Rencontre au Clair De Lune

Il fait nuit, je ne dors pas, une fois de plus. Je me tourne et me retourne dans tous les sens sous les draps, cherche un position confortable qui me ferait tomber dans un profond sommeil, en vain. J'ai l'esprit qui tourne en boucle dans le noir complet de cette chambre. J'ai besoin d'aller m'aérer l'esprit, prendre un peu l'air. Ce couvre feu ne me facilite pas la tache, il va falloir que je sois discrète, même si ce n'est ni la première, ni la dernière fois que je sors en cachette. J'ai besoin de m'évader de cette chambre et de ces murs, je ne trouverai jamais le repos et la tranquillité ici. Je vais peut-être dormir à la belle étoile, je ne l'ai pas fait depuis longtemps, et j'en ai grand besoin.

Je me levai, m'habillai pour ne pas avoir froid et pris doucement la porte, veillant à ne pas réveiller mes colocataires. Je décidai de commencer par une petite balade, on verra plus tard pour le sommeil, il est presque anecdotique avec toutes les nuits sans sommeil que je comptabilise. Enfin bon, je profite de la fraicheur nocturne, de la légère brise qui vient me caresser les bras et faire voleter mes cheveux. Je prend le temps d'admirer le ciel nocturne, repère Orion, Polaris et Aliath qui me font un peu sourire, je les trouve si élégantes, si rayonnantes dans cette obscurité nocturne. Tout est parfaitement calme, c'est si agréable, si apaisant. Je ferme les yeux en continuant de marcher levant la tête pour savourer chaque souffle de vent sur mon visage, ils me gratifient de quelques effluves des jardins de printemps au loin, ce qui me fait doucement sourire.

En rouvrant les yeux, je savais où je me trouvais, je savais où m'avaient inconsciemment mené mes pas. Le centre artistique. J'ai entendu dire qu'un concert en plein air se préparait, allons jeter un œil. Je posai les pieds dans un amphithéâtre à ciel ouvert, éclairé par la lumière de la lune et des étoiles, Polaris exécutant son travail à merveille. Je descendai doucement les marches, m'approchant de la scène tout en prenant le temps d'observer autour de moi, il n'y a pas un chat. L'amphithéâtre, un lieu d'émerveillement et d'extase, un lieu où tous les rêves peuvent devenir réalité, maintenant plongé dans un calme si rare, c'est étrange, mais j'ai l'impression d'assister à un moment intime, et d'en faire partie. Je grimpai sur la scène et remarquai rapidement que des instruments y étaient installés, de nombreux à cordes frottées, violons, contrebasses, et autre... mais surtout un piano.

Imprégnée de l'ambiance particulière qui régnait en ces lieux, je me pris au jeu, sans vraiment savoir pourquoi. A défaut d'avoir des acclamations silencieuses, je ne risque pas d'être jugée par cet auditoire. Je me tournai vers mon publique fantômes et les saluai avec grâce et légèreté avant d'aller prendre place derrière mon instrument. Je posai mes mains au dessus du clavier, pris une inspiration et commençai à jouer, une mélodie douce, harmonieuse, que j'apprécie particulièrement, l'atmosphère des lieux s'y prête bien. A la fin de mon morceau le calme revint et un sourire se posa sur mes lèvres, c'est un moment magique dont je savoure chaque seconde.

J'ai conscience que c'est étrange et je suis loin d'être folle, mais j'apprécie jouer ici, sur ce piano, face aux étoiles. J'enchaine les morceaux tendres et mélancoliques, certains de ma composition, certains de celle d'Apollon, d'autre de provenance inconnus. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est mais peu importe, je n'ai toujours pas sommeil, alors autant s'occuper et jouer, même si c'est pour un auditoire imaginaire.

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Rencontre au Clair De Lune

Je suis toujours prise dans ma musique, cette nuit, je partage un moment solitaire, un souvenir que je chérirai longtemps, sans hésitation. Cette mélodie, pourtant si délicate si calme, si fragile, semblable à une douce nuit pluvieuse, me réchauffe le cœur et l'âme. Je suis dans un chalet, au coin du feu, qui dance gracieusement dans le foyer d'une cheminé. C'est ce que je vois, ce que je ressens lorsque je ferme les yeux. La dernière note s'évapore dans l'air, la dernière goutte s'écrase au sol, je garde mes yeux fermés, m'accrochant à mon rêve quelque instant de plus.

