.

L'Amazone se rapproche à nouveau de moi, en me chuchotant les termes d'un paris. Que je ne l'approche plus pendant deux mois ? Je crois que je lui ai bien tapé sur le système cette fois.

- Marché conclu, mais dans le cas ou je gagne, je veux que tu viennes diner en tête à tête avec moi.

J'ai un sourire malin, j'avoue que je ne suis pas peu fière de ma trouvaille. Un diner peut-être très intéressant il faut l'avouer. Elle peut compter sur moi pour me mettre sur mon trente et un et lui faire un diner aux chandelles romantique comme elle n'en auras jamais eu et comme elle n'aura plus jamais. Enfin si on ne finit pas par en faire un autre.

Toujours avec ce sourire narquois, je me dirige vers le comptoir à sabre et en tire une lame assez lourde. Je la soupèse, fait quelques mouvements pour tester la praticité de l'arme. Une fois décidé, je me dirige vers l'arène et attend qu'elle en face de même de l'autre côté du terrain.

Je sens que ce combat vas être vraiment intéressant, même en oubliant le côté paris qui n'a pour effet que de redoubler ma motivation. Hippolyte n'est pas du genre à beaucoup se battre alors nous ne nous sommes affronté que très rarement elle et moi. Mais le peu de fois ou c'est arrivé ça à donné des affrontements haut en couleurs. Je me suis toujours amusé à me battre contre elle.

- Quand tu es prête...

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J’ai peut-être était un peu fort avec mon pari. Ne plus s’approcher pendant 2 mois alors que nous sommes du même cycle et du même sanctuaire risque d’être assez compliqué. Mais tant qu’à faire quelque chose de désagréable, dans le cas présent affronter Lenneth, autant rajouter une condition que j’apprécie. Ce n’est pas que voir Lenneth m’insupporte, quoique des fois j’ai des doutes, mais le voir s’énerver peu soit-il me rend tout sourire. Si je gagne ce combat, les deux moins à venir seront long pour lui mais tellement reposant pour ma part. Il faut que je gagne cet affrontement.

Malheureusement pour moi, l’Arai impose également sa condition. J’aurais dû m’en douter venant de lui. Mais en fin de compte je trouve que sa proposition est moindre contrairement à la mienne. Ce dîner ne sera pas de tout repos surtout connaissant Lenneth mais une soirée comparé à deux mois je trouve cela plus qu’équitable. Je me demande même pourquoi il n’a pas profiter de l’occasion pour me demander quelque chose de plus… embêtant. Mais je ne vais pas m’en plaindre.

- Marché conclu.

Il s’éloigne de moi et prend un sabre dans le comptoir. Je n’ai pas besoin de faire de même étant donné que j’ai toujours ma fidèle épée accrochée à ma ceinture. J’aurais bien aimé me battre à la lance mais contre un sabre ça n’en vaut pas la peine. Et puis, le but de ce combat et que l’on apprenne à la petite Tamarisc comment se battre à l’épée même si j’imagine que les intentions de Lenneth étaient tout autre.

Il se dirige vers l’arène et j’imite son geste. Je me place au point le plus éloigné de lui tout en restant en face au cas où l’un de nous souhaite commencer les hostilités avec de l’élan. Je sors mon épée de son fourreau et passe rapidement mes doigts sur la lame. Cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas utilisé et l’idée de m’en servir à cause des caprices de mon adversaire me laisse échapper un soupir. Mais je ne vais pas dire que son attitude ne m’étonne pas. Quand une perche pour m’énerver est tendu il ne se fait pas prier pour la saisir avec le sourire. Mais je dois tout de même reconnaître que même si il est souvent insupportable à mon égard, il ne m’a jamais fait faire des choses qui pourrait m’insulter. Je n’ai beau pas apprécier de me battre pour un rien je reste une Tamarisc et qui plus est une Amazone. De plus l’idée d’un dîner avec lui est certes déplaisant mais il aurait pu faire bien pire. Même si ça m’énerve de l’admettre, Lenneth n’en reste pas moins quelqu’un de respectable malgré son attitude disons haute-en-couleur.

