Choisir la voie pacifique

Un rayon de lumière vint violement taper sur mes paupières titillant l'entièreté de mes sens. en ouvrant les yeux, le soleil tapa si fort sur mon visage que j'en éternuait plusieurs fois en réaction à tant de stimulis. Il faut dire que m'endormir au milieux des jardins de printemps, sous le soleil tapant, n'était pas la meilleure des idées. Mais c'est pas bien grave, je vais simplement aller trouver un coin plus sombre pour reposer un peu mes sens. J vais retourner dans ma chambre pour finir ma sieste, il faut dire que je suis vraiment très fatiguée en ce moment. Je passe énormément de temps à exercer ma magie avec Hestia ou seule, alors forcément, je suis plutôt épuisée. Je regagne mon sanctuaire puis ma chambre où je m'écroule sur mon lit. Mes colocataires ne sont pas là visiblement.

Ce n'est pas une période très facile. J'ai l'impression de stagner dans tous les domaines, c'est infame. Se sentir bloqué dans sa progression est tellement frustrant. J'ai beau essayer du mieux que je peux, je suis bloquée, c'est comme si j'avais atteins un mur de pierre particulièrement épais sur mon chemin. Tellement démotivant.

Je ne sais pas quand est-ce que j'ai fermé les yeux, ni quand je me suis endormie, ni combien de temps j'ai bien pu dormir. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis plus vraiment dans ma chambre. C'est la même pièce, les mêmes meubles, les mêmes décorations, mais il y a une quelque chose de différent. Une sorte d'aura étrange, qui n'a rien de rassurant, comme si ma chambre m'était devenue hostile. Je n'ose pas bouger d'un poil, comme si ça pouvait m'être d'une dangerosité sans pareil. Je ne comprends pas ce qu'il ne passe, c'est peut-être une simple impression, mais elle est si forte...

- Debout.

Cette voix froide, presque menaçante, dans mon dos me fit me tendre complètement. Mais je me relevai avec appréhension et me tournai vers cette femme. Je fis alors face à quelqu'un que je ne connaissait pas. Une femme aux cheveux roses, courts, elle porte une sorte d'armure qui est conçue pour lui laisser la plus grande mobilité de ses mouvements. Elle est couverte de cicatrices conséquentes et impressionnantes. Son visage me semble vaguement familier mais il est tellement froid que j'ai du mal à l'identifier. Elle n'est pas très grande, bien qu'elle le soit plus que moi, mais elle est tellement imposante.

- Qui es-tu ?

C'est elle qui rentre dans ma chambre et pourtant elle me demande qui je suis ? C'est quand même culotté. D'ailleurs comment est-elle rentrée dans ma chambre ? Il me semblait avoir fermée la porte à clé en rentrant il faut croire que m'a fatigue à du me faire zapper ça. Enfin je préfère éviter de me la mettre à dos, alors restons courtois et agréable.

- Bonjour, je m'appelle Acéso. Est-ce que je peux vous demander comment vous êtes rentrée s'il-vous-plait ?

Le femme plissa les yeux en me regardant de plus près, son visage était plus dur encore que les secondes d'avant, alors même que je ne pensais pas cela possible. Qu'est-ce que j'ai fais ? Qu'est-ce que j'ai dis ?

C'est alors qu'elle m'attrape par le col avec une grande force, me soulève et me plaque contre le mur a côté de mon lit avec violence. Je sens une douleur se diffuser dans mon dos, et ma respiration se coupe un instant sous le coup du choc et de la surprise.

- Mensonge ! Si tu ment sur ton identité, ai au moins l'intelligence de ne pas te présenter sous le nom de la personne à qui tu ments !

Je sens mon corps entier se mettre a trembler, je suis terrifiée. Qu'est-ce que j'ai fais de mal pour qu'elle m'agresse comme ça. Je ne lui ai pas menti, je n'ai aucun intérêt à le faire. Et puis comment vas elle est aussi Acéso ? C'est moi Acéso, cette brute ne peut pas être moi. C'est une blague pas vrai ? Une très mauvaise blague, vraisemblablement, dont il faut que je me sorte.

- Je ne vous ment pas, je vous le promet. Je suis réellement Acéso, sollerys, de cycle 1.

La prise de la femme se resserre comme pour me menacer, son regard se durcit encore, elle me sonde. Et j'ai le sentiment qu'elle pourrait bien me mettre en pièce si qu'elle voit ne lui convient pas. Je sens les larmes me monter aux yeux, sûrement à cause de la peur que me provoque cette femme qui prétend être moi. Si seulement Nephia, Echo, ou n'importe qui pouvait passer dans le couloir et nous entendre, venir m'aider.

- Sollerys ? Cycle 1 ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Explique toi !

Quoi ? Comment ne peut ont pas connaître ça ? J'aurais dis que cette femme était au moins de cycle 2. Mais il est vrai que je ne l'ai jamais vu dans l'académie et au vu de son aura je pense que peu peuvent la louper... Il n'y a qu'une explication, cette femme n'est pas de notre monde, elle n'est pas d'Olympus.

- Sollerys est l'un des cinq sanctuaire de la nôtre académie, et le cycle représente une sorte de niveau de progression personnel, le 1 est le premier palier lorsqu'on entre à l'académie après la garderie lieux où s'épanouissent les divinités le temps de gagner en maturité après le reboot.

La femme semble avoir beaucoup d'informations à gérer, ce qui est compréhensible et me confirme qu'elle n'est pas de chez nous. Mais d'où peut bien elle venir alors, surtout si elle prétend être moi...

