Dea Kademeia

Le temps ne change pas les gens, il dévoile ce qu'ils sont déjàPage 1 sur 1

Hippolyte
Hippolyte
Reine des Amazones
Hippolyte
Date d'arrivée : 07/09/2023
Nombre de récits : 54
Sexe : Féminin Pouvoir : La déchéance d'un homme
Cycle : 3
Couleur(s) de parole : #9966ff
Double-comptes : Chioné & Deimos

Reine des Amazones
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Le temps ne change pas les gens, il dévoile ce qu'ils sont déjà

Solo



Marchant dans la forêt auprès de Penthésilée, je discute avec elle des nouvelles de notre peuple. J’ai beau être une femme de nature indépendante, la présence de ma sœur m’aide beaucoup au quotidien et particulièrement dans mes devoirs de reines. Je sais bien évidemment comment diriger notre peuple sinon je n’aurais pas été nommée comme souveraine mais l’assistance de Penthésilée me permet de toujours garder la tête froide surtout dans les moments difficiles.

C’est alors qu’une Amazone surveillant normalement les frontières de nos terres se précipite vers nous. Elle me salue comme il se doit mais je lui fais signe de se relever rapidement, alertée par son souffle court. Nous sommes des femmes endurantes alors la voir dans cette état m’interpelle. Si elle a du courir à toute vitesse jusqu’à moi depuis la frontière c’est qu’il se passe quelque chose d’inquiétant.

- Parle je te pris,
je déclare d’une voix douce mais ferme tout à la fois.

- Un intrus vient de franchir nos terres. Un homme.

Mes yeux s’écarquillent face à la déclaration de l’Amazone. Que croit cet homme en venant fouler nos terres ? Il ne connaît donc pas qu’il s’agit du territoire des terribles Amazones ? Ce n’est plus de l’audace à ce rythme là mais de l’inconscience.

- Où est-il à présent ?

- Toujours à la frontière. Nous l’avons intercepté donc il ne peut pas aller plus loin mais il refuse de rebrousser chemin. Il tient à vous voir.

- Quel effronté,
déclare ma sœur jusque là muette. Pense-t-il qu’on va lui donner notre reine sur un plateau d’argent parce qu’il le souhaite ?

Je pose ma main sur l’épaule de Penthésilée pour qu’elle se calme. Cela ne sert à rien de s’énerver pour des futilités. Je tourne cependant mon regard sur l’Amazone qui n’attend que mes ordres.

- Conduis moi à lui. Je serais ravie de le voir pour l’exécuter moi-même.

L’Amazone acquiesce, ce n’est pas comme si elle avait le choix de toute façon, et même si ma sœur est quelque peu réticente elle nous suit. A près de longues minutes à traverser arbres et ruisseaux nous arrivons enfin à la frontière et nous apercevons un regroupement d’Amazone. Certaines de mes sœurs sont bien curieuses dès qu’il est question d’un homme. Mais je peux les comprendre, ce n’est pas tout les jours que nous faisons face à ce genre de spécimens. Et puis je sais bien que leurs curiosités mal placés va vite se transformer en dégoût et en mépris. Se sont les principaux sentiments qui nous viennent lorsque l’on a affaire à un homme.

Je fais signe aux Amazones de se décaler et j’aperçois le fameux homme à genoux, les bras liés par une corde. Sa beauté me saisit mais je passe outre. Il reste un ennemi, un homme qui plus est. J’impose ma supériorité mais il n’a pas l’air d’avoir peur et ça me ravie plus que je ne le voudrais. Au loin je vois d’autres hommes habillés de la même façon qu’Héraclès et j’imagine que ce sont ses compagnons de route. Ils n’ont pas le même courage que l’homme à mes pieds puisqu’ils ne veulent pas franchir notre frontière. Au moins eux sont dotés de lucidité.

- Pourquoi veux-tu me voir étranger ?

- Hippolyte, reine des Amazones, vous ne pouvez imaginer mon bonheur de vous voir à cet instant.