Cependant, mes pensées divaguent un peu trop sur l’Arai en face de moi et ça me déplaît. Je chasse donc ces idées d’un signe de la tête et positionne mon épée devant moi. Je dois rester attentive, ce n’est pas le moment de tergiverser. Lenneth est un combattant hors paire, je ne peux pas baisser ma garde.

Je jette un petit coup d’œil à la cycle 1 et lui souris. Elle observe nos positions et essaie de les assimilées. Je ne dois pas oublier que nous faisons ce combat pour elle, je ne dois pas me laisser déconcentrer.

- Je suis prête.

Je ne suis pas de ceux qui attaque par surprise. Je trouve ça tout à fait déloyal et indigne d’un combattant. Mais maintenant que j’ai prononcé ses mots, le combat a officiellement commencé. Je cours dans sa direction à vive allure et porte le premier coups. Bien évidemment il l’intercepte à l’aide de son sabre mais c’est tout à fait normal. On ne peut pas battre Lenneth d’un seul coup d’épée, il ne serait pas digne d’être un Tamarisc sinon.

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- Marché conclu.

Je me doutais bien qu'elle accepterai sans trop broncher, de toute manière, si elle m'impose des conditions elle doit accepter les miennes. Qui plus est, je crois qu'un diner n'est pas cher payé contre une interdiction de m'approcher pendant deux mois.

Nous nous plaçons tous les deux l'un en face de l'autres arme à la main et j'attend calmement son signal de départ. Lorsqu'il vient, je ne bouge pas. J'attend. J'analyse. Je guette chacun de ses mouvement, chacune de ses respiration. J'essaie de prévoir le moment  où elle va attaquer.

C'est alors qu'elle court vers moi lame en main. Elle est rapide. Je l'attend, crampé sur mes position et lorsqu'elle porte le coup je le pare facilement. Je la repousse avec force, mais ça a pas l'aire de vraiment la déstabiliser. Je n'en attend pas moins d'elle. Cependant ça met un peu d'écart entre nous et je peux à mon tour lancer une attaque. Rien de bien exceptionnel non plus qu'elle pare plutôt facilement. Mais de quoi ne pas la laisser prendre le dessus sur le rythme de l'échange.

De nombreux coups sont échangés, c'est plutôt sage, rien de trop extravaguant. C'est échanges sont comme une discutions, nous nous jaugeons, nous appréhendons. Nous apprenons à nous connaitre, nous nous découvrons au fil des coups et des escarmouche. Je garde mon énergie, évite de faire des mouvements inutile, prévois l'entièreté de mes coups et de ses possibilité de réponses comme je peux.

Elle m'empêche également de prendre le dessus, aucun de nous deux n'impose réellement son rythme au duel. Mais il va falloir que ça change, parce que c'est bien beau les petits duel sage et tranquille comme celui là, mais si ça continue comme ça, on y est encore demain, et je ne préfère pas m'éreinter en escarmouches futiles.

J'ai dis que c'était un duel équitable pas sans fourberie. Et puis en soit, si mon plan marche, ça ne sera pas qu'une tromperie, elle sera tombée dans le panneau. Puis elle apprendra. Je jette alors un coup d'œil très calculé, sur le côté. Assez insistant pour qu'elle le remarque, mais pas assez pour qu'elle devine qu'il est fait exprès. Je ne suis pas sûre qu'elle croit à ma supercherie, mais ça vaut le coup de tenter. Et puis sinon j'irai plus franco, de front, je finirait par monter en intensité.