- Comment ça un reboot ?

Elle n'a pas non plus entendu parler de reboot ? Se pourrait-il alors qu'elle soit réellement moi, mais avant que les Moires procède à la réinitialisation de tout ? Bon sang j'arrive pas y croire et pourtant beaucoup semble l'indiquer.

- A cause des erreurs de nos précédentes versions, les Moires ont du réinitialiser l'ensemble des divinités, et je crois que tu es moi avant cette réinitialisation...

Cette dernière phrase était prononcé plus bas, j'avais peur que la colère lui prenne à nouveau, qu'une nouvelle fois elle s'en prenne à moi... Mais contre toute attente, la femme me lâcha et au vu de son regard, elle semble très désorientée.

- Alors, la rumeur est vrai, les Moires nous ont vraiment tous effacés...

Cette phrase, pleine de désespoir, est soufflée avec difficulté, comme si elle cherchait a s'en convaincre. Elle me fait un peu de peine maintenant, j'ai l'impression que je viens de briser son monde, juste sous ses yeux... La seule chose que j'arrive à faire c'est m'excuser, compatir avec celle qui m'agressait il y a quelques secondes encore.

Elle semble reprendre contenance après un moment, retrouvant la face, dégageant d'un revers de main ses doutes et ses ressentiments. Elle m'inspecte une nouvelle fois et son regard est pleins de mépris, presque comme si je la dégoûtait. Ce qui est sûr c'est qu'à ces yeux, à l'heure actuelle, je suis une erreur vivante de ce qu'elle est.

- Comment j'ai pu tomber aussi bas ?

J'en suis restée bouche bée, comment peut-on dire de telle paroles à quelqu'un alors qu'on ne le connais même pas ? Elle pousse un long soupir résigné. Le regard qu'elle porte sur moi est maintenant sévère, et le ton qu'elle emplois est celui d'un instructeur peu commode.

- Ecoute moi bien nouvelle version de moi, ces cheveux long, ces robes à volants ridicule et cette allure de princesse, c'est terminé. En tant que déesse du processus de guérison tu te dois d'aller au front et soutenir les guerriers, et ces enfantillages n'ont rien à faire à la guerre, c'est un handicape.

Je cligne plusieurs fois des yeux comme pour me rendre compte de ce qu'elle me dit, je crois rêver. Elle est vraiment en train de me donner des leçons pour devenir comme elle alors même qu'elle est la cause de la réinitialisation ? Si j'existe, c'est parce qu'elle a fait des erreurs, parce qu'elle n'a pas été a la hauteur, c'est elle que les Moires ont rebootée, pas moi ! Je ne sais pas pourquoi ni comment on a pu se rencontrer mais je pense que c'est pour que j'apprenne d'elle afin de ne plus refaire les mêmes erreurs, pas au contraire devenir comme elle.

- Excuse moi, mais je ne veux pas devenir comme toi, si les Moires m'ont donné une seconde chance, c'est parce qu'il faut que je diffère de toi.

Son regard devient haineux comme si je venais de l'humilier purement et simplement. Et le ton qu'elle emploi est des plus méprisant.

- Et tu comptes faire quoi ? Soigner tout le monde en minaudant auprès d'eux ? En battant des cils tu comptes stopper la souffrance ? C'est ce genre de médecin que tu veux être ?

- Le genre de médecin que je veux être ? Tu n'y est pas. Je serais de ceux qui apportent le bonheur et la sûreté. Je soignerai tous ceux dans le besoin. Je serai le genre de médecin à qui ont fait confiance ! Je serai le genre de médecin sur qui on se repose sans se poser de question ! C'est ce genre de médecin que je veux être et que je serai !

Mon ton est assuré, je lui crie presque dessus et ça a le don de la faire taire. Ses yeux sont écarquillés, elle ne s'attendait visiblement pas à tant d'aplomb de ma part. Finalement elle pousse un soupire et s'éloigne de moi.

- Bien, je suppose que je ne peux rien y faire, tu as peut être raison dans le fond, même si je te trouve beaucoup trop niaise et naïve a mon goût.

J'esquisse un petit sourire, son ton est plus calme, elle semble avoir compris mon point de vue, je suis rassurée. Il semblerait que les tensions se soient dissipées.

- Tu sais, plus jeune je voulais être comme toi, c'est pour ça que j'ai appris à tirer a l'arc, je voulais être une Tamarisc, nos gardiens et boucliers, ceux qui se battent au front. Même si je n'ai pas exactement suivit cette voie, je veux toujours protéger les autres et leur éviter le plus de souffrance possible.

Elle m'adresse un petit sourire, finalement, nous avons le même objectif, simplement pas les mêmes manière de faire. Un même point d'arrivée possède plusieurs trajets pour y accéder, voilà tout. Elle n'a en aucun cas mauvais fond, je le sais, mais elle a été forgée d'un passé difficile. Et je ne peux pas lui en vouloir pour ça.

Soudain, nous remarquons qu'Acéso d'avant réinitialisation se met a devenir translucide. Elle se lève alors, sûr d'elle, et se dirige vers la porte. Je la regarde faire, nou avons toutes les deux compris qu'elle devrait repartir d'ici. Avant de quitter la pièce elle fait tout de même volte face et plante son regard dans le miens.

- bon courage Acéso, le chemin que tu as choisi est loin d'être le plus simple.

Puis elle s'en va par la porte. Cette femme que j'aurais pu être, fière, forte, vaillante.

Codage par Libella sur Graphiorum