Des relations se fanent et d'autres fleurissent

J’avais envie de changer un peu d’air c’est pourquoi je me trouve actuellement à la bibliothèque assise sur une chaise, le livre que je suis en train de lire posé sur la table. Le sanctuaire des Lobellus est un endroit paisible pour lire et pour boire un bon chocolat chaud mais je commençais à étouffer à toujours rester au même endroit. Donc pour une fois, je suis sortie de ma grotte pour me balader un peu mais comme on ne change pas une équipe qui gagne, je lis un livre, encore.

J’entends des étudiants en train de batifoler près de moi. Et ils parlent fort. Assez fort pour que je me demande pourquoi la bibliothécaire ne les a pas déjà viré. Mais j’essaie de faire abstraction du bruit en me replongeant dans ma lecture. Soudain, je sens un poids sur ma cheville qui me fait grimacer. Je relève donc ma tête pour comprendre ce qu’il se passe et un des étudiants qui parlait à un volume sonore trop élevé pour le lieu me pointe du doigts. Qu’est-ce que j’ai fait ?

- C’est elle ! Elle m’a exprès fait tomber pour que je me fasse mal !

Ses amis me fusillent du regard. Je tourne ma tête pour voir s’il n’y a pas quelqu’un derrière mais je suis seule, c’est donc bien moi qu’on accuse. Puis je comprends. Je lui ai fait un croche-pieds. Accidentellement contrairement à ce qu’affirme la personne à toujours à terre.

- Eh excuse toi auprès de notre ami et peut-être qu’on t’épargnera.

Pardon ? Il veulent me faire du mal parce que leur ami est tombé par sa propre faute ? Je suis d’accord que j’aurais dû éviter de trop m’étaler mais de là à en venir au main. Pourquoi faut-il toujours se battre avec certains ? Personnellement je n’en ai aucune envie, de plus ses personnes me font vraiment peur. Je dois éviter le combat à tout prix.

- Dé-désolée, c’était involontaire…

- Involontaire tu parles ouais ! Et puis arrête de faire ta victime tu me mets encore plus en colère !

Je savais bien que la méthode « excuse » ne marcherait pas sur ses brutes mais que puis-je faire maintenant ? Appeler quelqu’un ? Je ne connais personne ici et puis si j’essaie de m’échapper ils me courront après. Je suis foutu, je suis foutu !

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J'ouvrai doucement les yeux, je viens de me réveiller, il semblerai que je me sois endormie sur mon bureau, encore... Ça m'arrive souvent ces dernier temps, je dors plus assez, travail oblige. En me relevant un peu je vis ma tête dans un miroir et un petit rire passa mes lèvres quand je vis la joli trace rectangulaire de mon cahier sur ma joue. Je l'effaçai rapidement, remerciant mon pouvoir d'arranger ces petits accidents pour me rendre présentable. En tant que médecin et Sollerys je peux difficilement me pointer avec une grosse marque sur la joue, ça ferai jaser, et ça fait pas très sérieux. En jetant un coup d'œil à mon bureau je vis le livre que j'avais finit la veille. Il parle de médecine, plus précisément du système lymphatique, un sujet passionnant ! Il faut que j'aille le rendre à la bibliothèque. Sans plus attendre je me mis en route.

Une fois arrivée, je me dirigeai vers la bibliothécaire. Je lui rendis mon livre avec un sourire, sourire qu'elle ne me rendit pas. Je vis aux traits de son visage qu'elle était fortement agacée, je me risquai à poser la question.

- Quelque chose ne va pas ?

Elle me désigna rapidement un groupe d'étudiants bruyants d'un signe de la tête, avant de souffler fortement. Je les zyeutai de loin, c'est vrai qu'il font beaucoup de bruits, bien trop pour une bibliothèque c'est sûr. Tout le monde semble agacé dans la salle, mais personne ne semble oser faire le premier pas pour leur dire de baisser le ton. Mes yeux revinrent sur la maitresse des lieux qui se massait l'arrête du nez, signe explicitant clairement son énervement.

D'un coup, je vis l'une des personne du groupe tomber et venir s'étaler au sol dans un grand fraquas, suivit d'un lourd silence. Cette dernière se retourna et se mit à hurler dans la pièce.

- C’est elle ! Elle m’a exprès fait tomber pour que je me fasse mal !


Je compris rapidement qu'une engueulade allait exploser et visiblement la bibliothécaire aussi puisqu'elle amorça un mouvement pour se lever. Je la stoppai, je crois que si elle y va c'est pour les tuer, évitons de solver ça par des blessés, et encore moins des morts.

- Restez là, j'y vais, je vous fais signe si ça chauffe de trop. Je lui adresse un sourire rassurant.

Elle acquiesça et je me dirigeai vers le petit groupe semblant s'échauffer et s'en prendre à une fille toute penaude, qui se confondait en excuse. Bien évidement ça ne suffit pas aux fauteurs de troubles qui reviennent à la charges. Je m'éclaircit bruyamment la voix pour attirer l'attention du groupe qui leva les yeux vers moi.

- Excusez moi, on peut savoir ce qui se passe ici ?

Je m'avançai pour me placer légèrement devant la fille, de manière à ce qu'ils la lâchent un peu. Mon intervention ne sembla pas enchanter l'un des membre du groupe qui me toisa du regard.

- Qu'est-ce qu'elle veux celle-là ?

- Celle-là aimerait que vous laissiez cette fille tranquille, elle s'est excusée pour ce qu'elle à fait alors laissez tomber. Et elle aimerait aussi que vous sortiez de la bibliothèque, vous ennuyez tout le monde à faire autant de bruits, il y a des endroit plus adapté pour ça, dis-je d'un ton froid et diplomate.