Lorsque des bras viennent m'en tirer subitement, je sursaute. Les fantômes avaient don apprit à applaudir ? Moi qui me pensais seule dans mon petit monde chaleureux, me voila avec un invité inattendu, le référant du sanctuaire des Lobellus.

Je suis lucide sur ma situation, j'ai conscience que je ne devrai pas me trouver ici après le couvre feu et qu'il est peu probable que je me sorte de cette situation sans conséquence à mes écarts de droiture. Mais je suis trop détendue, encore enivrée par mes rêverie, pour m'en inquiéter. D'autant plus qu'il me semble calme comme à son habitude en réalité, peut-être même que son regard à quelque chose de bienveillant envers moi.

- Bonsoir Uranie.

Je lui répondit d'un ton serin, le plus simplement du monde.

- Bonsoir Hadès, Zagreus.

J'inclinai légèrement la tête, dans un salut respectueux, mais ne bougeai pas de mon petit cocon de confort, mon instrument. Je pris soin de scruter mon visiteur nocturne, accompagné de son ami le reptile, il semblait avoir passé une longue nuit, lui non plus ne devait pas trouver le sommeil. Nous ne nous somme jamais vraiment fréquenté, pourtant deux solitaires dans l'âme, peu doués en relations sociales, préférant emprunter la voie de la musique pour atteindre les émotions. Nous somme plutôt similaire finalement.

J'ose espérer qu'il ne vas pas me renvoyer dans ma chambre de si tôt, je ne suis pas fatiguée et je n'ai aucune envie de quitter cet endroit magique. Cependant je comprend qu'il ait à remplir son devoir, d'autant plus que je suppose qu'il est en ronde de surveillance nocturne pour congédier les oisifs qui, comme moi, tentent de passer outre le couvre feu. Il faut dire que je n'ai pas été discrète, il est évident que les référents faisant des tours de l'académie allaient entendre le fruit de mon égarement d'insomniaque. Je me risque à reprendre la parole.

- Prise la main dans le sac hein ? Je vais devoir rentrer je suppose.

Je me relève du fauteuil sur lequel j'étais assise et lisse un peu les pans de ma robe. Je regarde le piano quelques instants et pose ma main dessus, comme s'il me priait de ne pas le laisser seul. Puis mon regard se tourne vers le ciel sans raison particulière, il me donne un peu d'espoir quand à la suite de cette nuit. Polaris est magnifique ce soir.

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Rencontre au Clair De Lune

Alors que je m'attendais à ce que le référent me renvoie à ma chambre sans chercher à comprendre plus que cela la raison de ma venue. Le dieu des enfers prit la parole d'un ton toujours aussi neutre.

- Oui, j’imagine que si le référent chargé de faire respecter le couvre-feu ce soir passait par ici, c’est certainement ce qu’il te demanderait de faire … Mais tel que je connais Zeus, il est sans doute « occupé » ailleurs. Et je n’ai aucunement l’intention de faire son travail à sa place.

Je fus surprise de constater que, par le sous-entendu évidant de ses mots, Hadès m'autorisait à rester en ces lieux. J'eu un petit rire intérieur à la remarque cinique qu'il lâchait envers son collègue référent. Il est vrai que l'Hellyantos a la réputation d'être à l'image de son sanctuaire, indisciplinés et plutôt insouciant. Le dieu s'approcha encore un peu plus de moi, et de l'estrade sur laquelle je me suis recueillie.

- En revanche, si tu continues à jouer, surtout avec autant de maîtrise, tu dois t’attendre à voir débarquer des mélomanes insomniaques. C’est inéluctable.