Je n'attend pas de savoir si ma stratégie à marchée, et lance une attaque, au niveau de sa cuisse. Elle aura surement plus de mal à l'éviter. Et connaissant ses valeurs, si elle s'est faite avoir, elle risque de vite être sur les nerfs. Mais ce n'est en rien de la triche, si elle n'est pas assez attentive, ce n'est pas ma faute. Et si ça n'a pas marché, j'ai facile de la mettre en rogne autrement. Un simple sourire narquois, un ton un peu moqueur...

- Passons aux choses sérieuse tu veux.

Et le travail est joué.

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J’attaque la première et mon adversaire arrive à la contrer avec brio, pour l’instant rien d’étonnant. Même si je sais que Lenneth peut être souvent une personne imprévisible, j’essaie tout de même d’élaborer une stratégie avec les éléments que je connais de lui. La stratégie est la clef de tout succès, j’ai toujours agi de la sorte et ce n’est pas parce que je suis dans un combat amical contre Lenneth que je vais me refroidir.

Il me repousse et décide d’attaquer en retour. Je fais de même et nous commençons à échanger divers coups sous les regards de la cycle 1 et d’autres personnes qui ont rejoint la salle commune.

Ses gestes sont maîtrisés et même s’il emploie sa force je sais qu’il se restreint. Nous nous connaissons depuis longtemps mais nous nous sommes battu qu’à de rares occasions. Trop rares pour savoir exactement ce que va faire notre adversaire. Et puis de toute façon nous ne sommes pas du genre à faire les mêmes gestes constamment. Nous changeons, évoluons au fil du combat pour éviter que l’autre ne comprenne notre stratégie et puisse nous voir comme dans un livre ouvert. Alors pour le moment nous diversifions notre palmarès de technique sans pour autant dévoiler nos cartes maîtresses.

Mais je sais très bien que Lenneth va très vite atteindre sa limite de patience. Échanger des coups lamba ce n’est pas ce qui l’intéresse ce qui n’est pas mon cas. Comme ça, je peux le surprendre à n’importe quel moment.

Puis en plein milieu du combat l’Arai détourne ses yeux. Je ne me ferais pas avoir par sa supercherie digne d’un lâche. Il a certainement compris qu’il avait beaucoup de probabilité pour que je gagne et il décide de jouer les coups bas. Pour autant, son regard persiste et je me souviens que c’est l’emplacement de la Tamarisc. Lui est-t-elle arrivé quelque chose mais Lenneth ne veut rien me dire pour ne pas arrêter notre échange ? Mon côté protecteur prend le dessus et je jette un bref coup d’œil dans la même direction que mon adversaire mais rien d’anormal chez la Tamarisc. Comprenant que j’avais raison au départ, je me reconcentre sur Lenneth et essaie de m’éloigner le plus vite possible de lui mais il me lance une attaque à la cuisse. J’ai assez esquivé pour ne pas être trop endommagé mais pas suffisamment pour en ne pas être blesser.

Je suis tombée dans son piège, encore une fois et pourtant je le savais. Il m’énerve au plus haut point lui et ses phrases remplies d’arrogances.

- Si pour toi les « choses sérieuses » sont une série de coup bas je ne te félicite pas.

Par ailleurs, même s’il avait joué fair-play je ne l’aurais pas félicité mais qu’importe. Je trouve ça déloyale de se battre de la sorte même si je sais très bien qu’il n’a enfreint aucune règle.

Pour autant je ne me laisse pas abattre loin de là, au contraire j’ai encore plus envie de le voir perdre. Je prends un peu mes distances le temps d’évaluer rapidement mon état. Il m’a touché à la cuisse mais ce n’est pas bien grave, ça handicapera un peu dans des gestes utilisant mon muscles mais à part je ne devrais sentir qu’une simple gêne.

Je retourne dans le combat et nous échangeons de nouveau de simples échanges au corps à corps même si ils sont plus rapides et puissants qu’auparavant. Mon envie d’en découdre avec lui à redoubler et je fais abstraction de toutes les personnes autour de moi. Je me concentre seulement sur mon adversaire. Et d’un coup, pour un maximum de surprise je baisse furtivement mes jambes pour esquiver tout naturellement son attaque et pouvoir répondre de suite avec une attaque précise et fluide en bas du ventre.