Cela sembla le faire sortir de ses gonds et il s'approcha dangereusement de moi, presque jusqu'à me coller pour me regarder de bien haut. Aller Acéso, impose toi, sinon ton intervention aura servit à rien. Baisse pas les yeux. Baisse pas les yeux ! Oh purée il est grand ! T'inquiète pas Acéso, s'il en vient aux mains il y aura des témoins de partout.

- Pour qui elle se prend la gamine ?

Ok, ok, reste calme, garde la tête haute, tout vas bien. Il est vraiment proche quand même. Te laisse pas démonter Acéso !

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Je regarde tour à tour les trois garçons qui m’ont accosté de façon assez brutal. Celui que j’ai fait accidentellement tombé est vert de rage et son attitude déteint sur ses deux autres camarades. Il ne faut pas s’énerver pour si peu. La vie est belle non ? Souriez. J’essaie de montrer mon plus beau sourire que je suis capable de faire à l’heure actuelle mais ça n’a pas l’air de leur plaire. Vite Chioné trouve une solution, tu es une Lobellus non tu es censé savoir réfléchir ! Mais sous le coup du stresse je n’y arrive pas.

- Excusez moi, on peut savoir ce qui se passe ici ?

Je relève la tête vers la voix et découvre une jeune déesse, probablement de cycle 1, qui  s’interpose entre les garçons et moi. C’est une Sollerys à coup sur, sa beauté ne trompe personne mais il ne me semble pas l’avoir déjà croisé.

- Celle-là aimerait que vous laissiez cette fille tranquille, elle s'est excusée pour ce qu'elle à fait alors laissez tomber. Et elle aimerait aussi que vous sortiez de la bibliothèque, vous ennuyez tout le monde à faire autant de bruits, il y a des endroit plus adapté pour ça

La Sollerys a proféré ses paroles si froidement que ça m’en donne des frissons. Elle doit avoir sacrément de courage pour tenir tête à ses brutes. Où est-ce de l’insouciance ?  En tout cas, que se soit l’un comme l’autre, j’admire le fait qu’elle vienne m’aider. Malheureusement, même avec une volonté de fer, on ne peut pas tout réussir. La jeune déesse est clairement en situation de faiblesse. Les menaces qui m’étaient au début destinées se sont tourné vers elle. J’aimerais beaucoup la secourir pour lui rendre la pareille et qu’on soit enfin débarrasser de ses trois personnes tout à fait désagréables mais la question que je me posais avant son arrivée persiste encore. Que puis-je faire ?  

Je ne vais pas essayer de m’interposer comme la Sollerys l’a fait auparavant pour deux raisons. Premièrement, je n’ai pas la même assurance qu’elle, en somme je vais juste me ridiculiser. Secondement, j’ai bien vu comment ça c’est finis avec la déesse, ça ne sert à rien qu’on reproduise deux fois la même erreur. Et si je m’enfuie pour alerter la bibliothécaire les deux autres vont m’intercepter avant.

Je pourrais utiliser l’eau qui se trouve dans des boissons à proximité pour congeler ses énergumènes mais ce n’est pas l’endroit idéal pour. Je vais juste réussir à me prendre un savon par la bibliothécaire. Mais si ça n’endommage pas trop l’endroit, je peux tenté non ? Au pire je passerais un peu la serpillière, ça ne va pas me tuer. Et puis, je n’ai pas d’autres solution donc allons-y !

Je regarde à droite et à gauche pour voir si quelqu’un a eu la brillante idée de ramener une boisson sur sa table – il faut vraiment que je pense à prendre une gourde toujours sur moi – et quand j’en trouve une, je manie l’eau pour l’emmener en dessous des pieds des trois garçons et je la transforme en glace. A l’instant où ils perdent l’équilibre et que je sais que la Sollerys ne craint plus rien, je cours vers la bibliothécaire.

- Madame s’il vous plaît, aidez nous…

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que la bibliothécaire se lève et se dirige vers les garçons à croire qu’ils étaient déjà dans son collimateur et qu’elle n’attendait qu’un signal pour tirer. Cette histoire va enfin se terminer, je suis soulagée.

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Je gardais difficilement contenance et faisais tout pour garder mon aplomb face à la brute devant à moi. Il faut que je trouve un moyen de nous sortir de cette situation, en évitant les effusion de sang si possible. Je réfléchi à toute allure, est-ce que je devrai les menacer de ruiner leur réputation ? Je pourrai toucher quelques mots à certaines personnes et ils deviendraient les martyres d'Olympus, avantage de Sollerys. Mais je crois pas que ce soit une très bonne idée dans l'immédiat, et honnêtement, c'est pas mon genre de faire ça, ça serait juste des menaces en l'air. Cherchons autre chose, je ne peux évidement pas changer d'attitude et plier sous ses intimidations, ça me ferai passer pour une imbécile et ma réputation en pâtirait... Aller, réfléchi Acéso !

Alors que je cherchai ardûment une issue de secoure à cette situation, je vis l'homme face à moi perde l'équilibre et je reculai rapidement pour ne pas qu'il m'emporte dans sa chute. Le garçon s'écrasa au sol, suivit rapidement par ses deux compairs. Après un rapide coup d'œil je vis une plaque de glace au sol, tiltant presque immédiatement, je me retournai pour jeter un œil à la fille dont j'avais pris la défense mais elle avait disparue. Je balayai rapidement la salle du regard et la vit  auprès de la bibliothécaire. Cette dernière se leva et vint dans notre direction, visiblement hors d'elle. Ça va chauffer pour ces trois là.

Je m'écartai un peu pour laisser passer la furie qui escorta les trois garçons hors de la bibliothèque. Après les avoir mis dehors en claquant la lourde porte derrière elle, on pouvait vaguement entendre les cris de la bibliothécaire, ils vont prendre une bonne correction ceux là, j'aimerai pas être à leur place...

Je laissai échapper un soupir et mes muscles se détendirent, sentant la pression redescendre d'un coup. Heureusement, toute cette histoire se finit bien, enfin pour nous en tout cas.