Il a raison, ce n'était pas très malin de venir ici, puis de faire raison le son du piano dans le silence reposant de la nuit, il était évident que quelqu'un me rejoindrai, tout ça ne passe pas inaperçu, mais peu importe, j'ai choisi de profiter de la magie du moment, sans me soucier des conséquences. Je passe outre son compliment, je me doute qu'il est sincère et pas de simple politesse, mais je ne sais trop quoi répondre alors je reste silencieuse, attendant la suite. Mon visiteur nocturne grimpa sur la scène pour se joindre à moi. Je guettai chacun de ses mouvements, chacune de ses expression et dans son regard je cru voir un légère complicité lorsqu'il prononça.

- Une chance pour toi : je crois que nous ne sommes que très peu à entrer dans cette catégorie.

Il m'offrit un sorte de demi-sourire que je trouvai charmant par sa timidité et sa douceur, bien que retenue. J'ai entendu dire qu'il ne souriait que très rarement alors je me sens honorée d'avoir pu en recevoir un. Je n'étais pas particulièrement sur les nerfs mais ce petit signe acheva de me détendre et de me mettre à l'aise. Pour toute réponse, je lui souris légèrement et lui répondit d'un ton tranquille.

- Effectivement, nous nous faisons rare.

Le lobellus fit une petit signe de tête en direction de mon instrument avec lequel j'avais gardé un contact protecteur. Sans vraiment savoir pourquoi, je jetai un rapide coup d'œil à mon compagnon musical. Puis me regard revins vers le dieu lorsqu'il repris la parole.

- Je n’ai pas reconnu le morceau que tu jouais, mais il était magnifique Uranie, vraiment. C’est une de tes compositions ?

Ce compliment me fit chaud au cœur, la reconnaissance de mon travail est toujours agréable. Je sens mon sourire s'élargir un peu. Si il l'a aimé, c'est déjà une première réussite, mais j'espère avoir pu lui faire passer les sentiments que j'ai mis dans cette composition.

- Effectivement il est de moi, je suis contente qu'il t'ai plu. Je l'ai composé il n'y a pas longtemps et... je l'aime beaucoup.

J'adressai un sourire tendre au piano, comme si il était mon camarade depuis toujours. J'y vois mon reflet et j'avoue que je m'adresse également ce même sourire fier. Je suis heureuse et satisfaite de mon travail, j'ai mis de moi, de mon cœur dans cette composition. Elle fait partie de moi comme je fais partie d'elle, nous somme complémentaire, c'est tout ce qui compte.

Un petit silence s'est installé, alors puisque je n'ai rien a craindre du référant, qu'il m'invite à rester et lance le sujet, je vais à nouveau m'installer devant l'instrument. Je m'y sens à nouveau comme chez moi, parfaitement à l'aise. Je crains qu'il prenne mon geste comme un signe visant à le faire partir, alors que c'est tout le contraire, c'est une invitation à entrer dans ma bulle de sérénité. Pour pallier à celà, je lui lance un petit regard.

- Si tu me le permets.

Je place à nouveau mes mains sur le clavier et commence un morceau plus connu, qui n'est pas de ma composition mais de celle d'Apollon. Je ne sais pas si Hadès connait ce morceau, il l'a sûrement déjà entendu au moins une fois, s'il fait partie des mélomane insomniaque comme il le dit. Je guette ses réactions, ses expressions, essaie de déceler des émotions chez lui, mais il est vrai qu'il est plutôt réservé, pas évident à analyser.

Je ne joue plus pour un public fantôme maintenant, mais la différence pour moi et négligeable. Je joue toujours avec passion, entrain. Même si cette mélodie ne prend pas son origine en moi, je l'interprète à ma manière, met de mon cœur, de mes sentiments dans cette musique. Chose qui rend cette cette douceur mienne. Ce sont mes sentiments, cette version m'appartient, elle est unique, ce moment, cette situation la rendent unique. Et je chérie tout ça.

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Rencontre au Clair De Lune

Alors que mes doigts frôlent à nouveaux l'ivoire immaculée du piano, je vois le référent faire quelques pas dans ma direction pour se placer à mes côtés. Je recommence à jouer, et même si je suis éprise de ma musique est concentrée sur elle, une partie de moi guette les réaction du Lobellus à mes côtés, je ne sais pas vraiment pourquoi, son avis ne m'intéresse pas vraiment, je veux dire, si il n'aime pas ma musique il est libre de partir. Nous ne nous devons rien.