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Le combat n'avance que très peu, les estoques sont simples, banales, ennuyantes. Nous retenons chacun nos coups surement pour nous préserver de la suite qui risque fortement de gagner en intensité. Je ne vais pas mentir, Hyppolyte est une redoutable combattante, ses gestes sont d'une précision presque chirurgicale, mais ça me permet de prévoir ces mouvements temps que l'on reste à ce niveau de combat. Je sais ou elle va frapper, avec quelle force et quelle vitesse. Par contre, je ne sais pas si elle se cantonne aux base de l'escrime pour la petite ou si elle n'en a plus grand chose à faire et qu'elle cherche simplement à me jauger.

Quoi qu'il en soit, il est largement temps de casser le rythme de ce combat. C'est pourquoi je tente une fourberie. Sur le coup je ne suis pas sûr que ça aboutisse au résultat escompté, mais je commence à la connaitre. Je sais que plus que son égo et son envie de gagner, la sécurité et l'encadrement des plus jeune est important pour elle. Alors si ça touche à la petite, je suis presque sûr qu'elle tombe dans le panneau, ou plutôt qu'elle privilégie le cas de son élève au miens. Et j'eu raison, elle tourna la tête et j'en profitai pour luis assener un coup à la cuisse. Elle régit plus vite que ce que j'avais prévu, mais j'arrivais tout de même à la blesser à la cuisse. Surement une entaille superficielle, mais c'est difficile à évaluer avec la distance qu'elle à prise. Une chose que je peux constater cependant, c'est qu'elle est sur les nerfs, ma tromperie ne lui a pas plus et sa remarque ne fait que me le confirmer.

- Il ne me semble pas avoir interdis les coup pas, donc je ne triche pas. Et puis ce combat, bien qu'il ai pris quelques aspects personnels, est aussi censé monter l'exemple à la gamine. Crois-tu sincèrement que lorsqu'elle se retrouvera face à un danger, il va gentiment se battre de front sans utiliser de ruse ?

Elle sait que j'ai raison, parce qu'elle se préoccupe de cette gamine, et parce qu'elle sait que si elle se retrouve face au danger, incapable de répliquer, elle se sentira responsable. Elle va probablement prendre le temps d'y réfléchir, mais surement pas maintenant, et si c'était le cas, je n'aurais pas envie de l'attaquer sur ce moment de réflexion.

- Dans ce cas, je serais une monstruosité.

Mon ton est sérieux, je pense sincèrement qu'il est nécessaire que la petite vois qu'un combat n'est pas aussi simple qu'un duel de maniement de l'épée. Un combat relève aussi de la stratégie, de la réflexion, ce n'est pas à qui tapera le plus fort ou le plus vite, loin de là.

L'Amazone semble prête à reprendre l'assaut et le combat reprend le ton monotone des échanges du début, bien que plus affirmés, puis vivaces. Le fer s'entrechoque bruyamment, incessamment. Je sais qu'elle ne se fera pas avoir une deuxième fois par la même ruse. Il faut que je trouve autre chose pour faire avancer le combat.

Mais alors que je réfléchissais, mon adversaire évita royalement l'une de mes attaques et en s'abaissant riposta d'un assaut au niveau de mon bas ventre. J'avoue ne pas trop l'avoir vu venir, elle se met tellement en danger avec ce moment, qu'il faudrait être fou pour le faire. Et pourtant, la voilà, à mes genoux, juste sous ma lame. Je sais que je ne peux pas éviter son attaque alors autant profiter de l'opportunité qu'elle m'offre. J'abat ma lame sur son épaule, aucune chance de l'esquiver, elle est à ma merci. Je n'ai pas envie de la déchiqueter non plus alors que je ne tape pas trop fort, mais l'entaille qui pare maintenant sa peau risque de fortement l'handicaper.