Je me dirigeai vers la jeune demi-déesse. Je n'avais pas vraiment pris le temps de l'observer avec toute cette histoire, il ne me semble pas l'avoir déjà vu avant, mais je pense qu'elle est en cycle 1 comme moi. Je la trouve toute mignonne, et si comme je le pense elle maitrise la glace, ça va vraiment bien avec ses beaux cheveux argentés et sa peau claire.

- Tout va bien ? pas de blessure ? Lui demandé-je d'une voix douce, que j'accompagnai d'un sourire rassurant.

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La bibliothécaire a un regard ferme, pratiquement effrayent quand elle se dirige dans le couloir avec les trois garçons. Elle est de mauvaise humeur et elle leur fait bien comprendre. Heureusement qu’elle était là, sinon bonjours les dégâts qu’ils auraient pu commettre. Ça aurait pu très mal finir pour la déesse qui est venu à mon secourir, pour moi ou pour les étudiants qui étaient simplement venu étudier ou lire un livre.

D’ailleurs en parlant de la déesse, cette dernière s’approche près de moi accompagnée d’un tendre sourire qui m’apaise tout de suite. Je n’ai plus aucune raison d’avoir peur à présent, elle m’a aidé et les fauteurs de trouple sont partie après le savon de la bibliothécaire. Mais une part de moi reste quand même en alerte, on ne sait jamais.

- Tout va bien ? Pas de blessure ?

Je lui répond seulement avec un hochement de tête. Ils ne m’ont pas touché. Ils n’en ont pas eu le temps. Grâce à toi. Et même si je n’ose pas trop lui parler, la remercier serait tout naturelle. Elle m’a sauvé après tout je lui dois au moins des remerciements.

- Merci. Pour ton aide. C’est grâce à toi que je ne suis pas blessée.

Je veux lui demander si elle n’est pas blessée, après tout c’est de ma faute si elle s’est mise dans cette galère mais je n’ose pas. Elle n’a vraiment pas l’air d’être une personne méchante, j’ai même l’impression qu’une aura bienveillante l’entour. Allez Chioné, c’est une déesse de même cycle que toi, toute mimi et toute gentille je ne vois pas pourquoi tu bloques autant sur elle. Peu-être est-ce l’épisode de tout à l’heure qui me chamboule encore un peu ? Peut-être mais ce n’est pas important, c’est du passée alors lances toi ! Je saute donc le pas.

- Et toi rien de cassé ?

Je lui sort un petit sourire timide, puis je me souviens de la fine pellicule de glace que j’avais déposé tantôt sur le sol de la bibliothèque. Je ferais mieux de nettoyer tout ça, je n’ai pas envie que la gérante me voit d’un mauvais œil dès que je franchirai à l’avenir les portes de la salle.

Je m’avance à l’endroit où je lisais tout à l’heure sans regarder si la Sollerys m’a suivis ou non et jette un coup d’œil vers le verre de tout à l’heure… plus de verre. La personne le possédant est partie. Je regarde s’il n’y a pas d’autres verres à disposition mais rien. La bibliothécaire n’a pas par le plus grand des hasards un aquarium. Non toujours pas. N’y a-t-il personne ici qui a à sa disposition un récipient pour contenir de l’eau ? Ok j’ai compris quelqu’un m’en veut. Très bien, on va le faire comme tout le monde le fait, c’est-à-dire à coups de chiffon.

A contre cœur et n’ayant pas d’autre choix, je fait donc fondre la glace en eau. Il faut trouver un chiffon ou une serviette maintenant. Y en a-t-il dans cette endroit ou les plus proches sont à la cafétéria ?

Je me retourne vers la Sollerys pour lui poser la question.

- Serais-tu où se trouve le chiffon le plus proche ?

Je ne peux décidément rien faire toute seule.

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J'essaie le plus possible de mettre la demi-déesse alaise mais j'ai l'impression qu'elle se méfie de moi. Enfin je me doute qu'après s'être faite agressée presque sans raison par trois types hargneux, difficile d'avoir la conscience tranquille. Elle répond à ma question par un simple hochement de tête ce qui me rassure un peu. Elle semble hésiter à parler, comme si elle voulait dire des choses mais se retenait ou n'osait pas. Finalement elle prononça quelques mots.

- Merci. Pour ton aide. C’est grâce à toi que je ne suis pas blessée.

- C'est normal, j'allais pas te laisser te faire taper dessus.un petit rire passa mes lèvres, pas du tout moqueur, plus pour détendre l'atmosphère. Tant que tu vas bien et qu'il n'y pas eu d'effusion de sang c'est le principal, dis-je avec un sourire doux et sincère.

Encore une fois, j'eu l'impression qu'elle hésitait, qu'elle était en plein dilemme avec elle même, mais je ne fis mine de rien pour ne pas lui mettre la pression ou la braquer. Après un petit moment de silence et un sourire encourageant de ma part, sa petite voix s'éleva.

- Et toi rien de cassé ?

Elle m'adressa un petit sourire absolument adorable, et intérieurement, je pris ça pour une petite victoire.

J'hochai négativement la tête avant de prendre la parole d'une voix rassurante.

- Plus de peur que de mal.

Je la vit ensuite se diriger vers les lieux de l'altercation, je suppose qu'elle a besoin d'un peu d'espace alors je la suis tout en gardant une petite distance. Elle se mit à regarder un peu partout autour d'elle, cherchant visiblement quelque chose. Après quelques instants, elle se résilia et fit fondre la fine couche de glace que se trouvait au sol. Après avoir une nouvelle fois inspecté ses alentours, la demi-déesse se tourna vers moi.

- Serais-tu où se trouve le chiffon le plus proche ?

Tiltant immédiatement, je fouillai rapidement dans mon sac et lui tendis un petit mouchoir en tissu propre et soigneusement plié. C'est un de mes préféré, il est rose pâle et j'y ai broder de jolis lys dans trois des angles et deux petits chats dont les queues forment un cœur dans le dernier.