Je finis par le voir bouger du coin de l'œil. Et contre toute attente, sa main se porte à son épaule, je le vois mimer un violon de manière très précise. Vu comme ça, il est évident que lui aussi est un musiciens hors pair, au même titre qu'un Ipomea, au même titre que moi. On voit que lui aussi est habité par la musique, qu'il la ressent, qu'il la vit tout autant qu'elle le vit. Un sourire se dessine sur mes lèvres, en ce point, nous sommes similaires. D'après ses mots et ses gestes, j'ai bien l'impression que nous sommes sur la même longueur d'onde en terme de musique.

Ma main caressa la dernière touche alors que la note de musique s'envola puis s'évapora peu à peu dans l'air avec quelque chose de mélancolique. Je fermai les yeux pour prêter la plus grande attention à cette vibration, la rattraper avant qu'elle ne m'échappe complètement. Une fois morte, elle laissa derrière elle un moment de flottement, quelques secondes qu'il me fallut prendre pour revenir à moi. On dirait bien qu'il en était de même pour Hadès. Lui aussi avait laissé la musique prendre possession de son corps et de son âme, et même si il n'avait pas eu de réel instrument dans les mains, je savais pertinemment que nous étions parfaitement accordés, dans une harmonie des plus complète, une symphonie des plus exquise.

Nos regards se croisent alors qu'il m'offre l'un des sourire les plus sincère qu'il m'ait été donné de voir. Je luis rend alors ce même sourire, j'ai l'impression qu'en cet instant, sans même parler, nous nous comprenons. La musique créé tout de même des liens très surprenants.

- Magnifique … Ton interprétation. Je crois que, si tu me laissais quelques secondes ...

Sans finir sa phrase, il s'éloigna de moi pour rejoindre les coulisse, m'intimant d'un rapide geste de la main de l'attendre un peu. Je me penchai un peu sur mon siège pour voir ce qui l'avait si rapidement fait quitter la scène, bien que j'ai déjà ma petite idée. Le dieu des enfers revint vers moi, un violon à la main, mon sourire s'élargie un peu plus, évidement. Il prend à nouveau place à mes côtés s'adressant à nouveau à moi.

- Que dirais tu d’un petit duo, Uranie ? Choisis le morceau qui t’inspire le plus, et je te suivrai. Je crois … Que nos univers s’accorderaient plutôt bien.

Je hoche la tête, quelle bonne idée. Et moi qui le pensais être imposteur dans mon beau monde enchanteur, un parasite ayant forcé les portes sacrées de mon jardin secret et gracieux. Je m'étais bien fourvoyée. Finalement, il ne fait que l'embellir de plus belle, un splendide papillon lune, qui à sa place ici, en cet instant. Comme il l'a si bien dit, nos univers s'accordent, se mêlent.

- Je le crois aussi.

Je détournai les yeux de lui pour me tourner à nouveau vers le public fantôme. Mes main reviennent sur mes genoux alors que je m'imprègne du moment pour "choisir le morceau qui m'inspire le plus". Je lève les yeux vers le ciel étoilé et l'observe pendent un moment que je ne serai mesurer. Mes yeux rencontrent le clair de Lune, si étincelant, si mystérieux, si... parfait. Je prend quelques instants de plus pour l'admirer, même si mon choix de musique est déjà fait. Elle me parait comme une évidence, Clair De Lune est la mélodie la plus adaptée à cet instant, sans aucune hésitation.

Je jette un rapide coup d'œil à Hadès pour lui signifier que je suis prête et que je vais commencer à jouer. Puis mes mains reviennent sur mon clavier d'ivoire. Je prend une nouvelle inspiration, les yeux clos, pour m'imprégner une dernière fois de cette atmosphère si particulière. Enfin, mes mains commencent à bouger sur le clavier. Je me laisse une nouvelle fois emportée par la musique, elle m'emmène encore plus profondément dans ce monde. Mon monde. Que nous partageons en cet instant.