Enfin je ne suis pas en reste non plus. Une longue plaie couvre le bas de mon ventre, elle est placé de sorte à ce que chacun de mes geste me fasse mal, elle à bien visé... Malheureusement pour elle, je suis habitué à la douleur, je ne dirai pas que ça ne m'affecte pas, mais je la supporte bien. J'ai mis de la distance avec elle. Je ne peux pas me permettre, de sacrifier de mon état à chaque fois que je veux lui porter un coup, sinon elle aurait la victoire facile.

J'ai de quoi faire monter la pression maintenant. Pour elle évidement, pas pour moi. Je place mon bras sur mon ventre et exerce une légère pression sur la plaie. Je retiens difficilement un râle de douleur en serrant les dents. Mon bras est à présent couvert de mon propre sang. Certain penseront que je suis simplement fou, mais je sais que ce n'est pas le cas de ma rival. Elle connait mon pouvoir, elle sait ce qu'il en retourne si mon bras la touche. Enfin, évidement je n'utiliserai pas mon pouvoir, c'est dans les règles que j'ai énoncé tout à l'heure, pas de magie. Cependant, étant donné qu'elle pense que je suis lâche et sans honneur, il y a des chance qu'elle croit que je vais transgresser cette règle. Par conséquent, elle risque d'éviter de m'attaquer du côté gauche. Je ne suis pas sûr de ce que j'avance, après c'est fonder mes espoirs en ce qu'elle pense de moi, et c'est un paris gros.

Je fond à nouveau sur elle, m'attaquant évidement à du coté de son épaule blessée pour lui laisser moins de chance de manœuvre. Ce pendant, j'avoue que ma blessure entrave la précision et la fluidité de mes mouvements. Mes attaques deviennent plus brouillon, plus facilement blocable, va savoir si je ferais mouche...

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Lenneth a raison. Il faut montrer l’exemple à la cycle 1 même si je sais qu’il a fait cette stratégie tout à fait déloyal sans penser une seule seconde à elle. Il trouve juste une excuse et ça m’énerve d’autant plus que cette excuse marche très bien. Et c’est uniquement pour cette raison que je vais rentrer dans son jeu.

- Alors ne comptes pas sur moi pour jouer le rôle de mon élève. Si tu es une monstruosité alors je serais pire.

Je ne sais pas si je vais assumer par la suite cette phrase surtout que ce n’est pas mon genre de faire des coups bas comme certains mais à vrai dire le moment s’y prêter plutôt bien. J’espère juste cloué le bec de Lenneth pendant quelques secondes. Et puis s’il veut montrer la dure réalité de la vie à la Tamarisc, autant que je me fasse également passer pour une personne cruelle non ? Bon la vérité c’est que je voulais juste embêter l’Arai en surenchérissant son propos mais comme je me sens coupable de passer en priorité Lenneth alors qu’initialement ce n’était vraiment pas le but, j’essaie de me trouver des raisons valables. Au final, je ne vaux peut-être pas mieux que lui.

Après de simples échanges mais qui reste tout de même assez puissants et précis, je décide de passer enfin à l’attaque en faisant une entaille peu profonde mais assez efficace car c’est un endroit du corps que l’on utilise souvent sans s’en rendre compte. On peut affirmer que cette attaque fait son effet mais je risque beaucoup dans ma position. Je suis juste en dessous de lui et plus particulièrement de sa lame qui laisse une belle cicatrice sur mon épaule, n’ayant pas le temps nécessaire pour me décaler à temps. Je serre les dents aussi fort que je peux pour ne pas émettre le moindre bruit qui puisse enchanter Lenneth et recule de lui tout en me tenant mon épaule meurtri pour évaluer les risques. Ça fait deux fois que je le fuis après une blessure et je déteste ce sentiment de faiblesse que je ressens au fond de ma gorge. J’ai décidé d’être pire que monstrueuse mais je suis bien loin du compte.

