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Exister pour te retrouverPage 1 sur 1
Télémaque
Disciple insatiable
Date d'arrivée : 07/09/2023
Nombre de récits : 110
Sexe : Pouvoir : Je te retrouverai
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #00cc00
Double-comptes : Artémis - Mégara - Harmonie
Nombre de récits : 110
Sexe : Pouvoir : Je te retrouverai
Cycle : 2
Couleur(s) de parole : #00cc00
Double-comptes : Artémis - Mégara - Harmonie
Exister pour te retrouver Jeu 22 Fév 2024 - 23:13
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Exister pour te retrouver
Je ne me souviens pas vraiment du départ de mon père pour la guerre de Troie. Je me souviens de son visage rayonnant, de ses surnoms affectueux à mon égard, de l’amour qu’il éprouvait pour ma mère et moi. Sa famille qu’il ne voulait pas quitter. Mais il n’avait pas eu le choix. Il m’avait sauvé la vie en sacrifiant la sienne. Mais mon esprit d’enfant avait écarté ce genre de mauvais souvenirs. C’était ma mère qui me les avait racontés quand j’avais atteint l’âge de comprendre, comme elle aimait le dire.
Malgré tout, je voyais beaucoup choses avec mes yeux d’enfant. Je voyais le maquillage qui avait coulé sur son beau visage après qu’elle ait longuement pleuré dans sa chambre. Je voyais les nourrices qui m’écartaient de sa chambre quand elle n’était pas en état d’être avec moi. Je voyais son regard perdu au loin, à l’horizon, à la recherche d’un bateau qui reviendrait au port. Mais ce bateau ne revenait pas. Et des vautours lui tournaient à présent autour. Mais je n’étais plus un enfant, et je pouvais la défendre. Ma mère était intelligente, elle savait user de stratagème pour ne pas épouser l’un de ces odieux prétendants qui n’étaient là que pour profiter d’elle. Ils me dégoutaient, j’aurai voulu les transpercer de ma lame.
Mais je ne pouvais rien faire tant que mon père n’était pas revenu. Je savais qu’il était vivant. On me l’avait soufflé mais j’étais certain que c’était vrai. Il était là, quelque part. Etait-il perdu ? Avait-il encore son équipage ? Je ne doutais pas de la force de mon père, mais manœuvrer un navire aussi gros tout seul relevait de l’exploit. Il fallait que je lui vienne en aide.
Le stratagème de la tapisserie non terminée ne tiendrait pas longtemps, je devais agir vite. Pour être certain que personne ne m’empêcherait d’accomplir ma mission, je partis avec des hommes de confiance la nuit. J’avais uniquement prévenu la plus proche de mes nourrices afin qu’elle en informe ma mère au moment voulu et qu’elle ne s’inquiète pas de ma soudaine disparition.
Je voguais durant des jours, repassant par les terres qu’avait foulé mon père avant de se rendre à Troie. Partout où je me rendais, j’étais accueilli à bras ouverts. On me proposait nourriture et boissons. Parfois même une épouse que je refusais. Je ne vivais que pour retrouver mon père. Je devais faire attention aux mots employés. Les rois n’étaient pas du genre à aimer qu’on refuse la main de leur fille. Mais ma mission était à mes yeux bien plus importante que des épousailles avec la première venue. Si un jour je devais me marier, je voulais être amoureux de ma femme comme mon père l’était de ma mère.
Je finis par arriver à Troie. Mais la guerre était finie. Aucune trace des combattants. Et je n’allais certainement pas me présenter aux Troyens pour demander des nouvelles d’un de leurs ennemis. Il ne me restait plus qu’à chercher des informations ailleurs. Il y avait des îles dans les alentours, il avait peut-être fini sur l’une d’entre elles ? Il ne nous restait qu’à explorer chacune de ces îles. Mais je devais trouver de quoi motiver mon équipage car leurs familles leur manquaient. Je pouvais les comprendre, ma mère me manquait aussi énormément. Mais le désir de retrouver mon père était plus fort. C’était devenu ma quête.
Je fouillais chaque île de fond en comble mais elles étaient définitivement désertes. Contrairement à mes amis, je ne désespérais pas. A l’aube d’un nouveau jour, nous débarquâmes sur l’île d’Eéa. L’île réputée pour être la résidence de la magicienne Circé. Je me méfiai mais j’y allais, armé de mon épée. Ce ne fut pourtant pas la magicienne qui m’accueillit mais sa fille, Cassiphoné. Au premier regard, je sentis mon cœur battre plus fort. Alors c’était ça que ressentait mon père en regardant ma mère ? Elle avait un sourire si radieux…
La jeune femme m’emmena jusqu’à la maison de sa mère qui m’apprit que mon père était effectivement passé par son île. Malheureusement, il était reparti mais, d’après ses sources, il avait péri lors de son voyage du retour. J’avais pleuré durant deux jours et deux nuits. Cassiphoné était venue me rendre visite pour me soutenir dans mon chagrin. J’avais cédé au troisième jour à ses avances. Je l’avais embrassée. Et j’avais ensuite été demander sa main à Circé. Le mariage fut célébré le surlendemain. Mon équipage avait choisi de repartir le jour suivant afin de retrouver leurs familles.
Mais les jours qui suivirent, la relation avec Circé s’envenima. Elle voulait absolument avoir le contrôle sur chacune de mes décisions et chacun de mes gestes. Et je ne pouvais le supporter. Dans un accès de colère, je la tuai lors d’une de nos discussions. Cassiphoné ne me le pardonna pas. Et durant la nuit qui suivit, elle me tua à son tour.