En un éclair, j’attrape ma lance fixé dans mon dos et la pointe à quelques millimètres devant sa gorge. Ça ne lui fait pas sourciller d’un pouce et il dissimule presque un sourire. Je vois. Les cicatrices sur son corps et son air confiant montre qu’il a affronté multiples périples et monstres avant de venir me voir. Ce n’est pas une Amazone qui lui fait peur. Ce jeune homme est audacieux qui plus est il sait choisir les bons mots même si ça ne marche pas vraiment avec moi.

- Va droite au but veux-tu.

- On m’a chargé de récupérer votre ceinture pour l’offrir à ma nièce Admète qui la chérie plus que tout.

Des cris de stupeurs se font attendre chez les Amazones. Ce n’est pas tout les jours qu’on a l’audace de me demander de prendre la ceinture que mon père Arès m’a offert même si je sais que beaucoup aimeraient s’en emparer. Mais cette audace me plaît contrairement à mes sœurs.

- Misérable, penses-tu vraiment que notre reine va te résister un de ses plus beaux trésors simplement par convoitise ?

Penthésilée est sur les nerfs mais je lui adresse un doux sourire pour la calmer. Enfin essayer. Même si elle se tais je sais qu’elle boue de l’intérieur et ce que je m’apprête à dire ne va pas lui plaire. Quand à Héraclès, il ne me lâche pas du regard même en ayant une lame pratiquement sur sa peau.

- J’apprécie ton courage jeune héros. Entre donc sur mes terres toi et tes camarades et si vous ne vous faites pas tuer dans quelques jours à cause de la faune ou de mes guerrières vous mériterez peut-être ma ceinture.

Mes sœurs ne sont de toutes évidences pas de cet avis mais je ne leur laisse pas le temps d’en placer une car je leur ordonne de les conduire dans une chambre d’amis près de mes appartements et m’en vais aussitôt.

Plusieurs jours passent et Héraclès et ses amis sont toujours parmi nous. Peut-être qu’un ou deux manquent à l’appel tués par des animaux de la forêt mais je n’y fais pas vraiment attention. Au début je n’étais pas vraiment sérieuse quand j’ai proposé de lui donner ma ceinture mais plus je réfléchis et plus je me dis que finalement ce n’est pas une si mauvaise idée. Cette ceinture m’apporte beaucoup de convoitise de la part d’étrangers ou même de mes sœurs même si elles ne l’avoueront jamais. Et puis ce n’est pas comme si j’étais attaché à mon père. Je ne me rappelle plus de la dernière fois qu’il nous a rendu visite. Il se fiche pas mal de nous donc donner à Héraclès sa ceinture ne me blesse pas autant que je le pensais. Et puis le héros a réussis mon épreuve et je n’ai qu’une parole.

Je quitte mon chez-moi pour diriger dans les appartements d’Héraclès quand j’aperçois des Amazones armées jusqu’aux dents se battre contre les camarades du héros. Je me précipite vers elle et les sépare.

- Mes sœurs que vous arrivent-ils ? Je ne vous ai jamais demandé de faire du mal à ses hommes !

Ma voix est autoritaire et forte. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Ses hommes n’ont jamais rien fait de mal alors pourquoi les attaquer de la sorte ?

- Ma reine, une Amazone nous a prévenu qu’Héraclès comptait nous trahir et vous tuer pour obtenir la ceinture ! Nous avons donc décidé d’intervenir avant !

- Qui est cette Amazone ? A-t-elle bien entendu ? Je ne crois pas le héros capable de me tuer pour si peu. De toute façon j’allais lui offrir ma ceinture.

- Vous n’avez plus toute votre tête et c’est à cause de ce vaurien, il vous a ensorcelé. Ne lui donnez pas votre ceinture et battez vous à nos côtés !


Je suis perdu. Mais peut-être que mes sœurs ont raison. Après tout, les hommes nous ont toujours débecté et nous avons tué tous ceux qui se croyaient plus malin que nous alors pourquoi je les ai fait venir sur nos terres ? Héraclès m’aurait donc envoûté ? C’est impossible, je suis la reine des amazones on ne peut pas me tendre un piège si stupide. J’ai juste fait preuve de clémence cette fois-ci, rien de plus. Il faut que je retrouve cette Amazone, elle doit être la solution à mon problème.