J’enlève ma main de mon épaule et regarde le sang qui s’y est déposé. C’est moi grave que je ne le pensais, j’aurais juste du mal à utiliser mon bras. Heureusement que j’avais prévu d’être attaquer au bras où je lançais mon assaut, étant donné quand attaquant j’ai dû lever mon bras c’était celui qui était le plus exposé au danger, j’ai pu donc changer de bras avant l’attaque discrètement. C’est pourquoi le bras où j’ai l’habitude de manier mon épée n’est pas endommagée, c’est déjà une bonne nouvelle.

Par contre, comment ça ce fait que j’ai l’impression que Lenneth ne souffre pas de mon attaque ? J’ai pris des risques qui s’avèrent inutiles en fin de compte. Après peut-être qu’il sait bien masquer ses émotions. Peut-être aussi que le fait qu’il a un pouvoir directement lié au sang l’avantage même si ce n’est qu’une hypothèse, je ne connais pas exactement l’étendue de son pouvoir.

En parlant de son pouvoir, je remarque qu’il est en train de l’utiliser, recouvrant le sang qui tachait jusque là son ventre sur sa main. Je prends une micro seconde à comprendre ce qu’il se passe et à assimiler. C’est pourtant lui qui a fixé les règles non ? Et il a dit qu’on n’avait l’interdiction d’utiliser nos pouvoirs ! C’est ça d’être une monstruosité pour lui ? Enfreindre ses propres règles ? Non, Lenneth n’est pas comme ça, enfin je crois. Je ne suis plus sur de rien avec lui mais son coup bas de tout à l’heure n’était pas de la tricherie, il a peut-être tendance à être déloyal et franchement vicieux mais ce n’est pas un tricheur. Un Tamarisc à l’honneur dans le sang. En tout cas une partie de moi espère sincèrement qu’il n’use pas de fourberies. Mais alors pourquoi utiliser à la vue de tous son pouvoir ? Je suis une stratège née, je suis donc censé élucider ses petits plans et il faut je fasse vite parce que mon adverse fond sur moi et bien évidemment en attaquant le plus possible mon épaule meurtri. Réfléchir et me défendre tout en même temps, ce n’est vraiment pas mince à faire !

Soudain son sourire mesquin me fait tiquer. Lenneth n’est pas fourbe, il est juste calculateur et rusé. Il se peut qu’il bluff. Qu’il ne compte utiliser son pouvoir sur moi. La preuve est que je n’ai pas encore été touché par son bras recouvert de sang. Bon ma preuve n’est pas irréfutable mais je ne peux pas réfléchir à mieux pour l’instant. Et ma deuxième preuve et que je doute que Lenneth soit capable de se montrer aussi ingrat lors d’un combat. Ce n’est que des preuves assez bancales mais c’est assez pour que je crois en cette théorie.

Cependant, s’il veut jouer le bluff pour m’abattre autant en faire de même. Alors pendant que nos deux armes s’entrechoquent, émettant un bruit métallique qui résonne dans la salle commune, je le regarde droit dans les yeux.

- Si tu veux enfreindre les règles très bien, mais nous savons tout les deux que ce jeu entraînera ta perte car il est évident que ton pouvoir ne fait pas le poids contre le mien.

Je ne sais pas s’il va me croire. Il vient d’utiliser cette même tactique et je suis un parfaite exemple de loyauté initialement. Mais s’il utilise son pouvoir alors je peux en faire tout autant, même si évidemment je ne ferais rien, je me tiens aux règles de départ. De plus, il sait que mon pouvoir le désavantage. Ma force est renforcé quand à lui elle diminue considérablement, ce qui est un atout de poid lors d’un combat. Alors que j’ai juste à ne pas le toucher au bras et je m’en sors normalement indemne. Et même si il n’y crois pas, j’utiliserais cette seconde d’inattention pour lui donner un coup étant donné que nous sommes tout proche.

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