Je me « réveillai » sous une forme fantomatique dans un endroit que je devinais être les Enfers. Alors c’était ainsi que ça devait se passer ? J’avais été tué par la femme que j’aimais éperdument. Mais une autre pensée s’insinua en moi. Si j’étais mort et que j’étais descendu aux Enfers, mon père aussi. Et je pouvais reprendre ma quête de le retrouver. Je vivais pour ça, et le destin avait voulu que je meure pour le retrouver. J'étais né pour t'aimer. J’existais pour le retrouver.
Nombre de mots : 882
Malgré tout, je voyais beaucoup choses avec mes yeux d’enfant. Je voyais le maquillage qui avait coulé sur son beau visage après qu’elle ait longuement pleuré dans sa chambre. Je voyais les nourrices qui m’écartaient de sa chambre quand elle n’était pas en état d’être avec moi. Je voyais son regard perdu au loin, à l’horizon, à la recherche d’un bateau qui reviendrait au port. Mais ce bateau ne revenait pas. Et des vautours lui tournaient à présent autour. Mais je n’étais plus un enfant, et je pouvais la défendre. Ma mère était intelligente, elle savait user de stratagème pour ne pas épouser l’un de ces odieux prétendants qui n’étaient là que pour profiter d’elle. Ils me dégoutaient, j’aurai voulu les transpercer de ma lame.
Mais je ne pouvais rien faire tant que mon père n’était pas revenu. Je savais qu’il était vivant. On me l’avait soufflé mais j’étais certain que c’était vrai. Il était là, quelque part. Etait-il perdu ? Avait-il encore son équipage ? Je ne doutais pas de la force de mon père, mais manœuvrer un navire aussi gros tout seul relevait de l’exploit. Il fallait que je lui vienne en aide.
Le stratagème de la tapisserie non terminée ne tiendrait pas longtemps, je devais agir vite. Pour être certain que personne ne m’empêcherait d’accomplir ma mission, je partis avec des hommes de confiance la nuit. J’avais uniquement prévenu la plus proche de mes nourrices afin qu’elle en informe ma mère au moment voulu et qu’elle ne s’inquiète pas de ma soudaine disparition.
Je voguais durant des jours, repassant par les terres qu’avait foulé mon père avant de se rendre à Troie. Partout où je me rendais, j’étais accueilli à bras ouverts. On me proposait nourriture et boissons. Parfois même une épouse que je refusais. Je ne vivais que pour retrouver mon père. Je devais faire attention aux mots employés. Les rois n’étaient pas du genre à aimer qu’on refuse la main de leur fille. Mais ma mission était à mes yeux bien plus importante que des épousailles avec la première venue. Si un jour je devais me marier, je voulais être amoureux de ma femme comme mon père l’était de ma mère.
Je finis par arriver à Troie. Mais la guerre était finie. Aucune trace des combattants. Et je n’allais certainement pas me présenter aux Troyens pour demander des nouvelles d’un de leurs ennemis. Il ne me restait plus qu’à chercher des informations ailleurs. Il y avait des îles dans les alentours, il avait peut-être fini sur l’une d’entre elles ? Il ne nous restait qu’à explorer chacune de ces îles. Mais je devais trouver de quoi motiver mon équipage car leurs familles leur manquaient. Je pouvais les comprendre, ma mère me manquait aussi énormément. Mais le désir de retrouver mon père était plus fort. C’était devenu ma quête.
Je fouillais chaque île de fond en comble mais elles étaient définitivement désertes. Contrairement à mes amis, je ne désespérais pas. A l’aube d’un nouveau jour, nous débarquâmes sur l’île d’Eéa. L’île réputée pour être la résidence de la magicienne Circé. Je me méfiai mais j’y allais, armé de mon épée. Ce ne fut pourtant pas la magicienne qui m’accueillit mais sa fille, Cassiphoné. Au premier regard, je sentis mon cœur battre plus fort. Alors c’était ça que ressentait mon père en regardant ma mère ? Elle avait un sourire si radieux…
La jeune femme m’emmena jusqu’à la maison de sa mère qui m’apprit que mon père était effectivement passé par son île. Malheureusement, il était reparti mais, d’après ses sources, il avait péri lors de son voyage du retour. J’avais pleuré durant deux jours et deux nuits. Cassiphoné était venue me rendre visite pour me soutenir dans mon chagrin. J’avais cédé au troisième jour à ses avances. Je l’avais embrassée. Et j’avais ensuite été demander sa main à Circé. Le mariage fut célébré le surlendemain. Mon équipage avait choisi de repartir le jour suivant afin de retrouver leurs familles.
Mais les jours qui suivirent, la relation avec Circé s’envenima. Elle voulait absolument avoir le contrôle sur chacune de mes décisions et chacun de mes gestes. Et je ne pouvais le supporter. Dans un accès de colère, je la tuai lors d’une de nos discussions. Cassiphoné ne me le pardonna pas. Et durant la nuit qui suivit, elle me tua à son tour.
Je me « réveillai » sous une forme fantomatique dans un endroit que je devinais être les Enfers. Alors c’était ainsi que ça devait se passer ? J’avais été tué par la femme que j’aimais éperdument. Mais une autre pensée s’insinua en moi. Si j’étais mort et que j’étais descendu aux Enfers, mon père aussi. Et je pouvais reprendre ma quête de le retrouver. Je vivais pour ça, et le destin avait voulu que je meure pour le retrouver. J'étais né pour t'aimer. J’existais pour le retrouver.
Nombre de mots : 882
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