- J'ai un mouchoir si tu veux, il est plutôt grand et assez épais, ça devrait suffire je pense. Oh et je te rassure il est propre. Un petit rire passa mes lèvres.

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Je suis heureuse que la déesse ne soit pas blessée. Je m’en serais voulu sinon. Au faite je viens de me souvenir que je ne connais pas son prénom, si j’ai le courage nécessaire je lui demanderais plus tard parce que l’appeler constamment « la déesse » ou « la Sollerys » ça devient barbant. D’ailleurs j’ai déclaré qu’elle est une Sollerys mais au final j’ai peut-être faux depuis le début.

Quand je lui demande si elle connaît l’emplacement le plus proche d’un chiffon elle fouille dans ses poches. Je me surprends à croire qu’elle possède véritablement un chiffon dans sa poche mais je comprends très vite qu’elle ne cherche pas exactement ça. Mais ça fera tout autant l’affaire.

- J'ai un mouchoir si tu veux, il est plutôt grand et assez épais, ça devrait suffire je pense. Oh et je te rassure il est propre.

Elle trouve et me tend un mouchoir en tissu à la main de la même couleur que ses cheveux avec des lys et des chats cousus dessus. Je ne pensais pas dire ça un jour d’un mouchoir mais il est splendide. On voit qu’elle a mis du cœur à l’ouvrage pour le confectionner. Je me demande même à ce moment là si elle n’est finalement pas une Ipomea et non une Sollerys car si c'est bien elle qui a confectionné ce mouchoir ou en tout cas les motifs, elle doit être très habile de ses mains. J’ai déduit son sanctuaire à l’aide de sa beauté et de sa bienveillance mais les Ipomea peuvent être très beau aussi. Comme Apollon qui connaît un succès fou auprès des filles et des garçons et c’est peut-être un peu plus personnelle mais pour ma part je trouve que Poséidon se distingue également alors qu’il est le chef du sanctuaire des Ipomea. Comme quoi on peut être ingénieux et créatif tout en étant beau ou belle.

Je crois que j’ai un peu dévié du sujet. Je disais quoi déjà ? Ah oui c’est vrai, je disais que ce mouchoir est si mignon. Et c’est pourquoi j’hésite tant à le prendre. Elle y a mis tout son temps et tout son amour dedans, je ne veux pas l’abîmer. Qu’il soit sale ou pas m’importe peu à l’instant.

- Tu es sûr de toi ? Ça ne te déranges vraiment pas ?

Elle me fait signe de le prendre et que ça ne lui pose aucun soucis et avec hésitation je le prends. Un si jolie mouchoir qui va finir tremper à cause de moi, j’ai honte.

Je pose mes genoux et pieds au sol et commence à ressuyer les flacs d’eau. Il est si beau que je n’ose pas l’utiliser. J’ai bien peur que ce mouchoir ne suffise pas mais je ne dis rien de peur que la déesse ne veut me donner un autre mouchoir trop mignon fait de sa main. Je réussis tout de même à nettoyer la grosse majorité, le reste ne se voit presque pas. J’ai juste peur que quelqu’un ne fasse pas attention et glisse. J’hésite presque à mettre un panneau « Attention sol glissant » mais dans ce cas là, autant perdre ce temps à aller chercher un autre mouchoir.

Je me relève, essuie un peu robe avec mes mains et me tourne vers la déesse. J’essaie de plier le mouchoir aussi bien qu’elle ce qui est raté d’avance mais c’est plus ou moins présentable. Je le lui tends.

- Merci beaucoup. C’est encore toi qui me rends service. Ton mouchoir est vraiment mignon, c’est toi qui l’a fait ?

J’ai démarré une conversation avec quelqu’un que je ne connais pas. C’est un premier pas vers mon combat contre la timidité ! Mais j’aimerais bien en savoir plus sur elle, elle a l’air tellement adorable.

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La demi-déesse finit par prendre mon mouchoir avec réticences et se dirigea vers les petites flaques qu'elle épongea et tenta d'essuyer. Je crois bien que j'ai surestimé l'efficacité de mon mouchoir, il reste encore un peu d'eau au sol, bien que ce soit minime et négligeable. J'aurais pu l'aider quand même au lieu de la regarder faire, j'ai un peu honte j'avoue. Elle revient vers moi et me rend mon mouchoir méticuleusement plier.

- Merci beaucoup. C’est encore toi qui me rends service. Ton mouchoir est vraiment mignon, c’est toi qui l’a fait ?

Je fus agréablement surprise de voir la demi-déesse entamer la conversation, peut être que j'ai finalement réussi à la mettre un peu plus alaise, ou peut être que c'est un pouvoirs secret de mon mouchoir ? Un petit sourire fier étira mes lèvres, j'ai mis des heures et perdu des doigts dans ce mouchoir, alors les compliments me font un peu plaisir quand même. Je reprend mon tissu et le range dans une poche à part pour pas inonder l'entièreté de mon sac, ça serait ballot.

- Merci, je suis contente qu'il te plaise. Tu devrais voire les cadavres de mes premiers mouchoirs, et l'état de mes doigts après avoir finit celui là. Une petit rire passa mes lèvres. J'ai été aidé par une amie Ipomea pour mes premiers tracés, le dessin n'est vraiment pas un de mes points fort, pour preuve...

Je sorti rapidement un petit carnet de note de mon sac, l'ouvris aux dernières pages et montrai de petit dessins que j'ai fais rapidement il y a un moment. On peut y voir notamment un lapin qui ressemblait plus à un bonhomme de neige, un oiseau que l'on pourrait facilement confondre avec coquillage et mon fameux pingouin-crocodile. Bon, en revoyant ça, je réaliser encore une fois que c'est vraiment pas un domaine dans lequel je n'excelle pas... Les schémas d'anatomie sont le maximum de mes capacités de dessin.