- Dis moi où se cache l’Amazone qui vous a délibérément menti.

Avec réticence, elle m’indique un endroit reculé de la forêt et continue son combat avec les amis du héros. Je cours dans la direction indiquée en évitant le combat. L’heure n’est pas à la guerre, pas pour le moment en tout cas. Je prendrais ma décision que je me serais entretenu avec l’Amazone en question.

Je la trouve au bord d’un ruisseau, assise en train d’admirer les poissons qui virevoltent dans l’eau clair. Que fait-elle ici ? Elle pense que les hommes vont nous attaquer mais elle n’a pas d’arme pour se défendre c’est d’autant plus étrange.

- Qu’as-tu dis à mes sœurs ?

Elle se retourne et n’a pas l’air bien surprise. Elle manigance quelque chose et cela me fait froid dans le dos.

- J’ai simplement dit qu’Héraclès voulait vous enlever. Ou peut-être ai-je dis qu’il voulait vous tuer ? Ma mémoire me joue des tours, vous m’excuserez ma reine.

Ces derniers mots sonnent comme de l’ironie et je sens mon sang bouillonner. Ce n’est pas une Amazone, elle se moque de nous allégrement. Peut-être est-ce une divinité qui croit pouvoir jouer avec mes sœurs. Je serre les poings. A cause d’elle, elle met en périple la vie de mon peuple mais je sens bien que je ne peux rien faire contre elle. Son sourire rempli d’arrogance me le montre parfaitement. Je suis faible face à elle.

- Vois-tu Amazone, Héraclès ne t’as pas dis exactement pourquoi il voulait ta ceinture. Il a massacré sa famille et en punition il doit accomplir des travaux. Et il faut dire que tu m’as bien déçu. Moi qui croyais que tu étais une reine sanguinaire tu as été trop bonne et bien trop bête. Alors j’ai décidé de rajouter un peu de piment pour qu’Héraclès ne triomphe pas de son épreuve sans en laisser quelques plumes.

Elle a complètement retiré son masque. De toute façon, à quoi cela servirait-il qu’elle joue encore l’innocence ? Mais pour une raison que j'ignore, je décide de la croire au sujet de la vraie venue d'Héraclès et surtout sur le fait qu'elle a délibérément choisi de s'en prendre aux miennes parce qu'elle trouvait ça trop facile pour le héros. Ce constat me fait serrer les dents.

- Les hommes sont vils Hippolyte, ça a toujours été le cas.

Même si pour le moment je trouve que cette divinité est tout aussi vil que les hommes que j’ai pu rencontrer, elle n’a pas tord et je le sais. Je n’aurais pas dû faire confiance à Héraclès et le faire venir ici, cette décision ne me ressemble pas et je regrette amèrement. Par ailleurs, j’ai l’impression que cette phrase concerne aussi la divinité – si c’en est une car finalement ce n’est qu’une hypothèse. Elle a été trahie par un homme, cela s’entend dans sa voix remplit d’amertume.

Cependant, avant que je ne puisse répliquer quoi que ce soit, je sens une lame me transpercer le cœur avec ardeur. Je peux même percevoir le métal à l'autre bout de ma poitrine. J’ai mal, le sang ne cesse de couler sur le sol et j’ai beau essayé de me débattre, mon corps ne me répond plus. Je jette un coup d’œil sur la divinité mais elle a disparu. Je m’effondre au sol et je sens les mains de l’homme me prendre avec rage et empressement ma ceinture. Après avoir obtenu ce qu’il souhaitait, il s’enfuit et mes sens se brouillent. Je n’arrive plus à garder les yeux ouvert alors je plonge dans le noir. C’est Héraclès j’en suis sûr. Moi qui avait confiance en lui, je m'étais lourdement trompé. j'aurais dû écouter Penthésilée. J'aurais dû écouter mes sœurs. Décidément je déteste les hommes.

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Caprice/Martel - Dea Kademeia


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