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Rencontre au Clair De Lune

Les notes doucement s'enchainaient, en harmonie parfaite. Après seulement quelques accords, Hadès m'avais rejoins. D'une précision remarquable, il me suivaient avec passion. Tout deux étions rapidement emporté par la musique. Nous communiquions ainsi, nous les musiciens. Plus qu'un simple duo, c'était une conversation qui se déroulais. J'apprenais un peu plus de lui à chacun de ses accents, chacune des notes qui parvient à mes oreilles est d'une sincérité inégalable. Je vois de son cœur et de son âme dans cette musique, il les transmet à son violon et à moi par la même occasion. Cela va dans les deux sens, je joue avec toute ma passion, toute ma mélancolie. Il peut l'entendre et sûrement le sentir comme je le sens. Même en étant concentré sur ce que je fait et l'émotion que je transmet, je peut sentir qu'il ressent la même chose que moi. Chacune des inclinaisons de sa mélodie transpire la mélancolie presque plus que la mienne.

Dans cet instant de communion je ne peux m'empêcher de penser à la garderie. Avant l'incident, à l'époque ou personne ne me détestait, à l'époque ou les gens me souriaient constamment, à l'époque où mes insomnies ne se passaient pas dans la solitude. Je revois ces moments allongée dans l'herbe, aux cotés de mes sœurs. Nous nous tenions toujours les mains en formant un cercle, nous étions tellement heureuses toutes les neufs... Si seulement... si seulement tout ça n'était pas arrivé.

Les dernières notes arrivent finalement. Elles s'évanouissent dans l'air, laissant derrière elles un silence d'une beauté inégalable. Ce silence est emplis d'émotions, il est la description même de chacun de nos sentiments. Ce silence est parlant, il raconte la fin d'une histoire. Celle de la rencontre d'un dieu et d'une muse. Une histoire devant laquelle n'importe qui pourrait passer sans même y prêter attention, une histoire simple, d'une banalité extraordinaire, mais pourtant tellement émouvante.

Je me tourne alors vers Hadès et en voyant son visage, j'écarquille les yeux. Une larme dévale sa joue, marque d'une émotion d'une intensité sans pareil. J'avoue que cela me surprend un peu, je ne le voyais pas être aussi sensible, il semble d'ailleurs aussi surpris que moi. Il l'essuie rapidement et je lui offre un petit sourire.

- Il n'y a pas de quoi s'excuser, l'émotion est quelque chose que l'on ne doit pas contrôler en musique. Je suis heureuse si j'ai pu te touche à ce point.

Il repris son calme habituel, peut-être est-il un peu gêné de s'être autant dévoilé à moi. Je comprend, j'aurais probablement été dans le même état qi cela m'était arrivé. Je n'ai plus le souvenir de la dernier fois ou j'ai versé une larme devant un inconnus, je ne suis même pas certaine que cela me soit déjà arrivé par le passé.

- J’ai … beaucoup apprécié ce moment. Je crois même que … j’en avais besoin.

Mon sourire se dessine un peu plus sur mes lèvres, il est d'une grande rareté qu'on me porte ce genre de mots si chaleureux et agréables à entendre. Je sent une légère chaleur me prendre le ventre et le cœur, c'est étrange mais pas désagréable.

- Sentiment partagé. Je suis heureuse d'avoir pu t'aider d'une quelconque manière.

Mon sourire est sincère. Je me sens honorée d'avoir pu partager un tel moment avec lui, c'était... fantastique. Le silence se prolonge sans que rien ne se passe, je regarde simplement les touches de mon piano. Je crois que nous avons tous les deux besoin de nous retrouver nous même. Mais après un moment mon regard reviens vers le dieu. est-ce qu'il à l'intention de rester encore un peu, est-ce qu'il veux rejouer ? Je pose alors une main que le clavier pour désigner mon instrument.

- Est-ce que tu veux encore... ?