- Si tu veux je pourrais t'en faire un avec ce que tu aimes ? Je lui adressai un sourire rayonnant.

Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour elle, c'est vrai qu'on se connait pas. D'ailleurs il faudrait quand même que je lui demande son prénom, je commence vraiment à me répéter en l'appelant "demi-déesse". A première vu, ça serait plutôt simple et basique, mais je pourrait prendre un tissu bleus pastel ou blanc et y broder des flocons de neiges peut-être un petit ours polaire, pourquoi par une jolie fleure comme celle qu'elle a dans les cheveux.

- Ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas du tout, au contraire, c'est un bon exercice pour moi, ça m'entraine à faire des points de suture, dis-je avec un sourire rassurant, anticipant un peu sa réaction selon moi.

Peut être que je vais un peu trop vite, elle commence à peine à me parler et moi je lui propose déjà des cadeaux, si ça se trouve elle ne veux juste plus me revoir... Et puis je parle peut-être trop, j'ai pas envie qu'elle se sente oppressée...

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La déesse reprend son mouchoir et le glisse dans une des nombreuses poches de son sac. Un sac. Je n’ai pas fait attention qu’elle en portait un. C’est bête parce que son mouchoir est bien apparut de quelque part pourtant. Je me demande ce qu’il y a à l’intérieur, il a l’air plutôt chargé et je me doute que se ne soit pas toute une panoplie de mouchoir. Ça en ferait beaucoup.

- Merci, je suis contente qu'il te plaise. Tu devrais voire les cadavres de mes premiers mouchoirs, et l'état de mes doigts après avoir finit celui là. J'ai été aidé par une amie Ipomea pour mes premiers tracés, le dessin n'est vraiment pas un de mes points fort, pour preuve…

Elle me montre un petit carnet – elle doit vraiment posséder diverses choses dans son sac – avec à l’intérieur des dessins un peu douteux. J’arrive difficilement à comprendre ce qu’elle a dessiné mais je ne lui fait pas remarqué. Premièrement car c’est impoli, elle a sûrement fait de son mieux dans ses dessins et deuxièmement, car je ne suis pas plus douée qu’elle. Mon hypothèse comme quoi la déesse devant moi est une Ipomea s’effondre. Il n’y a pas que le dessin comme art mais déjà que je la voyais plus comme une Sollerys initialement, son carnet de dessin ne fait qu’approuver.

Toujours avec son agréable sourire qui ne quitte jamais ses lèvres, elle me demande si ça me plairait qu’elle me confectionne également un mouchoir avec des motifs que j’aime. Bien-sûr que ça me plairait, là n’est pas la question mais comme on vient juste de se rencontrer je me dis que c’est un peu grossier de ma part d’accepter tout de suite son offre.

- Ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas du tout, au contraire, c'est un bon exercice pour moi, ça m’entraîne à faire des points de suture.

Des points de suture ? Serait-elle médecin ou en tout cas liée avec un domaine médicale en particulier ? Après tout, elle m’a immédiatement demandé si je n’étais pas blessée tout à l’heure. Ça peut être un réflexe de médecin ou alors de la pure gentillesse. Au vu du caractère que je viens de découvrir, ça pourrait être les deux. Je pourrais lui poser la question plus tard enfin si ça ne la dérange pas de parler de sa vie personnelle.

- Je serais ravie d’avoir un mouchoir aussi beau que le tiens dans ce cas.

Je l’imagine déjà avec un beau bleu, qui est par ailleurs ma couleur préféré, en compagnie de pingouins comme ceux de la taverne de l’hiver. Oh et avec quelques jolis flocons de neige se serait parfait et ça me représenterait bien. Peut-être que je m’avance un peu trop.

Une question reste pendu à mes lèvres sans franchir l’étape d’en sortir. J’aimerais lui poser une question importante pour moi et importante pour la relation que nous allons construire ou pas. La déesse aime parler c’est un fait mais je ne sais pas si elle se comporte d’une façon si bienveillante et qu’elle veut offrir des cadeaux seulement avec des personnes qu’elle apprécie ou avec tout le monde. Est-ce que je fait partie de tout le monde pour elle ou veut-elle envisager une amitié avec moi par la suite ?

- Est-ce que je peux te demander ton nom ?

Je retiens facilement les visages ou les noms des personnes que je croise. Comme je suis quelqu’un qui peut s’effacer facilement, j’entends des discussions qui peuvent me permettre de savoir le nom d’un étudiant alors que je ne l’ai jamais rencontré. Donc il ne me sera pas trop compliqué de connaître son prénom si je cherche un peu mais j’aimerais le savoir de sa propre bouche. Si elle le veut bien.

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- Je serais ravie d’avoir un mouchoir aussi beau que le tiens dans ce cas.

- Je ferai de mon mieux pour qu'il te plaise, lui affirmé-je avec un sourire.

J'ai déjà les plans du mouchoir en tête, j'ai hâte de m'y mettre pour être honnête, j'adore la broderie. Le mouchoir serait bleu pastel avec des gros flocons dans les coins et des plus petits sur les côtés. Et dans l'un des coins je broderai une petite famille de trois pingouins. J'aime déjà ! Je m'y met dès que je serai de retour dans ma chambre ! heureusement que ma petite dessinatrice Ipomea m'a fait tout un livre avec pleins de petits dessins pré-faits pour que j'arrête de la déranger tout le temps. Je rit un peu pour moi même à cette pensée puis la voix de la demi-déesse me sorti de ma programmation mental.

- Est-ce que je peux te demander ton nom ?

