“La Discorde infatigable,
Tout à la fois compagne et sœur de l'homicide Arès,
Qui d'abord se dresse timidement, mais qui bientôt
Touche du front le ciel et de ses pieds foule la terre.” -Homère.


Les gens, que ce soit les humains, les Dieux, ou les Primordiaux… Ont très souvent, voir tout le temps, une image négative d’Eris. Et il faut le dire, elle est une trouble-fête de nombreux événements, et la raison de la dégradation de nombreuses relations divines et mortelles. En soit, elle est comme l'œil de la tempête, à l’apparence calme mais aux conséquences dévastatrices.

L’exemple le plus parlant fut lors du mariage de Pélée et Thétis. Le mariage d’un prince, et d’une Néréide, et elle n’était pas invité ? Il n’en fut pas plus pour qu’Eris s’introduise de force dans le mariage des parents d’Achille. Ce fut même le Dieu des Dieux qui refusa à ce qu’on invite notre protagoniste, à cause de sa réputation de trublione. C’était censé être un mariage heureux, beau et harmonieux, on n’allait pas laisser le trouble se ramener.
Dès lors, elle avait longuement mûri son plan de vengeance. On avait osé défier la déesse de la Discorde, remettre en question sa dignité et son honneur ! Alors, elle n’avait qu’à remettre l’intégrité d’autres en jeu, et elle savait parfaitement comment le faire. Une attaque sur l’égo était l’une des spécialités d’Eris, à ce moment de sa vie.

Vêtue d’une robe bien plus élégante et raffinée que la mariée, pour la tourner en dérision, elle était là. Elle avait fait une entrée fracassante, il faut le dire. Ouvrir les portes pendant que les mariés s'embrassent, en applaudissant, voilà une preuve de non-respect de la cérémonie.
Juste après, à une table, elle lança une pomme faite en or, d’un air suffisant et satisfait. Et alors que le choc de l’artéfact se fit ressentir à la table des Divinités, qui semblaient toutes plus choquées les unes que les autres… Sa voix mielleuse et sournoise s’éleva pour dire ces mots, gravés aussi sur la pomme.

“Voiçi mon cadeau… Pour la plus belle~”
Ἡ καλὴ λαϐέτω

A cause d’elle, on demande à Pâris, pauvre Pâris, de choisir entre la Sagesse, l’Amour et le Mariage, qui était la plus belle. On lui offrit des cadeaux pour corrompre son jugement. Et la Déesse Mère des Infâmies s’en délectait, de voir le trouble qu’elle avait apposé dans le cœur des Divins, et de ce mortel.
Et en suivit l’une des guerres les plus importantes de l’histoire de la Grèce Antique… L'enlèvement de la plus belle mortelle, un cheval en bois, l’épopée d’un père et d’un mari pour revenir sur ses terres natales, une ville à feu et à sang… Et finalement, une Déesse savourant chaque conséquences dûes à son simple geste, dûes à sa simple pensée.


Cependant, l’Histoire à tendance à oublier l’un des aspects les plus importants de la Déesse à la pomme : l’émulation. Elle est celle qui insuffle la rébellion dans le coœur des esclaves pour se déchainer contre leurs maîtres, celle qui fait parcourir les rumeurs les plus horribles de l’adversaire chez les guerriers.
Cela était une qualité d’Eris, si bien que le grand et honorable Roi de l’Olympe, maître des Eclairs, régent du Ciel Zeus lui demanda de réveiller quelques fois l’ardeur et la passion dans le cœur des chefs de guerre grecs.

Elle est la Déesse à la pomme, la Déesse de la Discorde, du Changement… De la Révolte.