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Rencontre au Clair De Lune

Tout était plus calme, il y avait quelque chose d'étrange dans l'aire, en rien désagréable, simplement inhabituel. Cette même ambiance qu'il y a lorsqu'une fête se termine, que tout est à nouveau particulièrement paisible. Lorsque que la musique laisse place au silence, que tout l'engouement et l'euphorie du moment s'évanouissent. Mais pas complètement, jamais complètement, parce qu'il reste ce souvenir persistant, ce souvenir qui fais doucement sourire, qui nous rappelle que même si le moment est terminé, il était empreint de joie et qu'il ne faut pas regretter sa fin, mais simplement être heureux de l'avoir vécu.

Hadès me remercie une fois de plus et je lui souris gentiment. Il semblerai que le référant ai vraiment eu besoin de ce moment, je ne suis pas sûre de savoir en quoi cela à pu l'aider, je ne le connait pas assez pour ça. Mais une chose dont je suis sûre, c'est que pour beaucoup, la musique est un remède aux âmes, elle libère les esprits tiraillés, calme les agités, encourage les désespérés. La musique est capable de grande choses, et aucun mélomane ne dira le contraire.

Je suivis le regard d'Hadès, tourné vers le ciel étoilé, je crois que lui aussi, les apprécies. Ces astres qui continuent une partie de qui je suis, ce monde, si lointain que je considère pourtant comme mon chez moi. Il fait parti de ceux qui comprenne la majestuosité des astres. Je ne peux que le comprendre. Je pense que l'un comme l'autre nous nous harmonisons sur de mêmes pensées en cette instant, une même admiration et une même appréciation de ce moment, d'un charme et d'une élégance sans limite dans ce mystère presque mystique.

Le dieu des enfer déclina poliment ma proposition. Et je hochai la tête pour lui signifier que je comprend et que je ne m'en accommode absolument pas. Un petit sourire amusé se pose sur mes lèvre. Il a raison, déjà qu'il ne m'a pas tout de suite renvoyé à ma chambre, je ne vais pas trop transgresser les règles non plus. Et puis, je pense que le moment qu'on à partagé dois rester un souvenir mémorablement unique. Je crois qu'il ne faut pas abuser de ce genre de moment sous peine de leur retirer leur caractère extraordinaire. Une évènement extraordinaire répété trop souvent fini par devenir banal, voir lassant, je ne tiens pas à ce que ça arrive.

Hadès me propose de nous revoir, il semblerais que cette rencontre mène à une relation, de quelle nature, je n'en sais rien, mais une relation pour sûr. J'hoche la tête avec un sourire des plus doux pour lui confirmer qu'effectivement, le cœur m'en dit. J'ai beaucoup apprécié ce moment de partage entre lui et moi alors évidemment que je serai heureuse de remettre ça.

Je me levai tendis que le dieu des enfer allait reposer son instrument à sa place. Puis il revint vers moi, Zagreus sifflota presque mélodieusement et je lui adressa un petit sourire. Puis le référant me proposa de me raccompagner jusqu'à mon dortoir, ce que j'acceptai gentiment, profitons des ces derniers instants ensemble, des ces derniers instants de magie.

Nous quittâmes finalement mon, ou peut-être notre maintenant, temple nocturne, prenant doucement la direction des sanctuaires. Je en sais pas vraiment si je dois parler ou pas, il est vrai que je ne suis pas une grande pipelette, j'ai tendance à ne pas user de ma voix si ce n'est pas nécessaire. Et je n'ai pas l'impression que mon accompagnateur soit dus genre à parler pour rien dire non plus. Mais je ne lui ai presque pas adressé la parole de la soirée, peut-être que je devrait engager une conversation, en espérant que ça ne ruine pas la magie du moment que nous avons passé tous les deux.

- Je suis heureuse d'avoir fait ta rencontre Hadès.

Je ne le regarde pas, ce n'est pas nécessaire, je suis certaine qu'il me sait sincère. Et puis un petit sourire est déjà posé sur mes lèvres. Je préfère profiter de la douce brise dans mes cheveux, découvrant légèrement ma cicatrice que mon œil, gauche, mais il fait surement trop sombre pour qu'il la remarque et puis, je n'ai pas envie de m'inquiéter de ça en cet instant. Je veux simplement profiter de cette fin de soirée en sa compagnie.

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