Je fus un peu surprise, je pensais pas que ça l'intéresserai, enfin je suppose que ça reste quand même logique et banal, ça devrai pas m'étonner surtout que je viens de lui proposer de lui faire un cadeau alors on se reverra sûrement. Ca me fait plaisir d'offrir des cadeaux, mais en plus elle a l'air vraiment adorable alors si ça pouvait nous aider à tisser quelques liens, je ne suis pas contre. Enfin il est trop tôt pour parler d'une futur amitié avec certitude, mais je pense qu'on pourrait bien s'entendre. En tout cas si ça venait a être le cas, j'en serais heureuse. Mais laissons le temps faire les choses, on verra bien ce qu'il adviendra de notre amitié. Pour l'instant, je suis juste contente de pouvoir lui faire un cadeau et de pouvoir peut être la rendre heureuse., qui sait, peut être qu'elle me gratifiera à nouveau de son adorable sourire.

- Bien sûr ! C'est Acéso, je suis de cycle 1 et je fais partie des Sollerys, Et toi, tu es...

Je laisse ma phrase en suspens pour qu'elle puisse y répondre. En y réfléchissant un peu, et de ce que j'ai vu, je peux supposer qu'elle n'est pas une Helyantos ni une Temarisc, elle est trop calme et timide pour ça. Et ce n'est pas une Sollerys, ce n'est pas le charme qui lui manque, mais si ça avait été le cas je l'aurais su, faisant moi même parti de ce sanctuaire. Et puis disons que nous les Sollerys, passons rarement inaperçus. Par élimination, je peux en déduire qu'elle est soit une Ipomea, soit une Lobellus. Et pour le coup c'est peu être juste une intuition, mais  je pencherai plus pour une Lobellus. On verra bien si cette intuition est juste ou pas.

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Des relations se fanent et d'autres fleurissent

Est-ce que j’ai déjà eu des amis ? Il est vrai qu’au court du temps que j’ai passée à la garderie je ne pensais qu’à lire et les interactions sociales ce n’était pas vraiment mon truc. Je ne m’y intéressais pas et de toute façon personne ne venait me voir. Maintenant que j’arpente depuis quelques temps les murs de l’académie, je suis toujours une éternelle effacée et quelque peu timide mais j’arrive un peu plus à m’acclimater aux personne autour de moi. La preuve avec Psyché : la déesse de l’âme est en cycle 1 comme moi, est dans mon sanctuaire et pourtant je ne lui ai vraiment parlé qu’il y a peu de temps. Et avec une petite leçon improvisée, des petites gaffes par ci par là et des blancs assez gênants, on est plus ou moins amie et c’est agréable de se sentir aimé au moins d’une personne. Après il y a Athéna. Je ne sais pas si je dois la considérer comme une amie ou une mère mais j’aime beaucoup passer du temps avec elle.

A part ça, je ne côtoie pas beaucoup de monde. On passe généralement à côté de moi sans tourner la tête. Mais ça ne me dérange pas, au contraire. Je ne comprends pas comment certaines personnes ne sont pas fatiguées à la fin de la journée après avoir tant parlé et couru dans tout les sens. Le repose ne doit pas être inscrits dans leur vocabulaire. Mais j’aimerais quand même devenir quelqu’un d’important pour la Sollerys en face de moi. Peut-être pas une amie, c’est trop tôt mais que si je la recroise je peux lui afficher mon plus beau sourire sans avoir honte de ce que pense les personnes autour.

- Bien sûr ! C'est Acéso, je suis de cycle 1 et je fais partie des Sollerys, Et toi, tu es…

En tout cas la déesse enfin Acéso veut bien se présenter à moi et ça me fait plaisir. Acéso, c’est un très joli nom qui va à ravir avec son joli minois. Elle est en cycle 1 ce qui ne m’étonne pas particulièrement et c’est un point commun non négligeable entre elle et moi. Et j’avais raison sur le fait qu’elle est une Sollerys, j’en suis plutôt fière il faut l’avouer même si ça se voyait. Certaines Sollerys pourraient être jaloux de sa beauté. Par contre maintenant Acéso attend une réponse, je ferais mieux de la lui donner avant qu'elle ne s'impatiente.

- Chioné. Je m’appelle Chioné.

Tu ne vas pas juste dire ton prénom quand même Chioné ? Fait un petit effort sinon Acéso va penser que tu ne l’apprécie pas et ce n’est pas l’image que tu veux lui donner.

- Je suis également en cycle 1 et j’appartiens au sanctuaire des Lobellus.

C’est bien ça. Maintenant engage la conversation !

- J’ai cru comprendre que tu aimais la médecine… ou peut-être que je me trompe complètement et tu peux me le dire si c’est faux mais comme tu as parlé de point de suture tout à l’heure…

Bon ça aurait pu être mieux mais ça aurait pu être pire. Je vais m'arrêter là pour l'instant pour limiter les dégâts.

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Chioné... J'ai jamais entendu parler d'elle. Ça lui va bien, c'est un nom aussi mignon qu'elle, tout en douceur et en délicatesse, elle le porte bien. Comme je le pensais elle est de cycle 1 aussi, ça ne change rien pour moi, je m'entends très bien avec des gens de cycle 2 et 3, comme Œdipe, Artémis ou encore Apollon. Mais ça nous fait quand même un point commun, en plus du fait qu'on aime toutes les deux les choses mignonnes. Je suis un peu fière de voir que ma déduction était la bonne, c'est bien une Lobellus, il faut croire que mon meilleur ami détain sur moi ! Enfin je vais pas me pavaner non plus, c'est pas très difficile à conclure.

- J’ai cru comprendre que tu aimais la médecine… ou peut-être que je me trompe complètement et tu peux me le dire si c’est faux mais comme tu as parlé de point de suture tout à l’heure…

Je suis contente de voir qu'elle engage la conversation et s'intéresse un peu à moi, peut être que j'ai réussi à la mettre à l'aise en fin de compte. Qui sait, si ça se trouve elle aimerait aussi qu'on devienne amies ! Un sourire rayonnant prit place sur mes lèvres quand je répondis à Chioné.

- Non tu as raison, on peut même dire que c'est mon domaine de prédilection, je suis la déesse du processus de guérison. La médecine c'est comme ma raison de vivre, c'est ce qui me défini. J'offrai l'un de mes sourire les plus chaleureux à la demi-déesse. Enfin, normalement je devrais pas avoir besoin de faire des sutures, mon pouvoir me permet de prodiguer des soins rapidement sans avoir recours a quelques matériel qu'il soit. Mais on sait jamais ce qui peut arriver, et puis Hestia me demande de savoir en faire dans le cadre des mes cours de médecine, alors bon. Un petit rire passa mes lèvres. Mais si j'ai bien suivi, tu es liée à la glace et au froid non ? C'est bien toi qui a fait apparaître cette plaque de glace tout à l'heure ?

Autant continuer sur la lancé, on est plutôt bien parties ! Je vais essayer de doucement faire fondre sa carapace, je ne veux pas la brusquer ou la braquer alors allons-y tranquillement, petit à petit, peu importe le temps que ça prendra. Il y a quelques choses qui m'attire chez elle, qui me donne envie de tisser un lien amical avec la demi-déesse. Mon instinct me souffle que l'on pourrait devenir de très bonne amies et qu'elle est digne de confiance ! Mon instinct me trompes rarement alors je vais le suivre !

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J’écoute avec attention le long monologue d’Acéso. Je l’avais déjà plus ou moins compris avant mais elle adore parler. Ce qui pour le coup n’est pas particulièrement mon cas mais j’apprécie l’écouter et plus que tout l’écouter parler avec tant de joie.

Elle a raison, la médecine fait vraiment partie intégrante de sa vie et n’importe quel étranger pourrait le constater simplement en l’entendant. Ce doit être agréable d’avoir une passion. De plus qui a un lien direct avec son titre ! Si ce n’est pas beau ça. Ma vie a l’air bien fade à côté de la sienne… Mais je ne fais pas de compétition avec Acéso, chacun est libre de choisir comment sera faite sa propre vie et la mienne, monotone soit-elle me va parfaitement.

Ah, je pensais qu’elle avait oublié cette histoire de plaque de glace même si je l’admet c’est plutôt inhabituel pour ne pas poser la question. Enfin, il s’agit de mon pouvoir, ce n’est pas quelque chose de particulièrement impressionnant. Pas de quoi attirer son attention en tout cas. Je préférais quand on parler d’elle. Mais bon, une relation c’est du donnant donnant donc je vais faire un effort. Pour que notre semblant de relation actuelle fleurissent en une potentielle amitié. Pour elle je ferais un effort.

- Et bien je suis l’Avatar de l’hiver, autrement dit je peux contrôler l’eau déjà existante qui se situe à proximité et je peux la transformer en neige ou en glace comme j’en ai fait la démonstration tout à l’heure. Même si je l’aime bien, je dois admettre que ce n’est pas un pouvoir d’une grande utilité contrairement au tien. Ton pouvoir peut sauver de nombreuses vies je suis impressionnée.

Il est vrai que je trouve que mon pouvoir n’est pas très efficace en cas de nécessité. Je le trouve beau et gracieux mais peut efficace lors de combat. Mon pouvoir est plus offensif que défensif comme la montré l’horrible épisode de la cascade et du combat contre le sphinx mais si je compare à Artémis avec son arc et ses transformations, Apollon avec son arc pouvant faire de la lumière et produire des émotions, Achille et son invincibilité à tout épreuve et j’en passe plein d’autre chose, je ne fais pas le poids. Et dans la vie de tout les jours ce n’est pas non plus très efficace. Je ne peux pas soigner comme Acéso et même Dionysos avec son pouvoir d’alcool sert plus que moi. Si ma vie réside à faire tomber des élèves, je ne vais pas aller bien loin. Et puis sans eau je ne peux même pas déclencher mon pouvoir, si ça ne fait pas pitié ça.

Mais je me suis habituée à ne servir à rien, à ne pouvoir rien faire pour les autres. C’est triste mais c’est comme ça, je ne peux rien y faire.

Je détourne le regard d’Acéso pour le diriger vers une table à proximité et la désigne de la main.

- Tu ne voudrais pas que nous nous asseyons ? Si tu n’as pas autre chose de prévu autant se mettre à l’aise pour discuter tu ne crois pas ?

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Je vois qu'elle m'écoute attentivement et honnêtement c'est agréable. C'est souvent que certaines personne prennent le monopole d'une conversation et ne me laisse pas en placer, en général je n'ose jamais rien dire, c'est pas très grave et puis je préfère éviter les conflits.

- Et bien je suis l’Avatar de l’hiver, autrement dit je peux contrôler l’eau déjà existante qui se situe à proximité et je peux la transformer en neige ou en glace comme j’en ai fait la démonstration tout à l’heure. Même si je l’aime bien, je dois admettre que ce n’est pas un pouvoir d’une grande utilité contrairement au tien. Ton pouvoir peut sauver de nombreuses vies je suis impressionnée.

J'avoue que je ne sais pas trop quoi lui répondre, je me sens mal qu'elle se trouve inutile et se dévalorise par rapport à moi. Je suis convaincue que chaque personnes, chaque dieux, chaque émanation est nait pour pour raison. On a tous un rôle à jouer dans le grand rouage du destin, il faut seulement réussir à trouver sa place, ce qui nous convient, ce que l'on pense être la raison de notre existence. La naissance de chaque personne à des répercutions, que ce soit à une échelle mondiale ou simplement sur ceux qu'on rencontre, personne est inutile.

Enfin je crois que je part un peu trop loin, on parlait juste de son pouvoir à la base, je me suis un peu emballé je crois.

- Merci, c'est adorable mais tu n'as pas à l'être, c'est quelque chose qu'on ne choisit pas, alors ne te dévalorise pas, je suis sûre que tu peux rendre ton pouvoir aussi utile et impressionnant que celui d'Apollon ou d'Artémis avec du travaille.Je lui offrit un sourire sincère.

Je la vis détourner le regard vers une table proche de nous et elle me la désigna de la main. Je compris rapidement qu'elle m'invitait à m'assoir à ses côtés, mais elle me le confirma à l'oral.

- Tu ne voudrais pas que nous nous asseyons ? Si tu n’as pas autre chose de prévu autant se mettre à l’aise pour discuter tu ne crois pas ?

Je lui offrit un sourire chaleureux avec un hochement de tête ponctué d'un petit "Avec plaisir !". Je m'assit à la table qu'elle m'avait désigné puis posai mes coudes sur la table, faisant une coupe de mes mains pour y reposer mon menton.

- Tu sais, avant je n'étais pas une très bonne médecin, je n'arrivai à soigner que de petites égratignures, quand je voulais faire plus je m'évanouissais de surmenage. je laissai échapper un petit rire gêné. Et honnêtement je ne me considère toujours pas comme une bonne médecin. J'ai beaucoup progressé c'est vrai, mais je sais que j'ai encore énormément de travaille avant d'arriver au niveaux d'Apollon et ne serait-ce qu'à la cheville d'Hestia.[/b][/color]

Je ne cherche pas du tout à me dévaloriser, et personnellement je vois même ça de manière positive, je suis déjà fière des progrès que fait depuis mes débuts à la garderie. Mais je sais que j'ai encore du chemin à faire, j'ai un objectif à atteindre et pour lequel me donner à fond, c'est très gratifiant pour moi !

- Excuse moi, je parle beaucoup de moi, changeons de sujet si tu veux bien. Je lui offrit un joli sourire. Tu es venus ici pour lire je crois, je n'ai pas vu d'affaire de travaille tout à l'heure. Qu'est ce que tu lis ?

C'est toujours intéressant de parler bouquin, qui plus est avec une Lebellus, elle doit en savoir un rayons sur pleins de choses.

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Acéso essaie de me consoler du mieux qu’elle peut toujours avec un petit sourire et je la remercie pour ça mais comparé à certains je suis ridicule. Et je suis sur qu’elle le sait. Elle est juste trop gentille pour me le dire en face. Mais elle a raison sur un point, on ne choisit pas son pouvoir. Je n’ai pas choisis d’être inutile pour aider les autres. Mais je suis persuadée que je peux en faire des choses avec ce pouvoir  mais pas lors d’un combat malheureusement.

Je repense souvent à l’épisode tragique du printemps derniers et j’espère profondément que cet incident ne se reproduira plus. Cette événement m’a rapproché de certaines personnes comme Achille en qui je fais maintenant une confiance aveugle et qui m’a protégé pendant toute la durée de ce périple mais c’est bien la seule chose positive qui c’est passée. J’ai été impuissante face à de nombreuses situation et j’ai eu du mal à répondre aux énigmes alors que c’est censé être mon boulot de Lobellus. Si je ne sais même pas être intelligente dans les cas où l’on a besoin de moi, être une plante verte procuré le même effet.

Mais passons, je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort pendant vingt ans. Mon pouvoir est mon pouvoir et je ne peux pas le changer un point c’est tout, ça ne sert à rien de me dénigrer pour ça. Et puis tout le monde c’est que je ne suis pas une combattante, je suis spectatrice et non actrice. Heureusement qu’on avait des Tamarisc d’ailleurs, je ne sais pas comment on aurait pu venir à bout de ce maudit Sphinx sans eux.

Nous nous asseyons à la table que j’ai désignais tantôt et Acéso a beau se mettre à l’aise en posant ses coudes sur la table pour ma part je reste droite comme un piquet. Je n’aurais peut-être pas dû l’invitée à s’asseoir, la voir en face de moi me stresse un peu.

Elle m’avoue qu’auparavant elle n’était pas une très bonne médecin. Elle aussi a dû avoir des doutes, elle aussi a dû parfois se dénigrer mais elle a tenu beau et a redoubler d’effort. Je ne connais pas encore très bien la déesse du processus de guérison mais j’aimerais beaucoup suivre son exemple. Elle a l’air d’être une personne enrichissante avec de la volonté. Tout ce que je ne suis pas au final, mais peut-être qu’en la côtoyant davantage j’arriverais un tant soit peu à arriver à son niveau.

- Excuse moi, je parle beaucoup de moi, changeons de sujet si tu veux bien.  Tu es venus ici pour lire je crois, je n'ai pas vu d'affaire de travaille tout à l'heure. Qu'est ce que tu lis ?

J’essaie de me détendre un peu plus en posant mes avant-bras sur la table mais je ne peux m’empêcher de jouer avec mes pouces. Pourquoi suis-je si stressée ? Acéso a l’air si gentille pourtant. Et en plus elle s’intéresse à ce que je lis, ce qui est assez rare pour une personne qui n’est pas de mon sanctuaire. Elle aime sans doute lire aussi, peut-être pas le même genre de livre mais au moins ça nous fait un point commun et cette nouvelle me ravie.

- Oui je lisais un livre avant que le petit groupe ne m’embête.

D’ailleurs, où elle le livre ? Je fais un bref tour de a bibliothèque avec mes yeux et constate que je l’ai laissé sur la table où j’étais tout à l’heure.

- Je reviens tout de suite.

Je me lève et prends le livre sur la table à quelques mètres de là où nous sommes actuellement. Je reviens vers Acéso et me rassois en montrant le livre que j’ai dans les mains.

- Alice aux pays des merveilles de Lewis Caroll. C’est un roman que j’aime lire de temps en temps et qui me permet de ne pas me prendre la tête grâce à son univers des plus étranges. Tu le connais ? Est-ce que ça t’arrives de lire des livres ?

En tant que Lobellus, quand quelqu’un me pose une question par rapport à des livres j’ai du mal à m’arrêter.

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